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avec Abdallah. Celui-ci, séduit par ses artifices, se rendit à la cour du calife, où il fut reçu avec les démonstrations de l'amitié la plus sincère. Mais peu de temps après, le plancher de la chambre où Abdallah étoit s'écroula tout à coup, et le fit périr avec une partie de ses amis. La disposition de ce plancher étoit telle, qu'au premier ordre on étoit sûr de le faire enfoncer sans beaucoup de peine. Abdallah mourut l'an de J. C. 754. Voyez le Précis histor. sur les Maures, par Florian.

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pour dix ans, n'en dura pas quatre." Justinien fut forcé de reprendre les armes, et perdit, avec le tribut qu'on lui payoit, une grande partie de la petite Arménie. Les Arabes augmentoient leurs conquêtes. Maîtres de l'Egypte, de la Cyrénaïque, et de la Libye, ils avoient tenté en vain de subjuguer l'Afrique propre. Le détrônement de Justinien II offrant une occasion plus favorable, Hassan, général d'Abdalmalek, se chargea de cette expédition. Il se rendit maître de Carthage, reprise bientôt par les Grecs, et reconquise enfin par les Arabes, qui, pour ne pas la reperdre, y mirent le feu environ

Scipion Emilien avoit renversé la première. Abdalmalek mourut peu de temps après à Damas, en 705.

II. ABDALMALEK, dernier prince des Samanides, détrôné par Mahmoud en 999, perdit son royaud'autres princes, pour s'être livré à me, la liberté et la vie, comme tant ses flatteurs, et avoir fait dépendre sa puissance de secours étrangers, en négligeant ses propres ressources.

+ I. ABDALMALEK, cinquième calife ommiade, surnommé l'Ecorcheur de pierres, à cause de son ava-huit cent cinquante ans depuis que rice, commença à régner en 684. Après son père Mervan I, Constantin Pogonat, empereur d'Orient, étant mort l'année d'après, Justinien II, son fils, crut devoir fiter des dissensions, des Arabes, pour rompre la paix que son père leur avoit accordée. Il envoya le général Léonce avec une armée qui, portant avec elle le fer et la flamme, traversa l'Ibérie, l'Albanie, la Médie, pénétra en Hyrcanie, et revint chargée de riches dépouilles. Abdalmalek, effrayé, promit, pour avoir la paix, de douner par jour, à Justinien, un esclave, un cheval arabe, et mille pièces d'or. L'empereur grec, de son côté, s'engagea à mettre fin aux courses des maronites. Léonce massacra, au milieu d'un repas, Jean, chef de ces peuples belliqueux, et ceux qui se présen tèrent pour sa défense, après les avoir endormis par la promesse artificieuse qu'il venoit les aider à chasser les infidèles de la Syrie. Les maronites se trouvant affoiblis par cette exécution barbare et perfide, les musulmans auparavant intimides par eux, ne craignant plus alors leurs incursions, revinrent en foule, et désolèrent les provinces de l'AsieMineure. La paix, qui étoit signée

+ ABDALONYME ou ABDOLONYME, prince sidonien, fut contraint de travailler à la terre pour gagner sa vie. Alexandre-le-Grand, qui faisoit des rois, et qui les détrônoit à son gré, ôta le sceptre à Straton, roi de Sidon, pour le mettre dans les mains d'Abdalonyme. Ce prince ayant ensuite demandé an nouveau roi comment il avoit pu supporter sa misère, Abdalonyme lui répondit : « Plaise à Dien que je supporte de même la grandeur ! Je n'ai jamais manqué de rien, tant que je n'ai rien possédé ; mes mains ont fourni à tous mes besoins. » Alexandre, charmé de cette réponse, ajouta une contrée voisine à son petit royaume, et lui fit donner une partie du butin fait sur les Perses. Quinte-Curce a vrai

semblablement brodé l'épisode d'Abdalonyme, pour rendre son livre plus intéressant. Arrien, le plus fidèle des historiens d'Alexandre n'en parle point. L'histoire de ce roi de Sidon est si remarquable, qu'elle n'auroit pu lui échapper son silence est aux yeux de l'abbé Millot une preuve négative d'autant plus forte, que les auteurs qui en parlent

se contredisent entre eux.

adorer la statue. Ils échappèrent aux flammes par un miracle.

