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mille hommes présens sous les armes , pris dans les corps suivans :

1°. La légion expéditionnaire.

2o. Un bataillon de la 19€ légère complété à sept cents hommes.

3o. Un bataillon de la 74 de ligne fort de huit cents hommes.

4o. Les deux cents canonniers qui ont déjà été désignés pour se rendre à Toulon. 5o. Un bataillon de la 28e légère complété à sept

. cents hommes, si cela est nécessaire pour former les trois mille hommes.

Vous désignerez un capitaine du génie et deux adjoints pour s'embarquer avec cinq cents outils à pionniers.

Un chef de bataillon d'artillerie.

Huit pièces de campagne approvisionnées à trois cents coups , et deux cents cartouches par

homme. Le général Meyer choisira un adjudant-commandant et quatre adjoints de l'état-major.

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Je vous salue,

Signé, BONAPARTE.

Lettre du contre-amiral Linois, au ministre de la

marine.

:

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Algésiras, le 19 messidor an 9. ( 8 juillet 1801.) Je crois devoir par politique, dissimuler en ce moment l'indignation et la méfiance que m'inspire la conduite des Espagnols depuis mon arrivée dans cette rade : je ferai même plus, car je me propose , quand j'aurai rassemblé les documens qui mé sont nécessaires pour vous faire un rapport raisonné et circonstancié de notre combat, de donner des éloges à nos alliés pour la manière dont ils nous ont secondés; mais il est constant, citoyen ministre, qu'il y avait trente heures que j'étais mouillé à Algésiras, quand j'ai été attaqué. L'on m'avait assuré que les batteries étaient parfaitement en état ; j'en avais visité une qui m'avait paru telle, mais cependant, pas une bombe n'était chargée : on ne put pendant l'action lancer qu'une seule bombe vide. A l'une des batteries il manquait de la pondre ; à l'autre, la poudre était mouillée. Des troupes de milice étaient seules chargées de ce service important pour nous , et si le général Devaux ne se fût transporté à terre avec des Français, ces batteries ne nous eussent été peut-être d'aucun seconrs. Mon premier soin, en amarinant le vaisseau anglais resté en notre pouvoir , fut d'envoyer à terre les prisonniers avec invitation de

les faire garder; et, je m'aperçois aujourd'hui qu'ils le sont fort mal, et que plusieurs parcourent la ville. Ils sont au nombre de cinq à six cents: je ne dois pas les garder à bord, pouvant être attaqué de nouveau par l'ennemi au premier moment.

J'ai expédié courrier sur courrier à Cadix, pour presser le général Massaredo, de venir avec la division espagnole de cinq vaisseaux et un vaisseau français, nous chercher à Algésiras. Ils pourraient nous remorquer à Cadix, au premier vent d'est: je ne reçois point de réponse, et cette division ne paraît pas, quoique les vents soient des plus favorables pour venir ici. Nos trois vaisseaux sont à flot, ainsi que le vaisseau anglais, l'Annibal. Nous sommes disposés à nous bien battre encore au mouillage si nous sommes attaqués; mais il peut arriver des forces ennemies bien supérieures, et alors l'escadre de Cadix n'aurait plus la possibilité de venir nous secourir. En ce moment, au contraire, deux vaisseaux anglais maltraités dans l'affaire, ont été forcés de rentrer dans le port de Gibraltar: il n'en reste que trois sur rade, dont un a ses mâts de perroquets calés, et toutes ses voiles désenverguées; un autre a son beaupré en réparation, et le troisième n'a point de perroquet de fougue. Vous jugez, citoyen ministre, combien le moment est favorable pour opérer notre jonction, et effectuer notre mouvement sur Cadix. Le silence

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du général Massaredo me désespère , quand je considère

que nous pouvons, par un revers, perdre le fruit d'un combat que les circonstances heureuses et la valeur de nos braves ont rendu honorable pour le pavillon français. Je ne puis obtenir des Espagnols que des sentimens stériles de félicitation et d'admiration. Je les presse vainement de pourvoir à la sûreté de nos vaisseaux en nous fournissant des câbles, des ancres et des chaloupes canonnières, je sollicite inutilement la protection de l'escadre de Cadix qui reste honteusement dans le port. Notre position est extrên mement critique ; je reçois à chaque instant des avis qui m'alarment. L'on projette à Gibraltar de venir nous brûler, et cette tentative de nos ennemis n'est point celle que je crains le moins. J'ai heureusenient des troupes ; je vais en faire débarquer une partie , et le général Devaux, sous l'apparence de faire un service auxiliaire, se chargera de la sûreté et de la défense des batteries; il pourvoit à tout ce qui a été négligé si indécemment par nos alliés.

Comptez sur nos efforts et notre zèle , citoyen ministre, pour conserver la division qui m'a été confiée et qui est augmentée d'un beau vaisseau anglais de soixante-quatorze, que je mets en état de fortifier notre ligne d'embossage déjà redoutable. Nous sommes très-près de la côte, et je redoute les forts vents d'est; mais mon but principal est d'éviter d'être doublé par

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vent, il leur semble être à l'exercice. Si l'on désorganise ces équipages avec lesquels j'entreprendrais l'impossible, ils perdront cet esprit militaire qui les a fait vaincre, et il n'en faudra plus attendre les mêmes succès.

Par le compte circonstancié que j'aurai l'honneur de vous rendre, de notre départ d'Algésiras, et de mon arrivée à Cadix, vous verrez la nécessité où nous nous sommes trouvés de laisser au mouillage d'Algésirus, le vaisseau l'Annibal, qui pouvait compro

mettre la division.

1

Extrait des instructions de S. A. R. le général en chef des armées britanniques, pour régler les mouvemens des troupes dans le cas d'invasion de la part des Français.

Il est expressément enjoint aux troupes de laisser derrière elles tout le bagage qui pourrait gêner leur marche.

Comme dans le premier moment de désordre qui serait occasionné par la nouvelle d'un débarquement imprévu de l'ennemi, il serait impossible de pres crire un ordre de route invariable, qu'il est nécessaire de prévenir l'embarras et la confusion inséparables du mouvement de tant de corps; c'est à la prudence des plus anciens officiers à régler, de la manière la plus convenable, l'ordre qui doit être observé, et à

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