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qui concoururent le plus efficacement au perfectionnement des chemins de fer, dès le commencement de cette grande découverte. Né en 1781, à Villam-sur-le-Tyme, au comté de New-Castle, fils d'un simple ouvrier aux mines de charbon de terre, il y travailla lui-même dès sa jeunesse, et se fit remarquer de son maître par un goût et une intelligence extraordinaires dans les sciences mécaniques, appliquées aux chemins de fer, dont l'invention récente fixait alors l'attention de tous les savants. Stephenson se distingua d'abord par l'invention des lampes de sûreté. Devenu ingénieur, il s'appliqua ensuite plus spécialement à la construction des locomotives, et, après dix ans d'essais, il les porta à un degré de perfection qui fut bientôt imité dans tous les pays, et auquel on n'a apporté que peu de changements depuis cette époque (1824). Aidé par de riches capitalistes, Stephenson établit ensuite pour son compte une grande fabrique pour les rails et les machines à vapeur, ce qui lui valut en peu de temps une très-grande fortune. Il mourut en 1848. — Son fils (Robert) est aujourd'hui ingé

de voyage, en forme de lettre, datée de Goa le 10 novembre 1579, et adressée à Thomas son père, marchand à Londres. On croit qu'il était jésuite. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il s'embarqua sur un vaisseau portugais. S'il n'est pas le premier Anglais qui ait passé aux Indes, il fut du moins le premier qui procura des lumières capables d'éclairer sa nation sur les avantages qu'elle pouvait trouver à y former des établissements. Cette pièce, d'ailleurs, n'offre rien d'intéressant, et ce qu'on y dit des poissons volants et des vents qu'il faut prendre pour doubler le cap de Bonne-Espérance est connu ou a besoin d'être rectifié. —STEPHENS (Jeanne), anglaise, acquit une grande célébrité vers 1730, par un remède lithontriptique que le parle ment acheta pour une somme considérable, afin de le livrer à la publicité. Il devint alors l'objet d'un examen sérieux de la part des plus illustres médecins, et donna lieu à une foule d'expériences et d'observations. Lecat en France, Hales, Hartley en Angleterre, publièrent des dissertations sur ce sujet. La Société royale de Londres et l'Académie des sciences de Paris nommèrent des commis-nieur en chef et membre du parlesions pour constater les effets de cè remède. Brémond et Morand furent chargés de rédiger le résultat des expériences, et leur rapport fut favorable au spécifique de Me Stephens. Mais il y a longtemps, dit la Biographie médicale, que ce remède - est tombé dans l'oubli d'où il n'aurait jamais dû sortir. Voy., dans cette Biog. universelle, les articles Fr. de BREMOND, CANTWEL, HABTLEY, LECAT, Sauveur MORAND, V, VII, XIX, XXIII, XXX. Z.

STEPHENSON (GEORGE), célèbre ingénieur anglais, fut un de ceux

ment. Entré dès sa plus tendre jeunesse dans la même carrière que son pere, il y obtient des succès non moins remarquables.

X.

STEPHENS (ALEXANDRE), littérateur et biographe anglais, naquit en 1757 à Elgin, dans le nord de l'Angleterre, ville dont son père était prévôt. Après avoir terminé ses études à l'université d'Aberdeen, il résolut de faire un voyage d'instruction, s'embarqua pour l'Amérique et s'arrêta quelque temps à la Jamaïque. Revenu en Angleterre, il acheta une compagnie dans le

84 régiment; mais le licenciement de ce corps l'empêcha d'en prendre possession. Alors il étudia la jurisprudence, mais plus tard il abandonna cette carrière pour suivre le penchant qui l'entraînait vers la littérature. En 1792 il épousa miss Lewin, fille d'un riche gentilhomme, officier dans un régiment, et il en eut trois enfants, dont un seul lui a survécu, Thomas-Algernon Stephens, qui était enseigne dans le troisième bataillon du régiment Royal-Écossais, avec lequel il combattit à Waterloo (1815), où il fut blessé. Le duc de Kent, colonel de ce régiment, écrivit à Al. Stephens une lettre de félicitations sur la conduite de son fils qui fut nommé lieutenant; et cette lettre ne fut pas la seule dont ce prince l'honora. Stephens était en relation intime avec un grand nombre de personnages célèbres dans la littérature et dans la politique, entre autres Philipp Francis, Horne Tooke, James Mackintosh, sir Francis Burdett, etc., dont il partageait les opinions libérales. Ce fut lui que la Cité de Londres chargea de présenter au parlement une pétition pour dénoncer les malversations commises à la prison de Cold-Bath-Field par le gouverneur Aris, qui fut contraint de donner sa démission. Ii fit trois voyages sur le continent, et visita la France, la Hollande et la Belgique. Un travail trop assidu avait altéré sa santé; il acheva de la ruiner par l'abus des médicaments. Atteint de la goutte depuis deux ans, il mourut presque subitement à Chelsea, dans sa résidence de Park-House, le 24 février 1821. Le dictionnaire des auteurs vivants (living authors) de la Grande-Bretague contient sur lui un petit article assez malveillant et qui

