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Il résulte d'un arrêt de la cour de cassation, que l'inscrit sur la liste des émigrés, qui, malgré la réclamation exercée en temps utile, n'a été rayé définitivement, qu'après la loi du 12 ventose an 8, n'en doit pas moins être réputé émigré, et comme tel, a été frappé de mort civile pendant tout le temps qu'a duré son inscription. Le même arrêt a jugé définitivement, que la communauté conjugale a été dissoute par l'émigration du mari, tellement que les acquisitions faites par sat femme pendant l'émigration, appartiennent exclusivement à celle-ci, sans que le mari, réintégré dans ses droits civils par sa radiation ou l'amnistie, puisse y rien prétendre à titre de conquêts.

Circulaire du ministre de la marine et des colonies, aux amiraux et aux préfets maritimes.

Paris, le 12 octobre 1806.

Monsieur, S. M. l'Empereur et Roi, provoquée depuis deux mois par le roi de Prusse, a été obligée de faire marcher son armée contre cette puissance; la guerre est déclarée et tous les commandans des bâtimens de S M., ainsi que tous les capitaines de corsaires, doivent courre sus aux navires prus

siens,

et s'en

emparer.

Recevez, etc.

Signé DECRES.
FONDS PUBLICS DU MOIS D'OCTOBRE.

DU SAMEDI 18. C p. ojo c. J. du 22 sept. 1806, 66f Soc. 7oc. 65c 70c 8oc 70c 75c. 80c 70c 75c. 70c.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 63f. 5oc. ooc ooc onc ooc. ooc oo ooc
Act. de la Banque de Fr. 1152f 50c 000uf ooc oooof. 0000f.oc.

DU LUNDI 20. C

P. olo c. J. du 22 sept. 1806, 661 80c 70c 80c 85€ Soc. 67f 66f 8oc ooc coc. ooc. ooc ooc

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 63f. 5oc ooc ooc ooc

Act. de la Banque de Fr. 1155f. 52f 5oc. 55f 115 af 50c.

DU MARDI 21.- C pour o/o c. J. du 22 sept. 1806. 67f 40c. 3oc 35c 40c. 35c 3oc 4oc. 3oc 40c oof oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof. ooc oec. 000. 0°C

Act. de la Banque de Fr. 1157f 50c 116 f. 1157f 5oc. ooc.

DU MERCREDI 22.

C p. oo c. J. du 22 sept. 1806, 67f. 25c 10c 20c

25c. 3oc 25c 2ọc 25c. 20c 25c ooc. ooc. ooc of.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof oof. ooc. ooc ooc ooc ooc

Act. de la Banque de Fr. 116of ooc oooof ooc oof ooc. oof

DU JEUDI 23.-C p. 00 c. J. du 22 sept. 1806, 67f 60c 50c 75c 70c 75c

70c 75c 0°c. ooc ooc ooc

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 65f ooc oef. ooc ooc ooc oof ooc

Act. de la Banque de Fr. 1175f. 1173f 75c. ooc. ooc

DU VENDREDI 24. -C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 67f 80c 85c 906

95c 68f. 68f 10c 68f ooc oof

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 65f ooc ooc. ooc ooc ooc

Act. de la Banque de Fr. 1180f 1181f25c. 1182f 5oc.

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DEPT

(No. CCLXXVI.)

(SAMEDI 1

NOVEMBRE 8665)

MERCURE

DE FRANCE.

POÉSIE.

SHINE.

Erratum. Voyez, dans le dernier Numéro, les vers sur le Tableau d'Ossian, de M. Girodet; premier vers: Protogène nouveau, tu sais, etc.; lisez : Protogène nouveaur, je sais, etc.

L'AMOUR PRÉCepteur,

IMITATION DU GREC DE BION.

Jg sommeillois paisiblement,

Lorsqu'un songe m'offrit la reine de Cythère,
Conduisant par la main un jeune et bel enfant
Qui sourioit en regardant sa mère.

T

Elle me dit : « Chantre heureux des vergers,

» Prends avec toi mon fils: sois son guide et son matre;
» Apprends-lui les chansons et les jeux des bergers. »
Elle dit; et soudain je la vis disparoftre.
Insensé que j'étois ! je crus qu'à mes leçons

L'aimable enfant voudroit s'instruire :

Je lui chantai le cercle des saisons,
L'astre brillant du jour, l'inventeur de la lyre,
Les biens de la vendange et les biens des moissons.
Mais j'eus beau vanter ces merveilles,

Le petit D eu n'éccutoit pas,

Il sembloit n'avoir point d'oreilles,

« Tout cela, me disois-je, a pour lui peu d'appas.
Je me tus.... Aussitôt, d'une voix douce et tendre,

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Des hommes et des Dieux il chanta les amours,
Les piézes irritans que la beauté sait tendre,
Les aveux, les serv ens, les agaçans détours,
La pudeur qui résite en brûlant de se rendre,
Et ces momens d'ivresse et si vifs et si courts,
Quel feu dans ses regards ! Quel charme en ses discours!
Je ne me lassois point du plaisir de l'entendre;
J'aurois voulu qu'il eût chanté toujours.
J'ignore enfin comment il put s'y prendre;
Mais j'oubliai (Vénus sans doute en rit)
Tout ce qu'à cet enfant je m'efforçois d'apprendre,
Et ne me ressouvias que de ce qu'il m'apprit.

