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1er janvier (11 nivôse an IV) — L'année 1796, | 21
qui devait être si bien remplie pour la France,
s'ouvre par la mort du savant géomètre et
physicien Van der Monde, membre de l'institut,
né à Paris en 1735.

2 (12) Un décret du directoire exécutif établit un ministère de la police. M. l'abbé de Montgaillard porte, par erreur, cette institution au 1er janvier.

Le citoyen Camus (Armand-Gustave, né à Paris le 2 avril 1740 et mort le 2 novembre 1814), est nommé ministre de la police générale de la république; mais il refuse ce poste et y est remplacé, par décret du 4, par Merlin de Douai, alors ministre de la justice (voy. 3 novembre). 5 (15) Ce dernier est remplacé à la justice par le citoyen Genissieux (J. J. V., né en Dauphiné vers 1736, mort en octobre 1804.)

7 (17) Le directoire défend de chanter dans les théâtres le Réveil du peuple.

8 (18) Mort de Lemonnier (Pierre-René), compositeur dramatique, né à Paris en 1731.

Le même jour, Collot-d'Herbois (Jean-Marie), ex-membre de la convention nationale, dont il fut un des principaux chefs, ayant été déporté à la Guyane française avec son collègue et ami Billaud de Varennes, meurt dans cette colo- | nie à l'âge de 45 ans, au milieu des tourments affreux d'une fièvre chaude. Collot-d'Herbois fut auteur d'un grand nombre de pièces de théâtre.

14 (24) Les républicains surprennent Puisaye (le chef de la révolte des chouans, revenu en Bretagne depuis le désastre de Quiberon), au château de Bretigny, près de Rennes, pendant une entrevue qu'il y avait avec plusieurs officiers royalistes; mais il parvient à se faire jour au travers de la colonne française, qui s'empare néanmoins d'Applaignat, Laurent Lacrochais et Mouillemuse, chefs bretons. Conduits à Rennes, ces trois derniers y sont fusillés aussitôt.

un stimulant, et c'est dans mes propres idées, non dans un esprit de parti, que je le puise. Toutefois, mes prédilections pour la mémoire du chef de la quatrième dynastie de France ne me feront pas cesser un instant d'être véridique et de respecter toutes les opinions quand je les croirai sincères.

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janv. (1er pluv.) Le troisième anniversaire de la mort de Louis XVI est célébré par le gouver nement, les communes et les armées de terre et de mer.

(11) Le général de division Pérignon est nommé ambassadeur de la république en Espagne. 1" février (12) — Le général Aubert-Dubayet, ministre de la guerre (voy. 3 novembre), est nommé ambassadeur de la France près de la Porte Ottomane.

Le citoyen Petiet (Claude, né à Châtillon-surSeine le 9 février 1749, mort membre du sénat le 25 mai 1806), le remplace au département de la guerre. La Biographie des ministres français ne parle point de Petiet; je ne m'explique guère cet oubli.

Le directoire décide que les distributions de pain et de viande faites aux habitants de la capitale par le gouvernement depuis deux ans, cesseront d'avoir lieu.

2 (13) Les douze municipalités de Paris sont définitivement installées.

15 (26) La ville de Colombo, dans l'île de Ceylan, est obligée de se rendre aux troupes anglaises. (27) Elles s'emparent également d'Amboine, dans la même colonie.

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(29) Un arrêté du directoire ordonne la mise en liberté des comtes de Linange et d'Affelt, et de la princesse de Nassau-Saarbruck, détenus comme otages.

19 (30) Les planches et tous les objets ayant servi à la fabrication des assignats sont brûlés, fondus, ou brisés, conformément à un décret du directoire en date du 30 janvier précédent. Il résulte des documents que le gouvernement fit publier dans la suite que les assignats mis en circulation, s'élevaient au chiffre de QUARANTECINQ MILLIARDS CINQ CENT QUATRE-VINGT-UN

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le château et force les royalistes à prendre la fuite. Cette première défaite devait fort peu encourager les rebelles, et aurait dû leur prouver que les jours de triomphe étaient passés pour l'insurrection.

24 fév. (5 vent.)- Guichard et Nicolas, deux lieutenants de Stofflet, sont arrêtés par l'adjudant général Crublier, et fusillés sur-le-champ conformément aux décrets de la convention sur les rebelles pris les armes à la main.

25 (6) Stofflet subit bientôt le même sort. Poursuivi de retraite en retraite par les troupes républicaines, trahi par un paysan royaliste qui fait connaître son asile au général Hoche, il est enfin arrêté dans une métairie, près du château de Soucheran, sous la Poitevinière. Conduit à Angers, Stofflet est condamné à mort et fusillé dans la même journée (25): son dernier cri fut vive le roi ! Stofflet (Nicolas), naquit à Lunéville en 1751. Plusieurs biographes se sont trompés sur la date de son exécution, qu'ils semblent avoir confondue avec celle de ses deux lieutenants Guichard et Nicolas (voy. 24 février).

