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guerre; les soldats seront conduits en France, et MM. les officiers seront prisonniers sur leur parole d'honneur de ne point servir avant échange, contre S. M. l'Empereur des Français et Roi d'Italie, ni contre ses alliés, et ils auront la liberté de se retirer aux lieux qu'ils désigueront. Cependant les seuls officiers qui ont leur famille, et qui sont établis et mariés à Magdebourg, pourront rester dans la ville.

V. MM. les officiers conserveront leurs épées, leurs bagages et leurs chevaux. Les soldats conserveront aussi leurs havresacs et porte-manteaux.

VI. Les cadets, porte-enseignes, feld-webels de l'infanterie et premiers maréchaux-des-logis de la cavalerie, seront considérés comme officiers, et traités comme tels.

VII. Les auditeurs, aumôniers, chirurgiens et quartiersmaîtres ne seront point considérés comme prisonniers de guerre.

VIII. Les deux compagnies incomplètes d'invalides qui se trouvent dans la place, y laisseront leurs armes, et seront renvoyés dans leurs anciennes garnisons : l'une à Peim, près Hildesheim; l'autre à Aacken, où elles recevront leur solde et nourriture ordinaire, par les soins des autorités locales et aux dépens du pays.

IX. Après le départ de la garnison, MM. les officiers rentreront dans la ville, pour y recevoir leurs passeports, et partiront après les avoir res. Les revers contenant parole d'honneur de ne point servir avant échange seront préparés

d'avance.

X. Les soldats mariés et établis à Magdebourg ou dans l'étendue de l'inspection, resteront dans leur famille, à condition de ne point servir avant échange, et de ne point porter l'habit militaire.

XI. Les officiers et soldats blessés et malades pourront rester à Magdebourg jusqu'à leur guérison. Ils seront soignés aux dépens de la ville."

Des chirurgiens-majors prussiens resteront dans la place en nombre suffisant pour les soigner. Ils serout, pendant toute la durée de leur séjour, traités par la ville comme les chirurgiensmajors français.

XII. Les personnes, les propriétés particulières des habitans, les cultes et les opinions religieuses sont mis sous la sauve-garde des lois et de la loyauté française.

S'il y avoit dans la ville des personnes qui voulussent la quitter, soit en y conservant, soit en vendant leurs propriétés, il leur seroit donné les passeports et garanties nécessaires.

XIII. Il ne sera rien changé dans l'administration, ni dans les institutions actuelles du pays. Les magistrats qui en sont

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chargés, continueront leurs fonctions, et recevront protection de l'armée française.

XIV. Il sera nommé, de part et d'autre, des commissaires pour l'inventaire et la remise des plans et cartes, papiers, archives, artillerie, munitions de guerre et de bouche, et de toutes les propriétés publiques, de quelque nature qu'elles soient, qui peuvent se trouver dans la place.

XV. MM. les officiers supérieurs et autres, ainsi que les cadets, porte-enseignes, feld-webels et premiers maréchauxdes-logis qui se retireront, en vertu de la présente capitulation, dans les provinces prussiennes occupées par les armées françaises, ou qui viendroient à l'être par la suite, recevront aux dépens de ces provinces, et par les soins des administrations locales, leurs gages et appointemens sur le pied de paix. Ces gages et appointemens devront être exactement payés le e de chaque mois.

XVI. S. Ex. M. le gouverneur de Magdebourg aura la faculté d'envoyer, s'il le juge convenable, un officier à sa cour, pour lui donner avis de la présente capitulation. Cet officier recevra les passeports nécessaires.

XVII. Tous les articles de la présente capitulation qui pourroient paroître présenter un sens douteux, seront interprétés à l'avantage de la garnison.

XVIII. Il sera donné, de part et d'autre, trois otages du grade qui sera convenu, pour la garantie réciproque de l'exécution de la capitulation. Ces otages seront remis demain 9 novembre, et seront respectivement rendus après l'occu pation de la place.

Fait double à Magdebourg, le 8 du mois de novembre 18064 (Suivent les signatures.)

XXXI BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Berlin, le 12 novembre. La garnison de Magdebourg a défilé le 11, à neuf heures du matin, devant le corps d'armée du maréchal Ney. Nous avons 20 généraux, 800 officiers, 22,000 prisonniers, parmi lesquels 2000 artilleurs, 54 drapeaux, 5 étendards, 800 pieces de canon, un million de poudre, un grand équipage de pont, et un matériel immense d'artillerie.

Le colonel Gérard et l'adjudant-commandant Ricard ont présenté ce matin à l'EMPEREUR, au nom des 1er et 4 corps, 60 drapeaux qui ont été pris à Lubeck au corps du général prussien Blucher : il y avoit 22 étendards. Quatre mille chevaux, tout harnachés, pris dans cette journée, se rendent au dépôt de Postdam.

