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DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

AA.

AA.

+1. AA (Pierre Van der), libraire- c'est le même qui en avoit déjà four

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éditeur, établi à Leyde dès 1682; ni quelques unes à la collection de il s'adonna particulièrement à la de Bry, et Van der Aa ne l'a désigéographie et sur-tout aux cartes. gné que comme auteur de ces parties. On trouve une liste très détaillée III. Recueil des voyages des Porde celles qu'il a publiées dans son tugais, des Anglais, des Français, catalogue, qui a paru à Amsterdam | et des Italiens dans les Indes ( en en 1729, l'un des plus abondans en hollandais ), Leyde, 4 vol. in-folio. ouvrages de géographie. Lenglet du IV. Un Atlas de 200 cartes dans leFresnoy a cité les meilleures dans quel il doit en exister plusieurs de sa Méthode pour étudier la géo- | Frédéric de Witt. En général ces cargraphie. Les principaux ouvrages tes ne sont pas très-estimées ; celles dont ce libraire est éditeur sont de de Witt le sont davantage. V. La I. un Recueil de plusieurs voyages | Galerie agréable du monde, où l'on faits en France, en Italie, en voit, en un grand nombre de cartes Angleterre, en Hollande et en et figures, les empires, royaumes Moscovie (en hollandais), Leyde, provinces, villes, etc. les édifices 1706, 30 vol, in-12. II. Collection les maisons de campagne, les hade voyages dans les deux Indes ( en billemens, mœurs et religions, céhollandais), Leyde, 1706, 8 vol.rémonies des peuples, les animaux, in-fol. Le même ouvrage, Leyde, plantes et autres choses dignes d'étre 1707-1710, 29 vol. in-8°. C'est un vues dans les quatre parties du recueil dont presque tous les maté-monde, Leyde, 66 vol. que l'on relie riaux ont été puisés dans la fameuse ordinairement en 35 in-fol. C'est collection de de Bry, avec quelques un recueil peu estimé de cartes et de additions. Meusel se trompe, quand figures tirées presqu'en totalité des il dit (Biblioth. histor. tom. II, différeus ouvrages publiés par l'édipart. I, pag. 336) qu'au lieu de rap- teur. Van der Aa est mort vers 1730. peler le nom de de Bry, Van der Aa nomme seulement un certain Godefroi comme auteur de cette collection. Ce Godefroi n'est auteur que de quelques parties; on croit que

T. I.

* II. AA (Chrétien-Charles-Henri Van der), né à Zwolle en 1718, mort à Harlem en 1793, exerça pendant cinquante-un ans le ministère

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évangélique dans l'église luthérienne | plusieurs autres ouvrages de philoso de cette dernière ville, et y acquit des titres à l'estime générale. Sa devise favorite, Dieu est charité, fut toujours la règle de sa conduite pastorale. Il concourut à établir à Harlem, en 1752, la société hollandaise des sciences, et à former, en 1778, dans le sein de cette même société, un département particulier, dit la Branche économique. Il voua ses services, comme secrétaire, à l'une et à l'autre, et en a constamment bien mérité. Il a laissé plusieurs ouvrages, soit discours sacrés, soit mémoires scientifiques, tous écrits en langue hollandaise.

phie et de physique, sur les feux souterrains, sur la renaissance du phénix, etc. Nicolas Aagard, qui étoit luthérien ainsi que son frère, est mort le 22 janvier 1657.

AALAM, qui vivoit dans le 9o science siècle, cultiva l'astrologie, qui étoit en vogue de son temps et sur-tout dans sa nation. Cher au sultan de Perse, Adaheddoulat, de la race des Bouides, il fut dédaigné par son successeur, et se retira dans une solitude où le chagrin et l'ennui hatèrent la fin de ses jours.

AALST. Voyez AELST.

* III. AA (Adolphe Vander), Phi- †I. ÁARON, frère aîné de Moïse, lippe Van der AA,sou frère, et Gérard l'un et l'autre fils d'Amram et de Van der AA, issus d'une ancienne Jocabed, de la tribu de Levi, naquit et noble famille de la Belgique, se en Egypte trois ans avant son frère, signalerent parmi les amis de la li- l'an 1574 avant Jésus-Christ. Moïse berté, qui, en 1566, présentèrent à suivant les livres saints, ayant été Marguerite de Parme, gouvernante destiné par Dieu même à la délides Pays-Bas, des Remontrances vrance des Hébreux captifs en Eénergiques contre la tyrannie de Phi-gypte,s'associa pour ce grand ouvrage lippe II; remontrances qui contribuèrent à l'affranchissement de leur patrie.

