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temens, il remit au ministre du trésor quatre-vingts ou cent mille francs qu'il avait reçus ainsi. Cela ne pouvait produire des sommes bien considérables; mais nous les citons comme un témoignage de l'élan na tional.

Ainsi, au 1er octobre, la France aurait eu un état militaire de huit a neuf cents mille hommes complétement organisés, armés et habillés. Le problême de son indépendance consistait désormais à pouvoir éloigner les hostilités jusqu'à 1er octobre. Les mois de mai, juin, juillet, août et septembre étaient nécessaires; mais ils suffisaient. A cette époque, les frontières de l'empire eussent été des frontières d'airain, qu'aucune puissance humaine n'eût pu franchir impunément.

IV. Au 1er juin, l'effectif des troupes françaises sous les armes était de cinq cent · cinquante-neuf mille hommes. Ainsi, en deux mois, le ministère de la guerre avait levé quatre cent quatorze mille hommes, près de sept mille par jour. Sur ce nombre, l'effectif de l'armée de ligne s'élevait à trois cent soixante mille hommes, celui de l'armée extraordinaire à cent quatre

vingt-seize mille hommes. Sur l'effectif de l'armée de ligne, deux cent dix-sept mille hommes étaient présens sous les armes, habillés, armés et instruits, disponibles pour entrer en campagne. Ils furent formés en sept corps d'armée, quatre corps de réserve de cavalerie, quatre corps d'observation, et l'armée de la Vendée, répartis le long des frontières, les couvrant toutes; mais les principales forces cantonnées à portée de Paris et de la frontière de Flandre. Le 1er juin, toutes les troupes quittèrent les places fortes, et en abandonnèrent la garde à l'armée extraordinaire. Le 1er corps, commandé par le comte d'Erlon, prit ses cantonnemens dans les environs de Lille; il se composait de quatre divisions d'infanterie, chacune d'elles forte de quatre régimens, d'une divison de cavalerie légère de quatre régimens, et de six batteries d'artillerie. Le 2o corps, commandé par le comte Reille, fut cantonné autour de Valenciennes; il était composé de même que le rer corps, mais un peu plus fort, quelques régimens ayant trois bataillons. Le 3 corps, commandé par le comte Vandamme, fut réuni dans les en

virons de Mézières; il avait trois divisions d'infanterie, une de cavalerie, et cinq batteries. Le 4e corps, commandé par le comte Gérard, était dans les environs de Metz; il avait trois divisions d'infanterie, une division de cavalerie légère et cinq batteries: un de ses régimens d'infanterie était détaché dans la Vendée. Le 5e corps, commandé par le comte Rapp, était en Alsace; il avait trois divisions d'infanterie, une division de cavalerie légère, et six batteries. Le 6e corps, commandé par le comte de Lobau, était rassemblé à Laon; il était composé de trois divisions d'infanterie, une de cavalerie légère, et six batteries, mais chacune de ces divisions d'infanterie avait un régiment détaché dans la Vendée. Le e corps, commandé par le maréchal Suchet, était à Chambéry; il était composé de deux divisions d'infanterie de ligne de quatre régimens chacune, de deux divisions de garde nationale d'élite de huit bataillons chaque, d'une division de cavalerie légère, et de six batteries. Le 1er corps d'ob servation, dit du Jura, commandé par le général Lecourbe, était fort d'une divi

sion d'infanterie de trois régimens, de deux divisions de garde nationale d'élite de huit bataillons chacune, d'une division de cavalerie légère, et de cinq batteries. Le 2 corps d'observation, dit du Var, commandé par le maréchal Brune, se composait d'une division d'infanterie, forte de trois régimens, dont deux à trois bataillons, d'un régiment de cavalerie, et de trois batteries. Ces régimens d'infanterie étaient venus de la 23a division militaire, où ils avaient été remplacés par des bataillons de volontaires corses. Le 3e corps d'observation, ou des Pyrénées-Orientales, commandé par le général Decaen, était rassemblé à Toulouse; il se compo sait d'une division d'infanterie de trois régimens, d'un régiment de cavalerie, de seize bataillons de garde nationale d'élite, et de trois batteries. Le 4° corps d'observation, commandé par le général Clausel, était à Bordeaux; sa composition était la même. Ces deux derniers corps s'étaient affaiblis chacun d'un régiment d'infanterie envoyé dans la Vendée. La Vendée, après avoir arboré l'aigle impériale pendant avril, s'était insurgée en mai; le général

Lamarque y commandait en chef l'armée impériale, qui se composait de huit régimens de ligne, de deux régimens de jeune garde, de deux régimens de cavalerie, de dix escadrons de gendarmerie, chacun de quatre cents hommes; de douze bataillons ou détachemens de ligne destinés au corps d'armée, et qui avaient été retenus dans la Vendée, vu l'urgence des circonstances. Les quatre corps de réserve de cavalerie, sous le commandement du maréchal Grouchy, étaient tous cantonnés entre l'Aisne et la Sambre; chaque corps de cavalerie avait deux batteries d'artillerie légère et deux divisions, chaque division de trois régimens. Le 1er corps, composé de cavalerie légère, était commandé par le comte Pajol. Le 2 corps, composé de dragons, était sous les ordres du comte Excelmans. Le 3e corps, formé de cuirassiers, était commandé par le comte Milhaud; et le 4e corps, également formé de cuirassiers, était sous les ordres du comte Kellermann. La garde impériale était composée de quatre régimens de jeune garde, quatre de moyenne garde, quatre de vieille garde, de quatre régimens de cavalerie et de

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