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phosphate et le carbonate de chaux, et les autres sels, qui forment les 88 à 90 centièmes de leur poids, sont blancs. Ces noirs sont employés dans la peinture à l'eau et à l'huile; pour les papiers peints et le cirage.

Pelouze, Art du briquetier-chaufournier et charbonnier; Paris, Mathias, in-12.

L. C. CAILLAT.

CHARBON. (Pathologie.) Les auteurs ont décrit sous le nom de charbon, avopa, plusieurs affections, différentes à certains égards, mais que leur aspect analogue et leur terminai. son commune par gangrène ont fait confondre longtemps. L'anthrax, nommé aussi charbon bénin, ou anthrax bénin, consiste dans l'inflammation du tissu cellulaire qui pénètre dans les aréoles fibreuses du derme. La phlogose se propage de l'extérieur à l'intérieur et peut envahir toute l'épaisseur du tissu cellulaire sous-cutané; de même elle s'étend en largeur et peut acquérir des dimensions considérables. L'anthrax ne diffère donc du furoncle que par l'étendue et la multiplicité des aréoles phlogosées. Le gonflement du tissu cellulaire enflammé d'une part, de l'autre, la résistance des parties saines, et surtout des tissus fibreux, amènent bientôt la gangrène par étrangle

ment.

Cette affection siége ordinairement là où la peau est la plus épaisse, comme à la nuque, au dos, aux fesses, à la cuisse. On n'observe en général qu'un anthrax à la fois.

Les causes de cette maladie sont fort obscures; les frottements répétés contre un corps dur, comme dans l'équitation, l'érysipèle, une piqûre à la peau, peuvent la déterminer. Nous l'avons vu survenir chez un adulte à la suite d'un œdème circonscrit du tissu cellu. laire sous-cutané à la région postéro-inférieure de la cuisse. Cet œdème s'était développé graduellement pendant plus de trois mois et avait envahi une surface grande comme la main; tout à coup parut un anthrax dont la base n'occupait pas plus du sixième de la région œdématisée; la guérison marcha vite et l'œdème céda en même temps. Presque toujours l'anthrax survient sans cause appréciable; il n'est point contagieux et ce n'est pas à cette maladie qu'on rapporte, en général, les épidémies ou les endémies charbonneuses, signalées par les auteurs. On ne peut cependant méconnaître entre ces affections une grande analogie.

L'anthrax malin ou charbon malin, nommé ainsi par opposition avec le précédent, consiste dans une tumeur, d'abord circonscrite, dure, très-douloureuse, présentant à son sommet une ou plusieurs phlyctènes, sous lesquelles existe une escarre noire, et entourées d'une auréole rouge. Cette affection a été

décrite par les anciens, et notamment par les hippocratiques et par Galien. M. Littré, avec son érudition et sa clarté ordinaires, donne sur ce point un excellent résumé des auteurs dans l'argument du deuxième livre des Épidémies (1).

L'anthrax malin s'observe principalement dans les pays où des chaleurs excessives se joignent à l'influence des eaux marécageuses. Les auteurs anciens en font foi. Suivant Pline, il était endémique dans la Gaule narbonnaise, et maintenant encore on l'observe fréquemment dans le Languedoc et la Provence. En 1803 et 1805, des épidémies de charbons furent observées en Pologne, dans une contrée marécageuse près de Varsovie. Cette maladie est connue parmi les habitants du pays sous le nom de pustule noire. Ce fut en octobre, novembre et décembre, que le mal sévit; la première fois un été très-sec et très-chaud avait précédé l'automne et la dyssenterie avait régné parmi le peuple. Pas un fait de contagion ne fut signalé; plusieurs malades cou. chèrent avec d'autres personnes sans leur communiquer le mal, et il n'y eut pas deux individus de la même maison attaqués de cette pustule (2).

ses

La maladie que Bayle observa dans les Bases-Alpes, en 1796, a le plus grand rapport avec celle dont nous venons de parler, et dans les observations recueillies par Bayle, l'invasion du mal n'était pas précédée du contact d'animaux malades ou morts du charbon. Toutefois Boyer fait observer que cette même année, beaucoup d'animaux moururent du charbon dans la contrée où Bayle observait.