1" mars (11) Le louis d'or est coté à la bourse de Paris à la somme de sept mille deux cents francs en assignats. Le numéraire a presque entièrement disparu de la circulation. 2 (12) Le général Bonaparte est nommé commandant en chef de l'armée d'Italie : il n'avait alors que vingt-sept ans. Michaud (p. 580), Sismondi (Histoire de la chute de la liberté en Italie, à la fin de l'ouvrage), et un grand nombre d'autres écrivains, portent cette nomination au 23 février; j'ignore pour quelle raison. Je me suis conformé à la date qui se trouve sur les états de service de Napoléon.

3 (13) Le général de brigade Ransonnet (JeanPierre), né à Liége (Belgique), termine sa belle carrière à l'armée des Alpes. C'était un des plus braves officiers de l'armée.

6 (16) Mort de l'abbé Raynal (Guillaume-Thomas-François), historien et philosophe, membre de l'institut, né à Saint-Geniez, dans l'Aveyron, le 12 avril 1713. L'abbé de Montgaillard (t. IV, p. 422) porte la mort de Raynal an 7. et Michaud (p. 580) au 12 mars. Je me suis conformé au témoignage des journaux de l'époque.

8 (18) Le général Napoléon Bonaparte épouse madame Joséphine Tascher de la Pagerie, veuve du général vicomte Alexandre de Beauharnais (voy. 23 juillet 1793), née à la Martinique le 24 juin 1763. Madame de Beauharnais avait deux enfants de son premier mariage : 1. Eugène, né à Paris le 3 septembre 1781, qui devint dans la suite vice-roi d'Italie, et mourut duc de Leuchtenberg et d'Eichstadt le 21 février 1824 (voy. cette date); 2° HortenseEugénie, née à Paris le 10 avril 1783, qui

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épousa, le 3 janvier 1802 (voy. cette date), Louis Bonaparte, devint plus tard reine de Hollande et mourut duchesse de Saint-Leu, en octobre 1837.

Dans la Bretagne, deux mille chouans, com-
mandés par Scépiaux, de Dandigné et de Châ-
tillon, attaquent l'adjudant général Henri au
moulin de Saint-Denis, entre Segré et le village
de Dandigné, et les battent complétement. Henri
et un grand nombre de républicains restent
sur la place. Ce succès rendit quelque courage
aux révoltés.

Dans l'île de Ceylan, les Anglais s'emparent de
Banda.

14 mars (24) —Le général Pichegru, commandant
l'armée du Rhin-et-Moselle, donne sa démis-
sion: il est remplacé par le général Moreau.
Le même jour, le général Beurnonville est
nommé général en chef de l'armée du nord et
des troupes françaises en Hollande.
(28) Le gouvernement décrète la fabrication
de deux milliards quatre cents millions de
mandats territoriaux, destinés à rembourser
les assignats en circulation déclarés hors de
cours ce remboursement est fixé sur une
échelle de trente capitaux pour un.
(30) Le général Bonaparte, nommé au comman-
dement de l'armée d'Italie, arrive à Nice.
Une révolte éclate au Cap dans l'île de Saint-
Domingue : le gouverneur de la colonie, le gé-
néral Lavaux, est arrêté dans son hôtel par les
insurgés et mis en prison. Ce ne fut que quel-
ques jours après qu'on le rendit à la liberté.
Toussaint-Louverture, principal chef des noirs,
est proclamé lieutenant du gouvernement de

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l'île.

23 (3 germinal) Dans l'ouest, Charette, resté depuis la mort de Stofflet le seul chef de la révolte vendéenne, comme la personnification de la guerre civile, arrive au terme de son rôle politique. Subissant les revers de sa cause avec une grandeur d'âme extraordinaire, sans perdre un seul instant son courage héroïque ou son intrépidité; traqué dans les bois comme une bête fauve; poursuivi d'asile en asile, de ferme en ferme; n'ayant plus que trente-deux compagnons restés dévoués à son infortune, Charette, qui seul maintenait encore la guerre, est enfin atteint par le général Travot au village de la Prenilière, sous la commune de Saint-Sulpice, et cerné de tous côtés par les troupes républicaines. Blessé dès le commencement de l'action, le courageux chef royaliste se défend néanmoins comme un lion la petite troupe avec laquelle il tient tête à Travot tombe sous les balles françaises, mais lui reste debout et brave le feu de ses adversaires. A la fin, épuisé par la fatigue, et prêt à tomber entre les mains des républicains, un Vendéen, le dernier qui restait près de lui,

