Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

L'armée qui vous menaçait avec tant d'orgueil, ne trouve plus de barrière qui la rassure contre votre courage. Le Pô, le Tesin, l'Adda, n'ont pu vous arrêter un seul jour; ces boulevards vantés de l'Italie ont été insuffisans: vous les avez franchis aussi rapidement que l'Apennin.

Tant de succès ont porté la joie dans le sein de la patrie; vos représentans ont ordonné une fête dédiée à vos victoires, célébrée dans toutes les communes de la République. Là, vos pères, vos mères, vos épouses, vos sœurs, vos amantes se réjouissent de vos succès, et se vantent avec orgueil de vous appartenir.

Oui, Soldats, vous avez beaucoup fait... mais ne vous reste-t-il rien à faire ?..... Dira-t-on de nous que nous avons su vaincre, mais que nous n'avons pas su profiter de la victoire ? La postérité nous reprochera-t-elle d'avoir trouvé Capoue dans la Lombardie ?... Mais je vous vois déjà courir aux armes ; un lâche repos vous fatigue; les journées perdues pour la gloire le sont pour votre bonheur.... Hé bien ! partons : nous avons encore des marches forcées à faire, des ennemis à soumettre, des lauriers à cueillir, des injures à venger.

Que ceux qui ont aiguisé les poignards de la guerre civile en France, qui ont lâchement assassiné nos ministres, incen dié nos vaisseaux à Toulon, tremblent !... l'heure de la vengeance a sonné.

Mais que les peuples soient sans inquiétude; nous sommes amis de tous les peuples ; et plus particulièrement des descendans des Brutus, des Scipion, et des grands hommes que nous avons pris pour modèles.

Rétablir le Capitole, y placer avec honneur les statues des héros qui le rendirent célèbre, réveiller le peuple romain, engourdi par plusieurs siècles d'esclavage: tel est le fruit de vos victoires; elles feront époque dans la postérité : vous aurez la gloire immortelle de changer la face de la plus belle partie de l'Europe.

Le peuple français, libre, respecté du monde entier, donnera à l'Europe une paix glorieuse, qui l'indemnisera des sacrifices de toute espèce qu'il a faits depuis six ans vous rentrerez alors dans vos foyers; et vos concitoyens diront, en vous montrant: Il était de l'armée d'Italie.

BONAPARTE.

Au sénat de Bologne, V. tome I, P. 134.

Au peuple de Modène, t. I, p. 178. A l'armée, sur la prise de Mantoue, t. I, 232.

p.

Au peuple de la Carinthie, t. I, p. 253.

Au quartier-général à Milan, le 28 messidor an 5 (13 juillet 1797).

Proclamation à l'armée d'Italie.

[merged small][ocr errors]

C'est aujourd'hui l'anniversaire du 14 juillet vous voyez devant vous les noms de nos compagnons d'arines morts au champ d'honneur pour la liberté de la patrie. Ils vous ont donné l'exemple: vous vous devez tout entiers à la république ; Vous vous devez tout entiers au bonheur de trente millions de Français ; vous vous devez tout entiers à la gloire de ce nom qui a reçu un nouvel éclat par vos victoires.

Soldats! je sais que vous êtes profondément affectés des malheurs qui menacent la patrie; mais la patrie ne peut courir de dangers réels. Les mêmes hommes qui l'ont fait triompher de l'Europe coalisée, sont

là. Des montagnes nous séparent de la France, vous les franchirez avec la rapidité de l'aigle, s'il le fallait, pour maintenir la constitution, défendre la liberté, protéger le gouvernement et les républicains.

Soldats! le gouvernement veille sur le dépôt des lois qui lui est confié. Les royalistes, dès l'instant qu'ils se montreront auront vécu. Soyez sans inquiétude, et jurons par les mânes des héros qui sont morts à côté de nous pour la liberté, jurons sur nos nouveaux drapeaux guerre implacable aux ennemis de la république et de la constitution de l'an 3.

BONAPARTE.

Au quartier-général à Passeriano, le 26 fructidor an 5

(12 septembre 1797).

Proclamation à l'armée.

SOLDATS!

Nous allons célébrer le premier vendémiaire, l'époque la plus chère aux Français; elle sera un jour bien célèbre dans le annales du monde.

C'est de ce jour que datent la fondation de la république, l'organisation de la grande nation; et la grande nation est appelée par le destin à étonner et consoler le monde.

Soldats! éloignés de votre patrie, et triomphans de l'Europe, on vous préparait des chaînes; vous l'avez su, vous avez parlé le peuple s'est réveillé, a fixé les traîtres, et déjà ils sont aux fers.

Vous aprendrez, par la proclamation du directoire exécutif, ce que tramaient les ennemis particuliers du soldat, et spécialement des divisions de l'armée d'Italie.

Cette préférence nous honore : la haine des traîtres, des tyrans et des esclaves sera dans l'histoire notre plus beau titre à la gloire et à l'immortalité.

Rendons grâce au courage des premiers magistrats de la république, aux armées de Sambre-et-Meuse et de l'intérieur, aux patriotes, aux représentans restés fidèles au destin de la France; ils viennent de nous rendre, d'un seul coup ce que nous avons fait depuis six ans pour la patrie.

BONAPARTE

« ZurückWeiter »