La pustule maligne est encore une variété de charbon dont les symptômes sont identiques à ceux de la précédente, mais dont les propriétés contagieuses sont démontrées et qui ne paraît pas se développer spontanément chez l'homme. Les auteurs sont loin d'établir une distinction tranchée entre le charbon malin et la pustule maligne.

Tel est leur rapport d'étiologie que, suivant MM. Marjolin et Ollivier (3), le charbon peut déterminer par l'inoculation, soit le charbon malin, soit la pustule maligne. L'un et l'autre peuvent être reconnus également dans les descriptions du charbon par les anciens; l'un et l'autre sont d'abord des maladies locales, mais générales et promptement mortelles quand on les abandonne aux ressources de la nature. La contagion semble faire entre eux la seule différence: encore son absence n'est-elle pas certaine dans le charbon malin. Toutefois ce dernier paraît siéger indifféremment sur tous les points du corps, tandis que la pustule maligne

(1) OEuvres d'Hippocrate, tom. V.
(2) Brensky, cité par M. Littré.
(3) Dictionnaire de médecine, ge éd.

se voit ordinairement sur les régions décou vertes, au visage, au cou, aux bras, et n'alteint que les individus exposés au contact des animaux charbonneux morts ou vivants. Telle est, du reste, la force de la contagion qu'une mouche qui a séjourné sur un animal atteint de la pustule maligne peut l'inoculer par son contact; ce fait est d'observation assez fréquente en Beauce.

Le charbon pestilentiel se rapproche aussi beaucoup du charbon malin; ce sont les mêmes symptômes, le même développement, et si, comme tout porte à le croire, la peste est une maladie paludéenne, on est tenté de considérer comme un diminutif, un symptôme isolé de cette terrible affection, le charbon des pays méridionaux et palustres, tels que le Languedoc, la Provence, etc. Nous reviendrons sur cette variété du charbon en parlant de la peste.

On a désigné, sous le nom de charbon, une affection qui sévit quelquefois sur les enfants, et consiste dans une gangrène des joues ou des gencives. C'est ordinairement dans les salles encombrées des hôpitaux qu'on voit survenir cette affection, généralement épidémique. Elle se rapproche alors beaucoup de la pourriture d'hôpital. Cette variété du charbon enleva beaucoup d'enfants à Lyon en 1796, l'année même où Bayle observait le charbon épidémique dans les Basses-Alpes. C'était, disent les auteurs, du temps une sorte de cachexie scorbutique, se terminant rapidement par un anthrax à la joue et par la mort. Le charbon n'était donc alors qu'un symptôme comme dans la peste, une sorte d'effort éliminatoire et non le point de départ. Cette maladie ne frappait que les enfants récemment sevrés.

Le traitement de l'anthrax bénin, quand on croit devoir arrêter son développement, consiste dans l'emploi des antiphlogistiques, comme les sangsues, la glace appliquée sur la tumeur, les bains, les cataplasmes émollients. Quand le mal résiste à ces moyens et cause de trop vives souffrances, il faut recourir à l'incision, qui, en débridant les tissus étranglés, fait cesser bientôt la douleur. Lorsque le mal est borné, on panse la plaie suivant les indications qu'elle présente.

Le charbon et la pustule maligne doivent être au plus tôt scarifiés dans toute leur épaisseur et cautérisés au-delà des limites du mal, s'il est possible, de manière à isoler, par l'inflammation consécutive, le foyer d'infection.

Bouillaud, Dictionnaire de méd. et de chir. pratiques, art. CHARBON.

Regnier, De la pustule maligne, in-8°, 1829. Marjolin et Ollivier, Dict. de méd. 2e édit., art. CHARBONNEUSES (Affections).

