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les fabuleuses chroniques du temps, le ciel punit le meurtrier par une maladie infecte qui couvrit son corps de vers, et le força, pour s'arracher à ses tourmens, à se précipiter dans la Meuse. Ce qui peut justifier Pépin et Alpaïde, c'est que le divorce étoit admis et commun sous la première race. Pépin resta très-attaché à Alpaïde jusqu'à sa mort. Alors celle-ci, inconsolable de sa perte, s'ensevelit pour toujours dans un monastère près de Namur. Elle fut mère de Charles-Martel et aïeule de Pépin, père de Charlemagne.

san,

ALP-ARSLAN, second sultan de la dynastie des Selgiucides, monta sur le trône après Togrul-Beg, son oncle, l'an 1063 de J. C. Il remporta un grand nombre de victoires, et mourut à Méru, dans le Khoraen 1072, dans son expédition pour la conquête du Turkestan. On lit, à Méru, cette épitaphe sur son tombeau : « Vous tous qui avez vu la grandeur d'Alp-Arslan élevée jusqu'aux cieux, venez à Méru, et vous la verrez ensevelie sous la poussière. »

astronome

* ALPETRAGIUS, arabe, étoit natif de Maroc, ou du moins il vivoit dans cette ville vers 1134, ou 1154 de l'ère chrétienne. Il fit un livre très-utile sur la théorie des mouvemens célestes, L'ouvrage a été traduit en latin par Calo Galonymos. Planetarum theoria physicis rationibus probata, Venetiis, 1531, in-fol.

ALPHANUS (Benoît), archevêque de Salerne, sa patrie, se rendit célèbre dans la médecine et la poésie. Ses connoissances le firent chérir du pape Victor III, à qui il fit dou de divers médicamens précieux, et préparés de sa main. Alphanus mourut en 1086. Il écrivit én vers les Vies de quelques saints, on les trouve dans les recueils de

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Surius et de Lipoman. Il ne faut pas le confondre ni avec François ALPHANUS, qui exerça aussi la médecine' à Salerne, et qui a publié, en 1577, un Traité des fièvres malignes et pestilentielles, ni avec Vincent ALPHANUS, auteur d'un Traité de la dot, en latin, publié en 1607.

*I. ALPHEN (Guillaume Van), né à Leyde, d'une ancienne famille consulaire, en 1608, est sur-tout connu par un formulaire de jurisprudence, indispensable pour tous ceux qui pratiquent le barreau hollandais, et publié en cette langue sous le titre de Perroquet, 1 vol. in-4° fréquemment réimprimé. En 1631, il fut créé secrétaire de la cour de Hollande. Il remplit cette place avec distinction pendant 53 ans, et il en donna sa démission en 1684.

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* II. ALPHEN (Jérôme-Simon Van), né à Hassan en 1665 exerça d'abord le ministère évangélique dans plusieurs églises des Provinces-Unies, et enfin professa la théologie à l'académie d'Utrecht, où il mourut en 1742. Son fils Jérôme Van ALPHEN, né à Amsterdam, courut la même carrière que son père, mais ne la fournit pas aussi longue. Pasteur de l'église d'Amsterdam, il donna, à raison du mauvais état de sa santé, sa démission de cette place en 1757, et mourut l'année d'après à Gonda. Les ouvrages théologiques de l'un et de l'autre sont nombreux et assez estimés.

* ALPHERGANI, communément dit Alphagan, astronome arabe, dont Goluis a publié le texte original, avec une traduction latine, et de savantes notes relatives à la

géographie, à Amsterday, en 1699,

in-8°.

* ALPHEUS, Grec, graveur sur pierre. On a de lui une pierre pré

cieuse, sur laquelle est gravée Penthésilée, reine des Amazones, blessée et soutenue par Achille. C'est aussi de lui et d'Aréthon que nous viennent deux beaux camées, avec les tétes de Germanicus, de son épouse Agrippine, et de leur fils Caïus. Ces pierres existoient autrefois à l'abbaye de Saint-Germaindes-Prés, à Paris; on en trouve une copie dans l'Histoire de l'académie des inscriptions, tome XIII, pag. 392.

ALPHONSE. Voyez les articles ALFONSE.

ALPIN (Corneille ), mauvais poëte latin, qui avoit fait une tragédie, intitulée Memnon, à l'imitation de celle d'Eschyle; mais elle étoit d'un style si enflé, si dur et si grossier, qu'Horace dit que « Memnon mouroit par les mains du poëte, sans attendre le coup d'Achille. » Il avoit aussi composé un poëme héroïque sur la guerre de Germanie, dans lequel on voyoit une description du Rhin si ridicule et si mal faite, que ce fleuve n'étoit pas reconnoissable.

