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Legnago, la perte de l'armée autrichienne du 4 septembre, au 13, fut de trente mille hommes, tués ou blessés, et de quatorze mille hommes renfermés dans Mantoue, parmi lesquels le maréchal, tout l'état-major, les administrations, &c. &c.

CINQUIÈME NOTE (CHAP. XXXIV).

Bataille d'Arcole.

1° Aucombat du 6 novembre sur la Brenta, les généraux Quosdanowich et Hohenzollern furent poursuivis par la division Augereau sur Bassano, un effort était nécessaire pour les obliger à repasser le pont et rendre la journée décisive. Napoléon envoya l'ordre à une brigade de réserve d'avancer, mais un bataillon de Croates de neuf cents hommes que Quosdanowich avait envoyé en flanqueurs de droite quand il marchait en avant, se trouvant coupé, se barricada dans un village sur la chaussée de Vicence à Bassano; la brigade de réserve accueillie à l'entrée de ce village par une vive fusillade, ne put déboucher; il fallut manoeuvrer et amener du canon; ce village fut enlevé de vive force, mais la brigade perdit dix heures, et la nuit était close quand elle arriva vis-à-vis Bassano.

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2o Le général Kilmaine qui, pendant la bataille d'Arcole, occupait Vérone n'avait sous ses ordres qu'un corps de quinze cents hommes infanterie, cavalerie, artillerie.

3o Le pont sur l'Adige fut jeté vis-à-vis Ronco, sur la droite de l'Alpon, entre l'embouchure de cette rivière et Vérone, et non vis-à-vis Albaredo au-dessous de l'embouchure de l'Alpon, 1o parce que les hussards autrichiens occupaient le village d'Albaredo, et que si l'on y avait jeté le pont, ils eussent donné l'éveil à Alvinzi. C'était surtout sur une surprise que l'on comptait, tandis que l'ennemi avait négligé d'occuper les marais, visà-vis Ronco, se contentant de les faire éclairer par des patrouilles de hussards qui, deux fois par jour, parcouraient les digues. 20 L'armée française n'avait que 13,000 hommes, elle ne pouvait avoir aucun espoir, dans l'état des choses, d'en battre 30,000 dans une plaine ouverte où les lignes eussent pu se déployer, mais sur des digues environnées de marais, les têtes de colonnes seules se battraient, le nombre serait sans influence. 3o Alvinzi se préparait à donner l'assaut à Vérone; son quartier-général en était à trois lieues; il se pouvait qu'au moment où l'armée française marcherait sur Ronco, il marchât pour forcer Vérone: il fallait donc qu'elle passât le Pô au-dessus de l'embouchure de l'Alpon,

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pour n'avoir aucun obstacle naturel à suivre Alvinzi sur Vérone. Si elle eût passé vis-à-vis Albaredo, quelques bataillons croates en position sur la rive droite de l'Alpon, auraient suffi pour protéger la marche d'Alvinzi sur Vérone; une fois cette ville perdue, l'armée française était obligée de battre en retraite pour se réunir avec Vaubois sur Mantoue, et y prévenir l'ennemi.

4o Pourquoi le village d'Arcole fut-il évacué par l'armée française, à la fin de la première journée? pourquoi le fut-il de nouveau à la fin de la seconde? Parce que les avantages obtenus dans la première journée quoique assez considérables, ne l'étaient pas assez pour que l'armée pût déboucher dans la plaine, et rétablir ses communications avec Vérone; cependant il était à craindre que, pendant le jour même qu'elle s'était battue à Arcole, Davidowich se fût porté de Rivoli sur Castel-Novo, et alors il n'y avait plus de temps à perdre; il fallait que l'armée marchât toute la nuit pour se réunir le lendemain à Vaubois sur Castel-Novo et Villa-Franca, battre Davidowich, sauver le blocus de Mantoue, puis revenir après, s'il y avait lieu, avant qu'Alvinzi eût passé l'Adige. Napoléon reçut à quatre heures du matin la nouvellè que Davidowich n'avait point bougé la veille, alors il repassa le pont, et prit Arcole. A la fin de la

seconde journée il fit les mêmes raisonnemens; il avait obtenu des avantages réels, mais pas assez décisifs encore pour pouvoir se hasarder à déboucher en plaine; il se pouvait toujours que Davidowich eût marché sur Vaubois, il fallait être en mesure de couvrir le blocus de Mantoue. Ces raisons très-délicates tiennent à des calculs d'heures, et il faut bien connaître l'échiquier de Vérone, de Villeneuve, de Ronco, de Mantoue, de Castel-Novo, et de Rivoli pour les concevoir.

5o On demande pourquoi l'armée française ne jeta point dans la première journée un pont à l'embouchure de l'Alpon, afin de déboucher en plaine? pourquoi, du moins, elle ne le fit pas la seconde journée ? Parce qu'elle avait éprouvé des revers depuis huit jours; parce qu'elle ne comptait que 13,000 combattans; parce qu'enfin ce ne fut que le troisième jour, par des succès obtenus successivement, que l'équilibre fut un peu rétabli entre les deux armées. L'état des choses était tel que si, avant d'ordonner les mouvemens du troisième jour, Napoléon eût convoqué un conseil des généraux, pour discuter s'il devait marcher sur Vérone par la rive gauche, ou s'il devait se porter au secours de Vaubois par la rive droite, toutes les opinions eussent été pour le mouvement de la rive droite:

et quand, deux heures avant le jour, ses généraux de division reçurent l'ordre de se porter en avant, ils trouvèrent le mouvement fort hardi. Comme les divisions s'ébranlaient, les coureurs annoncèrent que l'ennemi s'était mis en retraite sur Vicence et la Brenta.

SIXIÈME NOTE (CHAP. XXXVI).

Bataille de Rivoli.

1o Clarke avait réellement une mission près la cour de Vienne, il était aussi chargé de négocier les intérêts de la minorité du directoire. près de Napoléon; ce serait une grande erreur de lui supposer la prétention de le remplacer. Le gouvernement était divisé, mais les deux partis étaient également satisfaits de la marche des affaires d'Italie. Clarke n'avait d'ailleurs aucune habitude du commandement, son genre d'esprit était celui d'un observateur; il s'occupa au quartier-général à faire des recherches sur les officiers particuliers; cela en mécontenta plusieurs et lui attira des désagrémens: il était homme de travail et intègre.

2o La 59° n'a jamais fait partie de l'armée d'Italie, mais bien les 57° et 58°.

3. Lorsque Napoléon partit de Rivoli pour se porter à Mantoue, il y laissa les généraux Mas

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