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Cependant l'archiduc laissa aux François le temps de rétablir leur communication avec la rive droite du Danube; de nouveaux ponts furent établis le 25, et, le 26, l'armée d'Italie, d'Eugène Beauharnais, se mit en contact avec la grande armée, au Sömmering, montagne située sur la rive droite du fleuve...

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1809 en Italie.

Les hostilités entre ce général et l'archiduc Campagne de Jean avoient commencé à la même époque que l'armée autrichienne, en Allemagne, avoit passé l'Inn. Eugène fut battu le 16 avril à Sacile; il passa sur la rive occidentale de la Piave, et se retira jusqu'à Caldiero sur l'Adige. Mais l'arrivée à Vérone, le 23 avril, de la division françoise qui étoit en Toscane, et les nouvelles que l'archiduc Jean reçut des événemens qui s'étoient passés en Allemagne, décidèrent celui-ci à commencer sa retraite le 30 avril. Eugène le suivit, et, le 8 mai, lui livra sur la Piave une bataille décisive, qui força les Autrichiens à précipiter leur retraite. Le 14, Eugène passa l'Isonzo, et s'empara de Görtz et de Laybach. Près de cette ville le maréchal Marmont opéra sa jonction avec l'armée d'Italie. Ce général commandoit en Dalmatie, et avoit été sommé, après la bataille de Sacile, de se rendre aux Autrichiens; mais il força le passage par Fiume, et arriva en Carinthie vers la fin de mai. L'archiduc Jean se retira en Hongrie, où il se réunit, le 13 juin, à l'archiduc palatin, commandant les fidèles

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Campagne en Pologne,

Hongrois, que les promesses fallacieuses de Buonaparte n'avoient pu ébranler. Malheureusement la discorde se mit entre les généraux autrichiens. Eugène en profita, et les attaqua le 14 juin, près de Raab. Cette troisième bataille fut à l'avantage des François. L'archiduc se retira sur Comorn, et Eugène fit à Bruck sa jonction avec l'armée de Buonaparte. La forteresse de Raab capitula le 22; Davoust bombarda Presbourg le 26.

L'archiduc Ferdinand avoit passé la Pilica le 15 avril, et étoit entré dans le duché de Varsovie. Le prince Poniatowski, qui n'avoit que 12,000 hommes à lui opposer, se retira. Le 22, Varsovie fut rendue par capitulation. Pendant que l'archiduc avança vers Kalisch, Poniatowski le tourna, s'empara le 14 mars de Lublin, et organisa une insurrection dans la Galicie. Le 19, le général Sokolnicki prit Sendomir; le 20, Pelletier s'empara de Zamosc, et, le 24, le général Kaminski entra à Léopol, capitale de la Galicie.

Les Autrichiens s'étoient avancés jusqu'à Thorn, qu'ils assaillirent en vain1. Dombrowski, qui se trouvoit à Posnanie, marcha contre l'archiduc, passa la Bzura le 30 mai, et força,

1

On a prétendu que la marche de l'archiduc sur Thorn avoit pour objet d'amener 100 pièces de canons au roi de Prusse, qu'on espéroit engager à se déclarer; on ajoute que ce souverain s'y refusa, ne comptant pas sur la persévérance du cabinet de Vienne.

́le 2 juin, les Autrichiens à évacuer Varsovie, et à opérer leur retraite.