Dans le vingt-neuvième bulletin, on a dit que le corps du général Blucher avoit fourni 16,000 prisonniers, parmi lesquels 4000 de cavalerie. On s'est trompé il y avoit 21,000

prisonniers, parmi lesquels 5000 hommes de cavalerie montes; de sorte que, par le résultat de ces deux capitulations, nous avons 120 drapeaux et étendards, et 43,000 prisonniers. Le nombre des prisonniers qui ont été faits dans la campagne, passe 140,000. Le nombre des drapeaux pris passe 250. Le nombre des pièces de campagne prises devant l'ennemi et sur le champ de bataille, passe 800. Celui des pièces prises à Berlin et dans les places qui se sont rendues, pisse 4000.

L'EMPEREUR a fait manoeuvrer hier sa garde à pied et à cheval dans une plaine aux portes de Berlin. La journée a été superbe.

Le général Savary, avec sa colonne mobile, s'est rendu à Rostock, et y a pris 40 ou 50 bâtimens suédois sur leur lest: il les a fait vendre sur-le-champ.

Dépéche interceptée de M. de Duben au roi de Suède, datée: Vienne, 15 octobre 1806. (Traduction.)

Des nouvelles arrivées depuis quelques jours de Cattaro, et qui semblent être authentiques, disent que, le 22 septembre, les Français ont essuyé un échec considérable, et que les Russes et Monténégrins leur ont tué beaucoup de monde, et pris 18 pièces de canon (1). La vérité de tout ceci est à-peuprès avouée par l'ambassade française à cette cour, qui ajoute seulement que les canons ne sont pas tombés entre les mains de l'ennemi, mais que les Français, voyant qu'il leur étoit impossible de les sauver, les avoient jetés à la mer. Il paroît que, pour le moment, Bonaparte a abandonné tout espoir de faire des progrès dans la Dalmatie (2); et on sait avec assez de certitude que toutes ses forces dans ce pays se réduisent à 6 ou 7000 hommes (3), depuis qu'un corps a été détache de

(1) M. le ministre de Suède pent fort bien desirer la destruction de l'armée française en Dalmatie: on ne conçoit pas cependant le délire qui lui fait souhaiter que la Porte soit envahie et détruite par la Russie. S'il est dans ces sentimens, nous en sommes fachés pour lui. Ses liaisous à Vienne lui en imposent. Le général Marmont a complétement battu les Russes et les Monténégrins; il les a repoussés jusque dans Castel-Nuovo, dont il a brûlé les faubourgs, et il a écrasé la garnison de Corfou, qui étoit débarquée dans l'intention de faire de grandes entreprises. Ces grandes entreprises ont été la montagne en travail, comme tout ce qui vient de la Russie.

(2) Il y a bien de l'ignorance dans la lettre de ce ministre : quels progrès peut faire l'EMPEREUR dans la Da matie, lorsqu'il est maître de tout ce pays et des Etats de Roguse?

(3) On reconnoît bien là la marche des ennemis de la France! Avant la guerre, ils prétendent que la France n'a pas de troupes. Quand ensuite la Frane a remporté des victoires, elles n'étoient dues, disent-ils, qu'à la supériorité du nombre : les Français étoient dix contre un. Homines incorrigibles et insensés, voulez-vous donc enfin voir s'écrouler sans retour le trône de vos maitres!

nouveau pour aller renforcer l'armée de Massena en Italie, laquelle, suivant tous les renseignemens, se trouve dans un état pitoyable de sorte que si Bonaparte n'est pas en état d'y envoyer bientôt un renfort considérabie, tout le royaume de Naples sera peut-être sous peu évacué par les Français (4). Aussi parle-t-on d'un plan concerté par Joseph Bonaparte et Massena, de se retirer sur les frontières des Etats du pape 5), d'y concentrer leurs forces et attendre des secours. En général, la situation des Français par toute l'Italie est très-critique; et si l'on a des succès en Allemagne, la révolte gagnera de la Calabre jusqu'aux Alpes (6). Bonaparte a bien voulu introduire la conscription dans les Etats vénitiens nouvellement usurpés, mais il n'y a pas réussi ; et un détachement de genqu'on y avoit envoyé, pour faciliter les opérations, a été massacré. Cet événement, arrivé tout récemment, n'est pas connu du public, parce qu'on le cache avec tout le soin possible; mais je sais d'un côté sûr qu'il est authentique (7).

