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rin.

La Grande-Armée, telle que la composition vient d'en être détaillée, s'élevait à. . hommes 152,000

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corps, avait pour chef le duc de Casti- | le 6o de hussards et quatre escadrons glione. Ce corps était en arrière-garde, bataves, était aux ordres du baron Guéet ne devait arriver sur le Rhin que quinze jours après les autres. Il était composé de deux divisions d'infanterie et d'une brigade de cavalerie légère. Cette dernière renfermait les 7o et 20e régiments de chasseurs à cheval. La première division d'infanterie était sous les ordres du général Mathieu, et renfermait les 24 et 63° de ligne, et le 7 d'infanterie légère; la seconde division, aux ordres du général Desjardins, était composée des 44, 105 de ligne, et du 16 d'infanterie légère.

Il y avait en Italie, sous les ordres du prince d'Essling. . 40,000 Dans le royaume de Naples, sous les ordres du général Saint-Cyr

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Lorsqu'après le passage du Rhin, plusieurs princes d'Allemagne s'allièrent à la France, le roi de Würtemberg joignit à la Grande-Armée.

18,000

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7,000

Les deux corps qui précédaient la Grande-Armée et qui se trouvaient déjà sur le Mein, renfermaient ensemble sept divisions, tant de troupes à pied que de troupes à cheval. Celui qui portait la dénomination de premier corps, commandé par le prince de Ponte-Corvo, avait deux divisions d'infanterie et une de cavalerie. La première d'infanterie, sous les ordres du baron de la Raffinières, était formée des 8°, 45° et 54° de ligne; la seconde, sous ceux du comte d'Erlon, renfermait les 94, 95o de ligne, et le 27° d'infanterie légère. La division de cavalerie, aux ordres du gé-mées réunies de la coalition. néral Kellermann, était composée du 5e régiment de chasseurs et des 2o, 4e et 5e de hussards.

Le grand-duc de Bade. . . 4,000 Les Bavarois, formés en deux divisions, l'une sous les ordres du général comte de Wrède, l'autre sous les ordres du général Deroi, présentèrent un ensemble de .

L'armée de Hollande, nommée le deuxième corps, aux ordres du duc de Raguse, avait trois divisions à pied. La première, commandée par le comte Boudet, était formée des 11, 35o de ligne, et du 18e d'infanterie légère; la seconde, sous le comte Grouchy, comprenait les 84, 92e de ligne et le 8e régiment batave; la troisième, sous le commandement du général Dumonceau, était toute formée de troupes bataves. La division de cavalerie de ce corps, renfermant le 8 de chasseurs,

26,000

TOTAL.... hommes 247,000

Telles furent les forces que l'Empereur opposa dans cette guerre à 509,000 combattants, que présentaient les ar

Une division italienne et six bataillons de l'armée des côtes furent laissés dans le camp de Boulogne pour la sûreté des ports et des embarcations. Ces troupes devaient se renforcer des dépôts des régiments qui étaient à la Grande-Armée, des soldats de la marine, et de divers détachements de la garde nationale dont l'Empereur ordonna la réorganisation provisoire. Cette armée fut confiée au maréchal Brune. Il fut décrété que 80,000 conscrits seraient levés sans délai, pour remplacer les pertes. Les anciens officiers démissionnaires ou retirés, furent autorisés à reprendre du service. On

organisa aussi deux réserves dans les » heim, ce même jour 25, en précé

cinquième et vingt-sixième divisions militaires, dont la direction fut confiée aux maréchaux ducs de Valmy et

» dant d'une marche le corps du prince » d'Eckmülh.

» Votre grand parc général devra paret de Dantzick. Les quartiers-généraux» tir le 28, sous l'escorte de la division de ces armées de réserve furent fixés,» pour la première, à Strasbourg, et pour la seconde, à Mayence.

de dragons à pied.

>> La Grande-Armée doit s'approvi»sionner pour l'artillerie et les muniLorsque l'armée fut arrivée sur les » tions, par Mayence et par Manheim ; bords du Rhin, les ordres partirent du» les convois qui partiront de Strasquartier-général pour le passage du »bourg pour s'y rendre, devront suifleuve. Par une lettre en date du 20 sep-» vre la rive gauche du Rhin jusque vis tembre, il fut ordonné au général comte » à vis de Dourlach d'où, selon les cirSongis, commandant en chef l'artillerie » constances, ils remonteront jusqu'à de la Grande- Armée, de jeter deux» Manheim et Spire, ou bien prendront ponts sur le Rhin; l'un, vis à vis de» le chemin de Stuttgard. >> Dourlach; l'autre, vis à vis de Spire. Ces deux ponts devaient être achevés dans l'intervalle du matin du 25 septembre au 26 à minuit. La même lettre instruisait le comte Songis des dernières dispositions arrêtées par l'Empereur pour le passage du fleuve, afin qu'il prît ses mesures de manière que chaque corps trouvât son artillerie et ses munitions au lieu désigné pour son passage:

