Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

mit, le 15 janvier 1813, le commandement au prince Eugène, vice-roi d'Italie.

Le général Tormansoff avait le commandement de la quatrième colonne ou grande armée russe, auprès de laquelle se trouvaient l'empereur et le maréchal Koutousoff. Elle marcha de Wilna par la Lithuanie à Plock, où elle arriva le 5 février; et de là, l'empereur, suivi du maréchal Koutousoff et de l'armée principale, se rendit à Kalisz, où il arriva le 24 février, et où il s'arrêta plusieurs semaines.

Différens corps détachés, composant la cinquième colonne, suivaient lentement les corps de Schwartzenberg, de Reynier et de Poniatowski, qui se retiraient sur la Vistule. La force de ces cinq colonnes de l'armée russe montait à cent onze mille hommes.

Un détachement autrichien ayant remis aux Russes la ville de Varsovie, le 7 février 1813, le prince Eugène, qui avait pris le commandement de l'armée française après Murat, se vit obligé d'évacuer Posnanie, et marcha sur Berlin, où il arriva le 22, et de là, poursuivi par l'avantgarde du général Wittgenstein, qui passa l'Oder le 2 mars, il continua sa retraite jusqu'à l'Elbe, où il s'arrêta le 10 mars 1813.

Dès que le corps du prince Poniatowski s'éloigna de Varsovie pour s'acheminer, avec l'armée du prince de Schwartzenberg, du côté de Cra

covie, les autorités constituées du duché suspendirent l'exercice de leurs fonctions. Le conseil des ministres, présidé par le comte Stanislas Potocki, et composé du ministre de la justice comte Félix Lubienski; de celui des finances, comte Thadée Matuszewic; de celui de l'intérieur, comte Thadée Mostowski, et de celui de la police, comte Ignace Sobolewski, se retira d'abord à Petrikau, ensuite à Czenstochowa, et de là, sans être officiellement dissous, ses membres se séparèrent en attendant la suite des événemens, et chacun d'eux se rendit là où il le jugea convenable.

Après l'occupation de Varsovie par les Russes, on y établit, par intérim, un conseil suprême du grand-duché, dont le président fut le conseiller privé actuel et sénateur Lanskoy; le vice-président Novosiltzoff; et on leur adjoignit pour membres, Thomas Wawrzecki, dirigeant les ministères de la justice et de la guerre; le prince Xavier Lubecki, ministre de l'intérieur, et Colomb, ministre des finances. Dembczynski fut nommé secrétaire-général, et on adjoignit à chaque préfet et sous-préfet des employés russes. La direction générale de la police, à Varsovie, fut confiée au général Swiétchin.

Le roi de Prusse, qui s'était vu momentanément embarrassé par la conduite du général Yorck, en raison des rapports dans lesquels il se

1

trouvait encore avec Napoléon, prit enfin le parti décisif que les circonstances présentes lui imposaient, et, après avoir quitté Potsdam pour se retirer à Breslau, il prépara dans cet asile l'exécution du plan que le salut de sa monarchie lui indiquait. A peine avait-il fait un appel à la jeunesse de ses Etats, qu'une foule de volontaires de tous les rangs se présentèrent pour prendre part à la défense de la patrie.

A la fin du mois de février 1813, il conclut un traité d'alliance avec l'empereur Alexandre. C'est le prince Koutousoff-Smolenskoï et M. le baron de Hardenberg qui furent les négociateurs de ce traité. Le premier le signa à Kalisz le 16-28 février, et l'autre à Breslau. L'alliance établie par ce traité est offensive et défensive pour la guerre présente. Son but immédiat est de reconstituer la Prusse dans les proportions qui doivent assurer la tranquillité des deux États, Art. II. — L'empereur de Russie fournira en conséquence cent cinquante mille hommes, et la Prusse quatre-vingt mille, sans compter les garnisons des places fortes, Art. III. On mettra tous ses soins à engager la cour de Vienne à s'unir le plus tôt possible à la cause commune, et la cour de Londres à fournir à la Prusse des armes, des munitions.et des subsides, Art. VII et VIII. '

1 Voyez SCHOELL, Hist. des Traités de paix, vol. X, pag. 193 et suiv.

Le traité de Kalisz fut suivi de plusieurs conventions complémentaires. Celle qui fut signée à Breslau, le 19 mars, par le comte de Nesselrode et le baron de Stein, au nom de la Russie, et par le baron de Hardenberg et le général Scharnhorst, au nom de la Prusse, a pour objet de se concerter sur les principés politiques à proclamer au mo ment de l'occupation des Etats de la confédération du Rhin, et des provinces du nord de l'Allemagne réunies à l'empire français.

1

La dissolution de la confédération du Rhin fut annoncée aux Allemands par une proclamation du maréchal Koutousoff, datée de Kalisz, du 23 mars nouveau style.

,

Le 15 mars, l'empereur Alexandre se rendit auprès de Frédéric-Guillaume, à Breslau, où les noeuds de l'amitié et de l'alliance de ces deux souverains furent resserrés. Le lendemain, 16 mars, le chancelier d'Etat, baron Hardenberg, annonca au ministre de Napoléon, à Berlin, le parti que le roi avait pris; et une note que le général de Krusemark remit le 27 mars à Paris, en développa les motifs. Un ordre du jour, du 11 mars, avait déclaré la conduite du général Yorck exempte de tous reproches. Une proclamation du roi, du 17 adressée à son peuple, annonça qu'il allait à la France; et le même jour pa

mars,

faire la

guerre

Voyez MARTENS, Recueil, tome XII, page 564.

rut l'ordonnance qui institua la levée extraordinaire et la levée en masse.

Le 3 mai 1813 fut signé le traité de Stockholm, entre la Grande-Bretagne et la Suède, d'après lequel le roi de Suède s'engage d'employer un corps de trente mille hommes au moins, dans une opération directe sur le continent contre les ennemis communs. Cette armée agira de concert avec les troupes russes placées sous le commandement de S. A. le prince royal de Suède, Art. I. -La Grande-Bretagne promet et s'engage à accéder aux conventions existantes entre la Russie et la Suède, de manière que, non-seulement elle ne mettra pas d'obstacles à la réunion perpétuelle de la Norwége et de la Suède, mais qu'elle facilitera aussi les vues de la Suède à cet égard, tant par ses bons offices que, s'il est nécessaire, en y coopérant par mer, de concert avec les forces suédoises et russes. Néanmoins, on n'aura pas recours à la force pour réunir la Norwége à la Suède, à moins que le roi de Danemarck n'eût refusé d'accéder à l'alliance du Nord, aux conditions qui ont été arrêtées dans les traités subsistans entre les cours de Stockholm et de SaintPétersbourg, Art. II. - La Grande-Bretagne promet de fournir, pour le service de la campagne de l'année 1813, ainsi que pour l'équipement, le transport et l'entretien des troupes suédoises, un million de livres sterling, payable

« ZurückWeiter »