charge Charette sur son dos et cherche à l'emporter dans les profondeurs du bois; mais les grenadiers s'élancent sur ses pas et s'emparent de son précieux fardeau, qu'ils conduisent près de leur général. Son sort était stipulé d'avance par les décrets de la convention. Dirigé sur Angers dès le lendemain, 24, puis sur Nantes, où il arriva le 27, promené dans cette ville comme un objet de curiosité, indigne vengeance qui répugna à la loyauté du général Hoche, et enfin fusillé le 29. La guerre civile proprement dite de la Vendée cesse avec la vie de ce valeureux soldat. Charette de la Contrie (François-Athanase) naquit à Cauffé, près d'Ancenis, en Bretagne, le 27 avril 1763. 30 mars (10) - Le gouvernement français célèbre avec éclat la fête de la jeunesse, instituée par décret du 25 octobre précédent.

La révolte du 20 mars était à peine étouffée à Saint-Domingue, qu'une seconde insurrection éclate au Cap; mais la présence d'esprit et le sang-froid du général Lavaux parviennent encore une fois à la déjouer en partie. Toutefois les germes de la révolte restent dans la population noire, et font prévoir tôt ou tardun embrasement général qui doit entrainer la perte de cette colonie pour la métropole.

2 avril (13) L'ouest de la France était témoin d'une semblable tentative. Une révolte, préparée de longue main par un nommé Phélippeaux, éclate dans le Berri. Quinze cents émigrés se réunissent aux environs de Sancerre et méditent la prise de cette ville.

3 (14) Les révoltés Berrichons, ayant Phélippeaux à leur tête, entrent à Sancerre, y brûlent les papiers de l'administration et l'arbre de la liberté, et arborent le drapeau blanc sur tous les édifices de la ville.

Le même jour, Merlin de Douai, récemment nommé ministre de la police générale (voy. 2 janvier), reprend son portefeuille de la justice (voy. 3 novembre 1795); le citoyen Cochon (Charles, né le 25 janvier 1750 dans la Vendée, mort comte de l'Apparent le 17 juillet 1825 à Poitiers, département de la Vienne), le remplace à la police.

8 (19) Dans le Berri, Phélippeaux, aveuglé par la prise de Sancerre, quitte cette ville et dirige ses troupes dans la direction de Bourges, qu'il espère emporter avec la même facilité. Mais le sort en décida autrement.

10 (21) Combat de nuit de Sens-Beaujeu. In

struit de la marche des Berrichons sur Bourges, les généraux Canuel, Devaux et Desenfants partent, avec cinq mille hommes, de cette ville dans la matinée du 9 avril et se dirigent en trois colonnes sur la position occupée par les insurgés. Ce ne fut qu'à onze heures et demie du soir qu'ils atteignirent leurs avant-postes le

combat commença aussitôt. Pris à l'improviste, la résistance devint impossible. En moins de deux heures, les huit mille révoltés sont mis en déroute et obligés de chercher leur salut dans la fuite. Deux de leurs chefs, Rostilly et Perrière, ainsi qu'un grand nombre de simples paysans, restent sur le terrain. Phélippeaux, surpris dans son lit, n'eut que le temps de sauter par la fenêtre : il fut néanmoins arrêté quelque temps après (v. 12 juin). Le même jour où l'insurrection des Berrichons se trouve anéantie, les hostilités recommencent aux Alpes entre l'armée d'Italie, commandée par le général Bonaparte, et l'armée aus tro-sarde aux ordres du général Beaulieu.

Je crois devoir établir exactement les forces avec lesquelles le général Bonaparte ouvrit la campagne d'Italie; car de toutes les armées, c'est celle-ci qui est la moins positivement connue sous le rapport de sa force. On dirait qu'on s'est fait un plaisir d'en exagérer le chiffre; c'est ainsi que de 37,775 hommes qu'il y avait en ligne du 5 au 15 avril 1796. quelques écrivains les ont portés à 45,000, d'autres à 50,000 un auteur étranger va même jusqu'à 70,000!! Il est facile de se convaincre que ce dernier a pris la force effective, tout en y ajoutant dix mille hommes, car cette force effective n'était elle-même que de 60,282 hommes. Mais que signifie le chiffre effectif d'une armée? absolument rien. Cette manière de donner la force d'un corps est aussi vicieuse que la méthode de certains historiens qui calculent par bataillons. Autant valait-il prendre le chiffre total de toutes les troupes qui portaient alors le nom d'armée d'Italie, c'est-à-dire, ajouter à l'effectif du corps de bataille les trois divisions des côtes en garnison à Toulon, Nice et Oneille (quoiqu'elles n'aient participé à la campagne que longtemps après), et dont la force, toujours effective, était de 35,496 hommes. Je ne m'explique point comment les amateurs des innovations historiques, et surtout les détracteurs de la gloire de Napoléon, ont laissé échapper une aussi belle occasion, et ne se sont pas servis d'une arme aussi puissante. Pouvoir dire, les pièces à la main, que l'armée d'Italie était forte de 95,778 hommes, sans toutefois parler de la coopération partielle ou entière de cette masse, était un fait capital, qui certes aurait dû faire disparaître, pour le vulgaire, plus d'un rayon de la brillante auréole de gloire que la campagne de 1796 valut au grand capitaine.

