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définitif, l'avons tout-à-fait approuvé et ratifié dans tons et un chacun de ses points, et déclarons et avouons par ces présentes l'approuver et le ratifier; promettant sur notre parole impériale, royale et archiducale, d'en remplir fidellement toutes, et une chacune, les conditions qu'il contient, et de ne jamais souffrir qu'il y soit contrevenu de la part de nos sujets, en quelque manière que ce soit. En foi de quoi et pour la validité d'icelles, avons signé de notre main la présente pièce, contenant notre ratification, et avons fait apposer notre grand scean impérial, royal et archiducal. >>

Donné dans notre ville capitale de Vienne, le 3 novembre 1797, la sixième année de notre règne.

Signé, FRANÇOrs,

L. baron DE THUGUT.

No. 5.

Extrait de la Gazette de Lugano, du 4 Novembre 1793.

MANIFESTE

DU GRAND MAITRE

DE L'ORDRE DE MALTE Malte, le 10 octobre 1793.

LA cour de Naples ayant fait notifier au grand maître de l'ordre souverain de Malte, que, ne voulant plus entretenir de relations avec ceux qui gouvernent actuellement la France, elle avoit congédié tous les agens de ce gouvernement qui avoient résidé jusqu'alors, soit auprès de sa majesté sicilienne, soit dans les ports de ses états, son altesse éminentissime a saisi d'abord cette occasion de fermer ses ports de Malte à toute espèce de vaisseau de guerre, ou de corsaire français, et pendant la durée de la guerre; et aujourd'hui elle s'empresse de faire connoître par cette déclaration authentique que le. gouvernement de Malte u'a eu aucune relation avec la France depuis que les troubles épouvantables qui se sont manifestés dans ce royaume, l'ont privé d'un souverain universellement regretté.

La violation du droit des gens, qui a eu lieu en France, sous plusieurs rapports, à l'égard de Malte, a fait pen

ser à beaucoup de personnes, peu instruites des loix fondamentales de cet ordre, qu'il auroit dû user de représailles; mais ces loix lui imposent une inviolable neutralité. D'ailleurs, le grand maître n'a pas voulu se mettre dans le cas de reconnoître la prétendue république française; et pour éviter cet inconvénient, son altesse éminentissime a ordonné, depuis le 15 mars, au chevalier de Seytres-Caumont, l'un des membres de l'ordre, résidant à Malte avec la qualité de chargé d'affaires du roi Louis XVI, de glorieuse mémoire, de continuer à traiter, comme par le passé, les affaires de France, avec le titre qu'il avoit reçu du feu roi, et d'en conserver les armes sur sa porte. Ledit chevalier a été depuis constamment reconnu chargé d'affaires de France auprès de l'ordre de Malte, et il en remplit encore les fonctions sous la protection du grand maître.

Cependant, son altesse éminentissime a été surprise d'apprendre par voie indirecte, qu'un certain Eymar a été nommé pour remplacer à Malte le chevalier de Seytres-Caumont, et qu'il est déjà en route pour s'y rendre. Elle déclare donc formellement qu'elle ne recevra n'y n'admettra ledit personnage, ni quelqu'autre que ce soit, qui seroit envoyé pour résider à Malte en qualité d'agent de cette prétendue république, que le grand maître ne doit, ne peut, ni ne veut reconnoître.

No. 6.

TRAITÉ D'ALLIANCE

OFFENSIVE ET DÉFENSIVE

ENTRE

LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

ET S. M. LE ROI DE SARDAIGNE,

Ratifié par le Conseil des Cinq Cents, le premier Brumaire an V, et par celui des Anciens, le 4 du même mois.

Le directoire exécutif de la république française, et sa majesté le roi de Sardaigne, voulant, par tous les moyens qui sont en leur pouvoir, et par une union plus étroite de leurs intérêts respectifs, contribuer à amener, le plus promptement possible, une paix qui fait l'objet de leurs vœux, et qui doit assurer le repos et la tranquillité de l'Italie, se sont déterminés à faire un traité d'alliance offensive et défensive, et ils ont chargé de leurs pleins pouvoirs, à cet effet, savoir : le directoire exécutif de la république française, le citoyen Henri-JacquesGuillaume Clarke, général de division des armées de la république française ; et sa majesté le roi de Sardaigne, le chevalier don Clément Damian de Priocca, cheva

lier grand'croix de l'ordre des saints Maurice et Lazare, premier secrétaire d'état de sa majesté au département des affaires étrangères, et régent de celui des affaires internes; lesquels, après l'échange de leurs pleins pouvoirs, sont convenus de ce qui suit :

ART. Jer, Il y aura alliance offensive et défensive entre la république française et sa majesté le roi de Sardaigne, jusqu'à la paix continentale. A cette époque, cette alliance deviendra purement défensive, et sera établie sur des bases conformes aux intérêts des deux puissances.

II. La présente alliance, ayant pour principal objet de hâter la conclusion de la paix, et d'assurer la tranquillité future de l'Italie, n'aura son exécution, pendant la guerre actuelle, que contre l'empereur d'Allemagne, qui est la seule puissance continentale qui mette des obstacles à des voeux si salutaires. Sa majesté le roi de Sardaigne restera neutre à l'égard de l'Angleterre et des autres puissances encore en guerre avec la république française.

III. La république française et sa majesté sarde se garantissent réciproquement et de tous leurs moyens, leurs possessions actuelles en Europe, pour tout le temps que durera la présente alliance. Les deux puissances réuniront leurs forces contre l'ennemi commun au dehors, et ne porteront aucun secours direct ou indirect aux ennemis de l'intérieur.

IV. Le contingent des troupes que sa majesté sarde devra fournir d'abord et en conséquence de la présente alliance, sera de huit mille hommes d'infanterie, de mille de cavalerie et de quarante pièces de canon. Dans le

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