Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Le second prix a été décerné à M. Jean-Louis Potrelle, de Paris, élève de MM. Denoyers et Tardieu.

Grand prix de composition musicale. Le sujet étoit, 1°. un contrepoint double à la douzième et à quatre parties; 2. un contrepoint qua• druple à trois parties; 3°. une fugue à trois sujets et à quatre voix; 4°. nne cantate, composée d'un récitatif obligé, d'un cantabile, d'un récitatif simple, et terminée par un air de mouvement.

Le grand prix a été décerné à M. Guillaume Bouteillier fils, de Paris, élève de M. Tarchi.

Le second prix a été accordé à M. Gustave Dugazon, de Paris élève du conservatoire.

La séance a été terminée par l'exécution de la scène qui a remporté le grand prix de composition musicale.

Les ouvrages d'art qui ont été couronnés dans cette séance, ont été exposés depuis dans l'ancienne galerie d'architecture du palais des beaux arts.

Nous devons ajouter, que la classe a décerné un deuxième second prix M. Louis-Hippolyte Lebas, tant pour le mérite de son projet qu'en considération de ses précédens succès. M. Hippolyte Lebas, de Paris, âgé de vingt-cinq ans, et élève de MM. Vaudoyer et Percier, avoit déjà obtenu dix médailles d'émulation dans l'école spéciale d'architecture, et remporté le prix du département, en l'an 12.

La classe des beaux-arts de l'Institut n'a pas tenu cette séance au Louvre, ainsi qu'il étoit d'usage, mais au ci-devant collége des Quatre-Nations, édifice consacré à l'institut, depuis que le Louvre a reçu une nouvel ́e destination.

La nouvelle salle des séances publique de l'Institut n'est pas aussi grande que celle du Louvre; elle est pratiquce dans l'église du collège, et quoiqu'elle contienne moins de monde que la première, les spectateurs étant plus rassemblés dans des amphithéâtres et tribunes de forme circulaire, l'assemblée paroît plus nombreuse et plus commodément placée pour voir et pour entendre. Les issues sont faciles et multipliées, de sorte qu'on peut y entrer et en sortir sans confusion.

Le jour d'en haut que reçoit cette salle est très-agréable; il devient plus vif par la nouvelle coupole intérieure qui a été construite pour retenir la voix de l'orateur. Ct e salle est décorée de statues et de peintures analogues au sujet au fond est pratiquée une enceinte plus riche, destinée recevoir la statue de S. M. l'Empereur, confiée au ciseau de M. Roland.

Les autres salles qui accompagnent la salle d'assemblée, rendant ce local infiniment plos commode que le premier, et pour le public et pour les membres de l'institut. La séance qui vient d'avoir lieu, à la fin de laquelle on a exécuté le prix de musique remporté par M. Bouteiller, prouve que cette salle est aussi favorable à la voix, pour la musique, que pour la lecture. Sa décoration n'a rien de recherché; elle a la noble simplicité qui convient au sujet. On a su mêler les nouvelles constructions aux anciennes, en en déguisant adroitement la liaison et sans rien changer à l'ordonnance de l'architecture.

L'artiste qui a dirigé ces travaux est M. Vaudoyer, architecte des bâtimens civils du ministère de l'intérieur.

-La classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut national, chargée de la rédaction des inscriptions pour les

divers monumens de la capitale, a arrêté l'inscription suivante pour la fontaine de l'Ecole de Médecine

:

NAPOLEONIS. AVGVSTI. PROVIDENTIA

DIVERGIUM. SEQVANÆ

CIVIVM. COMMODO. ASCLEPIADEI. ORNAMENTO. MDCECVI.

On lit aujourd'hui cette inscription gravée sur le monument que nous venons de désigner.

- Il paroît une troisième édition du poëme de M. Treneuil, intitulé: Les Tombeaux de l'Abbaye royale de Saint-Denis (1). L'auteur y a fait des additions et des corrections nombreuses.

-S. A. I.. le prince Jérôme a apporté avec lui une collection d'animaux divers de la Guyane; elle étoit composée de 46 caisses, qui ont été expédiées pour Paris, par eau. Parmi ces animaux, sont un crocodille fort grand, le singe papion, d'une assez forte espèce; le aras bleu et jaune, le roi des vautours, l'oiseau royal ou la grue couronnée, le hocco, et une petite gazelle.

