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quérir encore l'Égypte et conserver sa conquête, écrivait au général Kléber, alarmé de la prépondérance maritime des Anglais : Ils nous obligeront peut-être à faire de plus grandes choses que nous n'en voulions faire! » A quoi ce général répondit : « Oui, nous l'entreprendrons cette grande chose, et je prépare déjà toutes me's facultés tui nous 2 » couplomp unbaɔ1.

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L'Alceste

Le Montenotte

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BATIMENS LÉGers.

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CORVETTES La Salamine,

OU BRICKS.

L'Alceste,

AVISOS.

Le Chasseur.

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19 L'Indépendant LEgalité,

La Victoire

La Torride, stationnée près le lac Madieh. La Portugaise,

L'Aglaé,

L'Oranger

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Les équipages de tous ces bâtimens étaient de 4,948 hommes: ollaM otine ob viaszɔnq ɔnia si, ***) De retour au Kaire, Bonaparte écrivit à Gantheaume: « Le tableau de la situation dans laquelle vous vous êtes trouvé est horrible.Quand vous n'avez point péri dans cette circonstance, c'est que le sort vous destine à venger un jour notre

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marine et nos amis; recevez-en mes félicitations; c'est le seul sentiment agréable que j'aie éprouvé depuis avant hier J'ai reçu, à mon avant-garde, à trente, lieues du Kaire, votre rapport qui m'a été apporté par l'aide-de-camp du général Kléber. Je brûle du désir de conférer avec vous; mais avant de vous donner l'ordre de venir au Kaire, j'attendrai quelques jours, mon intention étant, s'il est possible, de me porter moi-même à Alexandrie . »

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Le général en chef nomma Gantheaume comman-、 dant des débris de la marine; et le chargea de se concerter avec l'ordonnateur Leroy, pour l'armement et l'approvisionnement des frégates l'Alceste, la Junon, le Carrère, le Muiron, des vaisseaux le Dubois et le Causse, des bricks et avisos, en un mot, de tout ce qui restait; de nommer tous les commandans, de faire tout ce qui serait possible pour retirer de la rade d'Abouqyr tout ce qui y était resté; de lui envoyer l'état des officiers, des matelots et des bâtimens existans; d'adresser au ministre de la marine une relation de l'affaire, telle qu'elle avait eu liệu; de faire prévenir de suite Malte et Corfou de cè qu'aurait fait Villeneuve, afin qu'on s'y tint en surveillance et à l'abri d'une surprise. Bonaparte lui envoya 5,000 fr, pour distribuer aux officiers de l'armée, qui auraient le plus de besoins, après en avoir prélevé 3,000 pour ses besoins particuliers 2.

'Lettre du 28 thermidor (15 août).

2 Idem.

Dans ce moment même, Gantheaume envoyait à Bonaparte un second rapport, et lui disait : « Après avoir été acteur dans un aussi cruel événement, hors d'état de continuer mes services, dénué de tout, il est absolument urgent que je me présente en France, et j'attends vos ordres à cet égard to

Bonaparte envoya, à l'ordonnateur Leroy, 100,000 fr. pour les travaux les plus pressans; lui annonça une pareille somme par décade, outre les fonds qui lui seraient rémis des contributions frappées à Alexandrie et à Damiette. JA

Pour nourrir la grande quantité d'hommes qui se trouvaient réunis à Alexandrie, il donna l'ordre au général Menou d'y expédier, de Rosette, tous les blés et autres approvisionnemens destinés pour l'escadre, et qui lui avaient été envoyés du Kaire.

Dans la lettre que Bonaparte écrivit au Directoire sur la perte de la flotte, on voit par le soin avec lequel il rapportait les ordres qu'il avait donnés à Brueys, le 15 messidor et postérieurement, combien il mettait d'importance à se laver de la moindre participation au parti qu'avait pris l'amiral de rester un mois au mouillage d'Abouqyr. Préoccupé de cette pensée, il s'exprime par fois dans des termes qui ne sont pas tout à fait conformes à ceux de ses ordres. Comme il desirait garder la flotte, il est permis de croire qu'il ne trouva pas mauvais que l'amiral restât dans la rade

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d'Abouqyr où il assurait pouvoir se défendre jusqu'à ce que le travail des sondes de la passe eût fait définitivement connaître si les vaisseaux pouvaient entrer dans le port. Mais ce devait être l'affaire de quelques jours.

Quoiqu'il en soit, il est certain que le 14 ther midor, jour de la bataille navale, Brueys se trouvait toujours dans les termes de l'ordre du général en chef, du 15 messidor, auquel il n'avait rien changé; qu'après le rapport du capitaine Barré constatant la possibilité de faire entrer les vaisseaux dans le port, l'amiral préféra et prit sur lui de rester au mouillage d'Abouqyr, disant tantôt qu'il pouvait s'y défendre, tantôt que sa position y'était mauvaise; qu'il répugnait à l'idée de se séparer de Bonaparte et d'abandonner l'Égypte avant d'avoir des nouvelles de l'arinée. Dans cette incertitude et cette attente, il consomma ses vivres et ne se trouva plus, même quand il l'aurait voulu, én état de partir pour Corfou, puisqu'il ne commença à recevoir des provisions par Rosette, qu'après la prise du Kaire, et le puthermidor', trois jours avant la bataille navalensidos em

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Dans le recueil des lettres interceptées par les Anglais, on en trouve dont la publicatión a eu pour but de reprocher à Bonaparte de s'être opposé au départ de la flotte pour Corfou, d'avoir voulu la garder malgré l'opinion des marins et de l'amiral et d'avoir été par conséquent, la cause de sa destruction Que ces lettres aient été écrites ou supposées, la conséquence qu'on en tire s'anéantit devant l'arrêté du général en chef, du

15 messidor, qui, parmi les trois partis à prendre pour la sûreté de la flotte, indiquait son départ pour Corfou, et la correspondance de Brueys dans laquelle le mot de Corfou n'est pas même prononcé.

On lui a reproché d'avoir, dans la mauvaise por sition où il s'était placé, commis encore des faut Les; par exemple, de n'avoir pas eu un bâtiment à la voile pour empêcher l'ennemi de venir l'observer, et pour être instruit d'avance de son arrivée. Il est difficile de croire, comme il l'écrivait dans sa lettre du 8 thermidor à Bonaparte, qu'il fût dans une telle pénurie de subsistances et de remplacement en gréement, qu'il ne pût pas prendre cette précaution, Puisqu'il avait eu connaissance de la présence des Anglais par deux de leurs bâtimens qui étaient venus l'observer le 3, du moins aurait-il dû se tenir en état, à chaque instant, de combattre. Or il n'est que trop vrai que, lorsque, le 14, la flotte fut surprise, rien n'était prêt, qu'une partie des équipages était à terre, et que l'amiral envoya demander à Alexandrie les matelots du convoi. Mais disons avec Bonaparte dans sa lettre au Directoire : « Si dans ce funeste événement Brueys fit des fautes, il les expia par une mort glorieuse',»

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On a vu avec quelle fermeté d'âme le général en chef en reçut la nouvelle; on le voit dans la même lettre constamment supérieur aux coups de la fortune. « Les destins, y disait-il, ont voulu,

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