au

Ces dispositions ne furent plus changées; car elles étaient conformes aux nouvelles qu'on eut de l'ennemi. Déjà les Autrichiens s'étaient avancés jusqu'au centre de la Souabe. Immédiatement après le passage de l'Inn, ils s'étaient portés sur Munich, afin de forcer la Bavière à faire cause commune avec eux. L'intention du Roi étant, contraire, de s'unir à la France, les troupes bavaroises se replièrent et se concentrèrent insensiblement sur Würtzbourg. Alors l'armée autrichienne s'étendit dans la Bavière et dans la Souabe. » Le maréchal duc de Dalmatie, dont L'avant-garde, commandée par le géné>> le corps est le centre de l'armée, pas-ral Klenau, se dirigea par Landsberg et Mindelheim sur Memmingen, où elle arriva le 19 septembre. Trois autres colonnes, sous les ordres des généraux Gottesheim, Kienmayer et Riese, composant le reste de l'armée qui était au camp de Wels, suivirent de près l'avant-garde.

<«<Lemaréchal prince d'Eckmühl, dont » le corps forme la gauche de la Grande» Armée, passera le Rhin à Manheim, le >> 26 et le 27.

» sera le même jour au pont que vous » aurez établi à Spire.

» Le maréchal duc d'Elchingen, dont » le corps fait la droite de l'armée, a »le » l'ordre de franchir le fleuve, les mê» mes jours que les deux autres, au » pont que vous aurez fait jeter vis à vis » de Dourlach.

Le corps du général Auffenberg, qui était dans le Tyrol, vint se joindre, auprès de Memmingen, aux troupes qui arrivaient par la Bavière. Le général Wolfskehl, qui était avec dix mille hommes à Bregentz, quitta cette position,

» Le maréchal duc de Montebello et » le grand-duc de Berg, formant en» semble l'avant-garde de l'armée, pas» seront le 25 au pont de Kehl, sauf la >> division de cavalerie du général comte » Nansouty, qui passera le fleuve à Man-et, passant par Lindau et Rawensbourg,

vint s'établir provisoirement à Waldsee. | prima, les lignes de marche des difféEnfin, le 22 septembre, toute l'armée rentes colonnes devaient aller converger ennemie était sur l'Iller, sa gauche ap- sur le Danube, entre Donawerth et Inpuyée à la ville de Memmingen, sa droite golstadt. La direction donnée aux trouà celle d'Ulm, que le colonel Dedowich pes de la droite les conduisait, au trafut chargé de mettre promptement en vers de la Forêt-Noire, par la partie la état de défense. Le corps de Wolfskehl moins difficile; et elles tournaient, par alla, de Waldsee, prendre la position de le nord et l'est, la chaîne des AlpesStockach, d'où sa cavalerie légère s'a- Würtembergeoises qui s'étendent devança dans les différents débouchés de puis Donaueschingen jusqu'à la Brentz. la Forêt-Noire. Si l'ennemi venait se placer entre l'Iller et le Lech pour défendre le cours du Danube, l'armée de l'Empereur se trouvait en mesure de continuer son mouvement en gagnant du terrain à gauche, ou de forcer le passage du fleuve dans la partie qui est la moins susceptible de défense, puisque, de la Brentz à Donawerth, la rive gauche domine de la manière la plus avantageuse la rive opposée. Mais de tous les avantages qu'on obtenait en faisant marcher l'armée par la rive gauche du Danube, le plus considérable était de ne point s'assujétir à un système d'opérations qui eût exposé la droite de l'armée aux débouchés du Tyrol, et qui l'aurait contrainte à livrer une série interminable de combats; car elle aurait dû forcer toutes les positions parallèles que forment, sur la rive droite du Danube, les différents cours d'eau qui viennent, des montagnes du Tyrol, se jeter dans ce fleuve.

Le général d'artillerie Mack, qui dirigeait en chef' les opérations de l'armée autrichienne en Souabe, avait pris les positions de l'Iller et de Stockach, dans la persuasion que les Français opéreraient, dans cette campagne, par le midi de la Souabe, comme ils l'avaient fait en 1800. Dans cette hypothèse, les postes qu'il avait choisis paraissaient mettre à couvert, aussi bien qu'il était possible, cette partie de l'Allemagne. Mais la marche de l'Empereur trompa l'espoir de l'ennemi.

