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çois I. C'étoit d'ailleurs un homme | 1516. Il combattit, dans un écrit, vain et ambitieux.

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l'opinion de l'astrologue Rosiliano de Calabre, qui avoit soutenu que, par l'inspection des planètes, il étoit facile de prévoir le déluge universel qui devoit se renouveler à certaines époques.

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+ II. ARMELLINI (Marian), né à Ancone, mourut le 4 mai 1737, avec la réputation d'un fameux prédicateur. Ou a de lui, 1. Vie de Marguerite Corradi, 1726 in - 12. II. Bibliothèque de ceux qui ont honoré par leurs écrits l'abbaye du Mont-Cassin, Assise, 1731, in-fol. de 238 pages; suite Assise, 1732, in-fol. de 202 pages; suite, Fuligno, 1732, in-fol. de 15 pages; suite, Assise, 1733, in-fol. de 26 pages, sans la préface et les tables; suite, Assise, 1733, infol. de 54 pages; suite, Assise, 1733, in-fol. de 20 pages; suite, Rome, 1734, in-fol. de 100 pages. Ces dé

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+ ARMELLE (Nicole), née en 1606 à Campénac, dans le diocèse de Saint-Malo, et morte à Vannes en 1671, fut obligée d'entrer en condition. Elle passa les 35 dernières années de sa vie chez un gentilhomme, qui rendit compte details sont nécessaires, parce qu'il est tous les exemples de vertu que cette fille lui avoit donnés. Sa vie fut publiée par une ursuline de Vannes, nommée sœur Jeanne de la Nativité. Poiret la fit réimprimer en 1704, in-12, sous ce titre : l'École du pur amour de Dieu. Duché de Vancy en a inséré un abrégé dans ses Histoires édifiantes. On y raconte qu'Armelle croyoit voir les diables sous des figures horribles, et sentir leur puanteur; qu'ayant sans cesse l'esprit préoccupé de l'objet sacré de sa flamme, elle serroit amoureusement ce qu'elle rencontroit sous ses mains, des piliers, des colonnes de lit, et qu'elle leur demandoit : «N'est-ce point vous qui cachez le bien-aimé de mon cœur? » On dit qu'elle mourut d'un excès d'amour divin. On voit que sa dévotion étoit mêlée de

folie.

I. ARMELLINI (Jérôme), né à Faënza, se fit dominicain, et devint grand - inquisiteur à Mantoue en

rare de trouver des exemplaires complets. D'ailleurs cet ouvrage a été imprimé aux dépens de l'auteur, qui a donné une partie des exem¬ plaires à ses amis, et l'autre aux couvens de son ordre. Goetze prétend que cette bibliothèque l'emporte sur celles de Nic. Antonio, et des PP. Quétif et Echard ; il est seul de son avis; elle est bonne en son genre, mais on n'y reconnaît ni le jugement, ni la critique, ni l'exactitude qui règnent dans les deux précédentes. L'auteur ajouta deux autres volumes à cet ouvrage en 1733 et 1735.

+ ARMELLINO (François), né d'un père banqueroutier, vint de bonne heure à Rome, où il sollicita des procès et tint la banque. Léon X, ayant souvent besoin de son industrie pour trouver de l'argent, le fit cardinal en 1517, et intendant des finances. Cette élévation surprenante lui fit des ennemis: son nom fut en

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démie française, connoissant son zèle pour les lettres, l'avoit mis an nombre de ses membres en 1722. Il mourut à Paris le 3 février 1732. Les éloges donnés au fils peuvent en partie s'appliquer au père, qui, sans avoir un génie supérieur, remplit ses emplois avec exactitude et

I. ARMINIUS, chef des Chéruset chevalier. Ces titres ne l'empèques, qu'Auguste fit citoyen romain chèrent point de former le projet de délivrer sa patrie du joug des Romains. Brave, fécond en ressources d'un esprit pénétrant et

exécration parmi le peuple, qu'ii avoit chargé d'un grand nombre de subsides et d'impôts; craignant de se voir exposé à sa fureur, sous le pontificat d'Adrien VII, successeur de Léon X, il céda à l'orage en se retirant. On raconte que dans un consistoire où l'on parloit de trouver une somme dans un moment pres-intégrité. sant, le cardinal Pompée Colonne dit qu'il ne falloit qu'écorcher Armellino, et exiger une petite pièce de monnoie de tous ceux qui seroient bien aises de voir sa peau, et que l'argent qu'on en retireroit feroit une somme assez considérable pour fournir à toutes les dépenses néces-dissimulé, il s'insinua adroitement saires. Mais le cardinal de Médicis soutint Armellino et ayant été depuis élevé au souverain pontificat, sous le nom de Clément VII, lui donna l'archevêché de Tarente et d'autres bénéfices considérables. Quelque temps après, il fut assiégé avec le pape dans le château de Saint-Ange, et mourut de douleur d'avoir perdu tous les biens qu'il avoit à Rome, dans le temps que cette ville fut prise par les impériaux. Le pape se consola de cette mort qui lui laissoit en terres plus de 200,000 ducats, lesquels contribuèrent à payer sa rançon. Armel

lino mourut en 1527.

