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En Pologne, l'Autriche eut à s'opposer à un La Russie prend nouvel ennemi qui se présenta. Un article offi- part à la guerre. ciel de la gazette de la cour de Pétersbourg

22 avril

4 mai

du avoit fait pressentir les intentions de la Russie. Le voici.

« La paix entre la France et l'Autriche, qui étoit long-temps douteuse, a été rompue. D'après les dernières nouvelles, les Autrichiens sont entrés dans le duché de Varsovie et dans les états de Saxe et de Bavière. Le flambeau de la guerre qui s'étoit éteint sur le continent, a été de nouveau allumé; et d'après l'enchaînement des circonstances, toutes les puissances européennes doivent de nouveau y prendre part.

« Les armemens de l'Autriche ont amené cette guerre. La Russie ne pouvoit les envisager d'un œil indifférent. Tous les moyens ont été employés pour étouffer la guerre dans sa naissance; on est allé jusqu'à offrir la garantie de la Russie pour la possession tranquille des états autrichiens; on a déclaré en même temps qu'en vertu de l'alliance subsistant avec la France, toute tentative pour changer l'ordre de chose actuel seroit regardée comme une violation des droits fondés sur les conventions qui réclament l'appui des armes.

mort le 19 février, et fusillé le lendemain. On doit dire à l'honneur du roi de Bavière qu'il sollicita auprès de Buonaparte la grâce de cet homme simple, humain et religieux, qui n'avoit ni ambition, ni assez de moyens pour être dangereux. On peut voir, sur la guerre du Tirol, l'ouvrage intéressant de M. BARTHOLDI, intitulé: Darstelrung des Kriegs der Tiroler Landleute im Jahr 1809. Berlin 1814, in-8°.

« L'Autriche ne rejeta pas ces ouvertures pacifiques; mais elle prétendit qu'elle ne prenoit que des mesures défensives qui n'avoient leur motif que dans la crainte de dangers, qu'elle ne faisoit qu'une guerre défensive, et que, de son côté, elle ne romproit pas la paix.

« Les événemens ont prouvé combien peu on pouvoit se fier à ces assurances. Les mesures de défenses, augmentées sous main, finirent par devenir offensives. A la place de la crainte qu'on affectoit, on développa des plans ambitieux; et, avant une déclaration de guerre, on s'empara des états étrangers. L'Autriche, qui sait très-bien comment la Russie se conduira dans ces circonstances, se met au-dessus de toutes les considérations, aime mieux renoncer à l'amitié de la Russie et porter la guerre sur nos frontières, que de se désister de ses projets ambitieux. « En conséquence, la légation russe à Vienne a reçu l'ordre de quitter cette capitale ; et on a déclaré à l'ambassadeur d'Autriche à Saint-Pétersbourg que sa mission diplomatique avoit cessé, et que toutes les relations avec lui et sa cour étoient rompues. »

Quoiqu'enveloppée dans une double guerre avec la Porte et avec la Suède, la Russie prit part à celle de son allié contre l'Autriche. Le prince Serge Galitzin entra en Galicie au mois de mai, après avoir publié la proclamation

suivante.

Dans le rapport que M. Maret fit, le 24 juin 1812, à Buonaparte, il dit que le corps avec lequel le prince Galitzin entra en Galicie n'étoit que de 15,000 hommes, au lieu de 150,000 que la Russie devoit fournir.