Le prince Major-général prescrivit d'abord la marche des colonnes jusqu'au Necker par les lettres suivantes :

Par leur arrivée précipitée sur l'Iller, les Autrichiens s'étaient prêtés, sans le soupçonner, aux vues de Napoléon. Premièrement, ils avaient mis les Russes dans l'impossibilité de les joindre avant l'arrivée des Français, et ils s'étaient ainsi exposés à recevoir seuls l'effort de ces derniers. En second lieu, ils avaient laissé une lacune immense entre l'Iller, où ils se trouvaient, et l'Inn, où l'on attendait les Russes. L'Empereur saisit promptement cette faute, et décida qu'on occuperait cette lacune. Au maréchal duc de Montebello, Les deux corps, formant ensemble commandant le corps d'avant-garde : 50,000 hommes, qui étaient arrivés à « Vous passerez le Rhin, M. le MaréWürtzbourg, et qui s'y étaient réunis à» chal, le 25 septembre, à cinq heures 26,000 Bavarois, composaient sur ce » du matin, au pont de Kehl; et le 26, point une force déjà suffisante pour » suivant les circonstances, vous pourl'exécution des projets de l'Empereur.» rez vous cantonner entre Rastadt et Mais Napoléon, voulant frapper un coup >> Ettlingen. S. A. I. le grand-duc de Berg décisif, résolut d'y employer toute son » passera le même jour après vous, et armée. Par le mouvement qu'il lui im- » il vous soutiendra, s'il y a lieu.

>> Le duc d'Elchingen, qui passe le >> Rhin le 26, à Spire, pourrait égale>>>ment vous soutenir. Vous vous appro» visionnerez sur la contrée qui restera » à votre droite; et tout ce que vous >> prendrez sur le pays des princes amis » de la France sera reconnu par des >> bons en règle. »>

Au grand-duc de Berg : « J'ai l'hon>> neur de prévenir Votre Altesse Impé>> riale que le maréchal duc de Monte>> bello passera le Rhin le 25, au pont de » Kehl. L'intention de l'Empereur est » que vous le passiez le même jour. » Vous pourrez établir votre quartier» général à Sand.

>> Vous ferez éclairer le pays; et vous >> prendrez toutes les dispositions né>> cessaires pour connaître les mouve>>ments de l'ennemi. Il sera très utile » que vous donniez à MM. les maré>> chaux la connaissance de ce qui peut » les intéresser. Je leur ai envoyé des >> ordres directs; mais si des mouve»ments imprévus de l'ennemi mettaient >> obstacle à leur exécution, ils doivent >> vous en rendre compte et prendre vos >> ordres.

>> L'Empereur tient beaucoup à passer » le Rhin aux époques qu'il a détermi» nées. Mais tout est subordonné aux >> mouvements de l'ennemi. Sa Majesté >> ne voudrait pas qu'il s'engageât des >> affaires particulières, à moins d'une » nécessité absolue. Il faut, dans tout >> ceci, célérité et secret. >>

Les ordres communiqués aux maréchaux prince d'Eckmühl, ducs d'Elchingen et de Dalmatie, étaient également relatifs au passage du Rhin et aux mouvements qui devaient le suivre immédiatement. Il était ordonné au prince d'Eckmühl de passer le fleuve à Manheim, le 26, de placer ses divisions entre Manheim et Heidelberg, et d'occuper cette dernière ville; au duc de Dalmatie, de

franchir le Rhin à Spire, et de s'étendre du côté de Brüchsal. Le maréchal duc d'Elchingen avait l'ordre de passer le Rhin au pont jeté vis à vis de Dourlach. Il était prévenu que le duc de Montebello marchait devant lui, et qu'il devait suivre la même route, pour se porter sur Stuttgard quand il en recevrait l'ordre.

Toutes ces instructions furent envoyées de Paris, où l'Empereur était encore. Ce fut aussi de Paris que le prince Major-général écrivit au prince d'Essling, en date du 23 septembre :

« L'Empereur va aujourd'hui au sé» nat. Il sera le 25 à Strasbourg. Le Rhin >> sera passé le 26. Les opérations com>> menceront aussitôt, la guerre devant » être regardée comme déclarée. Dans >>> cette circonstance, je ne peux que >> vous transmettre les propres termes » de l'Empereur:

>> Si j'étais en Italie, je formerais mon >> armée en six divisions de 6,000 hom>> mes d'infanterie et de 1,000 hommes » de cavalerie et d'artillerie. Je laisse>> rais mes cuirassiers et un ou deux ré>> giments de dragons pour réserve.

