L'auteur et les éditeurs déclarent réserver leurs droits de traduction et de reproduction à l'étranger. Ce volume a été déposé au ministère de l'intérieur (section de la librairie) en janvier 1892. DU MÊME AUTEUR : Histoire diplomatique de la guerre franco-allemande, 2 vol. in-8°. E. PLON, NOURRIT et Cie, éditeurs. (Épuisé.) La Question d'Orient au dix-huitième siècle, 2e édition. 1 vol. in-18. E. PLON, NOURRIT et Cie, éditeurs. Essais d'histoire et de critique, 1 vol. in-8o. E. Plon, NourrIT et Cie, éditeurs. Précis du droit des gens, 1 vol. in-8°, en collaboration avec M. FUNCK-BRENTANO. 2e édition. E. PLON, NOURRIT et Cie, éditeurs. Le Traité de Paris du 20 novembre 1815, 1 vol. in-8°. ALCAN, éditeur. Recueil des instructions données aux ambassadeurs et ministres de France en Autriche, 1 vol. in-8°. ALCAN, éditeur. Montesquieu, 1 vol. in-18. HACHETTE et Cie, éditeurs. Madame de Staël, 1 vol. in-18. HACHETTE et Cie, éditeurs. L'Europe et la Révolution française. PREMIÈRE PARTIE: Les Mœurs politiques et les traditions, 2e édition. I vol. in-8°. DEUXIÈME PARTIE: La Chute de la Royauté, 1789-1792, 2o édition. 1 vol. in-8°. E. PLON, NOURRIT et Cie, éditeurs. (Ouvrage couronné par l'Académie française, grand prix Gobert, 1887 et 1888.) L'Europe et la Révolution française. TROISIÈME PARTIE : La Guerre aux Rois, 1792-1793, 1 vol. in-8°. E. PLON, NOURRIT et Cie, éditeurs. L'Europe et la Révolution française. CINQUIÈME PARTIE : Bonaparte, 1796-1804, 1 vol. in-8°. SIXIÈME PARTIE : Le Blocus continental. Les Traités de 1815, 1 vol. in-8°. PARIS. TYPOGRAPHIE DE E. PLON, NOURRIT ET Cie, RUE CARANCIÈRE, 8. LES LIMITES NATURELLES LIVRE PREMIER LES DISCORDES DE LA COALITION CHAPITRE PREMIER LES PEUPLES ET LES COURS 1793-1794 I Ce qui se passait en France était comme inintelligible au reste de l'Europe. D'après toutes les règles consacrées et selon l'exemple récent de la Pologne, la France aurait dû se consumer dans l'anarchie, s'ouvrir à l'invasion, s'offrir de soi-même aux partages. Tous les signes habituels s'y étaient manifestés : plus de gouvernement, plus de finances, plus d'armée, la guerre civile, des factions alliées à l'étranger. L'événement tournait contre les calculs des empiriques. Ils ne comprenaient pas plus que la France résistàt à leurs troupes et trompât les spéculations de leurs diplomates, que les terroristes ne comprenaient qu'elle se refusât à leur utopie. Dans leur impuissance à embrasser et à pénétrer ce grand phénomène national, ils recouraient aux conjectures vulgaires, au mystère des complots, |