ALPINI (Prosper), professeur de botanique à Padoue, né à Marostica, dans l'état de Venise, en 1555 et mort à Padoue, le 7 février 1617, voyagea en Egypte, pour perfectionner la botanique. On a de lui, I. De præsagienda vita et morte, in-4°, 1601, que l'illustre Boerhaave a fait imprimer à Leyde, 1710, in-4°. II. De plantis Agypti, Venise, in-4°, 1592, et à Leyde, 1735, in-4°. III. De plantis exoticis, Venise, 1627, in-4°. Cette édition a quelquefois des titres de 1629 et 1656. IV. Medicina methodica, Padoue, 1611, in-fol. Leyde, 1719, in 4°. V. De Rhapontico, Padoue, 1612, in -4°. VI. Un excellent Traité du baume, qui se trouve dans Medicina Egyptiorum, Leyde,

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1718, in-4°. Ses ouvrages renferment des recherches curieuses, qui l'ont tiré de la foule des botanistes. André Doria, prince de Melphe, avoit voulu l'avoir pour son médecin; mais la république de Venise le fixa à Padoue par des emplois honorables.

* ALREDUS, ALFREDUS, ou ALUREDUS, historien anglais, né élevé à Cambridge, et écrivit, en à Beverley, en Yorkshire. Il fut latin, des Annales de l'Histoire d'Angleterre, qui furent publiées par Héarme, 1716, à Oxford. Alrédus est mort en 1128 ou 129.

* ALSACUS (Conrad), a publié à Copenhague, en 1622, une Histoire de la Reformation du Danemarck, dont Seckendorf, dans son Histoire du Lutheranisme, tome I, pag. 268, parle avec éloge, mais qu'on rencontre rarement.

'ALSAHARAVIUS, AÇARARIUS, ou ALBUCASSIS, médecin arabe du 11° siècle, vivoit au temps de l'empereur Heuri IV, vers l'an 1085. Ses Ouvrages en latin sont imprimés à Ausbourg, 1519, in-fol. Jean Channing en a donne une nouvelle édition en arabe et en latin, Oxford, 1778, 2 vol. in-4°.

* ALSOP (Anthony), prêtre, élevé au collège de Wesminster. II publia, en 1698, Fabularum Esopicarum delectus, in-8°. Le docteur Trélaunay, évêque de Winchester, le prit pour son chapelain, et lui fit donner une prébende dans sa cathédrale, avec la cure de Brightwell en Berkshire. Mais en 1717 on lança un verdict contre lui, à l'occasiou de la rupture d'un contrat de mariage, et il fut obligé de fuir; on ignore combien dura son exil; on sait seulement qu'il mourut en 1726, et qu'en 1754 on publia l'édition suivante: Antonii Alsopi, ædis Christi olim alumni, oda

rum libri duo. On sait aussi qu'il | composa quelques poëmes, qui se trouvent dans la collection de Dodsley et dans quelques autres recueils.

III. Philosophia restituta. IV. Elementa mathematica. V. Un Traité de Mille annis, 1627, in-8°, ouvrage qui roule sur le système des millénaires.

* ALSTON (Charles), né en Ecosse en 1683, élevé à Glascow

† ALSTEDIUS (Jean-Henri ), professeur de philosophie et de théologie à Herborn, ensuite. à Albe-d'où il se rendit à Leyde, pour y

dont

Pile, mourut à 50 ans dans cette dernière ville, en 1638. Il laissa un grand nombre d'ouvrages, qui prouvent beaucoup d'application, mais peu de génie. Ils sont faits, pour la plupart, dans le goût des compilations allemandes. Les principaux sout, I. Methodus formandorum studiorum. II. Encyclopædia, la première édition parut à Terborn, 1620, in-4°, et la deuxième en deux volumes in-fol. ; recueil mal digéré, et qui ne formera jamais un vrai savant. « L'auteur, dit Niceron, s'y est proposé de donner un abrégé méthodique de toutes les sciences. Quoiqu'il soit peu exact eu bien des endroits, son livre n'a pas laissé d'ètre reçu du public, avec de grands applaudissemens, lorsqu'il parut la première fois; et il peut être utile à ceux qui, étant destitués d'autres secours, veulent acquérir quelque connoissance des termes de chaque profession et de chaque science. On ne peut trop louer la peine qu'il s'est donnée pour tirer des meilleurs auteurs qui avoient écrit de son temps de quoi composer son ouvrage, dans lequel il rapporte les principes des sciences et des arts avec beaucoup d'ordre il s'est cependant quelquefois trop embarrassé, pour avoir voulu se rendre trop clair et trop méthodique, et en se servant pour cela de trop de divisions et de sous-divisions. » Il faut ajouter à ce jugement de Niceron, trop favorable à quelques égards, que, depuis la publication des Encyclopédies modernes, celle d'Alstédius est presque inutile.