+ I. ABDÉRAME I ou ABDALRAHHMAN, dit le Juste, étoit fils du miades. Les Sarrasins, révoltés concalife Hescham, de la race des Omtre leur roi Joseph, l'appelèrent en Espagne l'an 754 de J. C. Il remporta plusieurs victoires sur ce prince, et lui ôta la vie après la dernière. Il fit la conquête de la Castille, de l'Aragon, de la Navarre, du Por

doue. Cet Abdérame, surnommé le Juste, fit tant de ravages en Espagne, qu'il en fut appelé le second destructeur. Il construisit la grande mosquée de Cordoue, et mourut en 790, après trente-deux ans de règne. Les autres rois qui portèrent son nom après lui ne méritent pas un article dans ce dictionnaire. L'auteur de l'Essai sur l'histoire générale

+ABDAS, évêque de Perse du temps de Théodose-le-Jeune, fit abattre,tugal, et prit le titre de roi de Corpar un zèle imprudent, un temple de païens consacré au feu. Le roi de Perse, qui jusqu'alors n'avoit pas inquiété les chrétiens, donna ordre à Abdas de rebatir ce qu'il avoit détruit; mais cet évêque n'ayant pas voulu obéir, le roi le fit mourir, renversa les églises chrétiennes, et suscita aux fidèles une horrible persécution. Elle dura plus de trente ans, et alluma la guerre entre l'empire des Grecs et celui des Perses.

I. ABDEMELEK, Ethiopien, eunuque du palais du roi Sédécias, obtint de son maître la délivrance du prophète Jérémie.

a confondu celui-ci avec le suivant.

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+ II. ABDÉRAME ou ABDALcham, après avoir conquis l'Espagne, RAHHMAN, général du calife Hespénétra en France, à la tête d'une armée formidable. Il mit le siège devant Arles en 731, et prit cette ville, après avoir battu les troupes que Charles-Martel avoit envoyées pour la secourir. Il s'empara ensuite d'Avignon, de Vienne, de Lyon, et de la plus grande partie des villes de la Bourgogne; mais il échoua devant la ville de Sens. Abdérame, poursuivant ses conquêtes, passa en Lan

+ II. ABDEMELÉK, roi de Fez et de Maroc, demanda des troupes au sultan Selim, pour se défendre contre Mahomet son neveu, qui l'avoit détrôné. Mahomet dans le même temps fut secouru par D. Sébastien, roi de Portugal, qui débarqua avec près de huit cents bâtimens au royaume de Fez. Le vieux roi afri-guedoc avec un immense butin, dans cain livra bataille en 1578 au jeune l'espérance de subjuguer l'Aquitaine. roi portugais, et défit complètement Etant entré dans la Gascogne, il y son armée. Trois souverains perirent mit tout à feu et à sang, et n'éparen cette journée ; les deux rois mau- gna ni le sacré ni le profane. Eudes, res, et D. Sébastien, dont le corps duc d'Aquitaine, rassembla toutes ne put être retrouvé. ses forces pour arrêter dans sa course ce redoutable ennemi; mais son armée fut taillée en pièces. Le vainqueur ayant rapidement enlevé Auch, Agen, Périgueux, Saintes, pénétra jusqu'à Bordeaux. De là il

ABDÉNAGO, un des compagnons de Daniel jetés dans une fournaise ardente par ordre de Nabuchodonosor, dont ils n'avoient pas voulu

se répandit dans le Poitou, renversa l'église de S.-Hilaire de Poitiers, et se mit en marche vers Tours, pour y piller le riche trésor de l'église de S.-Martin. Eudes, qui ne s'étoit sauvé qu'avec peine de la poursuite d'Abdérame, rassembla les foibles restes de son armée, et implora le secours de Charles-Martel. Ce grand capitaine s'étant mis en marche avec les forces des trois royaumes qu'il gouvernoit, arrêta les conquêtes d'Abdérame, lui arracha la victoire et la vie dans une bataille fameuse, donnée près de Poitiers en 732. Cette journée est l'époque de la décadence des Sarrasins, et le terme de leurs progrès en France.

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envoya prier un jour de fête Ali de venir à la mosquée. Il y vint avec son ami Yahaya, auquel il avoit fait part de son dessein, et poignarda Abdérame lorsqu'il faisoit sou oraison près de l'Alfaqui, vers l'an 1505.

cule. La fable raconte qu'il fut mis ABDÈRE (Mythol.), favori d'Hermède. Alcide, pour en conserver la en pièces par les jumens de Diomémoire, jeta les fondemens d'une ville près de son tombeau, et lui donna son nom. L'air de cette ville étoit contagieux : il menoit, dit-on,' à la folie et à la stupidité. Cependant cette ville fut la patrie de Démocrite, dont le rire philosophique,

+ III. ABDÉRAME, calife de Cor-excité par les sottises humaines, n'édoue, envoya en 954 une armée toit rien moins que celui d'un fou. contre Gonzalès, comte de Castille, lequel tachoit de se rendre indépendant. Cette armée fut défaite. Don Sanche, roi de Léon, ayant été chassé de ses états par le vainqueur, Abdérame lui donna en 960 un corps de troupes pour l'aider à y rentrer. Il mournt l'année d'après, 961, à soixante-quatorze ans, avec la réputation d'un prince généreux, mais orgueilleux. Il avoit pris les différens titres de défenseur de la loi de Dieu, de roi des Croyans, etc.