L'ambassade française à cette cour a cherché de nouveau à répandre des bruits sur un arrangement amical entre la France et la Prusse. L'absence de toutes nouvelles du théâtre de la guerre, nous prive de tous les moyens de réfuter ces bruits, qui au reste ne sont pas généralement crus, et on espère apprendre à tout instant les premières nouvelles du commencement des hostilités (8). Ce que l'on sait sur la

(4) En vérité, ce ministre de Suède a de singuliers raisonnemens !· Comment peut-il croire que, quand on est maître de Bologne et de Rimini, on ne peut pas faire passer des secours d'Italie à l'armée de Naples, et que l'on soit obligé d'en envoyer de Zara? Et voilà les ministres que les cabinets tiennent auprès des cours, pour être instruits de ce qui se passe, et qui sont chargés des plus grands intérêts des nations! Ils ne savent pas même la géographic.

(5) Comment le ministre de Suède connoîtroit-il le plan concerté entre le roi de Naples et son général? Les Français sont au fond de la Calabre. Quatre-vingt mille Français sont dans le royaume de Naples. Tout s les armées ennemies qui y débarqueront, y trouveront la défaite et la mort.

(6) Voilà de bel es illusions! Il n'y a donc plus qu'à faire entrer quelques régimens de houzards, pour prendre possession de l'Italic. Mais qui a dit ces belles choses au ministre de Suède? Voilà ce qu'il seroit curieux de savoir. Qu'on ouvre les archives des cabinets et les correspondances des ministres, on y trouvera toujours la même marche et le même langage, lorsqu'il s'agit de coalitions Il faut plaindre les princes qui règl nt leur politique sur de pareilles informations.

(7) Le pays de Venise est un pays fier d'être sorti de l'oppression. Il obéit aax 1 is, sans avoir besoin de gendarmerie pour l'y contraindre. M. le ministre suédois a bien peu de lumières et d'experiences, s'il pense en effet qu'il soit possible de cacher des événemens assez notables pour avoir une influence dans les a faires politiques du monde.

(8) Vos vœux sont remplis : quelques efforts qu'ait fait la France pour empêcher la guerre avec la Prusse, ils ont été vins. Comme puissance

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position des armées, c'est qu'un corps français est entré dans le pays de Bayreuth sans aucune résistance de la part des Prussiens, qui avoient évacué cette province, afin de se concentrer sur les frontières de la Saxe.

Des lettres particulières de Hanovre assurent que le général Ruchel a enlevé un transport de mille chevaux venant du Holstein, pour être délivrés aux fournisseurs de l'armée française.

On assure que le consentement de l'électeur de Wurtzbourg de se joindre à la confédération du Rhin, lui a été arraché de cette manière: A son arrivée à Wurtzbourg, Bonaparte commençoit par l'assurance que le ministre de l'électeur à Paris avoit déja signé le projet qu'on lui avoit présenté à cet égard, et qu'il espéroit que l'électeur ne refuseroit pas sa sanction. La présence d'une grande partie de l'armée de Bonaparte dans les Etats de l'électeur, a peut-être été l'argument le plus persuasif pour arranger cette affaire (9).

Le courrier turc n'est pas encore arrivé; mais il court ici depuis hier un bruit qui dit qu'à Constantinople il y a eu un changement considérable dans le ministère, et que le parti russe a gagné le dessus. Une armée russe est aussi entrée dans la Valachie.

Cet après-midi, nous avons reçu la nouvelle désagréable qu'une affaire a eu lieu hier entre les Prussiens et les Français, et que le général Tauenzien a été repoussé avec quelque perte (10).

militaire, la Prusse n'existe plus; comme puissance politique, elle est à la dis, rétion da vainqueur. Seize cents hore mes, qui forment la cinquième partie de vos armée suédois s, ont été pris Vos agens en Poméran e ont livré les fuyards qui sé oient réfugiés sous la protection de vos batteries. Et est un Suédois qui parle, qui desire l'ané ntissement de la France et de l'empire ottoman la gloire et la prospérité de la Rossie; qui préfère un sentiment de haine inéfléchie," aux in érêts les plus chers de sa patrie!

(9) Il est curieux de voir la tourture qu'on veut donner à l'accession de Pélecteur de Wurtzbourg, à la confédération du Rhin. Le traité a été signé à Paris, avant la guerre. L'EMPEREUR, en donnant à ce prince le duché de Wurtzbourg, en l'admettant ensuite dans la confédération, a fait un acte d'affection personnelle et d'amitié pour le grand-duc. Ce n'est certainement point par d'autres motif qu'étant à Vienne, il a pu donner à un archiduc une possession aussi belle ! Cette ingratitude révolte.

(10) Puisque les premiers succès des Françai, sont si désagréables à ce loyal Suédois, nous sommes fachés de voir qu'il aura à passer des monens plus désagréables encore, en attendant que le sentiment des défaites de sa nation succède dans son cœur à l'impression des défaites des Prussiens.

FONDS PUBLICS.

DU VENDREDI 21.-C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 72f 25c 300 15€ 72f ouc. oof oof oo oof oof ooc onf

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 69f 40c oof. ooc ooc coc

Act. de la Banque de Fr. 1225f oo oooco oo. oooof. oooof ooc

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