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prisonniers, parmi lesquels 5000 hommes de cavalerie montés; de sorte que, par le résultat de ces deux capitulations, nous avons 120 drapeaux et étendards, et 43,000 prisonniers. Le nombre des prisonniers qui ont été faits dans la campagne, passe 140,000. Le nombre des drapeaux pris passe 250. Le nombre des pièces de campagne prises devant l'ennemi et sur le champ de bataille, passe 8oo. Celui des pièces prises à Berlin et dans les places qui se sont rendues, passe 4000.

L'EMPEREUR a fait manoeuvrer hier sa garde à pied et à cheval dans une plaine aux portes de Berlin. La journée a été superbe.

Le général Savary, avec sa colonne mobile, s'est rendu à Rostock, et y a pris 40 ou 50 bâtimens suédois sur leur lest : il les a fait vendre sur-le-champ.

Dépêche intercepiée de M. de Düben au roi de Suède, dutée: Vienne, 15 octobre 1806. (Traduction.)

Des nouvelles arrivées depuis quelques jours de Cattaro, et qui semblent être authentiques. disent que, le 22 septembre, les Français ont essuyé un échec considérable, et que les Russes et Monténégrins leur ont tué beaucoup de monde, et pris 18 pièces de canon (1). La vérité de tout ceci est à-peuprès avouée par l'ambassade française à cette cour, qui ajoute seulement que les canons ne sont pas tombés entre les mains de l'ennemi, mais que les Français, voyant qu'il leur étoit impossible de les sauver, les avoient jetés à la mer. Il paroît que, pour le moment, Bonaparte a abandonné tout espoir de faire des progrès dans la Dalmatie (2); et on sait avec assez de certitude que toutes ses forces dans ce pays se réduisent à 6 ou 7000 hommes (3), depuis qu'un corps a été détaché de

(1) M. le ministre de Suède peut fort bien desirer la destruction de l'armée française en Dalmatie: on ne conçoit pas cependant le délice qui lui fait souhaiter que la Porte soit envahie et détruite par la Russie. S'il est dans ces sentimens, nous en sommes fachés pour lui. Ses liaisous à Vienne lui en imposent. Le général Marmont a complétement battu les Russes et les Monténégrins; il les a repoussés jusque dan Castel-Nuovo dont il a brûlé les faubourgs, et il a écrasé la garnison de Corfou, qui étoit débarquée dans l'intention de faire de grandes entreprises. Ces grandes entreprises ont été la montagne en travail, comme tout ce qui vient de la Russie.

(2) Il y a bien de l'ignorance dans la lettre de ce ministre : quels progrès peut faire l'EMPEREUR dans la Dalmatie, lorsqu'il est maitre de tout ce pays et des Etats de Raguse?

(3) On reconnoît bien là la marche des ennemis de la France! Avant la guerre, ils prétendent que la France n'a pas de troupes. Quand ensuite la Frane a remporté des victoires, elles n'etoient dues, disent-ils, qu'à la supériorité du nombre : les Français étoient dix contre un. Hommes incorrigibles et insensés, voulez-vous donc enfin voir s'écrouler sans retour le trône de vos maîtres!

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nouveau pour aller renforcer l'armée de Massena en Italie, laquelle, suivant tous les renseignemens, se trouve dans un état pitoyable de sorte que si Bonaparte n'est pas en état d'y envoyer bientôt un renfort considérable, tout le royaume de Naples sera peut-être sous peu évacué par les Français (4). Aussi parle-t-on d'un plan concerté par Joseph Bonaparte et Massena, de se retirer sur les frontières des Etats du pape (5), d'y concentrer leurs forces et attendre des secours. En général, la situation des Français par toute l'Italie est très-critique; et si l'on a des succès en Allemagne, la révolte gagnera de la Calabre jusqu'aux Alpes (6). Bonaparte a bien voulu introduire la conscription dans les Etats vénitiens nouvellement usurpés, mais il n'y a pas réussi; et un détachement de gendarmerie qu'on y avoit envoyé, pour faciliter les opérations, a été massacré. Cet événement, arrivé tout récemment, n'est pas connu du public, parce qu'on le cache avec tout le soin possible; mais je sais d'un côté sûr qu'il est authen➡ tique (7).

L'ambassade française à cette cour a cherché de nouveau à répandre des bruits sur un arrangement amical entre la France et la Prusse. L'absence de toutes nouvelles du théâtre de la guerre, nous prive de tous les moyens de réfuter ces bruits, qui au reste ne sont pas généralement crus, et on espère apprendre à tout instant les premières nouvelles du commencement des hostilités (8). Ce que l'on sait sur la

(4) En vérité, ce ministre de Suède a de singuliers raisonnemens ! Comment peut-il croire que, quand on est maître de Bologne et de Riani, on ne peut pas faire passer des secours d'Italie à l'armée de Naples, et que l'on soit obligé d'en envoyer de Zara ? Et voilà les ministres que les cabinets tiennent auprès des cours, pour être instruits de ce qui se passe, et qui sont charges des plus grands intérêts des nations! Ils ne savent pas meine la géographic.

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(5) Comment le ministre de Suède connoftroit-il le plan concerté entre le roi de Naples et son général ? Les Français sont au fond de la Calabre. Quatre-vingt mille Français sont dans le royaume de Naples. Toutes les armées ennemies qui y débarqueront, y trouveront la défaite et la inort.

(6) Voilà de bel'es illusions! Il n'y a donc plus qu'à faire entrer quelques régimens de houzards, pour prendre possession de l'Italic. Mais qui a dit ces belles choses ou ministre de Suède? Voilà ce qu'il seroit curieux de savoir. Qu'on ouvre les archives des cabinets et les correspondances des ministres, on y trouvera toujons la même marche et le même langage, lorsqu'il s'agit de coalitions Il fant plaindre les princes qui règlent leur politique sur de pareilles informations.

