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sera rendue à son éclat; les propriétaires jouiront de la sécurité qui leur est due; rien ne troublera l'unanimité qui doit unir tous les Français; le roi donnera l'exemple des sacrifices, et tous ses efforts ne tendront qu'à maintenir l'harmonie et la paix entre tous ses enfans.

Français, voilà la contre-révolution qui doit s'opérer pour votre bien et pour la tranquillité du monde. Toute l'Europe montre du zèle pour le rétablissement des souverains légitimes; seriez-vous la seule nation qui voulût vivre sous la tyrannie la plus avilissante?

Braves Flamands, habitans de l'Artois et de la Picardie, recevez l'expression des sentimens dont est pénétré celui qui a le bonheur de vous transmettre les vœux et les intentions du roi. Vive le Roi!

Le marquis DE CHABANNES.

Proclamation du prince Schwartzemberg, commandant en chef les troupes des puissances

alliées.

Genève, le 4 janvier 1814.

FRANÇAIS,

Par des victoires multipliées nous sommes parvenus à chasser l'ennemi du territoire qu'il avoit envahi et à soustraire les nations du Nord au joug que leur avoit imposé Buonaparte.

Ce n'est pas pour notre compte et pour satisfaire une coupable ambition que nous sommes armés : le premier

résultat de nos victoires a été de rendre aux peuples qui gémissent dans l'esclavage son légitime souverain.

En pénétrant en France, notre intention n'est pas d'imiter la conduite de l'ennemi que nous avons vaincu ; nous continuerons de traiter avec bonté les villes qui n'offriront aucune résistance: notre projet n'est pas non plus de dicter des lois à la France et de lui désigner son souverain; c'est aux Français seuls à se choisir un maître, et de replacer sur le trône la dynastie que les factions ont repoussée.

S'ils sont sages, ils imiteront notre exemple et se convaincront qu'il n'y a de véritable sécurité pour les peuples que dans un gouvernement paternel et long-temps éprouvé, et que l'anarchie est aussi préjudiciable aux empires que le despotisme.

Proclamation du général en chef lord Wellington.

FRANÇAIS,

Au moment d'entrer sur votre territoire, les généraux des armées alliées espagnoles et britanniques croient devoir vous faire connoître leurs intentions et les vues qui les dirigent. La liberté et la conquête de leur roi est le noble but auquel aspirent les Espagnols. Le retour de l'ordre et de la tranquillité générale sera la récompense de leur zèle et de leurs efforts.

Depuis trop long-temps l'Europe et le monde entier sont inondés des flots d'un sang innocent que la tyrannie a fait couler; pères, mères, Français de tous les ordres et de tous les états, au nom de l'humanité, réunissez vos

efforts aux nôtres : ils parviendront, n'en doutez pas, briser le joug oppresseur sous lequel vous fait gémir l'ambition démesurée d'un nouvel Attila. Ce n'est qu'au prix de votre sang qu'il achète les triomphes; ce n'est que sur la destruction de vos générations qu'il prétend fonder la grandeur de son exécrable race; étranger à tous les sentimens de la nature, à ceux même qui caractérisent les âmes bien nées, il ne vit, il n'existe que pour détruire. Venez donc tous vous ranger sous la bannière sacrée de vos princes légitimes; que le nom de Bourbon soit votre mot de ralliement, et que le drapeau blanc, symbole antique de votre bonheur, se développe sur vos têtes, et qu'il couvre de son ombre vos personnes et vos propriétés. En vous rendant aux enfans de saint Louis, Vous assurerez à jamais votre propre tranquillité, celle de votre patrie, de l'Europe, du monde entier.

Au quartier-général de Tolosa, le 27 janvier 1814.
Pour copie conforme :

JÉRÔME OGLLVY, quartier-maître-général.

AU NOM DU ROI.

Le duc d'Angoulême à l'armée.

Saint-Jean-de-Luz, le 2 février 1814.

SODDATS, j'arrive', je suis en France, dans cette France qui m'est si chère; je viens briser vos fers; je viens déployer le drapeau blanc, ce drapeau sans tache que vos pères suivoient avec tant de transport. Ralliez-vous autour de lui, braves Français, et marchons tous ensemble au renversement de la tyrannie. Généraux, officiers,

soldats, qui vous rangerez sous l'antique bannière des lis, au nom du roi mon oncle, qui m'a chargé de vous faire connoître ses intentions paternelles, je vous garantis vos grades, vos traitemens, et des récompenses proportionnées à la fidélité de vos services. Soldats, c'est le petit-fils de Henri IV, c'est l'époux d'une princesse dont les malheurs sont sans égal, mais dont tous les vœux sont pour le bonheur de la France; c'est un ́prince qui, oubliant ses pèinės, à l'exemple de votre roi, pour ne s'occuper que des vôtres, vient avec confiance se jeter dans vos bras. Soldats, mon espoir ne sera pas trompé, je suis le fils de vos rois, et vous êtes Français.

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Signe LOUIS-ANTOINE.

Pour copie conforme, le comte Etienne DE DAMAS.

Proclamation du prince royal de Suède.

Ce 3 mars 1814.

Le père et ami des soldats est enfin réuni aux princes alliés. Il veut vous délivrer du tyran qui déjà a fait périr trois millions de Français, qui cherche, par des horribles calomnies qu'il invente chaque jour contre les princes coalisés et leur brave troupe, à faire retomber sur la nation entière les dangers et les malheurs d'une guerre qui est dirigée contre lui seul;-qui vous accable d'impôts, sans payer personne, pas même la valeureuse armée qu'il sacrifie à son ambition, sans jamais assurer sa subsistance.

Les princes coalisés vous amènent votre roi légitime,

qui vient abolir la conscription, et qui peut seul vous rendre le bonheur et la paix. Le roi saura récompenser le zèle et la fidélité de tous les braves Français qui embrasseront sa cause; et tandis que le tyran à l'agonie rend des décrets de mort qui attestent à la fois sa férocité et sa frayeur, le roi invite tous ses sujets à adopter pour devise Qui pourroit se venger, quand le roi pardonne.

Le prince de Suède rend tous les chefs des autorités civiles et militaires responsables, sur leurs têtes, de la vie et des propriétés des royalistes, comme aussi de la sûreté de la capitale.

Proclamation de Monsieur, frère du Roi.

Vesoul, 27 février 1814.

Nous Charles-Philippe de France, fils de France, MONSIEUR, Comte d'Artois, Lieutenant-Général du royaume, etc., etc., à tous les Français salut.

Le jour de votre délivrance approche le frère de votre roi est venu parmi vous c'est au milieu de la France qu'il vient relever l'antique bannière des lis, et vous annoncer le retour du bonheur et de la paix sous un règne protecteur des lois et de la liberté publique.

Plus de tyrans, plus de guerre, plus de conscription, plus de droits réunis ; qu'à la voix de votre souverain, de votre père, vos malheurs soient effacés par l'espérance, vos erreurs par l'oubli, vos dissensions par l'union touchante dont il vient être le gage.

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