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pitaine français, il voulut en profiter. Il fond sur l'escadre française; l'action est terrible; de la Clue fait des prodiges de valeur. Acculé sur la côte, il se bat en désespéré; un boulet lui emporte la jambe, il est obligé de se faire descendre à terre. Son vaisseau, démâté et brisé, se rend; deux autres sont brûlés, trois sont pris: deux se sauvèrent pendant l'action, et se réfugierent à Lisbonne. 17 août 1759.

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LA GRANGE ( combat naval de ) Quatre vaisseaux réunis sous les ordres de M. de la Motte-Piquet, escortaient un convoi considérable, qui se rendait au Cap-Français; ils n'étaient plus qu'à sept lieues environ de cette île, à la hauteur de la Grange, lorsqu'on eut connaissance de trois bâtiments. Les vaisseaux français reçurent l'ordre de leur donner chasse en se préparant au combat, et le convoi celui de forcer de voiles. On distingua clairement, le 20 mars 1780 au point du jour, trois vaisseaux de ligne et deux corvettes; ils ne purent être joints qu'à cinq heures du soir, et par le seul vaisseau l'Annibal, monté par M. de la MottePiquet ce vaisseau avait une marche supérieure aux trois autres. Dès que l'Annibal fut à portée de tirer sur les ennemis, il commenca son feu; et, le soutenant toujours avec vigueur, il les combattit seul tous les trois jusqu'à onze heures du soir, où le Diadème et le Réfléchi le rejoignirent. et tirèrent quelques volées aux Anglais. L'Amphion ne put se réunir à sa division que pendant la nuit, pendant laquelle les ennemis furent hors de la portée du canon; mais le 21, à quatre heures du matin, l'action se rengagea de nouveau. Les Français combattirent si vaillamment, que leurs armes eussent été sûrement victorieuses, si le calme et les courants ne se fussent opposés à toute évolution. Ils mirent même l'Annibal dans le cas d'être enveloppé par l'escadre anglaise; mais les efforts qu'il fit pour rallier sa division, qui s'approchait pour le couvrir, le sortirent bientôt de cette position désavantageuse. Les Français, rassemblés, recommençèrent à faire feu sur les Anglais, qui de nouveau prirent chasse : le calme qui survint ne permit pas de les poursuivre.

M. de la Motte-Piquet reçut dans cette journée une blessure à la poitrine; il se fit mettre, sur le pont, le premier appareil, et continua à présider à l'action. Son dessein méme était de la renouveler le lendemain 22. Voyant au point du

jour qu'il n'était plus qu'à une portée et demie de canon de l'escadre ennemie, il se préparait à lui donner chasse; mais, ayant reconnu qu'elle allait s'accroitre de quatre autres bâtiments de guerre, dont trois étaient des vaisseaux de ligne qui accouraient toutes voiles dehors, il fit à son escadre le signal de tenir le vent, et rentra, dans la journée, dans la rade du Cap-Français.

LAHN. Voyez Limbourg.

LAMBACH (combat de ). Le prince Murat, commandant en 1805 la cavalerie de la Grande-Armée, se trouvant toujours à l'avant-garde, ne manqua jamais une scule occasion d'acquérir de la gloire. Vainqueur à Haag, il marche le 29 octobre sur Lambach, dans l'Autriche antérieure, sur la rive gauche de la Traun, et poursuit les Autrichiens l'épée dans les reins. Les généraux autrichiens, voyant que leurs troupes ne pouvaient plus tenir, firent avan cer huit bataillons russes pour protéger leur retraite. Le dix-septième régiment d'infanterie de ligne, et le premier de chasseurs chargèrent impétueusement les Russes, les mirent en désordre, et les menèrent jusqu'à Lambach. On fit cinq cents prisonniers; les troupes françaises y déployèrent un grand courage. La bravoure du colonel Conroux, commandant le dix-septième de ligne, fut singulièrement remarquée. Parmi les pièces de canon enlevées dans ce combat, on en trouva deux appartenant aux Russes. 27 octobre 1805.

LAMBERT (bataille de St.-). Le comte d'Elbée, victorieux à Coron du général Santerre, fit marcher sept mille Vendéens d'élite pour attaquer la division d'Angers, commandée par le général Duhoux, postée à Saint-Lambert. Duhoux crut, comme Santerre, avoir fait fuir les Royalistes au pont Barré, parce qu'un de leurs détachements feignit de se retirer en désordre. Les Vendéens trouvèrent le général Duhoux près de Beaulien. A leur approche Duhoux disposa sa troupe en tirailleurs, sur trois colonnes, l'une sur Beaulieu, l'autre sous le pont Barré, et la troisième dans un enfoncement formé par des chemins vicinaux. Les deux ailes des Vendéens plièrent d'abord, soit que ce mouvement fût simulé, soit que le premier feu des Pa

triotes leur en eût réellement imposé; mais le centre de l'armée catholique, dirigé par le chevalier Duhoux en personne, courut sur les Républicains. A demi-portée de l'ennemi ils se dispersèrent sans combattre. Les bataillons de Jemmappes. et d'Angers tinrent ferme, et furent hachés. Les bagages, engagés dans des chemins affreux, tombèrent avec l'artillerie au pouvoir des Vendéens, qui gagnèrent ainsi deux batailles en deux jours. La levée en masse abandonna ses armes; cinq cents pères de familles d'Angers, ayant été tournés au pont Barré, y furent presque tous égorgés en fuyant. Les Vendéens évaluèrent la perte des Républicains à quatre mille hommes tués, blessés ou prisonniers. Le général Duhoux fut traduit au tribunal Révolutionnaire. On l'accusa, non seulement de négligence et d'impéritie, ce qui parut prouvé, mais encore d'intelligence avec son neveu le chevalier Duhoux, qui venait de le battre. On prétendit que ce lieutenant de Charrette avait dit aux Vendéens, à Chalonnes : Prenez patience, mon oncle ne nous laissera pas manquer de munitions. Ce propos pouvait être seulement le résultat de la connaisance parfaite que le chevalier Duhoux avait de la nullité des moyens de son oncle. 19 septembre 1793.

LAMIA (bataille et siége de). Les Grecs voulant, après la mort d'Alexandre-le-Grand, former une puissante ligue pour secouer le joug imposé par ce monarque belliqueux, Antipater, son lieutenant, entre en Grèce avec treize mille Macédoniens; il est vaincu par Léosthène, général des Athéniens, chef de la confédération. Antipater se retire à Lamia, en Thessalie, au fond du lac Zeiton, pour y attendre des secours. Les vainqueurs l'y assiégent. Léosthène, désespérant de prendre Lamia de vive force l'environne d'une forte contrevallation, et lui coupe ainsi les vivres. La disette la plus extrême s'y fait bientôt sentir. Les assiégés songeaient à se rendre, quand Léonat marcha aux Athéniens avec vingt mille hommes d'infanterie, et deux mille cinq cents chevaux. Le combat fut sanglant, et la victoire long-temps incertaine; mais Léonat fut tué, la déroute des Macédoniens devint alors générale. Le siége de Lamia fut poussé plus vivement; Antipater, se voyant sans espérance, fut obligé de se rendre. 323 ans avant J. C.

NOUVEAU

DICTIONNAIRE

DES

SIEGES ET BATAILLES.

TOME IV.

L-M-NAP.

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