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confondu le charbon avec la carie; et ces deux genres d'altération étaient désignés sous l'appellation commune de nielle; mais ce dernier nom doit être repoussé comme étant celui d'une plante qui croît spontanément parmi les moissons; d'ailleurs, les deux maladies dont il s'agit se distinguent l'une de l'autre par des caractères bien tranchés.

La carie affecte l'intérieur du grain, mais sans le déformer, sans modifier le caractère extérieur de l'épi; dans le charbon, l'épi tout entier est réduit en une poussière noire et ne conserve d'intact que son axe.

La carie ne commence à se manifester qu'à la floraison, et n'atteint son entier développement qu'à la maturité de la plante; l'altération produite par le charbon est complète dès la sortie de l'épi de son fourreau.

La poussière de la carie sort de son enveloppe, après la moisson, par le fait du battage; celle du charbon, lavée par les pluies, se disperse dans l'air, peu de temps après l'épiage, sans qu'il en reste de trace.

La première est visqueuse et exhale une odeur infecte; la seconde est inodore et sans adhérence.

Parmi les céréales, la carie n'attaque que le froment; le charbon détruit non-seulement le froment, mais encore et surtout l'orge et l'avoine.

La carie est une maladie essentiellement contagieuse; le charbon ne semble pas se transmettre avec facilité. Quelquefois, les ré. coltes en sout perdues; mais c'est un mal passager, un accident d'une année. On ne connaît pas de préservatifs certains du charbon.

On attribue le charbon, comme la carie, à une cryptogame parasite, intestinale (uredo carbo Decandolle) dont les germes reproducteurs ne seraient autre chose que les globules constitutifs de la poussière même du charbon.

La maladie charbonneuse se montre déjà sur les épis à l'état rudimentaire, lorsqu'ils sont encor très-bas dans l'intérieur de leur gaîne. A mesure que la plante croît, le mal fait des progrès, et l'épi est complétement charbonné, avant de sortir de son fourreau.

Il est très-commun de voir, sur les trois cé. réales que nous avons citées, tous les épis d'une même talle atteints; mais il est fort rare de trouver sur un épi charbonné des grains intacts: le plus souvent tout est détruit. Ceci est encore le contraire de la carie, où les grains malades ne sont pas ordinairement les plus nombreux sur un même épi.

Le charbon exerce ses ravages dans tous les climats et sur tous les sols, principalement dans les pays chauds et humides, et sur les terrains gras et mouillés. Les meilleurs moyens pour atténuer, sinon éviter le fléau, consis16

tent en une bonne semence, un sol net de mauvaises herbes, bien égoutté, labouré profondément et des semailles faites en temps opportun.

Beaucoup de graminées fourragères peuvent être attaquées du charbon. Le millet et le sorgho y sont également exposés; les circonstances qui en résultent ne diffèrent pas sensiblement de celles que nous venons de rapporter. Enfin le charbon se montre encore sur le maïs; mais, chez ce végétal, la maladie affecte des caractères particuliers; elle envahit non-seulement l'épi, mais aussi diverses parties de la plante.

Bosc a observé quatre sortes de charbon du maïs : « La première, la plus dangereuse, naît au collet d'une feuille quelconque, devient une excroissance irrégulièrement globuleuse ou mamelonnée de la grosseur du poing, terme moyen; d'abord blanche, ensuite rougeâtre à sa surface; sa consistance est alors fongueuse; souvent elle est traversée par une ou plusieurs feuilles avortées. Elle commence à devenir noire et pulvérulente au milieu d'août.

<< La seconde se développe dans la fleur måle, et anéantit souvent la fécondité de tout un épi. Elle se rapproche beaucoup en apparence du charbon du froment. A l'époque de la maturité, les deux balles de la fleur se sont grossies quinze à vingt fois plus que dans l'état naturel et ressemblent à une corne. Elle est blanche dans sa jeunesse et noire dans sa vieillesse. Cette espèce prouve que la poussière noire n'est pas la farine altérée, comme on l'a écrit, puisque dans les fleurs mâles il n'y avait pas de grains à espérer.

