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gny. Prise de Soissons par les alliés.

Conférences de LusiBlücher réunit tous ses

Ren

corps d'armée. Il marche sur Troyes vers Schwartzenberg. contre de Napoléon et de Blücher. Combat de Méry-sur-Seine. Blücher abandonne la vallée de la Seine et s'élance sur Paris par la vallée de la Marne. Mortier et Marmont se replient sur Paris. Soissons repris par Mortier. Napoléon quitte Schwartzenberg et court sur Blücher. Il l'atteint à la Ferté-sous-Jouarre. Blücher passe la Marne poursuivi par Napoléon. Blücher, cerné par l'empereur, Mortier et Marmont, s'échappe par Soissons, abandonne l'Aisne et se retire sur Laon. Napoléon franchit l'Aisne à Béry-au-Bac, et rencontre à Craonne les corps russes et prussiens qui viennent couvrir Blücher. Bataille de Craonne. Halte de Bataille de Laon. Napoléon à Reims. Schwartzenberg marche sur Paris et s'avance jusqu'à Provins. Tactique de l'empereur. Il retourne à Troyes

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Panique des alliés.

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L'ennemi s'écartait partout à marches forcées de Troyes, devenu le quartier général de Napoléon. On ne savait jus

qu'où l'entraînerait la panique dont il était saisi à l'approche et au nom de l'empereur. Napoléon, après quelque repos, cherchait, sans vouloir le poursuivre à outrance, à le frapper sur ses dernières colonnes égarées, et à l'intimider assez pour que la terreur tînt sa place pendant qu'il retournerait une troisième fois sur l'armée de Blücher.

Ayant fait halte pour la nuit, le 17, à Nangis, dans la chaumière d'un charron, il reçut en parlementaire le prince de Lichtenstein, envoyé par le généralissime le prince de Schwartzenberg, pour demander une suspension d'armes, dans l'intention, disait le prince de Lichtenstein, de donner du temps à de sérieuses négociations de paix. Napoléon, affectant plus de confiance dans le résultat de ses victoires qu'il n'en avait peut-être au fond de sa pensée, se plaignit des encouragements donnés aux partisans des Bourbons contre lui. « Est-ce donc une guerre au trône, dit-il, au lieu d'une guerre au conquérant qu'on prétend me faire? Le comte d'Artois est à Vesoul au milieu de vos troupes, et on le tolère! Le duc d'Angoulême est au quartier général de lord Wellington, et on lui laisse adresser de là des proclamations au midi de l'empire et à mes propres soldats! Dois-je croire mon beau-père l'empereur François assez aveugle ou assez dénaturé pour conspirer le détrônement de sa propre fille et le déshéritement de son petit-fils?» Le prince rassura l'empereur, dissipa ses doutes, jura

que le séjour de quelques princes de la maison de Bourbon parmi les armées de l'Europe n'était qu'une tolérance, tout au plus une possibilité utile de diversion entre ennemis qui se combattent; mais les alliés, ajouta-t-il, ne voulaient que la paix, non l'empire. Napoléon refusa de s'expliquer avant

d'avoir pris conseil de la nuit. De nouveaux courriers pou-. vaient lui apporter à toute heure de nouveaux droits à être exigeant. Il s'endormit sur ce refus.

II

Rien ne survint dans la nuit qu'un second aide de camp de Schwartzenberg, apportant une demande plus précise. d'ouvrir des conférences pour un armistice précurseur de paix. Napoléon en fixa le siége au village de Lusigny entre Vandœuvre et Troyes. Un de ses plus brillants officiers, M. de Flahaut, y fut envoyé par lui. M. de Flahaut y trouva trois généraux des alliés chargés de s'entendre avec lui sur les préliminaires d'un armistice. C'était le général Duca pour l'Autriche, le général Schouwalof pour la Russie, le général Rauch pour la Prusse. Pendant que ces généraux discutaient les bases d'une suspension d'hostilités et les zones de la France sur lesquelles elle devrait s'étendre, Napoléon, plus confiant dans un succès que dans une négociation, reformait ses colonnes d'attaque pour achever la déroute de la grande armée autrichienne. Il avait commencé ses premières marches.

Un bruit de désastre rappela son attention et ses pas derrière lui. Ce bruit venait de l'armée de Blücher.

Les généraux York et Saken, coupés des corps d'armée du général en chef prussien par les batailles de Montmirail et de Vauchamp, s'étaient précipités au nombre de quarante ou cinquante mille hommes dans les plaines ouvertes devant eux, poursuivis par Mortier détaché seulement avec

EUVR. COMPL.

XVII.

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quelques milliers d'hommes. Mais la victoire augmentait leur nombre. Ils suffisaient pour disperser un débris d'armée vaincue, égarée sur un sol ennemi. Ces débris cherchaient à passer l'Aisne à Soissons pour se réfugier vers le Nord et se renouer à l'armée de Belgique. Ils arrivèrent sous les murs de Soissons en même temps que le général Woronsof, commandant de l'armée d'invasion du Nord, y arrivait par une autre route. Le général Rusca, en essayant de défendre Soissons, fut tué sur la brèche. Les deux armées de Saken et de Woronsof firent leur jonction dans la ville conquise. Fortifiées par cette jonction, elles reprirent courage et se replièrent sur Châlons pour rejoindre l'armée refoulée de Blücher, leur général en chef. Blücher ainsi recruté reprit, avec soixante mille hommes, sa route deux fois interrompue vers Troyes pour voler au secours de Schwartzenberg. Il rencontra Napoléon à Mérysur-Seine. Un choc terrible signala ce confluent de deux armées qui ne s'attendaient pas à se rencontrer. La ville de Méry-sur-Seine s'écroula sous les boulets et s'incendia sous les obus des deux corps d'armée. Elle resta comme une ruine du désert avec ses murailles noircies et ses maisons fumantes sur les bords de son fleuve.

Blücher, repoussé une troisième fois par ce choc inattendu, fléchit, renonça à sa jonction avec les Autrichiens, reprit la vallée de la Marne, et s'élança sur Paris pour rappeler Napoléon de ce côté à la défense de sa capitale.

Mortier et Marmont, avec deux faibles corps de sept mille hommes chacun, égarés entre Paris et la Marne, se repliaient lentement sur Paris. Ils n'avaient pas d'autre but que de disputer des jours et de faire du temps aux grandes manœuvres de l'empercur.

III

A ce bruit, Napoléon, tremblant pour sa capitale et pour son gouvernement, abandonne les Autrichiens à euxmêmes, traverse avec ses colonnes reposées tout l'espace compris entre Troyes et Sézanne, et se prépare à frapper de nouveau par derrière Blücher aux environs de Meaux, pendant que Mortier et Marmont l'attaqueront de front. Déjà reparti de Sézanne, il touchait à la Ferté-sousJouarre, position où Blücher était arrêté par Marmont et Mortier. L'armée prussienne anéantie allait être le trophée de cette course. Délivré d'elle, Napoléon était sûr de triompher facilement des Autrichiens. Son armée partageait son espérance. L'enthousiasme pressait ses pas. La Marne allait dans quelques heures engloutir les débris de Blücher et des Russes. Mais ce général, pressentant la pensée de Napoléon et voulant l'entraîner sur sa trace pour l'éloigner de Schwartzenberg, avait forcé le passage de la Marne et brûlé les ponts avant que Napoléon eût pu l'atteindre. L'empereur, du haut des falaises qui descendent vers la rivière, vit l'armée prussienne défiler en sûreté sur la rive opposée, dirigeant ses longues colonnes du côté du Nord.

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