Voici la force réelle de l'armée d'Italie au jour de la reprise des hostilités. Je l'ai établie d'après la situation originale qui se trouve aux archives du dépôt de la guerre.

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TOTAL GÉNÉRAL.

Etat-major. Berthier, général de division, chef d'état-major; Vignolle, général de brigade, souschef. Stengel, Sau et, Gaultier, Gentili, Kilmaine, Haquin, Puget-Barbatane, divisionnaires; Pelletier, Serviez, Despinois, Guillaume, Verne, Beaumont, Miollis, SaintHillaire, La Salcette, Rusca, Fiorella et Causse, généraux de brigade, à la suite de l'armée, sans troupes.

11 avril (22) - Le directoire exécutif défend l'usage des cloches pour appeler le peuple à l'exercice des cultes. — M. l'abbé de Montgaillard se trompe lorsqu'il porte cette loi au 10 avril; le Moniteur le prouve.

Bataille de Montenotte, en Piémont, gagnée
par le général Bonaparte sur les Autrichiens
aux ordres des généraux d'Argenteau et Roc-
cavina. L'ennemi y perd quinze cents tués ou
blessés et deux mille cinq cents prisonniers.-
Observons ici que très-peu d'écrivains s'ac-
cordent sur la date des premières actions de
la campagne d'Italie; ils different générale-
ment d'un ou deux jours; je ne puis attribuer
la plupart de ces erreurs qu'à leur négli-
gence dans la traduction des dates républi-
caines en style grégorien. Les dates que je
donne sont conformes à celles qui furent mises
par le général Bonaparte dans ses dépêches au
directoire; on ne saurait avoir une meilleure
autorité.

13 (23) Le général Augereau, lancé à la poursuite
des Autrichiens, force la gorge de Millesimo
et marche sur le château de Cossaria, qu'il at-
taque aussitôt. Le général de brigade Bannel
(Pierre) est tué en marchant contre le fort.
14 (24) Bataille de Millesimo. Les Autrichiens, à
peine ralliés de leur défaite de Montenotte, y
sont battus par Bonaparte; sept mille prison-
niers, vingt-deux canons et quinze drapeaux
tombent entre ses mains. Les ennemis perdent
en outre deux mille cinq cents tués ou blessés.
Sur la droite, le château de Cossaria (voy. 13),
vaillamment défendu par le général Provera
avec quinze cents Autrichiens, est forcé de ca-
pituler après une défense de trente heures.
Treize cent vingt-sept hommes, ayant Provera

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à leur tête, mettent bas les armes et restent prisonniers de guerre.

Le même jour, prise de Dego, par le général Laharpe; quatre mille trois cent soixante et treize Autrichiens y sont faits prisonniers. avril (25)-Les Français sont à peine maîtres de Dego,qu'une colonne autrichienne, forte desept mille hommes aux ordres du général Wukassowich, cherche à reprendre cette importante position, et y attaque vigoureusement les républicains à la faveur de la nuit. Mais Bonaparte accourt, arrête les ennemis, et, après un combat acharné, les met dans une déroute complète. Douze cent trente-sept prisonniers et deux canons tombent au pouvoir des Français; Wukassowich laisse en outre six cents tués sur le champ de bataille.

Mais cette victoire coûte à la France la perte du généralde brigade Causse (Jean-François), mortellement blessé dès le commencement de l'action, en chargeant les Autrichiens à la tête de la 99o demi-brigade. Quelques instants après avoir été atteint, Causse aperçut Bonaparte menant une dernière colonne à la charge, et le fit demander près de lui. « Dego est-il repris? général, lui demande-t-il. Les positions sont à nous, répond Bonaparte. Dans ce cas, ajoute Causse, vive la république! je meurs

content. >>

Le général de brigade Rusca, mis à la poursuite d'une colonne ennemie séparé du corps de bataille, l'atteint près des hauteurs de Giovanni, l'attaque intrépidement et la met en déroute deux cent cinquante prisonniers et deux canons restent entre ses mains.

(26) Combat et prise de Monte Zemolo par le général Augereau.

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