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DIFFICULTÉ DE LA TACHE CONFIÉE A FABERT.

rale de ses souverains héréditaires, et aussi jaloux de ses privilèges politiques que de sa liberté religieuse, il fallait une sentinelle vigilante et sûre, un soldat courageux, un administrateur prudent et ferme. Un tel commandement était bien fait pour le fils du maître-échevin de Metz; mais aussi, que de fois avant d'arriver à ce poste d'honneur il avait senti la fortune se dérober sous ses pas1!

1. Voy. à l'Appendice (X) une notice historique sommaire sur la principauté de Sedan et le duché de Bouillon.

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CHAPITRE PREMIER.

Octobre 1642 1614.

Richelieu étend les pouvoirs de Fabert comme gouverneur.

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Opposition du conseil souverain. Mesures de répression. Mort de Richelieu; regrets de Fabert, il redoute une disgrâce, le roi le rassure (1643). Menace de troubles; supplice de quelques mutins. Fabert dispose les réformés à la tolérance à l'égard des catholiques. - Rétablissement du culte public catholique. Nouvelle agitation à Sedan. La cure de Sedan concédée aux Lazaristes; legs de Louis XIII à la Mission sedanaise. Fabert félicite le prince de Condé sur la victoire de Rocroi. Mazarin remplace Richelieu à la tête du conseil. Mouvements séditieux à Sedan. Rapports de Réal, président du conseil souverain, avec FrédéricMaurice; conduite de Fabert à l'égard de Réal. - Fabert craint de perdre sa charge; Mazarin et la régente lui écrivent pour le tranquilliser. — Fabert amène le conseil souverain à se soumettre à la volonté royale. Renseigne, sur l'ennemi, l'armée devant Thionville. L'échange de Sedan proposé au duc de Bouillon. - Fabert reçoit les provisions de gouverneur de Sedan (1644). Mazarin se met d'accord avec Fabert sur les réformes à introduire dans le gouvernement de Sedan. Il le consulte pour se constituer une garde particulière. — Frédéric-Maurice se retire à Rome. — Les Sedanais prêtent le serment de fidélité au roi; deux conseillers le refusent.

Apaisement des anciennes dissidences entre réformés et catholiques. Hommage rendu à l'esprit de tolérance de Fabert par le ministre Pierre Du Moulin. - Députations sedanaises à la cour. Édit de Rueil. Exécution capitale, à Sedan, du nommé Fournier. L'archevêque de Reims visite Sedan, règle l'administration des cures de la principauté, loue la conduite de Fabert dans son gouvernement.

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Nous avons vu Fabert à l'œuvre comme administrateur, à Nancy dès 1633, et à Metz en 1635, ainsi

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RICHELIEU ÉTEND LES POUVOIRS DE FABERT.

que pendant l'hiver de 1637 à 1638, au milieu des circonstances les plus difficiles créées par l'état de guerre en permanence; mais alors la gestion des intérêts civils ne rentrait pas dans les devoirs de sa charge, ou du moins ne s'y rapportait que d'une manière indirecte, et sa passion de servir l'État, inspirée par un amour profond de l'ordre et du bien public, dut souffrir d'être enchaînée aux obligations étroites d'un commandement militaire subalterne et temporaire. Le gouvernement de Sedan, sous la seule autorité du roi, allait enfin lui permettre de donner carrière à ses talents administratifs, et d'exercer, sur une large échelle, son initiative et son dévouement personnels.

Comme il était facile de le prévoir, ses premiers actes furent entravés par la mauvaise volonté de la population et des fonctionnaires sedanais. Au lieu de répondre aux récalcitrants par des mesures répressives, il les encouragea avec douceur à la soumission, ce qui ne l'empêcha pas de demander à Richelieu d'élargir le cercle de ses attributions, et de lui fournir les moyens de mettre Sedan à l'abri d'une surprise à main armée. Le cardinal accéda à sa prière; il le prévint que trente mille livres seraient affectées à la construction de nouvelles fortifications, et lui fit accorder le droit de nommer à toutes les charges militaires ainsi qu'aux offices de judicature; de plus, il l'autorisa à introduire, de son propre chef, dans son gouvernement les innovations qu'il jugerait utiles au service du roi.

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