Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ser la morgue et les prétentions de cette troupe. D. Où s'arrêta le premier consul?

R. A Milan. Comme on n'y connaissait que depuis vingt-quatre heures sa descente en Piémont, sa présence frappa tellement les esprits, que toutes les villes rétablirent d'elles-mêmes les institutions françaises que l'ennemi avait renversées. C'était beaucoup sans doute; «mais, dit Bonaparte aux soldats, aura-t-on donc impunément violé nos frontières? Laisserez-vous retourner dans ses foyers l'armée qui a porté l'alarme dans vos familles? Vous courez aux armes! Eh bien! marchons à sa rencontre ; opposons-nous à sa retraite; arrachons-lui les lauriers dont elle s'est parée, et apprenons au monde que la malédiction du destin est sur les insensés qui osent insulter le territoire du grand peuple.

[ocr errors]

D. Par quelles manœuvres le premier consul présida-t-il à l'exécution de ce grand dessein ?

R. Par le passage du Pô. Ce passage fut effectué de telle sorte, que l'armée autrichienne se trouva coupée en deux parties, et que le général Mélas, qui s'était réservé le commandement immédiat de l'une d'elles, se vit inquiété sur ses flancs par Suchet et

Masséna, qui le poursuivaient depuis les bords du Var.

D. Qu'en résulta-t-il ?

R. Une bataille sanglante dans les plaines de Montebello (9 juin.) Quoique l'ennemi s'y défendît parfaitement, il fut chassé de toutes ses positions avec une perte de 8000 hommes, de plusieurs drapeaux, et d'un matériel considérable.

D. Où s'arrêta-t-il ?

R. A Marengo. C'est là qu'on vit arriver à franc étrier l'intrépide général Desaix, fait prisonnier dans les désastres de l'Egypte.

Ordonnez-moi de vous rejoindre, avait-il écrit à Bonaparte; général ou soldat, peu m'importe, pourvu que je combatte auprès de vous? » Le premier consul lui confia une division et donna le signal de la grande bataille qu'il avait préparée (14 juin). Jusqu'à six heures du soir les destins parurent balançés. Alors, seulement, Bonaparte déploya tous ses moyens, et soudain l'épouvante, le désordre et la mort firent disparaître des rangs ennemis 20,000 hommes, 12 drapeaux et 30 canons.

D. Quel fut pour nous le résultat de la bataille de Marengo?

R. La conquête de l'Italie. Le succès de

ser la morgue et les prétentions de cette troupe D. Où s'arrêta le premier consul?

R. A Milan. Comme on n'y connaissait qu depuis vingt-quatre heures sa descente en Pi mont, sa présence frappa tellement les esprits que toutes les villes rétablirent d'elles-mêm les institutions françaises que l'ennemi ave renversées. C'était beaucoup sans doute; «ma dit Bonaparte aux soldats, aura-t-on donci punément violé nos frontières ? Laisserez-vo retourner dans ses foyers l'armée qui a po l'alarme dans vos familles? Vous courez armes! Eh bien! marchons à sa rencontr opposons-nous à sa retraite; arrachons-lui lauriers dont elle s'est parée, et apprent au monde que la malédiction du destin est les insensés qui osent insulter le territoire grand peuple. »

D. Par quelles manœuvres le premier c sul présida-t-il à l'exécution de ce grand a sein?

R. Par le passage du Pô. Ce passage effectué de telle sorte, que l'armée au chienne se trouva coupée en deux part et que le général Mélas, qui s'était réserv commandement immédiat de l'une d'el se vit inquiété sur ses flancs par Suche

[graphic]
[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small]

cette bataille tint à si de chose, que

peu

lo premier consul prononça immédiatement après, ces vers que Voltaire mit dans la bouche de César :

J'ai servi, commandé, vaincu quarante années,
Du monde entre mes mains j'ai vu les destinées,
Et j'ai toujours connu qu'en tout événement
Le destin des états dépendait d'un moment.

D. Quelle grande perte eûmes-nous à déplorer ?

R. Celle du général Desaix, qui tomba mortellement blessé d'une balle. Ses derniers mots seront dans tous les temps sa plus belle oraison funèbre : Allez dire au premier consul que je meurs avec le regret de n'avoir pas assez fait pour la postérité. Mais si la mort d'un preux fit couler nos larmes, la gloire d'un autre fit tressaillir nos cœurs. Le jeune Beauharnais..... « Madame, écrivit le consul à sa mère, votre fils marche rapidement à la postérité; il sera quelque jour un des plus grands capitaines de l'Europe.»

D. Défait à Marengo, quel parti prit le général Mélas?

R. Celui de demander un armistice. Il l'obtint (15 juin), et, réduit à l'occupation de quelques villes, il nous laissa maîtres de

« ZurückWeiter »