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» hained'une grande partie de ses sujets ».

Ici, M. Nicholls fut rappelé à l'ordre par M. Pitt, parce qu'il touchait'un sujet étranger à la question, et parce qu'il était contre les règlemensde la chambre d'introduire le nom du souverain dans les débats : il profita de cette interruption,et de l'occasion offerte par M. Ni

dire
que

les insinuations qu'on mettait en avant n'avaient aucune espèce de fondement; que premièrement, il n'avait en aucune manière garanti la conduite de la nouvelle administration, et qu'il y aurait de la déloyauté à interpréter ainsi ses expressions ; qu'en second lieu, il n'avait jamais dit

que la nouvelle administration ne devait faire la paix que lorsque l'ancien gouvernement de France serait rétabli; que nistres qui étaient au moment de se retirer, n'avaient jamais fait une déclaration semblable; qu'au contraire, ils avaient uniformément désavoué une telle intention.

Le dernier athlète qu'eut à combattre le ministre ( et ce n'était pas le moins redoutable); fut M. Sheridan ; il se leva pour

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» accusation, il n'y aura pas un seul d'entre » nous qui cherche à s'y soustraire »..

Irrité de cet appel ironique à la majorité, M. Nicholls soutint qu'en principe, les communes avaient ledroit et qu'il étaitde leur devoir de s'enquérir des intentions des ministres, de les connaître par leurs actions ou par leurs déclarations, etde savoir à quel usage

ils emploieraient les sommes qui leur seraient accordées ; s'ils se proposaient de faire la guerre, jusqu'à ce que l'ancien régime fût rétabli en France ? ou s'ils ne la continueraient que pour écarter de l'Angleterre les principes français ? « La paix, la paix seule, » ajouta-t-il, peut satisfaire la nation : j'ad» mire l'adresse des anciens ministres ! après » nous avoir amené la famine et la banque» route, après avoir soulevé par leur con» duite impolitique et arrogante l'Europe » dont tous les États sont aujourd'hui ligués » contre nous, ils se retirent et justifient » leur retraite par des motifs propres à » leur acquérir de la popularité, mais en., >> même temps à attirer à leur souverain la

» hained'une grande partie de ses sujets ».

Ici, M. Nicholls fut rappelé à l'ordre par M. Pitt, parce qu'il touchait'un sujet étranger à la question, et parce qu'il était contre les règlemensde la chambre d'introduire le nom du souverain dans les débats : il profita de cette interruption, et de l'occasion offerte par M. Nicholls, pour dire que les insinuations qu'on mettait en avant n'avaient aucune espèce de fondement; que premièrement, il n'avait en aucune manière garanti la conduite de la nouvelle administration, et qu'il y aurait de la déloyauté à interpréter ainsi ses expressions ; qu'en second lieu, il n'avait jamais dit que la nouvelle administration ne devait faire la paix que lorsque l'ancien gouverneanent de France serait rétabli; que les ministres qui étaient au moment de se retirer, n'avaient jamais fait une déclaration semblable; qu'au contraire, ils avaient uniformement désavoué une telle intention.

Le dernier athlète qu'eut à combattre le ministre (et ce n'était pas le moins redoutable), fut M. Shéridan ; il se leva pour

a

soutenir M. Nicholls : il fit observer que tandis que M. Pitt désavouait qu'il eût donné aucune garantie de la conduite de ses successeurs, un noble secrétaire avait au contraire félicité la chambre de ce qu'un égal assemblage de vertus et de talens s'applique. rait unanimement au développement des mêmes vues. Venant ensuite à la question relative au changement de ministres : « On » n'ignore pas, dit-il, le motif

pour lequel » on publie que M. Pitt a donné sa démis»sion : alléguer un motif de cette nature, » c'est dire que le roi ne veut pas écouter les » avis de son conseil privé qui est son conseil » constitutionnel ; c'est jeter de l'odieux sur » la personne du souverain ; on a donc eu » raison de le dire. Quoi qu'il puisse alléguer, » il ne sera point absous d'avoir consumé » pendant les dix-sept années de son minis» tère, trois cent millions sterling, et sacrifié » trois cent mille Anglais : avec de tels sou» venirs, qui pourrait s'empêcher de regret» ter qu'on n'ait pas accepté les propositions » de paix, et qu'on ait refusé de négocier

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» avec M. Otto ? Si les nouveaux ministres » veulent s'engager à faire en tout point le » contraire de ce qu'a fait l'ancien minis» tère; s'ils veulent substituer à sa tactique » de finesse et de chicane, des procédés ou» verts et généreux, l'économie à la profu» sion, la sagesse et la modération à la » témérité et à l'arrogance, ils peuvent )) compter sur notre respect, notre recon» naissance et notre appui».

Cette dure provocation décida enfin M. Pitt à s'expliquer aussi cathégoriquement, et presque dans les mêmes termes que l'avait fait lord Grenville à la chambre des pairs.

Quoique ce fût une doctrine toute nouvelle,

, que sans manquer à ses devoirs un homme public ne puisse pas se démettre de ses charges, sans en déduire toutes les raisons, et qu'il lui semblât plus juste et plus sage de laisser à la postérité le soin de juger sa conduite, il ne voyait point d'inconvéniens à dire toute la vérité. Pénétré de vénération, de reconnaissance et d'amour pour son souverain, il n'avait eu garde de propa

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