(7) Le pays de Vecise est un pays fier d'être surti de l'operession. Il obéit aux is, sans avoir besoin de gendarmerie pour l'y contraindre. M. le ministre suédois a bien peu de lumières et d'expériences, s'il pense en ffet qu'il soit possible de cacher des événemens assez notables pour avoir une influence dans les a faires politiques du monde.

(8) Vos vœux sont remplis : quelques efforts qu'ait fait la France pour empêcher la guerre avec la Prusse, ils ont été vaias. Comme puissance

position des armées, c'est qu'un corps français est entré dans le pays de Bayreuth sans aucune résistance de la part des Prussiens, qui avoient évacué cette province, afin de se concentrer sur les frontières de la Saxe.

Des lettres particulières de Hanovre assurent que le général Ruchel a enlevé un transport de mille chevaux venant du Holstein, pour être délivrés aux fournisseurs de l'armée française.

On assure que le consentement de l'électeur de Wurtzbourg de se joindre à la confédération du Rhin, lui a été arraché de cette manière : A son arrivée à Wurtzbourg, Bonaparte commençoit par l'assurance que le ministre de l'électeur à Paris avoit déja signé le projet qu'on lui avoit présenté à cet égard, et qu'il espéroit que l'électeur ne refuseroit pas sa sanction. La présence d'une grande partie de l'armée de Bonaparte dans les Etats de l'électeur, a peut-être été l'argument le plus persuasif pour arranger cette affaire (9).

Le courrier turc n'est pas encore arrivé; mais il court ici depuis hier un bruit qui dit qu'à Constantinople il y a eu un changement considérable dans le ministère, et que le parti russe a gagné le dessus. Une armée russe est aussi entrée dans la Valachie.

Cet après-midi, nous avons reçu la nouvelle désagréable qu'une affaire a eu lieu hier entre les Prussiens et les Français, et que le général Tauenzien a été repoussé avec quelque perte (10).

militaire, la Prusse n'existe plus; comme puissance politique, elle est à la dis rétion du vainqueur. Seize cents hommes qui forment la cinquième partie de vos armée suédois s, ont été pris Vos ag na en Poméran e ont livré les fuyards qui sé oient réfugiés sous la protection de vos batterics. Et est un Suédois qui parle, qui desire l'anéantissement de la France et de l'empire ottoman la gloire et la prospérité de la Russie; qui préfère an sentiment de haine inéfléchie, aux in érêts les plus chers de sa patrie!

(9) Il est curieux de voir la tourpure qu'on veut donner à l'accession de P'électeur de Wurtzbourg, à la confédération du Rhin. Le traité a été signé à Paris, avant la guerre. L'EMPEREUR, en donnant à ce prince le duché de Witzbourg, en l'admettant ensuite dans la confédération, a fait un acte d'affection personnelle et d'amitié pour le grand-duc. Ce n'est certainement point par d'autres motif qu'étant à Vienne, il a pu donner à un archiduc une possession aussi b lle! Cette ingratitude révolte.

(10) Puisque les premiers succès des Français sont si désagréables à ce loyal Suédois, nous sommes fâchés de voir qu'il aura à passer des mouens plus dés gréables encore, en attendant que le sentiment des défaites de sa nation succède dans son cœur à l'impression des défaites des Piussiens... ·

FONDS PUBLICS.

DU VENDREDI 21. — -C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 728 25 300 15 72f 0 c. oof oof o¤ ¤¤f oof ooc oof

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 69f 40c oof. ooc ooc coc

Act. de la Banque de Fr. 1225f 000 ocucu ob. 000 f. oooof ooe

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Ne citez jamais vcs La Suzes,
Parlez de Sapho seulement :
Sapho couchoit avec les Muses;

Elle fut presque leur amant.

Par M. LE BRUN, de l'Institut.

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IMITATION D'YOUNG.

O NUIT, de l'univers reine antique et sacrée,
Toi qui verras fioir le jour et la durée,
Si du fils de Jessé tu daignas autrefois
Monter la harpe sainte et soutenir la voix;
Loin des bornes du monde où mon ame s'élance,
Dans ces heures de paix, de deuil et de silence,
Viens toi-même échauffer mes lyriques transports!
Viens.... que des immortels j'égale les accords!

L'enfant de Sibaris veille encore dans l'ombre:
Est-ce pour admirer les prodiges sans nombre
Qu'étale à nos regards la splendeur de la nuit ?
Non, non : la volupté, dont l'attrait le séduit,
Le promène au milieu de ses fêtes im; ies.
De coupables beautés, rivales des harpies,
Se disputent sn or, l'abreuvent tour-à-tour
Du philtre, des poisons d'un impudique amour,
Et le soleil, levé pour éclairer le monde,
Le retrouve abruti par la débauche immonde.
Arrête, malheureux! Si ton cœur abattu
N'est pas sourd à l'honneur et mort à la vertu,
Lève les yeux au ciel qu'épouvante ton crime,
Et contemple avec moi sa majesté sublime.
S'il te faut des parvis et des dômes brillans,

Où l'or se mêle aux feux des cristaux vacillans,

Viens sous la voûte immense où Dieu posa son trône, pour Jérusalem renonce à Babylone.

Et

Vois l'astre au front d'argent: son éclat tempéré

Frappe ton œil vers lui mollement attiré.

Plus doux que le soleil il caresse ta vue,

Et te laisse jouir d'une scène imprévue.

Vois comme ses rayons tremblent sur les ruisseaux,
Mêlent l'albâtre au vert des jeunes arbrisseaux,

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