dans la confiance de Varus, général romain qui commandoit dans la Germanie, tandis qu'il faisoit re

volter secrètement les cantous les plus éloignés du pays. Le crédule Varus, qui ignoroit la conspiration, marcha, l'an 9 de J. C., avec trois légions contre les rebelles. Mais s'étant engagé imprudemment dans un défilé de bois et de montagnes, Arminius qui le suivoit avec ses troupes, former son arrière-garcomme pour de, attaqua subitement les Romains, les tailla en pièces, et fit égorger ou at tacher en croix tous ceux qui avoient été faits prisonniers. Germanicus, chargé par Tibère de poursuivre le ARMENONVILLE (Joseph-du Wéser. Il eut le bonheur d'égénéral chérusque, le défit au-delà Jean-Baptiste - Fleurieu d'), fut nommé garde des sceaux en 1722, et disgracié en 1727. Il mourut en 1728, au château de Madrid, où le roi lui avoit donné une retraite, après avoir exigé sa démission. 11 avoit entraîné dans sa chute le comte de Morville, son fils (Charles-JeanBaptiste), d'abord avocat du roi au châtelet, ensuite ambassadeur à La Haye, plénipotentiaire au congrès de Cambrai en 1722, enfin secrétaire d'état. Il se retira, comblé des II. ARMINIUS (Jacques), chef de la secte des arméniens ou regraces du roi, et emportant son estime. Il conserva ses amis. L'aca-montrans, naquit à Oude-Water,

chapper; mais sa femme et son fils furent pris, et ornèrent le triomphe du vainqueur. Arminius, qui s'étoit montré jusqu'alors le défenseur de sa patrie, voulut quelque temps après l'assujettir à sa domination: ce fut la cause de sa perte. Il fut assassiné dans une conjuration, dans sa 37° année, l'an 20 de J. C. Voy. ADGANDESTRIUS, HERMINIUS et VARUS, no I.

en

ville de Hollande, en 1560. Il fit criture comme eux; et de là vient une partie de ses études à Genève, cette tolérance générale des armiaux dépens des magistrats d'Ams- niens pour toutes les sectes chréterdam ; mais il fut obligé d'en tiennes, et cette liberté qu'ils acsortir, parce qu'il marqua trop cordent à tout le monde, d'honorer d'ardeur à soutenir la philosophie | Dien de la manière dont il croyoit de Ramus. Après diverses courses en que l'Ecriture le prescrivoit. Chaque Italie et en Suisse, il revint à Ams- particulier étant le juge du sens de terdam, où il fut ministre 15 ans. l'Ecriture, et n'étant pas obligé de On le choisit ensuite pour remplir suivre la tradition, c'est à la raison la chaire de théologie à Leyde en à juger du sens de l'Ecriture. L'ar1603. Les leçons qu'il donna sur la minien qui a cherché à examiner les prédestination, l'universalité de la dogmes du christianisme a douc rédemption, mirent la division par- rapproché insensiblement ces dogmi les protestans. Ne pouvant pas mes des idées que la raison nous concevoir Dieu tel que Calvin le fournit. Il a rejeté comme contraire peignoit, c'est-à-dire prédestinant à l'Ecriture tout ce qu'il ne comLes hommes au péché comme à la prenoit pas, parce que chaque parvertu, il affoiblit les droits de la ticulier étant obligé de croire l'Egrace et releva ceux de la liberté.criture et de l'interpréter, il ne Il enseignoit que Dieu vouloit que pouvoit croire que ce qu'il pouvoit tous les hommes fussent sauvés, et comprendre. Les arminiens, qu'il leur accordoit une grace avec suivant scrupuleusement les prinlaquelle ils pouvoient se sauver. cipes de la réforme sur le jugement «Comme tous les réformés, Armi- des controverses, se sont donc innius et ses disciples, dit Pluquet, sensiblement réunis avec les socine reconnoissoient point d'autorité nieus, au moins en partie. » Armiinfaillible qui fût dépositaire des nius, enseignant une doctrine nouvérités révélées, et fixat la croyance velle, fut cité à La Haye pour en des chrétiens. Ils regardoient l'E- rendre compte aux pasteurs réforcriture comme la seule règle de la més. Les persécutions qu'il essuya, foi, et chaque particulier comme les fatigues de ses voyages, l'accale juge du sens de l'Ecriture. Ils blèrent au point qu'il en mourut interprétèrent donc ce que l'Ecriture à Leyde, le 19 octobre 1609. Ce midit sur la grace et sur la prédestina- nistre avoit les qualités sociales. It tion, conformément aux principes étoit poli, agréable, amusant même de l'équité qu'ils portoient dans leur avec ses amis particuliers. Il préfécœur. Ils ne se fixerent point dans roit la piété intérieure à de vaines la doctrine de l'Église romaine sur apparences, et le témoignage de sa la prédestination, et passèrent in- conscience aux applaudissemens du sensiblement aux erreurs des péla- public. Sa devise étoit BONA CONSgiens et des semi-pélagiens. Comme CIENTIA PARADISUS. Le grand les arminiens croyoient que chaque objet de ses vœux étoit la tolérance particulier étoit le juge naturel du mutuelle dans tout ce qui n'ébransens de l'Ecriture, par une suite de loit pas les fondemens de la religion. leur caractère et de leur principe A cette indulgence de caractère, il d'équité, ils ne se crurent pas en joignoit beaucoup de modestie et droit de forcer les autres à penser une grande défiance de lui-même. et à croire comme eux. Ils crurent Tel est le portrait qu'en ont tracé qu'ils devoient vivre en paix avec ses disciples, tandis que ses enneceux qui n'interprétoient point l'E- mis le peignoient comme un ennemi