+1.AAGARD (Christian), né à Wibourg en Danemarck en 1616, mort en février 1664, a composé des poésies latines, entre autres, De hommagio Friderici III, Daniæ et Norw. Regis, Hafniæ, 1660, in-fol. On trouve ses poésies, qui sont fort estimées, dans le tom. I, pag. 339, des Delicia quorundam poëtarum Danorum; Friderici Rostgaard, Lugduni Batay. 1695, 2 vol. in-12. Séverin Aagard, fils de Christian, a écrit la vie de son père; elle précède ses poésies qui se trouvent dans le vol. que nous venons de citer.

+ II. AAGARD (Nicolas), frère du précédent, et bibliothécaire de l'académie de Sora en Danemarck ; il a publié : Disputatio de stylo novi Testamenti, Soræ, 1655, in-4°; et

Aaron, qui s'exprimoit avec plus de facilité que lui. Ils se rendirent à la cour de Pharaon, et opérèrent une infinité de prodiges pour toucher le cœur endurci de ce prince. Aaron accompagna toujours Moïse, et porta la parole pour lui, tant au peuple qu'au roi. Ce fut sa verge quiservit à produire les premiers miracles. Elle fut transformée en serpent, fit changer les eaux en sang, remplit l'Egypte de grenouilles, et couvrit tout le pays de moucherons. Après le passage de la mer Rouge, Aaron, grand-prêtre, fut le premier pontife et le premier sacri

ficateur des Juifs. Parmi les vêtemens que lui donna Moïse, le principal étoit l'éphod. C'étoit un habit court et sans manches qui se mettoit sur tous les autres. Il étoit tissu d'or, et de fin lin retors. On y voyoit briller l'or, l'hyacinthe, le pourpre et le cramoisi. Ce mélange de diverses

couleurs, joint à la richesse de l'or et à la pureté du lin, marquoit la variété et l'union des vertus sacerdotales qui devoient éclater sur le riche fonds de la justice et de l'innocence, et former par leur mélange une vertu parfaite et digne de celui dont le prêtre étoit le ministre. A l'endroit de l'éphod qui répondoit aux épaules du grand-prêtre, il y avoit deux grosses pierres précieuses où étoient gravés les noms des douze tribus, six sur chacune; et à l'endroit où il se croisoit sur la poitrine, il y avoit un ornement carré nommé rational. La préférence qu'Aaron avoit obtenue pour le souverain pontificat occasionua bien des troubles parmi le peuple. Coré, Dathan et Abiron, jaloux de l'honneur du sacerdoce, se révoltèrent, et furent abimés avec leur famille dans la terre qui s'entr'ouvrit. Cette terrible punition fut suivie de plusieurs autres non moins effrayantes. Deux cent cinquante hommes du parti des rebelles ayant eu la témérité d'offrir de l'encens à l'autel, il en sortit un feu qui les consuma. Comme le peuple murmuroit de la mort de tant de personnes, le feu du ciel enveloppa cette multitude, et l'eût exterminée entièrement, si Aaron ne se fût mis, l'encensoir à la main, entre les morts et les vivans pour apaiser la colère de Dieu. Un nouveau miracle confirma son sacerdoce, et fit cesser les murmures du peuple. Moïse ordonna qu'on plaçât dans le tabernacle les douze verges des différentes tribus. On convint de déférer la souveraine sacrificature à la tribu dont la verge fleuriroit. Le lendemain celle de Lévi parut chargée de fleurs et de fruits. Aaron fut donc reconnu grand-pretre. Pour conserver la mémoire de cet évènement miraculeux, Dieu voulut que la verge fût mise dans le tabernacle, où elle conserva ses feuilles et ses fruits , pour con