:

étudier la médecine. Il retourna ensuite à Edimbourg, où il s'établit, et botanique. En 1753, il publia un devint professeur de médecine et de ouvrage intitulé Tirocinium botanicum Edimburgense, dans lequel il attaque le système sexuel de Linnée. Ses Lectures sur la matière médicale ont été imprimées en 1770, 2 vol. in-4°. Il a aussi laissé quelques écrits insérés dans les Essais de médecine d'Edimbourg. Il est mort en 1770.

* ALSTROMER (Jonas), négociant suédois, naquit, en 1665, à Aliegas, de parens pauvres. Après avoir appris le commerce, il partit, en 1696, pour Londres, s'y établit et amassa de grandes richesses. 11 conçut alors le projet de mettre sa patrie en état de pouvoir se passer de marchandises étrangères. A cet effet, il retourna en Suède, et s'y occupa du perfectiounement des manufactures. Il fit ensuite des voyages dans des pays étrangers, y recueillit des renseignemens utiles sur les arts et les métiers. Il perfectionna l'éducation des bètes à laine, en se procurant d'excellentes races de moutons, et même des beliers d'Angora; il cultiva des plantes propres à la teinture, introduisit en Suède l'usage des pommes de terre, y établit des tanneries et des raffineries de sucre, à l'instar de celles d'Angleterre; il fut un des fondateurs de la compagnie du commerce du Levant, et de celle du commerce des Indes orientales. Le roi et les états le secondèrent efficacement, lui accordèrent toutes sortes d'honneurs, et

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enfin la noblesse. A l'époque de sa France; enfin, en Espagne, pour y mort, arrivée en 1761, on comp-ménager le mariage d'Eléonor, intoit, en Suède, plus de 18,000 fante de Portugal, avec l'empereur ouvriers en soie et en laine; ce qui Frédéric III. Il mourut à Barcelonne valut à ce pays un gain de 84 tonnes quelque temps après cette ambassade, d'or et de 21,000 écus en monnoie et l'avènement de Nicolas V au pond'argent. En 1790, le commerce fit tificat. placer daus la bourse de Stockholm le buste de ce respectable Suédois, avec cette inscription: Jon. Alstromer artium fabrilium in patriá

instaurator.

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ALT (François-Joseph-Nicolas Baron d'), né à Fribourg le 17 février 1689 et mort dans cette ville en 1770, fut avoyer en 1737. Son Histoire des Welches, Fribourg, 1749 à 1752, en 10 vol. in-8°, est peu connue au-delà de la Suisse. Elle contient des recherches; mais le style en est lourd et peu correct. C'est plutôt une compilation qu'une histoire.

ALTAMER (André), ministre luthérien, vivoit à Nuremberg, sa patrie, vers l'an 1560. On a de lui des Euvres de controverses et des Notes estimées sur Tacite.

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* ALTANI ( Antoine), le jeune, naquit au chateau de Salvarolo l'an retourna dans le Frioul sa patrie, et 1505. Après avoir étudié à Pavie, il se retira dans une terre qui lui appartenoit, appelée Murazzo. Altani, exempt de toute inquiétude des affaires, et sans désirer ni charge ni emplois, y passa ses plus belles années appliqué à la lecture et à la poésie italienne et latine. Baldassare, son neveu, recueillit ses œuvres en un gros volume; mais elles n'ont jamais été imprimées. Elles tombèrent, par hasard, entre les maius d'Apostolo Zéno, et fureut, par ses soins, réunies avec d'autres manuscrits précieux dont il enrichit la bide Ferrare. La famille Altani conbliothèque des dominicains réformés serve encore beaucoup de Lettres inédites de cet homme docte et paisible. Il étoit l'ami de presque tous les hommes illustres de son temps. Cette famille a été féconde en hommes savans, recommandables par leurs mœurs et par leurs talens. On peut nommer Alexandre, Jean-Baptiste, Lambert, Henri-le-Vieux, Alcide, Henri-le-Jeune, tous parens des deux Antoine, et portant le même nom d'Altani.