-Les tragédies de Tancrède et de Mahomet, traduites par M. Goethe, à Weymar, ont dans ce moment le plus grand succès sur les premiers théâtres d'Allemagne,

- La société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, vient de publier le programine des prix qu'elle doit distribuer dans sa sé ince publique du mois de juin 1807. Premier prix : Indiquer les meilleurs gypses (pierre à plâtre ) qui se trouvent dans le département de Lot et Garonne, le degré de calcination, et les autres préparations qui leur conviennent, pourêtre employés à la construction onà la décoration des bâtimens. - Prix de poésie. La société remet au concours les trois sujets qu'elle avoit proposés l'année dernière, et que les concurrens pourront traiter à volonté, savoir: 1°. le rétablissement du culte en France par le concordat; 2°. l'institution des grand prix décennaux par le décret imperial du 24 fructidoran 12; 3°. l'influence que les femmes exerçent sur l'opinion publique, et le moyen de les diriger le plus utilement... Les pièces seront au plus de 200 vers. — Prix de littérature. L'éloge de Bernard Palissy, né à Agen, et mort à Paris vers la fin du 16° siècle. Bernard Palissy, de simple pottier de terre, devint géomètre, dessinateur, architecte, peintre, physicien et chimiste. La société attend des concurrens qu'ils

(1) In-8°. grand-raisin. Prix, pap. ordin. : 1 fr. 50 c., et 1 fr. So c. par la poste. Pap. vélin, broché en carton : 2 fr., et 2 fr. 30 c. par la poste. A Paris, chez Giguet et Michaud, libraires, rue des Bous-Enfans; et chez le Normant, imprimeur-libraire.

sauront apprécier les obstacles qu'eut à vaincre cet homme étonnant, ses découvertes en histoire naturelle, en physique et en chimie, les terreurs qu'il eut à combattre, les vérités qu'il fit connoître, etc. Chacun des trois prix sera une somme de 200 fr.

La mort vient d'enlever aux arts M. Clément-LouisMarie-Anne Belle, professeur-recteur des écoles spéciales de peinture et sculpture, membre de l'ancienne académie de peinture, et inspecteur à la manufacture des Gobelins, décédé à Paris, le 29 septembre 1806, à l'âge de 84 ans. On a de lai plusieurs tableaux d'histoire fort estimés, tels que la Réparation des saintes Hosties, qui se voit dans l'église de Saint-Médéric, à Paris; un Christ destiné à décorer une des salles du parle→ ment de Dijon; Ulysse reconnu par sa nourrice: ce dernier tableau fut en 1761 celui de sa réception à l'Académie. Pendant son séjour à Rome, il obtint du pape Clément XIV la permission de calquer sur papier transparent les fresques de Raphaël qui décorent les salles du Vatican, et il exécuta ce travail avec une extrême perfection. M. Belle n'est pas moins célèbre par les importans services qu'il a rendus à la manufac ture des Gobelins, dont il a relevé la réputation et dirigé les beaux ouvrages pendant plus de trente ans.

[ocr errors]

M. Philippe Grouvelle, ancien ministre de France en Danemarck, et correspondant de la troisième classe de l'Institut, vient de mourir d'une maladie inflammatoire qui l'a enlevé presque subitement. Il étoit connu dans la littérature légère par une assez grande quantité de pièces fugitives depuis quelque temps il s'étoit livré à la littérature historique? il laisse une Histoire des Templiers: il étoit l'éditeur de la belle édition des Lettres de Madame de Sévigné qui a paru il y a deux ans, édition qu'il classa dans un nouvel ordre et qu'il accompagna de notes biographiques et historiques. Il étoit aussi l'éditeur pour la partie littéraire, conjointement avec M. de Grimoard, pour la partie militaire, des Œuvres de Louis XIV, qui viennent de paraître.

MODES du 5 octobre.

Les schalls, que, pendant long-temps, on voulut si amples, avec les quels on se drapoit avec tant de prétention, se portent aujourd'hui pliés si étroitement, et se montent si haut, qu'il n'y a de visible que les palmes.

Le rose a toujours la vogue. Les modistes font en rose beaucoup de capotes qu'elles plissent à plis creux dans l'intervalle d'une coulisse à l'autre, et qu'elles bordent d'an tulle. Pareilles capotes, en taffetas blanc, ec coupent avec des liserets ponceau : celles de taffetas gros verty sont, à l'exception du tulle, tout-à-fait vertes.

NOUVELLES POLITIQUES.
Berlin, 27 septembre.

Le ministre de France, M. Laforfi, qui, comme on sait, a demandé ses passeports, est néanmoins toujours ici. S. Exc. a reçu avant-hier un courrier de Paris, qui lui a apporté des dépêches de la plus haute importance. Elles ont été envoyées sur-le-champ au roi. Le courrier français, que l'on dit être un secrétaire du département des relations extérieures, a voyagé avec la plus grande diligence. M. Laforêt a congédié la plus grande partie de sa maison.

Wurtzbourg, 1. octobre.

Le 28 septembre, après-midi, S. A. S. le prince Alexandre Berthier est arrivé dans cette ville, et est descendu à l'hôtel de Bavière. Le général Béliard, chef de l'état-major du prince Joachim, et plusieurs autres officiers-généraux s'y trouvent aussi. Le quartier-général de l'armée française y est maintenant établi.