vaincre à jamais les juifs du miracle qui s'étoit opéré.............. Toutes les fonctions d'Aaron et de ses enfans se rapportoient au culte de Dieu. La principale et celle qui les occupoit le plus dans le ministère du tabernacle, étoit le sacrifice : ils avoient soin d'entretenir les lampes, et le feu qui devoit toujours brùler sur l'autel des holocaustes, de faire brûler sur l'autel les parfums qu'ils composoient eux-mêmes, de démonter le tabernacle quand le peuple avoit ordre de décamper, et de le dresser quand on étoit arrivé au lieu du campement. Outre le service du tabernacle, ils étoient chargés d'étudier la loi du Seigneur, et d'en donner au peuple la véritable intelligence, de juger de la lèpre, des causes de divorce, et de ce qui étoit saint ou profane, pur ou impur. Ils donnoient en public au peuple la bénédiction au nom du Seigneur, et dans la guerre ils portoient l'arche d'alliance, consultoient le Seigneur, sonnoient des trompettes. Eux seuls avoient le privilège d'entrer dans le tabernacle; mais aucun d'eux, excepté le grand-prêtre, ne pouvoit aller au-delà du voile qui fermoit le Saint des Saints. C'étoit une des prérogatives du souverain pontife, encore lui étoit-il défendu, sous peine de mort, d'y entrer, si ce n'est un seul jour de l'année, qui étoit celui de l'expiation solennelle. Aaron jouit de tous ces droits. Il soutint, avec Hur, les bras de Moïse, pendant que Josué exterminoit les Amalécites. La gloire d'Aaron auroit été sans tache, s'il ne l'avoit ternie par la foiblesse qu'il eut de condescendre aux instances que lui fit le peuple d'élever un veau d'or pour l'adorer, pendant que Moïse étoit sur la montagne de Sinaï. Ces deux illustres frères furent privés du bonheur d'entrer dans la terre promise, en punition de leur défiance lorsqu'ils frappèrent le rocher dans le désert de

fia les droits les plus sacrés de la reconnoissance, de la droiture et de l'humanité, à ses injustes défiances et à la bizarrerie de ses goûts. (Voy. ABASSA, no II.) Une grande partie de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe,

Cades. Aaron mourut l'an 1452 | perfide, capricieux, ingrat, il sacri‘avant J. C., à cent vingt-trois ans, après avoir revêtu des ornemens pontificaux Eleazar, son fils et son successeur dans le sacerdoce. Les juifs modernes ont mis son nom dans leur calendrier, pour en renouveler la mémoire tous les ans.depuis l'Espagne jusqu'aux Indes, Les Grecs en font commémoration le premier dimanche de carême. Son culte est ancien chez les latins, puisqu'il est marqué dans les premiers martyrologes. Les juifs ont eu quatre-vingt-six grands-prêtres depuis Aaron jusqu'à l'entière des truction du temple. La dignité de grand-pontife étoit à vie; mais lorsque les Romains se furent rendus maîtres de la Judée, les empereurs en disposèrent à leur gré et la mirent quelquefois à l'encau.

II. AARON (Saint) vivoit dans le sixième siècle; il devint abbé d'un monastère placé dans une petite ilé, qui depuis a été jointe au continent. Ce monastère a été l'origine de la ville de Saint-Malo. Saint Aaron partagea les travaux apostoliques de l'évêque de cette ville. Une église du diocèse de Saint-Brieux est sous le

vocable de saint Aaron.

** III. AARON, saint des îles britanniques, souffrit le martyre avec son frère Julius dans le temps de la persécution de Domitien. Leurs corps sont enterrés à Caer-Léon, métropole

du

pays

de Galles.

† IV. AARON - RASCHID ou HAROUN AL-RASCHILD, cinquième calife de la race des Abassides, contemporain de Charlemagne, aussi vaillant que lui, monta sur le trône en 786. (Voy. Précis historique sur les Maures, par Florian.) C'étoit un prince inconcevable, par le mélange de ses bonnes et de ses mauvaises qualités. Brave, magnifique, libéral, il répandit la terreur chez ses ennemis et les bienfaits sur ses peuples;

plia sous ses armes. Il imposa un tri-
but très considérable à l'impératrice
Irène, et força l'empereur Nicéphore
à le lui payer. Huit batailles qu'il
gagna en personne, les arts et les
sciences ranimés, les gens de lettres
protégés, ont rendu son nom illustre.
Charlemagne et Alfred étoient les
seuls princes de son temps dignes
d'être en commerce avec lui. Aaron
fit présent à Charlemagne d'une hor-
loge sonnante, regardée alors comme
un prodige. On dit même qu'il lui céda
le saint Sépulere, dont le patriarche
fit porter en France l'étendard et les
clefs. Ce qui est plus mémorable et
plus digne de reconnoissance, c'est
que les Français doivent à Aaron
et à sa juste considération pour
Charlemagne leurs meilleures es-
pèces de légumes et de fruits. La
France se ressentoit encore au 8*
siècle de l'état agreste et sauvage
des Gaules. Les espèces des arbres
fruitiers étoient en petit nombre
et de qualités médiocres. Charle-
magne contribua singulièrement à les
multiplier et à les améliorer. L'Ita-
lie, le Levant et l'Asie lui en four-
nirent d'excellentes, et la greffe
perfectionnée bonifia les indigènes.
(Voy. Hortus Caroli M., excerptus
er capit., de villis, anni 1800.)
Sous ce calife les Arabes apportèrent,
dit-on, en Europe les chiffres indiens,
dont l'usage fut substitué peu à peu
à celui des chiffres romains. Il mou-
rut l'an 800 de J. C. et le vingt-
troisième de son règne. Il fut si
dévot musulman, qu'il fit huit fois
le pèlerinage de la Mecque; il fut
le dernier calife qui le fit. Quand
il ne pouvoit y aller, il entrete-

