Les martyrs, ou, Le triomphe de la religion chrétienne, Band 1

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Seite 321 - Je n'ai jamais aperçu au coin d'un bois la hutte roulante d'un berger , sans songer qu'elle me suffirait avec toi. Plus heureux que ces Scythes dont les druides m'ont conté l'histoire , nous promènerions aujourd'hui notre cabane de solitude en solitude , et notre demeure ne tiendrait pas plus à la terre que notre vie.
Seite 189 - ... et des sangliers, les Francs se montraient de loin comme un troupeau de bêtes féroces. Une tunique courte et serrée laissait voir toute la hauteur de leur taille , et ne leur cachait pas le genou. Les yeux de ces Barbares ont la couleur d'une mer orageuse ; leur chevelure blonde, ramenée en avant sur leur poitrine, et teinte d'une liqueur rouge, est semblable à du sang et à du feu. La plupart ne laissent croître leur barbe qu'au-dessus de la bouche , afin de donner à leurs lèvres plus...
Seite 193 - Pharamond! nous avons combattu avec l'épée. "Nos pères sont morts dans les batailles, tous les vautours en "ont gémi: nos pères les rassasiaient de carnage. Choisissons des " épouses dont le lait soit du sang, et qui remplissent de valeur le "cœur de nos fils. Pharamond, le bardit est achevé, les heures de "la vie s'écoulent, nous sourirons quand il faudra mourir !" "Ainsi chantaient quarante mille barbares.
Seite 290 - L'Armorique ne m'offrit que des bruyères , des bois , des vallées étroites et profondes traversées de petites rivières que ne remonte point le navigateur, et qui portent à la mer des eaux inconnues; région solitaire, triste, orageuse , enveloppée de brouillards , retentissante du bruit des vents, et dont les côtes hérissées de rochers sont battues d'un océan sauvage.
Seite 182 - L'amour de la patrie se ranimait au fond de mon cœur; l'Arcadie se montrait à moi dans tous ses charmes. Que de fois, durant les marches pénibles, sous les pluies et dans les fanges de la Batavie ; que de fois, à l'abri des huttes des bergers où nous passions la nuit ; que de fois, autour du feu que nous allumions pour nos veilles à la tête du camp ; que de fois, dis-je, avec...
Seite 209 - ... guerriers. Un vent impétueux se lève entre le nord et le couchant : les flots s'avancent sur les grèves; on voit venir , écumante et limoneuse , une de ces marées de l'équinoxe , qui , dans ces climats , semblent jeter l'Océan tout entier hors de son lit. La mer , comme un puissant allié des Barbares, 'entre dans le camp des Francs, pour en chasser les Romains.
Seite 196 - L'haleine enflammée de cent mille combattants, le souffle épais des chevaux , la vapeur des sueurs et du sang, forment sur le champ de bataille une espèce de météore que traverse de temps en temps la lueur d'un glaive, comme le trait brillant du foudre dans la livide clarté d'un orage. Au milieu des cris , des insultes , des menaces , du bruit des épées, des coups...
Seite 183 - Syracuse , redisoient autrefois les vers d'Euripide , pour se consoler de leur captivité. «Mais lorsque, jetant les yeux autour de nous, nous apercevions les horizons noirs et plats de la Germanie , ce ciel sans...
Seite v - J'ai avancé, dans un premier ouvrage, que la religion chrétienne me paraissait plus favorable que le paganisme au développement des caractères et au jeu des passions dans l'épopée. J'ai dit encore que le merveilleux de cette religion pouvait peut-être lutter contre le merveilleux emprunté de la mythologie.
Seite 188 - Parés de la dépouille des ours, des veaux marins, des urochs et des sangliers, les Francs se montraient de loin comme un troupeau de bêtes féroces. Une tunique courte et serrée laissait voir toute la hauteur de leur taille, et ne leur cachait pas le genou. Les yeux de ces barbares ont la couleur d'une mer orageuse; leur chevelure blonde, ramenée en avant sur leur poitrine, et teinte d'une...

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