le représente comme faisant de ses publications littéraires un objet de spéculation. Stephens, au contraire, possesseur d'une belle fortune, se livrait avec indépendance et sans motif d'intérêt à la culture des lettres. Outre les nombreux articles qu'il a fournis au Monthly Magazine, à la Revue analytique et autres recueils périodiques, ainsi que plusieurs pamphlets anonymes sur divers sujets, on a de lui I. La Jamaïque, poëme descriptif; II. un journal de droit dont il fut le fondateur et le principal rédacteur, et qu'il intitula: The Templar (l'Habitant du Temple). Le Temple est un ancien édifice de Londres où beaucoup d'avocats vivent en com

mun.

Stephens avait été agrégé à cette société lorsqu'il suivit le barreau pendant quelque temps; III. Lettres d'un noble à son fils; IV. Une traduction de la Vie du docteur Franklin; V. Les neuf premiers volumes des Public - characters, Londres, 1798-1807, in-8°, avec portraits. Ce recueil de mémoires et d'anecdotes sur les illustres contemporains de l'Angleterre obtint une grande vogue et a été continué; VI. Histoire des guerres occasionnées par la Révolution française, 1803, 2 vol. in-4°; VII. Mémoires de John Horne Tooke, 1813, 2 vol. in-8° (voy. HORNE Tooke, XX, 574); VIII. Biographie annuelle (The annual Biography and Obituary), Londres, 1817-21, tom. I à V, in-8°, avec portraits à la silhouette. Cet annuaire nécrologique est consacré spécialement aux personnages de la Grande-Bretagne; cependant on y a inséré des notices assez étendues sur Napoléon, Dumouriez et d'autres notabilités qui n'appartiennent pas à l'Angleterre. Stephens avait re

cueilli dans ses relations particulières de nombreux documents historiques peu connus, qu'il mettait aussitôt par écrit, et qui lui furent d'une immense utilité pour ses compositions biographiques. I commença la publication de l'Obituary en 1817, et en donna successivement cinq volumes. L'ouvrage eut beaucoup de succès et il a été continué après la mort de l'auteur, dont l'article nécrologique se trouve dans le tome VI (1822).

P-RT.

STETTLER (GUILLAUME), peintre, né à Berne, fut successivement élève, à Zurich, de Conrad Meyer; à Paris, de Joseph Werner. Quoiqu'il dessinât l'histoire avec habileté, c'est à la miniature qu'il se consacra spécialement. Il avait fait une étude particulière et approfondie de tout ce qui est relatif au costume civil, militaire et religieux des anciens; et il excellait dans cette partie de l'art. Il visita la Hollande et l'Italie où il se lia d'amitié avec le célèbre antiquaire Charles Patin. C'est à lui que l'on doit tout ce qu'il y a de remarquable pour la précision, le style et le goût dans les planches dont Patin a accompagné ses ouvrages sur la numismatique et les antiquités. Steller concevait avec difficulté, mais une fois ses idées arrêtées, il mettait la plus grande énergie dans l'exécution. La science que donne à ses dessins un mérite classique ajoute un nouveau prix à ceux qu'il a composés ou dont il a imaginé les sujets. On en vante particulièrement deux exécutés d'après Quinte-Curce, et qui représentent l'un le Songe d'Olympias lorsqu'elle devint enceinte d'Alexandre, et l'autre le Songe d'Alexandre lorsqu'il s'empara de Tyr. Tous les deux sont remarquables par une imagination for

te, vigoureuse et par une sorte d'inspiration poétique. Stettler mourut en 1708. P--s.

