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nat, etc.

CHARTE CONSTITUTIONNELLE.

Ordonnances relatives aux étrangers, à la dotation du Sé

Liste des pairs nommés par le roi.

552

559

562

ADRESSE de la Chambre des Pairs au roi.

Réponse.

564

ADRESSE de la Chambre des Députés au roi. Réponse.

DISCOURS de M. Durbach, député de la Moselle, « au sujet
de l'adresse au roi, qui devait être lue et approuvée ».
EXPOSÉ de la situation du royaume, présenté par le ministre
de l'intérieur, M. l'abbé de Montesquiou.

Adresse de remerciement au roi.

565

567

571

590

Bulletin des délibérations de la Chambre des Députés.

592

PROPOSITION de M. Hébert, tendante à ne plus admettre que
des NATIONAUX dans l'armée française.

595

RAPPORT fait par M. Raynouard sur le projet de loi relatif à la
liberté et à la police de la presse.

598

620

TEXTE de la loi adoptée, avec les amendemens.

XV.

Mentions diverses.-De juin 1814 à mars 1815.

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Mesures relatives à l'observation des fêtes et dimanches. blissement de l'ancienne Ecole militaire; suppression des écoles nouvelles. Service en mémoire des généraux Pichegru, Georges et Moreau. - Anoblissement du père de Georges. Monument de Quiberon. Translation à Saint-Denis des restes du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, etc. 623

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CHUTE DU GOUVERNEMENT IMPÉRIAL.

RETABLISSEMENT DU TRONE DES BOURBONS.

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Nous avons salué les héros du Capitole ; César a reçu nos hom

mages la philosophie, mère de la liberté, nous sauvera de la décadence de l'Empire.

La révolution avait soumis le peuple français à ces lois immuables qui président au développement, à la maturité, à la vieillesse de tous les peuples; mais cette marche nécessaire il l'a empreinte du sceau qui lui est propre : vingtcinq ans lui ont suffi pour remplir une période que les autres n'ont parcourue qu'en plusieurs siècles. Dans ce court espace il a laissé à la postérité autant de monumens de grandeur, autant

de témoignages d'adversité, enfin autant d'expérience que les nations de l'antiquité en avaient légué aux nations modernes. Cette expérience servira-t-elle à ses neveux

?

Si les générations à venir ont aussi cette époque immortelle où les créateurs de notre ère constitutionnelle, n'opposant que leur éloquence aux prétentions du pouvoir, ont proclamé les droits de l'homme et l'égalité politique; si elles retrouvent également cette assemblée de législateurs citoyens qui ont fondé la république pour répondre à vingt rois qui lui apportaient la guerre ; si elles voient encore s'élever cette dictature glorieuse qui semblait avoir dérobé à l'intelligence supérieure le secret d'une république sans anarchie; si, comme nous, elles ont à s'enorgueillir de leurs savans et de leurs artistes, de leurs orateurs et de leurs guerriers, seront-elles en garde contre les rhéteurs politiques, qui réduisent en problèmes la science si simple du gouvernement, et se font les tuteurs des nations quand ils les ont égarées? Secoueront-elles à jamais les préjugés qui divisent les peuples en castes? Auront-elles des citoyens toujours soldats, et des soldats toujours citoyens? Laisserontelles aussi, dans leurs jours de fatigue et de sommeil, le champ libre à l'intrigue criminelle, à la délation, aux bourreaux, et leurs familles, divisées pour des intérêts étrangers à la communauté, avoir la honte de compter, dans les accusateurs et dans les victimes, des fils, des épouses et des pères? Ah! plutôt, si elles nourrissent aussi et proclament d'illustres citoyens, qu'elles ne les accablent pas du poids de leur gratitude : l'excès de la reconnaissance publique, funeste à celui qui en est l'objet, compromet à la fois tous les membres de la cité.

En suivant, comme nous l'avons fait, la marche de la révolution, on serait tenté d'admettre une observation que les idées généralement reçues condamnent' comme un paradoxe; c'est

que des mœurs républicaines seraient nécessaires dans une monarchie.

Des gouvernemens divers que la France a essayés, le pouvoir consulaire et le pouvoir impérial sont incontestablement ceux que l'opinion publique a le plus hautement consacrés : et cela devait être ; la raison veut un pouvoir unique et fort.

Cependant, pour qui dédaigne de disputer sur les mots, le consulat à vie était un gouvernement monarchique. Mais, par une heureuse fiction, le peuple restait responsable de la dignité nationale; c'était en son nom que s'opéraient les prodiges, que se décernaient les récompenses; le feu des vertus publiques, si prompt à s'éteindre quand le peuple occupe la seconde place, était sans cesse entretenu par la politique du pouvoir; et tandis que les citoyens se donnaient à eux-mêmes une part de leur admiration, cet invincible égoïsme qui, après les momens de tourmente ou d'ambition, les éloigne des intérêts généraux du pays, cet égoïsme était satisfait et flatté. Inspirer des sentimens héroïques, assurer le bonheur du peuple et augmenter sa gloire, qui lui est plus chère que sa liberté; maintenir les intérêts nationaux, l'égalité civile et les droits individuels; laisser la carrière libre à tous les mérites, offrir des couronnes à tous les arts, protéger les travaux, le commerce et l'industrie; favoriser l'étude, la connaissance approfondie du droit public et des mœurs des nations, mais condamner ces creuses recherches, travers des constitutionistes, et dénoncer ainsi aux esprits justes l'abus d'une science qui fait le malheur du vulgaire; dissiper les factions, rapprocher tous les partis ; rendre la république prospère et redoutable; enfin combiner et établir une telle chaîne de pouvoirs que le premier magistrat eût légué à son successeur et son esprit et ses vues, voilà la tâche immense que le premier consul s'était imposée..

Il l'avait remplie; le temps et l'airain des lois semblaient promettre à son ouvrage la durée permise aux choses humaines, lorsque enivré de la reconnaissance du peuple, qu'il ne sut point apprécier; de la flatterie de ses conseillers, qu'il respira sans assez de répugnance; égaré par les inspirations ténébreuses de la diplomatie, qui offrirent à son orgueil une dénomination plus pompeuse que les titres réels qui avaient immortalisé son nom; lorsqu'enfin le vainqueur et le pacificateur de l'Europe, le premier citoyen du grand peuple descendit de la dignité consulaire, qu'entourait le faisceau des opinions, pour s'isoler et se perdre dans ce pouvoir absolu qui laisse sans tradition les pouvoirs qui le remplacent.

Le génie de Napoléon épuisa tout ce que ce mode de gouvernement peut offrir d'avantages: il en bannit surtout l'ignorance et les petites tyrannies. Mais, quelque masse de grandeur et de gloire qu'il répandit sur la France, quelque fusion qu'il opéra des intérêts divers, il ne réussit point, comme il l'avait espéré, à confondre la chose publique et le trône dans les affections nationales : l'amour du peuple cherche aussi une unité dans ses hommages. L'armée se donna tout entière au maître. Les citoyens, fidèles à leur reconnaissance et retenus par leurs premiers sermens, restèrent quelque temps dans une sorte de neutralité : on eût dit qu'ils craignaient, en se prononçant, ou de blesser le guerrier objet de leur admiration, ou d'être parjures envers la patrie. Bientôt Napoléon n'eut plus de concitoyens; il eut malgré lui des sujets. Circonvenu, trempé par les esclaves de sa couronne, il se crut alors autorisé à refaire entièrement l'éducation politique du peuple.

La contre-révolution veillait; voyant s'abaisser devant elle les remparts que lui avaient opposé pendant si longtemps les

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