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m'avez constamment secondé dans les affaires les plus importantes de l'empire. Et vous, Français, faites marcher vos frères; faites qu'ils accourent combattre à nos côtés, afin que sans effusion de sang, sans efforts, nous puissions repousser loin de nous toutes les armées que forme l'or de l'Angleterre, et confondre les auxiliaires des oppresseurs des mers. Sénateurs, il n'y a pas encore un mois que je vous ai dit que votre empereur et son armée feraient leur devoir. Il me tardé de pouvoir dire que mon peuple fait le sien. Depuis mon entrée en campagne j'ai dispersé une armée de cent mille hommes : j'en ai fait près de la moitié prisonniers; le reste est tué, blessé, ou déserté, ou réduit à la plus grande consternation. Ces succès éclatans, je les dois à l'amour de mes soldats, à leur constance à supporter les fatigues. Je n'ai pas perdu quinze cents tués ou blessés. Sénateurs, le premier objet de la guerre est déjà rempli. L'électeur de Bavière est rétabli sur son trône. Les injustes agresseurs ont été frappés comme par la foudre, et avec l'aide de Dieu, j'es

père, dans un court espace de temps, triompher de mes autres ennemis.

NAPOLÉON.

Du quartier impérial d'Elchingen, le 29

vendémiaire

an 14 (21 octobre 1805).

Proclamation à l'armée..

SOLDATS DE LA GRANDE ARMÉE,

En quinze jours nous avons fait une campagne. Ce que nous nous proposions de faire est rempli ; nous avons chassé de la Bavière les troupes de la maison d'Autriche et rétabli notre allié dans la souveraineté de ses Etats.

Cette armée qui, avec autant d'ostentation que d'imprudence, était venue se placer sur nos frontières, est anéantie.

Mais qu'importe à l'Angleterre! son but est rempli. Nous ne sommes plus à Boulogne, et son subside ne sera ni plus ni moins grand.

De cent mille hommes qui composaient cette armée, soixante mille sont prison

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niers. Ils iront remplacer nos conscrits dans les travaux de nos campagnes; deux cents pièces de canon, tout le parc, quatrevingt-dix drapeaux, tous leurs généraux sont en notre pouvoir; il ne s'est pas échappé de cette armée quinze mille hommes.

Soldats! je vous avais annoncé une grande bataille; mais, gràces aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucune chance; et ce qui est sans exemple dans l'histoire des nations, un si grand résultat ne nous affaiblit pas de plus de quinze cents hommes hors de combat.

à

Soldats! ce succès est dû à votre confiance sans bornes dans votre empereur, votre patience à supporter les fatigues et les privations de toute espèce, votre rare intrépidité.

Mais nous ne nous arrêterons pas là. Vous êtes impatiens de commencer une seconde campagne. Cette armée russe, que l'or de l'Angleterre a transportée des extrémités de l'univers, nous allons lui faire éprouver le même sort.

A ce combat est particulièrement atta

ché l'honneur de l'infanterie française; c'est là que va se décider, pour la seconde fois, cette question qui l'a déjà été une fois en Suisse et en Hollande: Si l'infanterie française est la seconde ou la première de l'Europe. Il n'y a pas là de généraux contre lesquels je puisse avoir de la gloire à acquérir. Tout mon soin sera d'obtenir la victoire avec le moins possible d'effusion de sang: mes soldats sont mes enfans.

NAPOLEON.

Au bivouac d'Austerlitz, le 10 frimaire an 14 (1er décembre 1895),

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L'ARMÉE russe se présente devant vous pour venger l'armée autrichienne d'Ulm. Ce sont ces mêmes bataillons que vous avez battus à Hollabrünn, et que depuis vous avez constamment poursuivis jusqu'ici.

Les positions que nous occupons sont formidables, et pendant qu'ils marcheront pour tourner ma droite, ils me présenteront le flanc.

Soldats, je dirigerai moi-même tous yos bataillons je me tiendrai loin du feu, si avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs ennemis; mais si la victoire était un moment incertaine, vous verriez votre empereur s'exposer aux premiers coups; car la victoire ne saurait hésiter, dans cette journée surtout, où il y va de l'honneur de l'infanterie française, qui importe tant à l'honneur de toute la nation.

Que, sous prétexte d'emmener les blessés, on ne dégarnisse pas les rangs, et que chacun soit bien pénétré de cette pensée, qu'il faut vaincre ces stipendiés de l'Angleterre, qui sont animés d'une si grande haine contre notre nation.

et

Cette victoire finira notre campagne, nous pourrons reprendre nos quartiers d'hiver, où nous serons joints par les nouvelles armées qui se forment en France,

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