M. BLIN DE SAINMORE.

ENIGM E.

Je suis long, je suis rond, je suis droit et bossu;
La nature m'habille en me mettant au monde
Mais l'art me dépouille tout nu,

Honteux de me voir tel, je tourne et fais la ronde,
D'une agilité sans seconde,
Seulement pour être vêtu :

Mais ma condition en est-elle meilleure ?
Quel est enfin le prix de mon empressement ?
Je ne gagne qu'un vêtement,
Et ne le garde pas une heure.

LOGOGRIPHE.

DANS buit lettres trouvez châtel,

Etole, écho, lacet, hôtel,

Calote, lac, taloche, cole,

Chat, côte, tache, cale, Eole.

CHARADE.

Tu fais sur mon dernier

Bien souvent mon rmer,
Mon tout, lecteur aimable,
A tro ver est passable.

Mots de l'ENIGME, du LogoGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro.

Le mot de l'Enigme du dernier No. est Montre à répétition.

Celui du Logogriphe est Clavecin,

Celui de la Charade est Ver-tu.

CONSIDÉRATIONS POLITIQUES

SUR L'ARGENT ET LE PRÊT A INTÉRÊT.

Deuxième Article.

(Voy. le premier article, dans le Mercure du 13 sept.) La dernière question qui se présente, est de savoir à quelles

conditions on peut légitimement prêter à intérêt ou à bénéfice; ou, en d'autres termes, dans quelles circonstances un profit, même légal, devient légitime? Car je suppose le lecteur instruit de la différence qui existe entre l'état légal et l'état legitime ces deux idées, qui, sérieusement approfondies, donnent la raison de toutes les lois, et comprennent tous les devoirs.

Dans ces derniers temps, la religion et la politique se sont divisées sur la question du prêt à intérêt, parce que la religion a pris pour base de ses décisions des considérations d'utilité publique, et que la politique n'a consulté que des motifs d'intérêt personnel.

La religion voudroit nous faire tous bons, et la politique nous rendre tous riches. La religion, par un heureux échange, rend le pauvre même assez riche par la modération qu'elle prescrit à ses desirs; et les riches, elle cherche à les rendre pauvres par l'esprit dans lequel elle veut qu'ils possèdent leurs richesses, et par l'usage qu'ils doivent en faire ; et elle s'attache ainsi à prévenir, sans déplacement et sans violence, entre ces deux classes toujours en présence et secrètement ennemies, une rupture qui a été le grand scandale des sociétés païennes, qu'elle n'avoit pu même empêcher chez un peuple grossier appelé à de meilleures lois, qu'en ordonnant, après un certain temps, l'abolition des dettes contractées et le retour des héritages aliénés, ce qui, pour notre malheur et notre honte, s'est renouvelé de nos jours chez un peuple chrétien. Mais en prescrivant le travail à l'homme domestique, et de

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plus nobles soins à l'homme public, la religion, dans l'ancienne loi, et même dans la nouvelle (1), semble préférer pour tous la culture et la possession de la terre donnée à l'homme comme le lieu de son exil et le sujet de ses labeurs, qui conserve la famille en la tenant à égale distance de l'opulence et du besoin; lie l'homme à son semblable, par une réciprocité de secours et de services, et même à son Créateur, dont elle lui montré de plus près, dans l'ordre admirable de la nature, la sagesse, la puissance et la bonté. En effet, si les doctrines, qui défigurent l'idée de la Divinité, ont commencé chez des peuples agricoles, les doctrines qui nient la Divinité même, n'ont pris naissance que chez des peuples commerçans. Sans doute la religion ne défend pas les bénéfices d'un commerce légitime; mais elle craint pour ses enfans plus qu'elle ne la conseille cette profession hasardeuse qui jète continuellement l'esprit de l'homme et sa fortune dans les extrêmes opposés de la crainte et de l'espérance, de l'opulence et de la ruine, peut profiter sur la détresse privée et même sur les malheurs publics, et dans laquelle l'homme, fort de sa seule industrie, n'a besoin ni de la rosée du ciel, ni de la graisse de la terre, et semble ne rien attendre des hommes, et n'avoir rien à demander à Dieu (2). La religion n'avoit pas dédaigné de partager elle-même dans la propriété territoriale des nations: elle avoit consacré à son culte les prémices de leurs récoltes; et ces institutions qu'elle avoit fondées, ces institutions défendues du besoin par la richesse

(1) Jsus-Christ, dans l'Evangile, tire presque toutes ses comparaisons de la famille propriétaire et de la culture de la terre.

(2) C'est. je crois, à cette cause qu'il faut attribuer les suicides si fréquens dans les villes de commerce. L'homme, qui ne peut attribuer qu'à lui-même ses succès, n'accuse que lui de ses revers, et il se punit lui même de ses fautes. L'agriculteur supporte sans désespoir des pertes dont il voit la cause dans une force supérieure à ses moyens; et je ne crois pas qu'on trouve des suicides même chez les malheureux échappes au désa tré épouvantable qui a affligé la Suisse, et qui ont vu disparoître en un instant leurs familles, leurs biens, et jusqu'aux lieux qu'ils habi•

feat.

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