Du 8 octobre. L'Empereur des Français est arrivé ici hier à six heures du soir. Le prince Ferdinand est allé à sa rencontre jusqu'au bas des escaliers de son palais, et a reçu S. M. au sortir de sa voiture. L'Empereur a visité ce matin la citadelle qui, de ce moment, est occupée par nos troupes, et va être mise en état de défense. Le prince Murat est parti ce matin pour Bamberg, où il va établir son quartier-général.

La Haye, 3 octobre.

Le roi est parti aujourd'hui à six heures du matin pour Utrecht, d'où il doit se rendre à Wesel, Dusseldorff, etc. S. M. est accompagnée du secrétaire-général d'Etat, de deux auditeurs, et de plusieurs personnes de la cour. La reine et les deux princes partent après demain; on croit toujours que S. M. se rend à Mayence auprès de son auguste mère. On assure que le voyage du roi peut être changé, par l'arrivée d'un courrier venant de Mayence, et chargé pour notre souverain d'une lettre de S. M. l'Empereur des Français.

PARIS, vendredi 10 octobre.

à sept

-L'EMPEREUR est arrivé à Aschaffembourg le 2, heures du matin. Il étoit accompagné de S. A. I. le prince Jérôme. S. M. a été reçue au bruit du canon et au son de toutes les cloches de la ville; la bourgeoisie et le militaire étoient sous les armes. S. A. E. le prince-primat étoit allé à la rencontre du monarque jusqu'au pont du Bois. Après avoir déjeuné, l'EMPEREUR a continué sa route pour Wurtzbourg. Parmi les personnes de sa suite sont M. le général Caulaincourt, grand-écuyer; le général Clarke, secrétaire du cabinet et conseiller d'état; et le général Savary, commandant la gendarmerie de la garde impériale.

-S. A. I. le prince Jérôme a été promu au grade de contre-amiral, par un décret du 19 septembre.

-M. de Forbin est nommé chambellan de S. A. I. madame la princesse Pauline, princesse Borghese, et duchesse de Guastalla.

- M. Durand, ministre de S. M. l'EMPEREUR et Rot près la cour de Saxe, est arrivé, le 2 octobre, de Dresde à Mayence. Des nouvelles particulières de Bamberg, du 3 de ce mois, disent que les troupes françaises et prussiennes ne sont plus séparées que par le Mein, et la Rednitz. Les avantpostes des deux armées sont si près les uns des autres, qu'il s'est établi entre les soldats des conversations familières. Il n'y avoit point encore eu d'hostilités.

On lit dans une gazette allemande, une article des frontières de la Turquie, du 15 septembre, ainsi conçu :

« Nous recevons en ce moment, de Bucharest, la nouvelle, aussi importante qu'inattendue, qu'une armée russe des 80,000 hommes, qui étoit sur les frontières de la Moldavie, est entrée subitement dans la Valachie; 40,000 hommes de cette armée s'avancent rapidement vers Orajowa (à environ 20 milles au nord-est de Widdin. ) »

FONDS

PUBLICS DU MOIS D'OCTOBRE.

DU SAMEDI 4. C p. oo c. J. du 22 sept. 1806, 64f 200.64f. 63f. goc 64f ooc oc. oof oof coc. oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 oef. ooc. ooc ooc ooc ooc. ooc oc oOC Act. de la Banque de Fr. 1130f 1132f 50c ooc oooof. oooof voc.

DU LUNDI 6.
ooc. oof ooc ooc ooc ooc. ooc. ooc ooc

-C p. olo c. J. du 22 sept. 1806, 63f 30c 5ec oof oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 0cf. oof ooc ooc ooc

Act. de la Banque de Fr. 113of. 1128f 75c. 113of ooc oooof.

[ocr errors]

DU MARDI 7.
C pour o/o c. J. du 22 sept. 1866. 63f 5oc. 60c 700.
75c. oof ooc ooc. oof oof ooc oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof. ooc or c. ooc. ooc
Act. de la Banque de Fr. 1132f 50c oooof. ooc. oooof ooc.
DU MERCREDI 8.

[ocr errors]

C p. o/o c. J. du 22 sept. 1806, 64f. 64f 10e 25c

15c.000 of cooc oof. oof occ ooc. ooc. ooc ouf.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof oof. ooc. ooc noc ooc ooc
Act. de la Banque de Fr. 1137f 50c oooof ooc oof ooc. oof

DU JEUDI 9.-C p. 00 c. J. du 22 sept. 1806, 64f 50c 6oc 80c 6oc 65c

оос оос о С. оос оос оос

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof ooc oof. ooc ooc ooc oof ooc

Act. de la Banque de Fr. 1140f. ooc. ooc. ooc oo0of

DU VENDREDI 10. C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, €4f 85c 75c 70c

5oc. 6 c. 5oc 40c 5oc 6oc oof

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof occ ooc. ooc ooc coc

Act. de la Banque de Fr. 1137f 50c. 1138f 75c.

« ZurückWeiter »