STEUBEN (FRÉDÉRIC GUILLAUME, baron de), général américain, né en Prusse vers 1730, commença dans son pays sa carrière militaire et deviat aide-de-camp de Frédéric II. Il était parvenu au grade de lieutenant-général lorsqu'il résolut de passer en Amérique pour y prendre part à la guerre de l'indépendance. Il s'embarqua à Marseille et arriva en 1777 au New-Hampshire Mani de recommandations auprès du congrès, il eût obtenu facilement des emplois élevés dans l'armée américaine, mais il ne voulut d'abord servir que comme volontaire, et se distingua en cette qualité à la bataille de Monmouth. Cependant son mérite reconnu l'avait fait nommer inspecteur général. L'armée lui dut un système uniforme de manœuvres et d'utiles améliorations. En 1781, il commanda la tranchée au siége d'York Town le jour où cette place, défendue par Cornwallis et attaquée par les Américains et les troupes françaises auxiliaires (1), capitula (voy. CORNWALLIS, IX, 643). Après la conclusion de la paix, Steuben resta en Amérique et se retira à Steubenville, dans l'état de NewYork, où il mourut en 1794. On a de lui une Lettre sur l'établissement d'une milice, et sur quelques améliorations militaires; et un Système de

vice de France, qui était commandé par le (1) Le régiment de Deux-Ponts, au serprince Maximilien, depuis roi de Bavière, fut le premier qui monta à l'assaut de cette place, et il mérita, par ce beau fait d'armes, le titre de royal, qu'il a porté jusqu'à la révolution de 1789. Le roi lui accorda la faveur de traîner à sa suite deux obusiers qu'il avait pris aux Anglais dans la même affaire, et il a joui de cette honorable distinction jusqu'en 1792.

discipline, publié en 1779. Ces écrits font honneur à son jugement et à ses connaissances théoriques et prati ques dans les matières qu'il traite.

P--RT.

son séjour à Glasgow, D. Stewart composa pour une société d'étudiants dont il faisait partie quelques dissertations qui furent dès lors remarquées, entre autres un Essai sur les STEWART (DUGALD), le philoso- songes, que plus tard il ne jugea pas phe le plus distingué de l'école écos- indigne d'être reproduit dans sa Phisaise, naquit à Édimbourg le 22 no- losophie de l'esprit humain, où cet vembre 1753. Il avait pour père Mat- essai forme la 5 section du chapithew Stewart, savant professeur de tre V. Rappelé à Édimbourg au bout mathématiques à l'université de cette d'un an, à cause du mauvais état de ville, qui lui-même s'est illustré par la santé de son père, il se vit obligé de savantes recherches sur la géomé- d'interrompre ses études favorites. trie des anciens et par d'ingénieuses Quoique à peine âgé de 19 ans, il découvertes dans les parties les plus fut chargé en 1772 de suppléer son élevées des mathématiques (voy. STE- père dans sa chaire de mathématiwart, XLIII, 543). Après ses pre- ques à l'université d'Édimbourg. II mières études, qu'il fit sous la direc- se tira avec tant de talent et de bontion de son père, il suivit les cours heur de cette suppléance que le nomde l'université d'Édimbourg, où son bre des élèves attirés déjà par la céaptitude aux sciences philosophiques lébrité du père s'accrut encore pen. attira sur lui l'attention du Dr Ste- dant l'enseignement du fils. Aussi, venson, alors professeur de logique, dès qu'il eut atteint sa vingt-unième et d'Adam Ferguson, professeur de année, fut-il adjoint à son père comme philosophie morale. Envoyé en 1771 suppléant en titre et comme son sucà l'université de Glasgow, il y reçut cesseur futur dans sa chaire; il deles leçons du Dr Reid qui y enseignait vint en effet titulaire à la mort de avec beaucoup de succès et qui po- Matthew Stewart, en 1785. Tout en sait alors les fondements de cette remplissant avec zèle les fonctions nouvelle science de l'esprit humain que ce titre lui imposait, Dugald Steque Stewart devait bientôt agrandir. wart cultivait avec ardeur plusieurs L'illustre professeur ne tarda pas à autres branches des études académil'admettre dans son intimité. Dès ques. Il ne tarda pas à donner des cette époque il se forma de son élève preuves de la flexibilité de ses talents une opinion si favorable que peu et de l'étendue de son savoir. Cad'années après il lui dédia un de ses pable d'enseigner avec un égal sucprincipaux ouvrages, ses Essais sur cès les sciences les plus diverses, les facultés intellectuelles de l'hom- il ajouta, en 1778, bénévolement me, en lui présageant des succès que à Stewart ne tarda pas en effet à obtenir Pour vous, lui-disait-il à la fin de son épître dédicatoire, qui êtes dans la fleur de l'âge, vous ferez faire les plus grands progrès à la science traitée dans ce livre, ou • à toute autre science à laquelle vous appliquerez vos talents. Pendant

