classer au nombre de ces pièces fabriquées par l'esprit de parti et par les folliculaires, qui, sans mission se sont, dans ces derniers tems ingérés dans toutes les affaires d'état (1); qu'elle est supposée signée des ministres anglais, et qu'il est impossible de penser que les ministres d'une nation libre, et sur-tout lord Wellington, aient pu faire une démarche contraire à la législation de leur pays et à leur caractère (2) ; (1) Il attribue ici aux folliculaires la fabrication de cette pièce, et plus bas à la légation de Louis XVIII au congrès! (2) Il est aussi aisé de penser que les ministres d'Angleterre, et le due de Wellington lui-même eût signé cette déclaration, que de convenir que Bonaparte a été fait prisonnier, et conduit à l'ile Ste.-Hélène рад qu'elle est supposée signée des ministres d'Autriche, et qu'il est impossible de convenir, quelques dissentimens politiques qui existassent d'ailleurs, qu'un pèré pût appeler l'assassinat sur son fils (1). « Cette déclaration, contraire à tout principe de morale et de religion (2), est attentatoire au carac les Anglais. Ne dirait-on pas que cette na tion devait encore souffrir patiemment, que son plus cruel ennemi continuât de brûler ses marchandises, et de la menacer sans cesse d'une invasion ? (1) Il est certain qu'un fils qui, dans toutes les circonstances, s'était montré si généreux envers son père, devait s'attendre à des égards particuliers de la part de S. M. (2) Que ce mot religion sonne bien dans la bouche du sans-culotte qui, le premier, abattit en France les temples et les croix ! tère de loyauté des augustes souverains dont les libellistes compromet tent tous les mandataires (1). «Elle est connue depuis plusieurs jours; mais par les considérations qui viennent d'être déduites, elle avait été considérée comme digne d'un profond mépris; elle n'a été jugée devoir fixer l'attention du ministère que lorsque des rapports officiels, venus de Strasbourg et de Metz, ont fait connaître qu'elle a été apportée en France par des courriers du prince de Bénévent, fait constaté par le résultat de l'enquête qui a eu lieu, et des interrogatoires qui ont été subis. (1) Encore les libellistes! et les libellistes qui font un faux matériel, et compromettent des grands personnages qui peuvent les faire envoyer aux galères. « Enfin, il est démontré que cette pièce, qui ne peut pas avoir été signée par les ministres de l'Autriche, de la Russie, de l'Angleterre et de la Prusse, est émanée de la légation du comte de Lille à Vienne; laquelle légation a ajouté au crime de provoquer l'assassinat, celui de falsifier la signature des membres du congrès (1). » La défaite de Bonaparte à Water (1) L'ancien professeur de rhétorique est un très-mauvais logicien; dans tout son commentaire, il n'y a de démontré que ses calomnies, et l'astuce perfide avec laquelle il veut intéresser la nation française en faveur de son maître, et l'endormir dans une profonde sécurité, au milieu des dangers inévitables qui la menaçent, et dont Fouché, plus que tout autre, l'a rendue la victime par ses mensonges et ses intrigues. loo fut le premier signal de son abdication; vainqueur et tout-puissant, il avait été l'idole de Fouché ; vaincu et fugitif, il ne devint à ses yeux qu'un objet de rebut. Ce ministre si respectueux n'aguère envers ce despote, n'hésita point de lui donner le conseil impérieux d'abdiquer sur-le-champ. Bonaparte, suivant sa coutume au moindre danger, battit encore une fois seul en retraite, et Fouché, sans coup férir, rendit du moins, en cette occasion, un service à la France. Mais peu s'en fallut qu'il n'empoisonnât ce même service, en trompant la France dans la personne de ses soi-disant représentans qu'il engageait aux démarches les plus insensées la lettre suivante, qu'il par leur adressa, à la séance du 22 juin : |