« La troisième attaque également les épis måles; mais elle est fort différente de la précédente. C'est une excroissance ordinairement annulaire, vingtà trente fois plus grosse que le rachis, sessile à la base des fleurs, blanchâtre dans l'état voisin de maturité et présentant une assez grande quantité de filaments assez longs, semblables à certaines espèces de clavaires. Elle paraît moins commune que les autres.

« La quatrième exerce ses ravages directement sur les grains; elle se conduit comme dans le froment, c'est-à-dire que l'épi n'arrive pas à la moitié de la grosseur, que les envelop. pes sont déjà décolorées. L'enveloppe du grain, ordinairement si dure, cède dans ce cas au plus petit effort de l'ongle, et laisse échapper la poudre noire qu'elle contient. >>

Ces diverses altérations, faciles à distinguer dans un champ de maïs dès leur apparition, peuvent être aisément arrêtées dans leur développement par la suppression des parties malades. On reconnaît, dans le midi de la France, que les années qui favorisent le plus la production du maïs sont aussi celles où il se mon

tre le plus de charbon. Tandis que, chez les trois céréales, froment, orge et avoine, tous les épis d'une même talle sont ordinairement attaqués du charbon, il arrive souvent que, de deux épis d'une même tige de maïs, l'un est charbonné et l'autre ne l'est pas.

Cette maladie ne semble pas contagieuse; en conséquence, les cultivateurs ne font subir à la semence de maïs aucune préparation pour en préserver les récoltes.

LOEUILLIET.

CHARCUTIER. (Technologie.) Celui qui exerce l'art de saler, de fumer, d'apprêter et de cuire les différentes parties du cochon et du sanglier, porte le nom de Charcutier. Nous ne nous occuperons ici que de la manière de saler et de préparer le cochon; nous n'indiquerons même pas quelques légères différences, peu importantes, que présente la préparation du sanglier.

La première opération, et la plus importante, est le choix du sujet sur lequel le charcutier veut exercer son art. Il doit choisir le porc jeune et gras. Lorsqu'en pinçant la chair entre l'index et le pouce, elle se rompt et que la peau se fend, c'est une preuve que cette chair provient d'un jeune porc. Si, au contraire, la couenne résiste à la pression, et qu'elle soit rude et épaisse, c'est un signe que le porc est vieux. Lorsqu'il est frais, la chair est froide et unie; elle est blafarde et visqueuse lorsqu'il est gâté.

Le porc est sujet à une maladie qu'on appelle ladrerie, et qui se reconnaît aisément à de petites taches blanches et roses, dont la chair et même le lard sont parsemés: on ne les aperçoit jamais dans le bon porc frais. La chair d'un cochon ladre est extrêmement malsaine et indigeste. On est dans l'usage, avant de les égorger, de faire langueyer les porcs, pour s'assurer s'ils sont ladres ou non. Pour cela, les hommes qui sont chargés de cette opération, après les avoir couchés par terre, visitent la langue et les yeux, et ils reconnaissent les indices de la maladie, à des pustules blanches qui sont par-dessous la langue ou autour des yeux mais comme la ladrerie ne se manifeste pas toujours à la langue ou aux yeux, l'absence de ces indices n'est pas toujours une preuve certaine de l'état de santé de l'animal; c'est l'inspection de la viande qui peut en donner la certitude.

