Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

sitions que les Ligues lui avoient faites de leur céder ce petit territoire1.

Le jour même de la signature de la paix de Schoenbrunn, Buonaparte publia un décret par lequel les provinces que l'Autriche venoit de lui céder (à l'exception de Räzuns) furent réunies en un seul corps avec la Dalmatie et ses îles, sous le nom de Provinces illyriennes, Ces provinces n'ont jamais été réunies à la France: Buonaparte les a toujours gouvernées comme un état indépendant 2.

Les cessions faites au roi de Saxe, comme tel, sont peu importantes. Elles se composent de quelques villages de la Bohème enclavés en Saxe; mais les acquisitions faites par ce prince comme duc de Varsovie, sont d'autant plus importantes. Elles comprennent toute la Gali

*La seigneurie de Käzuns rapportoit à peine 100 louis. Néanmoins la cour de Vienne en avoit refusé un prix de 130,000 florins.

2

* Indépendamment des provinces directement cédées à Buonaparte par la paix de Schoenbrunn, qui renferment une population de....

il incorpora encore aux provinces Illy

riennes : L'Istrie Vénitienne ayant....... La Dalmatie Vénitienne avec les îles

[blocks in formation]

1,207,018 hab.

90,000

361,000

40,000

56,000

Ce qui porta la population totale à.. 1,754,010.

Ce total est celui que la commission statistique au congrès de Vienne a admis.

cie occidentale ou Nouvelle-Galicie, avec le cercle de Zamosc dans la Galicie occidentale, c'est-à-dire la partie de ce royaume qui est située sur la rive gauche de la Vistule et entre la rive droite de ce fleuve, la Save et le Bug. La ville de Cracovie, située sur les deux rives de la Vistule, fait partie de cette cession, avec un rayon sur la rive droite, qui s'étendra jusqu'à Wieliczka; ce bourg et les salines qui y appartiennent, les plus riches du monde, sont déclarés communs à l'Autriche et au roi de Saxe 1

Les cessions en faveur de la Russie sont exprimées dans le traité d'une manière vague: elles comprennent un territoire de la partie la plus orientale de l'ancienne Galicie, renfermant 400,000 ames de population, dans lequel la ville de Brody ne pourra être comprise. Ce territoire, dit l'art. 3, sera déter

[ocr errors]

Les données suivantes peuvent servir à faire apprécier l'importance de ces salines. Elles fournirent:

[blocks in formation]

Ce qui fait, l'un portant l'autre, 1,081,443 quintaux par an. Le prix de vente est de 20 fl. (de Pologne),

[blocks in formation]

miné à l'amiable entre les commissaires des deux empires. Nous verrons plus bas comment cette affaire fut réglée, et nous nous contentons d'observer ici le peu d'intérêt que cet article montre pour l'allié de Buonaparte, puisqu'on le priva de l'espoir d'acquérir le seul endroit qui pouvoit avoir de l'importance pour lui, la ville de Brody, où se fait un grand commerce avec les Turcs. C'est le premier indice d'un refroidissement entre Alexandre et le chef du gouvernement françois.

Indépendamment des cessions que fit l'Autriche, par l'art. 3 du traité de Schoenbrunn, elle se soumit encore à un autre sacrifice, par Part. 4. La paix de Presbourg avoit, d'une manière illégale, à la vérité, disposé des biens qui restoient à l'ordre Teutonique', en faveur d'un prince de la maison d'Autriche, à désigner par le chef de cette maison1. L'empereur avoit désigné son frère, l'archiduc Antoine. Buonaparte qui, en 1805, avoit disposé des biens de l'ordre, de concert avec l'empereur d'Autriche, crut, en 1809, lorsqu'il étoit en guerre avec ce monarque, pouvoir en disposer seul. Se trouvant à Ratisbonne le 24 avril, il publia, de sa propre autorité, un décret portant que l'ordre Teutonique étoit supprimé dans tous les de la confédération du Rhin; que ses biens seroient réunis aux domaines des

I

pays

Voy. Vol. VII, p. 428.

princes dans les états desquels ils étoient situés; enfin, que Mergentheim, avec les droits, domaines et revenus attachés à la grande-maîtrise, et mentionnés dans l'art. 12 du traité de Presbourg, seroient incorporés au royaume de Würtemberg. L'article 4 du traité de Schoenbrunn sanctionne ces dispositions, et promet des pensions aux employés de l'ordre; mais cette promesse n'a jamais eu d'exécution, de manière que l'art. 15 de l'acte de la confédération germanique conclu à Vienne, le 7 juin 1815, a renouvelé cette disposition et chargé la diète de Francfort de son exécution. Nous ignorons de quelle manière on a disposé des biens de l'ordre situés en Autriche.

L'art. 5 charge les nouveaux possesseurs des pays cédés, des dettes hypothéquées sur leur sol, ou résultant de dépenses faites pour leur administration intérieure.

L'article 6 fait cesser, à dater du jour de l'échange des ratifications, la levée des contributions frappées par les François.

Comme, par suite des cessions, il ne restoit à l'Autriche aucun port sur la mer Adriatique, L'art. 7 réserva à cette puissance le commerce d'exportation et d'importation par Fiume.

Ce qui concerne la remise des archives, le payement des intérêts dus par l'Autriche pour capitaux étrangers placés dans la monarchie, l'amnistie, la démarcation des frontières, le terme de l'évacuation des provinces occupées, la mise

en liberté des prisonniers, est réglé par les articles 8 à 13.

On s'attend à trouver ici une disposition en faveur des princes et comtes médiatisés, qu'avoit frappés un décret rendu par Buonaparte le 24 avril 1809, le même jour où il avoit supprimé l'ordre Teutonique. Ce décret confisquoit, moitié au profit des princes de la confédération du Rhin, moitié au profit de Buonaparte, les biens de ceux de ces seigneurs qui, se trouvant au service de l'Autriche, ne l'avoient pas quitté au commencement de la guerre'. Tel étoit, ainsi que nous l'avons observé plus haut, le cas du comte de Stadion et du prince de Metternich, contre lesquels le roi de Würtemberg s'empressa d'exécuter le décret du 24 avril, ou pour mieux dire contre lesquels il avoit, de sa propre autorité, pris la mesure que Buonaparte ne fit ensuite que sanctionner. Le traité de Schoenbrunn n'annulla pas le décret du 24 avril; mais le comte de Metternich, fils du prince de ce nom, qui fut ensuite envoyé comme ambassadeur extraordinaire d'Autriche à Paris, et qui fut l'auteur du nouveau système que cette puissance suivit jusqu'en 1812, obtint de Buonaparte un ordre, pour le roi de Würtemberg, de se dessaisir des biens qu'il avoit confisqués en vertu de ce décret. Il paroît

I

Voy. le texte de ce décret dans MARTENS, Recueil, Vol. XII, p. 202.

« ZurückWeiter »