† IV. ABDÉRAME ou ABDALRAHHMAN, 'se fit souverain de Sasie dans le royaume de Maroc, après avoir fait poignarder son neveu Amadin, qui gouvernoit cet état. Il régna long-temps en paix, et fut assassiné à son tour. Il avoit une'

fille d'une grande beauté, aimée d'un jeune homme des principaux de la ville, nommé Ali-Ben-Guicimin. Ce jeune homme la connut par l'entremise d'une esclave, et même de sa mère. Abdérame le sut, et résolut de s'en venger; mais la fille et la femme, qui s'en doutoient, en donnèrent avis à Ali-Ben, qui se mit en état de le prévenir. Abdérame

I. ABDIAS, le quatrième des douze petits prophètes, imite et copie même Jérémie. On ne sait rien de son pays ni de ses parens. On ignore même le temps auquel il a vécu. Quelques uns le font contemporain d'Amos, d'Osée, d'Isaïe ; d'autres croient qu'il a écrit depuis la ruine de Jérusalem par les Chaldéens. Saint Jérôme parle de son tombeau, que sainte Paule vit à Samarie. Il y a eu deux autres ABDIAS: David; l'autre, lévite, de la famille l'un père de Jesmaïas, du temps de de Mérari, fut employé sous Jo-, sias à la réparation du temple de

Jérusalem.

II. ABDIAS, intendant de la maison d'Achab, roi d'Israël, du temps du prophète Élie. Ce fut lui qui, au milieu d'une cour impie et corrompue, se conserva pur et sans tache. Lorsque Jézabel poursuivoit les prophètes du Seigneur pour les faire mourir, Abdias en sauva cent, qu'il cacha dans deux cavernes, où il les nourrissoit de pain et d'eau. Quelques-uns le confondent avec le prophète.

III. ABDIAS de Babylone, im- pendium, arabicè et latinè, 1 vol. posteur imbécille, a laissé une his-in-4°, 1801. Texte correct, version fidèle, édition élégante. L'ouvrage est divisé en deux livres, dont le premier a six chapitres, et le second trois.

toire fabuleuse, intitulée Historia certaminis apostolici. Ce visionnaire avoit, disoit-il, connu J. C., qui l'avoit mis au rang des soixante douze disciples. Le manuscrit de sa légende fut trouvé dans le monastère d'Ossiach en Carinthie, où l'on auroit dû le laisser. Wolfgang Lazius, qui fit cette belle découverte, fit imprimer l'ouvrage à Bale en 1551, in-fol., comme un monument précieux; mais le public, qui ne vit dans cette histoire que des fables absurdes et des contradictions palpables, se moqua également de l'auteur et de l'éditeur.

ABDISSI, nommé aussi EBEDJESU, patriarche de Muzal dans l'Assyrie orientale, vint baiser les pieds du pape Pie IV, qui l'honora du pallium eu 1562. Ce savant prélat promit de faire observer dans les pays de sa juridiction les décisions du concile de Trente, qui avoit approuvé sa profession de foi. De retour dans son pays, il convertit plusieurs nestoriens. Abraham Echellensis a donné son Catalogue des écrivains chaldéens, Rome, 1653; et depuis à Mayence, 1655, in-4°.

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* ABDOLLATIF, historien arabe, protégé par le sultan Saladin écrit, dit-on, plus de cent cinquante ouvrages, dont un seul, son Histoire de l'Egypte, nous a été conservé par Pockocke, et traduit en latin en 1748 par Thomas Hunt, professeur d'arabe, in-4°. La bibliothèque bodléienne possède le manuscrit qu'il en avoit apporté d'Egypte. Son fils le traduisit en partie, et il publia d'abord l'original et la traduction des trois premiers chapitres; ensuite une partie du quatrième. L'ouvrage en resta là, jusqu'à ce que le docteur White publia, un demi-siècle après, à Londres Abdollaliphi historia Egypti com

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ABDOLONYME. Voyez ABDA—

LONYME.

ABDON, douzième juge du peu― ple d'Israël, gouverna pendant huit ans. Il laissa quarante fils et trente petits-fils, qui l'accompagnoient toujours montés sur soixante-dix anes ou anons. Il mourut l'an 1184 avant J. C... Il y a eu trois autres ABDON, dont l'un, fils de Micha, fut envoyé par le roi Josias à la prophetesse Holda, pour lui demander son avis sur le livre de la loi qui avoit été trouvé dans le temple.