<< La Russie ne pouvoit voir d'un œil indifférent la guerre qui a éclaté entre la France et l'Autriche. On a tout fait, de la part de la Russie, pour étouffer ce feu dans sa naissance. On a déclaré, dès l'origine, à la cour d'Autriche, qu'en conformité des conventions et de la liaison intime subsistant entre la Russie et la France, la Russie agiroit de concert avec la France. L'Autriche n'a pas écouté les représentations qui lui ont été faites. Pendant long-temps elle a tâché de masquer ses préparatifs de guerre par le prétexte de la nécessité de mesures de défense, jusqu'à ce que, par une attaque ouverte, elle eût manifestéses vues orgueilleuses et allumé le flambeau de la guerre. La Russie ne pouvoit tarder plus long-temps de prendre à cette guerre la part à laquelle des traités solennels l'obligeoient. Aussitôt qu'elle sut que les hostilités avoient commencé, elle rompit toutes les relations qui, jusqu'alors, avoient existé avec l'Autriche, et ordonna à son armée d'entrer en Galicie, En avançant dans cette province pour s'opposer aux desseins de l'Autriche et repousser la force par la force, le général en chef a reçu l'ordre de S. M. I. de donner aux habitans paisibles de la Galicie l'assurance solennelle que les intentions de la Russie ne sont pas hostiles, que dans toutes ses opérations militaires la sûreté personnelle de chacun seroit respectée partout, et, avant toute chose, que la propriété sera garantie, et que la paix et la tranquillité dans l'intérieur du pays ne seront pas troublées. Le général en chef prouvera par les faits que ces maximes, prescrites par son monarque, sont sacrées pour lui. »

Donné au quartier-général, le mai 1809, Signé le prince GALLITZIN, général en chef, général d'infanterie et chevalier,

Événemens en Pologne.

Franconie.

L'archiduc Ferdinand avoit quitté Varsovie pour marcher au secours de la Galicie. Après plusieurs attaques réitérées, il parvint, le 18 juin, à s'emparer de Sendomir, et par suite de Léopol. Mais les Polonois, réunis aux Russes, reprirent cette ville, et les Autrichiens furent obligés d'évacuer même Sendomir. Poniatowski, en vertu d'un pouvoir reçu de Buonaparte, prit possession en son nom de la Galicie, et y fit planter les aigles françoises. Le 15 juillet, Cracovie fut occupée conjointement par les Russes et les Polonois. L'archiduc Ferdinand se retira en Hongrie.

Evénemens en Les événemens qui se passèrent en Franconie, trop peu importans par eux-mêmes, ne mériteroient pas d'occuper une place dans ce précis, s'ils ne fournissoient un exemple du peu de succès qu'eurent les tentatives de l'Autriche, de soulever les peuples contre les gouvernemens auxquels la volonté de Buonaparte les avoit soumis. Le général Radivojevicz entra le io juin à Baireuth, et annonça aux habitans que l'intention de son empereur étoit de leur rendre un prince auquel ils étoient sincèrement attachés; plusieurs habitans prirent les armes. Les Autrichiens entrèrent, le 14 juin à Bamberg, et le 26 à Nuremberg: les motifs qui faisoient désirer un changement aux habitans de Baireuth, n'existoient pas dans les deux autres villes, et les proclamations autrichiennes n'y produisirent que peu d'effet. Les habitans de Mergentheim, dont le roi de Würtemberg

s'étoit mis en possession en vertu d'un décret de Buonaparte dont nous parlerons, se révoltèrent et furent soumis par la force. Toute la Franconie fut évacuée par les Autrichiens, lorsque le corps de réserve, commandé par Junot, approcha pour les en faire sortir.

Association

Nous allons parler de quelques expéditions nation dite aventureuses qui eurent lieu dans le nord de l'Allemagne, et qui furent combinées avec une invasion que les Autrichiens firent en Saxe, Mais auparavant il est nécessaire de dire quelques mots d'une association secrète, dont l'influence se manifesta dans ce temps, et à laquelle on a attribué une partie des événemens de 1809 et des années suivantes. Tant que le voile qui couvre l'histoire de cet ordre n'aura pas été entièrement levé, il sera difficile de prononcer entre deux classes d'écrivains, dont les uns font honneur à cette société de l'élan patriotique qui sauva l'Allemagne en 1813, tandis que les autres prétendent que son mérite se borne à avoir donné naissance à quelques établissemens de bienfaisance. Comme les documens historiques manquent encore, nous pourrions nous dispenser de faire mention de cette association, si nous ne pensions que nos lecteurs françois, qui ne connoissent l'ordre que par des articles de journaux, ne trouveront pas cette digression déplacée.

Il faut, avant tout, ne pas confondre l'association de la vertu (Tugend-Bund) avec une société secrète extrêmement répandue en Alle

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