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de Dieu, un novateur artificieux, un homme rusé, malin; qui, semblable à Cham, avoit découvert la nudité de ses pères, en attaquant le système des premiers réformateurs. Ses disciples furent appelés arminiens. On les persécuta, et ils n'en furent que plus opiniâtres. Il y en a beaucoup en Hollande. On a d'Arminius plusieurs ouvrages publiés sous le titre de Opera theologica, à Francfort, 1629, 1635, in-4°. Les principaux sont, I. Disputationes de diversis christianæ religionis capitibus. II. Examen libelli Guillelmi Perkensi de prædestinationis modo et ordine. III. Dissertatio de vero sensu cap. VII ad Romanos. IV. Analysis cap. 1x ad Romanos. V. Des Lettres dans les Præstantium viror. Epistolæ. L'arminianisme a eu dans son sein plusieurs hommes du premier ordre pour l'érudition: Episcopius, Courcelles, Grotius, Leclerc, etc.

1760 médecin de l'armée d'Allemagne, il fit paroitre l'aunée suivante un poëme appelé le Jour, ou Epítre à John Wilkes d'Aylesbury. Dans cet ouvrage, il parle de Churchill en des termes qui lui attirèrent la haine de cet auteur satirique. Le docteur Armstrong publia en 1770 une Collection de mélanges, en 2 vol. in-12; et l'année suivante, le Court voyage de Lancelot-Temple dans quelques parties de la France et de l'Italie. Enfin, en 1773, il donna, pour dernier onvrage, ses Essais de Médecine, 1 vol. in-4°, et mourut en 1779.

* I. ARNAUD ou ARLAUD (Etienne), médecin du 14° siècle. On le dit auteur de certaines Tablettes qui eurent beaucoup de

le

dans vogue temps, et qui ne sont autre chose que l'électuaire de citro solutif, dont l'usage a été long-temps accrédité

parmi les médecins de Montpellier. On lui attribue quelques ouvrages manuscrits sous les titres de Viridarium super antidotarium Nicolai Prognosticationes; Tractatus de febribus et de evacuatione.

+ ARMSTRONG (John) étoit né à Castleton en Roxburgshire, où son père et son frère étoient ministres. En 1735, il publia, sous l'anonyme, un Traité sur les moyens * II. ARNAUD (Roland-Paul), d'abréger l'étude de la médecine. chirurgien du roi à l'hôtel-de-ville En 1737, parut son Essai sur l'his- de Paris, naquit dans cette capitale toire et la cure des maladies vé- après le milieu du 17e siècle. Il nériennes, in - 8°. Peu de temps remplit pendant vingt-sept ans la après, il mit au jour son Poëme de charge de démonstrateur d'anatol'économie de l'amour, dans lemie, et des opérations de chirurgie quel il a imité la manière d'Ovide à Saint-Côme. Après la bataille de et sa licence; mais dans l'édition de Malplaquet, il servit dans les ar1772, il avoit châtié son livre, mées du roi en qualité de chiruravoit retranché plusieurs des pas-gien consultant, et il fut un des sages les plus dangereux. En 1744, il fit imprimer l'Art de conserver la santé, l'un des meilleurs poëmes didactiques de notre langue. En 1746, on le nomma l'un des médecins de Buckingham-house, et il s'occupa de rédiger les Recherches on Essai sur différens sujets de Lancelot-Temple, qu'il fit imprimer en 1758. Choisi en

premiers chirurgiens de Paris que Louis XIV ait appelés pour la fistule, dont il fut opéré en 1687. II mourut le 25 janvier 1723, à l'àge de 66 áns.

