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paix chrétienne, durable et inaltérable, amitié éternelle et sincère, et une alliance intime pendant la guerre: il y aura oubli total de toutes les hostilités commises à la dernière guerre. Art. 1.

L'art. 2 règle tout ce qui concerne les prises faites après la déclaration du 4 juillet 1808 1.

S. M. Britannique s'engage à assister de toutes ses forces la nation espagnole dans sa lutte avec la France, et promet de ne reconnoître aucun autre roi d'Espagne et des Indes, que Ferdinand VII et ses héritiers, ou tel autre que la nation espagnole reconnoîtroit, tandis que le gouvernement espagnol s'engage à ne céder, en aucun cas, aucune portion du territoire ou des possessions de la monarchie d'Espagne dans aucune partie du monde. Art. 3.

Les parties contractantes sont convenues de faire cause commune contre la France, et de ne conclure la paix avec cette puissance que de concert et d'un commun accord. Art. 4.

Le 5. art. stipule l'époque des ratifications. Un premier article séparé oblige le gouvernement espagnol à prendre les moyens les plus efficaces pour empêcher que les escadres espagnoles, dans les ports d'Espagne, ainsi que l'escadre françoise, prise au mois de juin dans le port de Cadix, ne tombent point au pouvoir de la France, et la Grande-Bretagne promet de coopérer à ce but.

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Un second article séparé statue qu'il sera négocié un traité qui déterminera le montant des forces auxiliaires à fournir par la GrandeBretagne, en vertu de l'art. 3.

Enfin un article additionnel parle des intérêts du commerce, qui ne sont jamais oubliés dans les transactions politiques des Anglois. On se promet de négocier un traité de commerce, aussitôt que les circonstances le permettront, et, en attendant, de procurer au commerce des sujets respectifs toutes les facilités possibles pour autant qu'elles reposent sur la base de la réciprocité 1.

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SECTION II.

Quatrième guerre d'Autriche.

de l'Autriche

Il étoit impossible que la maison d'Autriche Armeens se soumît avec résignation aux conditions hu- en 1808. miliantes de la paix de Presbourg, et qu'elle renoncât à s'occuper des moyens de sortir de l'état de dégradation où le renversement de la constitution germanique l'avoit placée. Le cabinet de Vienne ne perdit pas un instant de vue cel objet, depuis qu'il put se livrer au soin de l'administration intérieure. Deux maladies affectoient la monarchie: le délabrement de ses' finances et la désorganisation de son armée. Le gouvernement résolut de les guérir. Il essaya de rétablir ses finances en mettant à profit les revenus immenses qu'offrent les belles et riches provinces dont la monarchie se compose, et qui feroient de l'Autriche le premier état du monde, si la diversité des constitutions qui régissent ces pays ne contrarioit continuellement les plans les plus sages du gouvernement. Si, à l'époque dont nous parlons, ce gouvernement échoua dans le projet de remettre de l'ordre dans ses finances, il réussit au moins parfaitement dans ses plans militaires. L'archiduc Charles, placé, sous le titre de généralissime, à la tête de toute l'administration de la guerre, déploya une activité qu'on avoit rare

ment connue à Vienne. L'armée reçut une nouvelle organisation; elle fut entièrement recréée et mise sur un pied formidable. On profita, d'une part, des embarras dans lesquels Buonaparte s'étoit jeté par son extravagante entreprise contre l'Espagne, et, de l'autre, de la paix profonde dans laquelle la cour de Vienne paroissoit plongée, depuis qu'elle se donnoit l'air de voir avec indifférence les projets ambitieux de Buonaparte, et qu'elle avoit même consenti à ruiner le commerce de Trieste pour coopérer à l'établissement du système conti→ nental; on profita de cet état de calme pour exécuter, avec tout le silence que la nature des choses comportoit, les plans de réforme que le généralissime avoit médités.

Une patente du 9 juin 1808 institua, sous le nom de Landwehr, une milice destinée à s'exercer au maniement des armes, pour être à même de défendre la patrie, si jamais l'état. heureux de paix dont on jouissoit, pouvoit être troublé. Un instinct heureux fit tendre les habitans vers un but auquel on vouloit les conduire, quoique la politique exigeât qu'on le leur cachât soigneusement. Un enthousiasme général s'empara du peuple: tous voulurent entrer dans une institution si patriotique et si populaire; toute la nation devint guerrière, et le gouvernement fut quelquefois obligé de mettre des bornes à l'excès du zèle. Les provinces allemandes seules fournirent une masse

de 2 à 300,000 hommes bien exercés. On leva ensuite 60,000 hommes pour former des bataillons de réserve. En même temps l'armée de ligne fut portée à 400,000 hommes. Elle fut divisée en neuf corps, à chacun desquels on donna un général en chef. Les fortifications de Braunau et d'Egra furent rasées, parce que l'on jugea que ces places ne pouvoient tenir ou étoient inutiles: mais Comorn en Hongrie fut élevé au rang d'une des premières places, et on augmenta les ouvrages d'Olmütz.

Les Hongrois ne voulurent pas rester en arrière de leurs confrères les Allemands. La diète de 1807 avoit accordé au roi 12,000 recrues et les subsides nécessaires pour leur entretien. Celle de 1808 porta l'augmentation à So,000 hommes, et offrit, en cas de besoin, l'organisation d'une insurrection permanente de 80,000 hommes, dont 30,000 de cavalerie nationale.

Négociations entre la France st

Quelque soin qu'on se donnât de masquer ces préparatifs sous l'apparence de simples ré- P'Autriche en 1808 formes, ou d'une imitation de ce qui se faisoit dans d'autres états, il étoit impossible qu'ils eussent lieu sans exciter l'attention des autres cabinets et sans inspirer des inquiétudes à Buoparte. Nous en trouvons la première trace dans une lettre que M. de Champagny écrivit, le 16 juillet 1808, de Bayonne, au comte de Metternich, ambassadeur d'Autriche à Paris. Il y question « de cette levée d'une garde nationale

est

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