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L'armée aura bientôt de mes nouvelles. I me coûte de quitter des soldats auxquel je suis le plus attaché; ce ne sera que mo mentanément, et le général que je leu laisse a la confiance du Gouvernement et la mienne.

BONAPARTE.

Au quartièr-général de Paris, le 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799).

Aux soldats composant la force arme de Paris.

SOLDATS,

Le décret extraordinaire du Conseil des Anciens est conforme aux art. 102 et 10 de l'acte constitutionnel. Il m'a remis commandement de la ville et de l'armée

Je l'ai accepté pour seconder les mesure qu'il va prendre, et qui sont tout entière en faveur du peuple.

La république est mal gouvernée depui deux ans. Vous avez espéré que mon re tour mettrait un terme à tant de maux vous l'avez célébré avec une union qu

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'impose des obligations que je remplis ; ous remplirez les vôtres, et vous seconerez votre général avec l'énergie, la ferneté et la confiance que j'ai toujours vues

Il vous.

La liberté, la victoire et la paix replaceont la république française au rang qu'elle ceupait en Europe, et que l'ineptie ou la rahison a pu seule lui faire perdre. Vive la république!

BONAPARTE.

Paris, 18 brumaire an 8, à onze heures du soir (10 novembre 1799).

roclamation du général Bonaparte au peuple français.

A mon retour à Paris, j'ai trouvé la dision dans toutes les autorités, et l'accord abli sur cette seule vérité, que la constition était à moitié détruite, et ne pouit sauver la liberté.

Tous les partis sont venus à moi, tous 'ont confié leurs desseins, dévoilé leurs crets, et ont demandé mon appui ; j'ai fusé d'être l'homme d'un parti.

Le Conseil des Anciens m'a appelé ; j'ai répondu à son appel. Un plan de restaura tion générale avait été concerté par des hommes en qui la nation est accoutumée à voir des défenseurs de la liberté, de l'égalité, de la propriété : ce plan demandait un examen calme, libre, exempt de toute influence et de toute crainte. En conséquence, le Conseil des Anciens a résolu la translation du corps-législatif à SaintCloud; il m'a chargé de la disposition de la force nécessaire à son indépendance J'ai cru devoir à mes concitoyens, au soldats périssant dans nos armées, à la gloire nationale acquise au prix de leu sang, d'accepter le commandement.

Les Conseils se rassemblent à St-Cloud les troupes républicaines garantissent la sûreté au dehors; mais des assassins éta blissent la terreur au dedans; plusieur députés du Conseil des Cinq-Cents, ar més de stylets et d'armes à feu, font cir culer autour d'eux des menaces de mort.

Les plans qui devaient être développé sont resserrés, la majorité désorganisée les orateurs les plus intrépides déconcer tés, et l'inutilité de toute proposition sage évidente.

Je porte mon indignation et ma douleur au Conseil des Anciens, je lui demande d'assurer l'exécution de ses généreux desseins; je lui représente les maux de la patrie qui les lui ont fait concevoir : il s'unit à moi par de nouveaux témoignages de sa constante volonté.

Je me présente au Conseil des Cinqcents, seul, sans armes, la tête découverte, tel que les Anciens m'avaient reçu et applaudi; je venais rappeler à la majorité ses volontés, et l'assurer de son pouvoir.

Les stylets qui menaçaient les députés, sont aussitôt levés sur leur libérateur; vingt assassins se précipitent sur moi et cherchent ma poitrine : les grenadiers du corps législatif, que j'avais laissés à la porte de la salle, accourent et se mettent entre les assassins et moi. L'un de ces braves grenadiers (Thomé) est frappé d'un coup de stylet, dont ses habits sont percés. Ils m'enlèvent.

Au même moment les cris de hors la loi se font entendre contre le défenseur de la loi. C'était le cri farouche des assassins, contre la force destinée à les réprimer.

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I's se pressent autour du président, la menace à la bouche : les armes à la main, ils lui ordonnent de prononcer le hors la loi l'on m'avertit; je donne ordre de l'arracher à leur fureur, et six grenadiers du corps -législatif s'en emparent. Aussitôt après des grenadiers du corps -législatif entrent au pas de charge dans la salle et la font évacuer.

Les factieux intimidés se dispersent et s'éloignent. La majorité soustraite à leurs coups, rentre librement et paisiblement dans la salle de ses séances, entend les propositions qui devaient lui être faites pour le salut public, délibère et prépare la résolution salutaire qui doit devenir la loi nouvelle et provisoire de la république.

Français ! vous reconnaissez sans doute à cette conduite le zèle d'un soldat de la liberté, d'un citoyen dévoué à la république. Les idées conservatrices, tutélaires, libérales, sont rentrées dans leurs droits par la dispersion des factieux qui opprimaient les Conseils, et qui, pour être devenus les plus odieux des hommes, n'ont pas cessé d'être les plus méprisables.

BONAPARTE.

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