La chair du porc se sale très-bien et offre de grandes ressources dans les ménages. L'hiver est la saison la plus favorable pour la salaison; préparée dans une autre saison, cette viande n'est pas aussi susceptible de conservation. Il faut que le sel qu'on emploie soit purifié, c'est-à-dire débarrassé de tous les sels déliquescents qui attirent très-facilement l'humidité de l'air; il doit être sec et bien

égrugé. Dès que le porc est tué, refroidi èt découpé, on garnit le fond du saloir d'une bonne couche de sel; on étend chaque morceau, après l'avoir bien frotté de sel tout autour; on fait un premier lit des plus gros morceaux, sur lequel on jette encore du sel; puis un second, et ainsi de suite. Les autres pièces, telles que les oreilles, la tête et les pieds, qui sont moins charnus, doivent occuper le dessus. Le tout étant ainsi distribué et arrangé, on recouvre la partie supérieure d'un lit copieux de sel; on ferme exactement le saloir de manière à empêcher l'accès de l'air extérieur et l'approche des mouches pendant six semaines environ.

Dans l'île de Sandwich, où l'on fait beaucoup de salaisons, on procède un peu différemment; on tue l'animal le soir; et, après en avoir séparé les entrailles, on ôte les os des jambes et des échines; on divise le reste en morceaux de sept à huit livres et on les met au saloir. Tandis que la chair est encore pourvue de sa chaleur naturelle, on frotte bien de sel les morceaux, on les entasse sur une table élevée, on les couvre de planches chargées de poids très-lourds, et on les laisse ainsi jusqu'au lendemain. Si on les trouve en bon état, on les met dans une cuve remplie de sel et de marinade; s'il y a des morceaux qui n'aient pas pris le sel, on les retire sur-lechamp, et on place les parties saines dans un nouvel assaisonnement de sel et de vinaigre. Six jours après, on les sort de la cuve, on les examine pour la dernière fois, et quand on voit qu'ils sont légèrement comprimés, on les met en barriques en plaçant une légère couche de sel entre chaque morceau.

Le charcutier prépare séparément toutes les parties du porc; il les assaisonne chacune convenablement et les fait cuire à propos; de sorte qu'on trouve chez lui, à tout instant, celles qui se mangent froides, et presque sans retard celles qu'on préfère fraîchement cuites et chaudes. Il serait inutile d'entrer dans tous les détails de ces diverses préparations qui sont assez généralement connues et qui n'intéresseraient qu'un très-petit nombre de per

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Le nombre des propriétés bâties est de 90,548, dont 88,712 consacrées à l'habitation, 1,444 moulins, 387 manufactures, fabriques et usines diverses, et 5 forges ou hauts fourneaux.

Le nombre des propriétaires est de 153,064; celui des parcelles de propriété, de 1,814,401. La majeure partie du département est située sur le bassin de la Charente, qui a sa source en dehors et très-près de la frontière orientale, et dont le cours, quoique trèssinueux, a sa pente générale à l'ouest, vers le département de la Charente-Inférieure, où elle va se perdre dans l'Océan. Les principaux affluents de la haute Charente sur notre département sont la Touvre et la Né; plusieurs autres cours d'eau du département, notamment la Tardoire et la Bandiat, offrent cette singularité, que leur cours se perd dans des gouffres souterrains. La Charente est navigable à partir d'Angoulême.

Un assez grand nombre d'étangs, tous très-poissonneux, existent dans l'arrondissement de Confolens.

Le sol de ce département est généralement calcaire, sec et brûlant. Les collines, toutes de hauteur à peu près égale, sont composées de couches de dépôts où se trouvent d'immenses quantités de coquillages et de débris de corps marins.

Dans les arrondissements de Confolens et de Barbezieux, du côté de la route de Bordeaux, se trouve une assez grande quantité de landes; celles de Barbezieux sont en par

tie susceptibles de culture, et, depuis quelques années, on s'occupe activement de leur défrichement; mais il faudrait plus de bras et de capitaux. Jusqu'à présent, elles n'ont produit que des pacages pour les bestiaux. Les landes de Confolens, qui occupent près d'un tiers de la surface de l'arrondissement, sont généralement moins propres à être utilisées. Elles sont presque toutes arrosées par des eaux stagnantes, auxquelles il faudrait procurer de l'écoulement.

