Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ple, être clément et miséricordieux, nonseulement envers le peuple, mais encore envers les grands.

Vous n'avez point de raisons réelles d'être mon ennemi, puisque vous l'étiez des mameloucks. Votre pachalic est séparé par les provinces de Gaza, Ramleh et par d'immenses déserts de l'Égypte. Redevenez mon ami ; soyez l'ennemi des mameloucks et des Anglais, je vous ferai autant de bien que je vous ai fait et que je peux vous faire de mal. Envoyez-moi votre réponse par un homme muni de vos pleins pouvoirs et qui connaisse vos intentions. Il se présentera à mon avant-garde avec un drapeau blanc, et je donne ordre à mon état-major de vous envoyer un saufconduit, que vous trouverez ci-joint.

Le 24 de ce mois je serai en marche sur Saint-Jean d'Acre; il faut donc que j'aie votre reponse avant ce jour.

BONAPARTE.

carré de la division, où était la 88me bonne et intrépide demi-brigade.

Les ennemis sont reçus partout avec le même sang-froid. Les chasseurs de la 21me ne tirèrent qu'à dix pas, et croisèrent leurs baïonnettes. Les braves de cette intrépide cavalerie vinrent mourir dans le rang, après avoir jeté masses et haches d'armes, fusils, pistolets à la tête de nos gens. Quelques-uns ayant eu leurs chevaux tués, se glissèrent le ventre contre terre pour passer sous les baïonnettes, et couper les jambes de nos soldats; tout fut inutile: ils durent fuir. Nos troupes s'avancèrent sur Sédyman, malgré quatre pièces de canon, dont le feu était d'autant plus dangereux que notre ordre était profond; mais le pas de charge fut comme l'éclair, et les retranchemens, les canons et les bagages nous restèrent.

Mourad-Bey a eu trois beys tués, deux blessés, et quatre cents hommes d'élite sur le champ de bataille; notre perte se monte à trente-six hommes tués et quatrevingt-dix blessés.

Ici, comme à la bataille des Pyramides, les soldats ont fait un butin considérable.

Pas un mamelouck sur lequel on n'ait rouvé quatre ou cinq cents louis.

Le citoyen Conroux, chef de la 61me, a eté blessé; les citoyens Rapp, aide-decamp du général Desaix, Valette et Sacro, capitaines de la 21me, Geoffroy, de la ime, Géromme, sergent de la 88me, se ont particulièrement distingués.

Le général Friant a soutenu dans cette ournée la réputation qu'il avait acquise En Italie et en Allemagne.

Je vous demande le grade de général de rigade pour le citoyen Robin, chef de la Ime demi-brigade. J'ai avancé les difféens officiers et soldats qui se sont distinqués. Je vous en enverrai l'état par la remière occasion.

BONAPARTE.

Jaffa, le 23 ventose an 7 (13 mars 1799).

Au directoire exécutif.

LE 5 fructidor, j'envoyai un officier à Djezzar, pacha d'Acre; il l'accueillit mal et ne répondit pas.

Le 29 brumaire, je lui écrivis une autre lettre il fit couper la tête au porteur.

:

Les Français étaient arrêtés à Acre et traités cruellement.

Les provinces d'Egypte étaient inondées de firmans dans lesquels Djezzar ne dissimulait point ses intentions hostiles et annonçait son arrivée.

Il fit plus : il envahit les provinces de Jaffa, Ramleh et Gaza. Son avant-garde prit position à El-Arich, où il y a quelques bons puits, et un fort situé dans le désert à dix lieues dans le territoire de l'Égypte.

Je n'avais donc plus le choix : j'étais provoqué à la guerre ; je ne crus pas devoir tarder à la lui porter moi-même.

Le général Reynier rejoignit le 16 pluviose son avant-garde, qui, sous les ordres de l'infatigable général Lagrange, était à

21

Catieh, situé à trois journées dans le désert, où j'avais réuni des magasins considérables.

Le général Kléber arriva le 18 pluviose de Damiette sur le lac Menzaleh, sur lequel on avait construit plusieurs barques canonnières, débarqua à Péluse, et se rendit à Catieh.

Combat d'El-Arich.

Le général Reynier partit le 18 pluviose de Catieh avec sa division, pour se rendre à El-Arich. Il fallut marcher plusieurs jours à travers des déserts sans trouver d'eau; des difficultés de toute espèce furent vaincues : l'ennemi fut attaqué, forcé, le village d'El-Arich enlevé, et toute l'avant-garde ennemie bloquée dans le fort d'El-Arich. "

Attaque de nuit.

Cependant la cavalerie de DjezzarPacha, soutenue par un corps d'infanterie, avait pris position sur nos derrières à une lieue, et bloquait l'armée assiégeante. Le général Kléber fit faire un mouve

« ZurückWeiter »