+ III. ARNAUD, de Brèce ou Brescia en Italie, disciple d'A, bailard, prit l'habit de moine pour débiter plus facilement ses opinions.

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palais des cardinaux. Le pape Eu-gène III, apres plusieurs combats contre cet enthousiaste turbulent,

arrêté quelque temps après, sous Adrien IV, par le cardinal Gérard; et malgré les efforts des vicomtes de Campanie, qui l'avoient remis en liberté, il fut conduit à Rome, et condamné par le gouvernement de cette ville à ètre attaché à un poteau, et brûlé vif, en 1145. Ses cendres furent jetées dans le Tibre, de peur que ses sectateurs n'en fissent des reliques. Il ne manquoit ni d'esprit, ni d'adresse, ni même d'éloquence. Ses discours ne respiroient que douceur, tandis que sa doctrine n'étoit que du poison, s'il en faut croire saint Bernard, qui le peint comme un homme à tête de colombe et à queue de scorpion. Voy. Mosheim, hist. eccl., tom. III, p. 125.

Il soutenoit que les évêques et les moines qui possédoient des terres ne pouvoient manquer d'être damnés, et que les biens de l'Eglise ap-fut enfin reçu à Rome. Arnaud fut partenoient au prince; que lui seul devoit les donner et seulement à des laïques, parceque les clercs ne pouvoient avoir de propriétés, i les évêques de seigneuries, que le clergé devoit vivre des dixmes et des oblations volontaires, et se borner à une vie simple et frugale. Par l'interprétation qu'il donnoit à certains passages de l'Evangile qui paroissoient favorables à ses opinions, il animoit les séculiers contre les ecclésiastiques. « Le faste des évêques et des abbés, dit Fleury, et la vie licencieuse des clercs et des moines ne lui donnoient que trop de matière. » Ses déclamations firent tant d'impression sur le peuple, que le clergé, tombé dans le mépris, devint l'objet de la raillerie publique, et sa doctrine, prêchée dans un siècle où les brigands n'étoient pas rares, lui fi beaucoup de disciples, contre lesquels on fut obligé de prendre les armes. Le pape Innocent II le condamna dans le concile général de Latran en 1139. Ce pontife avoit d'autant plus de raison d'être irrité contre cet hérétique, qu'il se croyoit le maître souverain de tous les biens dont ce novateur vouloit priver le clergé. Il dit, dans la harangue qu'il prononça à l'ouverture de ce concile, «que l'on recevoit les dignités ecclésiastiques par la perinission du pontife romain, comme par droit de fief, et qu'on ne pouvoit les posséder légitimement sans sa permis-2° l'ame de J. C., aussitôt après son sion.» Arnaud anathematisé se re- union, a su ce que savoit la divinité; fugia dans les montagnes de Suisse 3° les moines corrompent la docavec ses disciples. Il entretenoit tou- trine de J. C.; ils sont sans charité, jours un parti puissant à Rome. Il y et ils seront tous damnés; 4° l'étude revint en 1141, excita une sédition de la philosophie doit ètre bannie des contre le pape, le fit chasser, abolit écoles, et les théologiens ont trèsla dignité de préfet de Rome, obli-mal fait de s'en servir; 5° les œugea les principaux citoyens de se vres de miséricorde sont plus agréasoumettre au patrice, et fit piller les bles à Dieu que le sacrifice de l'autel;

IV. ARNAUD de Villeneuve, célèbre médecin à Barcelonne, mort sur mer en 1314, s'adonna à l'étude des langues et aux sciences. Après avoir beaucoup voyagé pour se perfectionner, il se fixa à Paris, où il exerça la médecine et cultiva l'astronomie. Il publia que la fin du monde arriveroit infailliblement vers le milieu du 14° siècle. Il en fixa même l'année à 1335 ou 1545. Entraîné par sa curiosité naturelle, il avoit effleuré presque toutes les sciences. Il avança plusieurs propositions nouvelles en matière de religion, il disoit, « 1o la nature en J. C. est en tout égale à la divinité;

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