» Du 27 au 30, à petit bruit, je pas» serais l'Adige avant le jour, au vieux » pont. J'enleverais toutes les hauteurs » de Vérone et la ville; j'y ferais entrer » une réserve de cuirassiers. Suivant les » événements, je pousserais l'ennemi » l'épée dans les reins, ou je prendrais » une position, la droite à l'Adige, la » gauche aux montagnes, et opposée à >> celle que l'ennemi prendrait sur les » hauteurs de Caldiero,s'il était en force.

>> Quelle que soit la force de l'ennemi, >> il doit garder beaucoup de troupes >> vis à vis de Padoue et vis à vis de Le» gnago. Il doit aussi en avoir dans le » Tyrol. Il est donc impossible que, le » jour de la bataille, il ait seulement » 30,000 hommes à Vérone et sur les >> hauteurs.

» Il n'y a aucun danger à cette ma- | qui avait jugé, à la contenance des »nœuvre; le vieux pont étant garanti Français dans son royaume et aux forces » par un bon ouvrage et par une batte- qu'ils y avaient, qu'une rupture avec >> rie, on peut passer sûrement l'Adige eux serait un mauvais parti à prendre, >> sous cette protection. avait proposé à l'Empereur un arrangement dont le résultat fut communiqué, le 23 septembre, au général Saint-Cyr, par le prince Major-général, dans les termes suivants :

» Une fois qu'on se serait emparé de » Vérone, il n'y aurait pas non plus de » danger subséquent, puisque toute >> l'enceinte de Vérone servirait de tête » de pont, et qu'en mettant quelques » pièces sur les remparts et les tours, » elles protégeraient dans tous les cas le >> ralliement de l'armée.

>> Telles sont, M. le Maréchal, les ex>> pressions de l'Empereur. Elles doivent >> vous éclairer sur votre manière de » procéder au début de la guerre. La >> maison d'Autriche, après avoir fait » toutes les insultes imaginables, pa» raît maintenant hésiter. L'Empereur, >> comme vous le savez, n'hésite pas. Il » a perdu en apparence ces quinze » jours, parce qu'il a voulu que l'armée » des côtes se rendit sur le Rhin, et que >> celle d'Italie se formât. Vous n'avez » donc plus, M. le Maréchal, un mo>>ment à balancer.

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<< Le roi de Naples ayant paru désirer » de rester neutre et de ne recevoir ni » Anglais, ni Russes, on a conclu hier » un traité de paix dont je vous envoie >> ci-joint copie; il doit être envoyé au » ministre plénipotentiaire Alquier. Du >> moment que les ratifications auront >> eu lieu, ce qui sera dans trois ou qua>> tre jours, vous vous dirigerez sur Pes» cara, et de là sur le Pô. Vous garde» rez Pescara, jusqu'à ce que tout ce » qui appartient à l'armée se trouve » évacué. En passant, vous placerez une » garnison à Aṇcône.

>> La guerre sera commencée lorsque » vous lirez cette lettre. Si donc, par >> une circonstance quelconque, les rati>>fications ne s'échangeaient pas promp→

» Le 2 octobre, les Autrichiens, qui» tement, vous attaqueriez le royaume » auront su le passage du Rhin, vous » de Naples, en suivant l'esprit de l'ins» attaqueront, si vous ne les prévenez. » truction que je vous ai transmise. » Lorsque vous recevrez cette lettre, » vous connaîtrez certainement la force » de l'ennemi. S'il n'a que 30,000 >> hommes sur les hauteurs de Vérone, attaquez-les, et la campagne est à

» vous.

» L'opinion de l'Empereur est que » vous ne trouverez jamais de meilleu>> res circonstances pour prendre l'of» fensive; car, avant que l'ennemi ne » soit arrivé de Legnago, Rovigo, Mon» tebello, etc., vous aurez écrasé tout » ce qui est devant vous; vous aurez pris » Vérone, et l'ennemi ne saura plus où >> il en est. >>

Sur ces entrefaites, le roi de Naples,

Cependant, l'empereur Napoléon était arrivé à Strasbourg, le jour même que l'armée passait le Rhin. Sa Majesté fit la proclamation suivante, que tous les maréchaux eurent l'ordre de faire lire dans leurs corps respectifs :

<< Soldats!

» La guerre de la troisième coalition » est commencée. L'armée autrichienne » a passé l'Inn, violé les traités, atta» qué et chassé de sa capitale notre allié » l'électeur de Bavière. Vous-mêmes, » vous avez dû accourir à marches for»cées à la défense de nos frontières. » Mais déjà vous avez passé le Rhin.

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