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Aú quartier-général à Milan, le 21 brumaire an 6 (11 novembre 1797).

Au peuple Cisalpin.

CITOYENS,

A compter du 1er frimaire, votre constitution se trouvera en pleine activité. Votre directoire, votre corps législatif, votre tribunal de cassation, les autres administrations subalternes se trouveront organisés.

Vous êtes le premier exemple, dans l'histoire, d'un peuple qui devient libre sans factions, sans révolutions et sans déchi

Temens.

Nous vous avons donné la liberté, sachez la conserver. Vous êtes, après la France, la république la plus populeuse, la plus riche. Votre position vous appelle à jouer un grand rôle dans les affaires de l'Europe. Pour être dignes de votre destinée, ne faites que des lois sages et modérées. Faites-les exécuter avec force et énergie. Favorisez la propagation des lumières, et respectez la religion.

Composez vos bataillons, non pas de gens sans aveu, mais de citoyens qui se nourrissent des principes de la république, et soient immédiatement attachés à sa prospérité.

Vous avez en général besoin de vous pénétrer du sentiment de votre force et de la dignité qui convient à l'homme libre.

Divisés et pliés depuis tant d'années à la tyrannie, vous n'eussiez pas conquis votre liberté ; mais sous peu d'années, fussiezvous abandonnés à vous-mêmes, aucune puissance de la terre ne sera assez forte pour vous l'ôter.

Jusqu'alors la grande nation vous protégera contre les attaques de vos voisins. -Son système politique sera réuni au vôtre.

Si le peuple romain eût fait le même usage de sa force que le peuple français, les aigles romaines seraient encore sur le -Capitole, et dix-huit siècles d'esclavage et de tyrannie n'auraient pas déshonoré l'espèce humaine.

J'ai fait, pour consolider la liberté et en seule vue de votre bonheur, un travail que l'ambition et l'amour du pouvoir ont seuls fait faire jusqu'ici.

J'ai nommé à un grand nombre de places, je me suis exposé à avoir oublié l'homme probe et avoir donné la préférence à l'intrigant; mais il y avait des inconvéniens majeurs à vous laisser faire ces premières nominations: vous n'étiez pas encore organisés.

Je vous quitte sous peu de jours. Les ordres de mon gouvernement, et un danger imminent que courrait la république cisalpine, me rappelleront seuls au milieu de vous.

Mais, dans quelque lieu que lé service de ma patrie m'appelle, je prendrai toujours une vive sollicitude au bonheur et à la gloire de votre république.

BONAPARTE.

Au quartier-général de Milan, le 24 brumaire an 6

SOLDATS!

(14 novembre 1797).

Je pars demain pour me rendre à Rastadt.

En me trouvant séparé de l'armée, je ne

serai consolé que par l'espoir de me revoir bientôt avec vous, luttant contre de nouveaux dangers.

Quelque poste que le gouvernement assigne à l'armée d'Italie, nous serons toujours les dignes soutiens de la liberté et de la gloire du nom français.

Soldats! en vous entretenant des princes que vous avez vaincus..... des peuples qui vous doivent leur liberté.... des combats que vous avez livrés en deux campadites-vous: Dans deux campagnes

gnes,

nous aurons plus fait encore.

BONAPARTE.

Proclamation à l'armée d'Égypte. V.

tome I, p. 314.

Id. A la même, t. I, p. 330.

Id. Aux habitans de l'Égypte, t. I, P. 332.

Avant la bataille des Pyramides, le 3 thermidor an 6 (21 julilet 1798)

SOLDATS!

Vous allez combattre aujourd'hui les do minateurs de l'Egypte. Songez que du haut de ces monumens quarante siècles vous contemplent.

BONAPARTE.

Proclamation à l'armée d'Égypte, sur le 1er vendémiaire. V. tome II, p. 5.

Idem. A l'armée à son retour de l'exvédition de Syrie., t. II, p. 38.

A Alexandrie, le 5 fructidor an 7 ( 22 août 1798).

A l'armée d'Égypte.

SOLDATS!

Les nouvelles de l'Europe m'ont décidé partir pour la France; je laisse le commandement de l'armée au général Kléber.

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