y

couleurs, joint à la richesse de l'or vaincre à jamais les juifs du miet à la pureté du lin, marquoit la | racle qui s'étoit opéré...... Toutes les variété et l'union des vertus sacer- fonctions d'Aaron et de ses enfans dotales qui devoient éclater sur le se rapportoient au culte de Dieu. riche fonds de la justice et de l'inno- La principale et celle qui les occucence, et former par leur mélange poit le plus dans le ministère du une vertu parfaite et digne de celui tabernacle, étoit le sacrifice : ils dont le prêtre étoit le ministre. A avoient soin d'entretenir les lampes, l'endroit de l'éphod qui répondoit et le feu qui devoit toujours brûler aux épaules du grand-prêtre, il sur l'autel des holocaustes, de faire avoit deux grosses pierres précieuses brûler sur l'autel les parfums qu'ils où étoient gravés les noms des douze composoient eux-mêmes, de démontribus, six sur chacune; et à l'en- ter le tabernacle quand le peuple droit où il se croisoit sur la poitrine, avoit ordre de décamper, et de le il y avoit un ornement carré nommé dresser quand on étoit arrivé au rational. La préférence qu'Aaron lieu du campement. Outre le seravoit obtenue pour le souverain pon-vice du tabernacle, ils étoient chargés tificat occasionna bien des troubles d'étudier la loi du Seigneur, et d'en parmi le peuple. Coré, Dathan et donner au peuple la véritable intelAbiron, jaloux de l'honneur du sa-ligence, de juger de la lèpre, des cerdoce, se révoltèrent, et furent causes de divorce, et de ce qui étoit abimés avec leur famille dans la saint ou profane, pur ou impur. Ils terre qui s'entr'ouvrit. Cette terrible donnoient en public au peuple la punition fut suivie de plusieurs autres bénédiction au nom du Seigneur, et non moins effrayantes. Deux cent dans la guerre ils portoient l'arche cinquante hommes du parti des re- d'alliance, consultoient le Seigneur, belles ayant eu la témérité d'offrir sonnoient des trompettes. Eux seuls de l'encens à l'autel, il en sortit un avoient le privilège d'entrer dans le feu qui les consuma. Comme le tabernacle; mais aucun d'eux, expeuple murmuroit de la mort de cepté le grand-prêtre, ne pouvoit tant de personnes, le feu du ciel en aller au-delà du voile qui fermoit le veloppa cette multitude et l'eût Saint des Saints. C'étoit une des exterminée entièrement, si Aaron prérogatives du souverain pontife, ne se fût mis, l'encensoir à la main, encore lui étoit-il défendu, sous entre les morts et les vivans pour peine de mort, d'y entrer, si ce n'est apaiser la colère de Dieu. Un nou- un seul jour de l'année, qui étoit veau miracle confirma son sacer- celui de l'expiation solennelle. Aaron doce, et fit cesser les murmures du jouit de tous ces droits. Il soutint, peuple. Moïse ordonna qu'on plaçât avec Hur, les bras de Moïse, pendans le tabernacle les douze verges dant que Josué exterminoit les Amades différentes tribus. On convint lécites. La gloire d'Aaron auroit été de déférer la souveraine sacrifica- sans tache, s'il ne l'avoit ternie par ture à la tribu dont la verge fleuri- la foiblesse qu'il eut de condescendre roit. Le lendemain celle de Lévi aux instances que lui fit le peuple parut chargée de fleurs et de fruits. d'élever un veau d'or pour l'adorer, Aaron fut donc reconnu grand-prê- pendant que Moïse étoit sur la montre. Pour conserver la mémoire de tagne de Sinaï. Ces deux illustres cet évènement miraculeux, Dieu frères furent privés du bonheur d'envoulut que la verge fût mise dans' trer dans la terre promise, en punile tabernacle, où elle conserva ses tion de leur défiance lorsqu'ils frapfeuilles et ses fruits, pour con- pèrent le rocher dans le désert de

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