*ALTES (François-Charles), né à Engelsberg en Silésie le 2 janvier 1749, docteur en philosophie et professeur de langue grecque an gymnase académique de Sainte-Anne à Vienne, mort le 29 mars 1804. Parmi les 250 ouvrages et dissertations qu'il a publiés, on estime sur-tout ses éditions de Thucydide, Lysias, Lucrèce, Corus, Homère ; et principalement son édition du nouveau

Testament grec, ad cod. Vindobonens. C. variet. lect. 2 vol. Viennæ, 1797, gr. 8°. C'est aussi lui qui fut chargé de la première édition de la Chronique de Georgius Phranzes, 1796, in-fol.

ALTESSERA. Voyez HAUTE

SERRE.

ALTHEMÈNE. Voyez CRETÉE.

+ALTHUSIUS (Jean), jurisconsulte du 17° siècle, soutint dans des ouvrages actuellement inconnus, et qui de son temps lui firent beaucoup de lecteurs et d'ennemis, «que la souveraineté des états appartenoit au peuple. >>

I. ALTICOZZI (Laurent), né à Cortone le 25 mars 1689, mort à Rome, en 1777, dans un àge très-avancé, se fit jésuite, et publia plusieurs ouvrages. Le plus considérable est une Somme de saint Augustin, 6 vol. in-4o, Rome, 1761; dans laquelle on estime sur-tout l'Histoire de la vie, des opinions et de la condamnation de Pélage. On lui doit encore des Dissertations sur les anciens et nouveaux manichéens, sur les erreurs de Beausobre dans son Histoire critique du manichéisme, etc.

+ II. ALTICOZZI (Renauld), patrice de Cortone, de la même famille que le précédent, a publié, en 1749, à Florence, une traduction en vers sciolti, non rimés, de quelques comédies de Plaute.

ALTHÉE (Mythol. ), fille de Thestius et femme d'Enée, roi de Calydon, eut plusieurs enfans, entre autres Méléagre. Ayant fait consulter l'oracle sur la destinée de celui-ci, on lui annonça que sou fils, qui venoit de naitre, ne vivroit qu'autant de temps qu'il en faudroit pour consumer le tison qui brûloit alors dans son feu. Althée le retira sur-le-champ, l'éteignit, et le conserva avec grand soin. Le roi, dans un sacrifice qu'il fit aux dieux, ayant oublié Diane, cette déesse en fut si irritée, qu'elle envoya un monstrueux sauglier pour ravager les campagnes de Calydon. Œnée rassembla tous les jeunes princes du pays pour l'en délivrer, et mit à leur tete son fils Méléagre, qui tua le sanglier, et en présenta la hure à Atalante, fille du roi d'Arcadie, qui lui étoit promise, et qui se trouvoit alors à cette chasse. Les oncles de Méléagre prétendirent que cet honneur leur étoit dû, et voulurent enlever la hure à Atalante; mais le | jeune prince, indigné de leur audace, les tua l'un et l'autre. Althée, au désespoir de la mort de ses frères, oubliant qu'elle étoit mère, dévoua son fils aux Furies, et jeta au feu le tison fatal, de la conservation du-les plus célèbres sont un Epithalame quel dépendoit sa destinée. En effet, sur le mariage de Galéas Sforce,duc le jeune prince sentit aussitôt ses de Milan, avec Isabelle d'Aragon; forces s'affoiblir, et enfin il perdit la Scaliger et Sannazar ont fait l'éloge vie avec de mortelles douleurs lors- de cet écrit; des élégies, Lamentatio, que le tison fut consumé. Althée ne etc. Ces poésies ont été recueillies par tarda pas à se repentir de sa cruauté: Gruter, dans le premier volume de elle en conçut un tel regret qu'elle son ouvrage intitulé Delicia poëse perça le sein d'un coup de poi- tarum Italorum, et par Jérôme gnard. Rusceli, à Venise, en 1558, in-8°.

ALTILIUS (Gabriel), né à Mantoue, devint précepteur de Ferdinand-le-Jeune, roi de Naples. Sixte IV le fit évêque de Policastro en 1471, et il y mourut, à l'age de 60 ans, en 1484. On a de lui diverses poésies latines qui offrent de la facilité, mais quelquefois trop d'abondance;

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