+ABDON (saint), Persan de nation, souffrit le martyre l'an 250, sous la persécution de Dèce. Son corps fut, dit-on, transporté dans le cimetière de Pontien, près de Rome, et l'on y voit encore un morceau de sculpture antique, représentant la figure de ce saint, ayant sur la tête la mitre ou bonnet persan, et une couronne. Le nom d'AвDON est placé dans le calendrier de Libère.

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* ABDUL-HHAMID (faussement appelé ACHMET IV), empereur turc, né le 20 mai 1725. Son père étoit Achmet III, détrôné en 1730. Il succeda, le 21 janvier 1774, à son frère Mustapha, et ses généraux ayant essuye des revers, il fit, le 21 juillet suivant, la paix avec les Russes. Ses sentimens pacifiques et la médiation de l'ambassadeur de France à Constantinople détournèrent la guerre qui alloit éclater pour des différents relatifs à l'indépendance de la Crimée, à la libre navigation sur la mer Noire, etc. II céda à la maison d'Autriche, 1777 et 1779, une partie de la

en

Moldavie, située entre la Tran-nation sur cette ville et sur le pays

sylvanie, le Prat et la Pologne, qui en dépendoit. Marc-Antoine et nommée Bukowine ou Bukreine, et Cléopatre lui en conservèrent la fit étrangler Grégoire Ghika, prince propriété. Mais, après la mort de la Moldavie, qui avoit désap-d'Antoine, la souveraineté et le prouvé cette cession. C'étoit un graud-pontificat d'Olbe rentrèrent prince foible, gouverné par ses fem- dans la famille des Teucers. mes, vivant au milieu des intrigues, et changeant souvent de ministres et d'officiers. La vie efféminée qu'il menoit dans son sérail affoiblit sa santé. Il mourut le 7 avril 1789, à Constantinople. D'autres prétendent qu'il paya de sa vie la protection qu'il accordoit aux chrétiens, dont les ennemis l'empoisonnèrent.

† ABDULMUMEN, de la secte des almohades ou mohavédites, fils d'un potier de terre, se fit déclarer roi de Maroc en 1148, après avoir pris la ville d'assaut, et l'avoir presque toute réduite en cendres. Il fit couper la tête au roi, et étrangla de ses propres mains Isaac, héritier de la couronne. Abdulmumen conquit ensuite les royaumes de Fez, de Tunis et de Tremecen; il se disposoit à passer en Espagne, lorsqu'il mourut en 1156. Ce dessein fut exécuté par son fils Joseph II. Le père étoit un des hommes les plus braves de son siècle; mais sa valeur prenoit sa source dans sa férocité plus que dans l'élévation de son ame.

+ I. ABEILLE (Gaspard) naquit à Riez en Provence l'an 1648. Sorti de sa province dans sa première jeunesse, il vint à Paris, et s'y fit rechercher par l'enjouement de son esprit. Le maréchal de Luxembourg se l'attacha, en lui donnant le titre de son secrétaire. Le poëte suivit le héros dans ses campagnes. Le maréchal lui donna sa confiance pendant sa vie, et à sa

mort il le recommanda à ses héri

tiers, comme un homme estimable. En vivant avec les grands, il sut se faire respecter par un mélange heureux de liberté et de prudence. C'est ce qu'il disoit lui-même, en ajoutant qu'il n'avoit pas été réduit à s'écrier comme le bourgeois de Molière, qui avoit voulu s'allier à la gentilhommerie: «Ah! George Dandin, où t'es - tu fourré?» Le prince de Conti et le duc de Vendôme l'honorèrent de leur familiarité. Il leur plaisoit par sa conversation vive et animée. Les bons mots qui auroient été communs dans la bouche d'un autre, il les rendoit piquans par le tour qu'il leur donnoit, et la manière dont il les débitoit. Un visage fort laid et plein de rides, qu'il arrangeoit comme il vouloit, lui tenoit lieu de différens masques. Quand il lisoit un conte ou une comédie, il se servoit fort plaisamment de cette physionomie mobile, pour faire dis† ABÉ, fille de Zénophanes, l'un tinguer les personnages de la pièce des tyrans de la ville d'Olbe en Ci- qu'il récitoft. L'abbé Abeille eut un licie, fut mariée dans la famille prieuré, et une place à l'académie des Teucers, souverains et grands-française. Nous avons de lui des pontifes d'Olbe. A la faveur de Odes, des Epitres, plusieurs Tracette alliance, elle établit sa domi- gédies (il les faisoit jouer sous le

+ ABDULVAHEB-TEMINI, né en 1183, a écrit en langue arabe une Géographie de l'Espagne, publiée d'après un manuscrit de la bibliothèque de Leyde, et dont Karsten a donné en 1802 une traduction allemande, à Rostock, en 1 vol. in-8°, de 278 pag.

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