L'archiduc Charles se maintenoit dans sa position depuis Krems jusqu'à Presbourg, et attira à lui tous les renforts disponibles qui portèrent son armée à 150,000 hommes. Buonaparte ayant fait construire, sous la direction du général Bertrand, un triple pont sur les bras du Danube, transporta, le 1er juillet, son quartier-général dans l'île de Lobau qui étoit couverte de retranchemens. Ayant attiré à lui Macdonald, avec une partie de l'armée d'Italie, ainsi que Bernadotte qui lui avoit amené l'armée saxonne, et le corps de Marmont, il se trouva à la tête d'une force égale à celle de l'archiduc. Le 4 juillet, il détruisit Enzersdorff par des batteries placées sur une île, et établit des ponts entre le bras septentrional du fleuve et sa rive gauche. Le 5 et le 6, fut livrée la bataille d'Enzersdorff et de Wagram, qui n'en forme qu'une seule; elle fut la plus opiniâtre de toute cette campagne. La première journée fut indécise; toutefois l'archiduc se vit obligé de changer de position. Buonaparte essaya, pendant la nuit, de frapper un coup qui devoit avoir un résultat complet. Bernadotte, à la tête des Saxons, eut ordre de forcer Wagram où étoit le centre des Antrichiens et le quartier-général de l'archiduc. Il réussit d'abord à s'emparer de cet endroit ; mais la bravoure des Autrichiens et l'erreur

Fin de la campagne sur le Daw nube.

des Saxons qui prirent une colonne de François pour des ennemis, fit manquer le coup, et les Autrichiens se maintinrent dans leur position.

Buonaparte et l'archiduc résolurent de renouveler la bataille le lendemain. Bernadotte et les Saxons furent envoyés à l'aile gauche, et Buonaparte renforça surtout son centre, tandis que l'archiduc, trompé sur le plan de son adversaire, affoiblit cette partie de sa ligne. Ce prince se proposa de diriger sa principale attaque sur l'aile gauche des François que commandoit Masséna. Déjà ce maréchal étoit tourné et séparé de l'île de Lobau, lorsque le maréchal Macdonald tomba sur le centre des Autrichiens et le força à la retraite. Leur aile droite, jusqu'alors victorieuse, craignant maintenant d'être séparée du centre, se retira. Le généralissime avoit envoyé à l'archiduc Jean l'ordre de venir avec 17,000 hommes au secours de l'aile gauche. Cet ordre arriva trop tard, de manière que l'aile gauche, privée de ce soutien, fut mise en déroute par Davoust et Oudinot. C'est ainsi que l'armée autrichienne fut défaite dans les mêmes plaines où Rodolphe de Habsbourg avoit remporté, cinq siècles auparavant, une victoire sur Ottocar, roi de Bohème, victoire qu'on peut regarder comme l'origine de la puissance de la maison de Habsbourg.

L'armée autrichienne étoit battue; mais elle se retira en ordre par Guntersdorff sur la route

de la Bohème. Masséna et Marmont la poursuivirent: le 10 juillet, Masséna battit l'arrièregarde à Hollabrunn, et Marmont arriva sur les hauteurs de Znaïm, où se trouvoit le quartiergénéral de l'archiduc. Celui-ci se vit obligé de livrer bataille, le 11, dans une position désavantageuse, contre Napoléon en personne. Pendant le combat, le prince de Lichtenstein se présenta, au nom de l'empereur d'Autriche, pour conclure un armistice. Buonaparte mit fin aux hostilités, et, dans la nuit du 11 au 12, l'armistice fut signé, au camp devant Znaïm, entre le général Berthier et le baron de Wimpfen, aux conditions suivantes :

Il est établi, par l'art. 2, une ligne de demarcation entre les deux armées.

Les citadelles de Brünn et de Grätz seront évacuées immédiatement après la signature. Art. 3.

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Les détachemens de troupes autrichiennes qui sont dans le Tirol et dans le Vorarlberg évacueront ces deux pays: le fort de Sachsenbourg sera remis aux troupes françoises. Art. 4.

En Pologne, les deux armées prendront la ligne qu'elles occupent au jour de la signature de l'armistice. Art. 6.

La suspension d'armes durera un mois, et, avant de recommencer les hostilités, on se préviendra quinze jours d'avance. Art. 7 1.

1

Voy. Moniteur de 1809, n.o 201. MARTENS, Reueil, T. XII, p. 209.

Armistice de Znaïm du 13 juillet 1809.

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