a

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son cours de mathématiques des leçons d'astronomie, et en différentes occasions il suppléa plusieurs de ses collègues, entre autres le Dr John Rovinson, professeur de philosophie naturelle (physique), M. Dalezel, professeur de langue grecque, et même le célèbre Dr Blair, professeur de belles-lettres. En 1778,

Adam Ferguson, envoyé en Amérique par le gouvernement anglais comme secrétaire de la commission chargée de traiter avec les insurgés, proposa à Dugald Stewart, son ancien élève, de le suppléer dans son cours de philosophie morale. D. Stewart saisit avec empressement l'occasion de revenir à une science qui avait toujours eu pour lui le plus grand attrait, et il se trouva si bien préparé à ce nouvel enseignement par ses études antérieures, que trois jours après son acceptation il fut en état de faire sa première leçon de métaphysique, et cela sans interrompre son cours de mathématiques et d'astronomie. Il obtint dans l'enseignement de la philosophie un tel succès qu'il résolut de s'y consacrer tout entier. Ferguson ayant résigné son titre en 1785, D. Stewart proposa d'échanger contre la chaire devenue vacante sa chaire de mathématiques; il y fut autorisé. Dès lors il ne fit plus d'autre cours que celui de philosophie; seulement il y joignit, à partir de 1800, des leçons d'économie politique qui étaient comme le complément indispensable de son enseignement. Il était âgé de 32 ans quand il obtint la chaire de philosophie: c'est dans cette chaire qu'il fit pendant vingt-cinq ans admirer un des plus beaux talents de parole dont les universités de la Grande-Bretagne aient gardé souvenir, talent que les contemporains n'hésitaient pas à mettre sur la même ligne, dans son genre, que celui des Pitt, des Fox, des Sheridan. En même temps qu'il instruisait la jeunesse par ses leçons publiques, Dugald Stewart s'était chargé, à partir de 1789, de recevoir dans sa maison un certain nombre de jeunes gens choisis qui vivaient avec lui et qu'il dirigeait dans leur conduite comme

dans leurs études, les formant par son exemple aux vertus sociales et aux manières du monde. Dans le nombre de ses élèves on en compte plusieurs qui sont devenus des personnages éminents dans la politique ou dans les lettres : tels sont lord Ashburton, le marquis de Lothian, le comte de Warwick, le comte de Dudley, lord Palmerston et son frère Temple', Dunning, Sullivan, etc. Stewart fit avec ses élèves plusieurs excursions sur le continent, et il accompagna en 1806 à Paris lord Lauderdale, son ami, chargé d'une mission politique près le gouverment français. Il eut ainsi occasion de se lier avec plusieurs des hommes les plus célèbres de la France, et il entretint avec quelques-uns d'entre eux un commerce de lettres qui dura jusqu'à sa mort. Au retour de cette mission, il obtint une sinécure avantageuse qui, jointe au produit de sa chaire, assura son indépendance. En 1808, des malheurs de famille (il venait de perdre un fils) et de graves dérangements de santé le forcèrent à interrompre son cours de philosophie. Il se fit remplacer temporairement par le Dr Thomas Brown, qui avait été le plus brillant de ses élèves et qui s'était déjà fait connaître avantageusement dans la philosophie et dans la poésie (voy. Th. BROWN, LIX, 316). En 1810, ayant résolu de renoncer tout à fait au professorat, il obtint que Brown lui fût associé en qualité de professeur adjoint. Il ne parut plus depuis dans sa chaire; toutefois ce ne fut qu'en 1820 qu'il donna définitivement sa démission. Il s'était retiré dès 1810 à KinneilHouse, maison de campagne appartenant au duc d'Hamilton, à 20 milles d'Édimbourg, sur les côtes du Firthof-Forth. C'est là qu'il passa le reste

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