Le département possède 5 routes royales, dont le parcours est de 349,514 mètres, et 9 routes départementales, dont le parcours est de 246, 387 mètres.

Climat. - Agréable, pur et tempéré. Les vents dominants sont ceux d'ouest et de sudouest.

Productions. Histoire naturelle. Les races d'animaux domestiques n'ont rien de distingué. Dans les parties boisées, les loups et les renards sont trop multipliés. Le gros gibier, autrefois commun, est rare aujour d'hui; le menu gibier même est peu com

mun.

La Flore du département est assez riche en espèces, sans pourtant avoir rien de particulièrement remarquable. Les essences dominantes dans les forêts sont le chêne, l'orme, le frêne et le charme. Dans les plantations isolées, le châtaignier est commun, et donne d'abondants produits. On recueille une assez grande quantité de truffes.

Les seules mines exploitées du département sont des mines de plomb argentifère et de fer : il existe cependant aussi des mines de cuivre et d'antimoine. On y trouve du gypse, des pierres calcaires, des meules à aiguiser et de très-bonnes pierres lithographiques.

Divisions administrative et politique. - La Charente est divisée en cinq arrondisse. ments communaux ou sous-préfectures: Angoulême, Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec; on y compte 29 cantons et 454 com

munes.

Le département fait partie de la onzième division militaire (Bordeaux); il est du ressort de la cour royale et de l'académie universitaire de Bordeaux, et fait partie de la 26° conservation forestière (Niort). Angoulême est le siége d'un évêché suffragant de l'archevêché de Bordeaux.

La Charente nomme 5 députés et forme 5 arrondissements électoraux, dont les chefslieux sont les mêmes que ceux des arrondissements communaux.

Population. D'après le dernier recensement officiel, la population est de 367,893 individus, ainsi répartis entre les 5 arrondis.

sements.

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Industrie agricole.

68,511

58,681

56,077

52,301

Total...... 367,893

Quoique l'agriculture de la Charente appelle encore bien des améliorations, les terres sont généralement bien cultivées. La principale richesse consiste dans le produit des vignobles, qui est en majeure partie converti en eaux-de-vie; on connaît la réputation de celles de Cognac. L'usage des prairies artificielles est trop peu répandu dans le département; les pâturages y occupent plus de la neuvième partie du sol. Les terres labourables forment près de la moitié, et les vignes presque la sixième partie de la superficie totale. Les bois y tiennent un peu moins d'espace que les prés; et les landes, le tiers à peu près de celui qu'occupent les vignes. L'engrais des bestiaux est une branche assez importante de l'industrie agricole; l'engrais des volailles et des porcs y tient aussi une place notable. Les truffes sont une production qui verse dans le pays des sommes assez fortes. La culture du safran, jadis trèssuivie, est maintenant presque abandonnée. On évalue ainsi le produit du sol :

Céréales et pomm. de terre. 1,500,000 hectol. Avoines. 140,000 Châtaignes. 90,000

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Industrie manufacturière et commerciale. Le commerce est principalement alimenté par les eaux-de-vie, les merrains, les bouchons de liége, etc. Le département renferme des distilleries, des papeteries, des forges et des fabriques d'acier, des tanneries, des mégisseries, des filatures de chanvre et de lin, des fabriques de cordages, des manufactures de draps. Après les distilleries et les établissements métallurgiques, les papeteries occupent le premier rang parmi les établissements industriels.

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Foires. - Leur nombre, dans le département, ne s'élève pas à moins de 879, se tenant dans 91 communes. Les bestiaux, les chevaux et mulets, les cuirs, les grains, les vins et eaux-de-vie, sont les articles principaux de ce commerce local.

François 1er, Marguerite de Valois, sa sœur, Saint-Gelais, Balzac, la Rochefoucauld, l'auteur des Maximes, Mme de Montespan, la Quintinie, l'ingénieur Montalambert, sont nés sur le territoire du département de la Charente.

Quénot, Statistique du département de la Charente; 1818, in-4°.

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