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la révolution française, Londres, 1793; 3° Observations sur les déclarations du maréchal prince de Cobourg aux Français, par un royaliste, Londres, 1793; 4° un grand nombre de manuscrits, notes et documens politiques inédits.

dit à Paris,oà il se prononça avec chaleur pour le rétablissement du gouvernement royal. Il fut nommé, à cette époque, maire de la cominune de Brie, où il a ses propriétés.

MOUSTIER (LE COMTE DE), de la famille des précédens, chevalier de Saint-Louis, l'un des trois gardes-du-corps qui accompagnérent Louis XVI, lors du voyage de ce prince à Varennes, courut de grands dangers au retour de ce voyage, et fut enfermé à l'Ab, baye avec ses camarades, MM. de Malden et de Valori, jusqu'à ce que le roi eut accepté la constitntion. Remis en liberté, il se hâta de quitter la France, et, après un assez court séjour en Allemagne, se rendit en Russie, où il prit du service, devint colonel, et fut de

MOUSTIER (LE COMTE CLEMENT EDOUARD DE), ex-ministre de France, fils du précédent, est né à Coblentz le 2 janvier 1779. Il accompagna son père dans ses différentes missions, fit ses études à NewYork, et vint en France ayant à peine atteint sa quinzième année. Il prit part aux mouvemens populaires de prairial an 5, et du 13 vendémiaire an 4. Arrêté par suite de ces derniers événemens, il ne dut sa liberté qu'à sa grande jeunesse. I quitta la France et rejoignit son père en Angleterre; mais bientôt il reparut en Nor-coré de l'ordre de Sainte-Anne et mandie, et devint aide-de-camp de M.de Frotté, chef de chouans; il fut blessé en luttant corps à corps avec un soldat républicain. Après la pacification, il retourna à Londres et revint se fixer à Paris. Atteint par la conscription, il entra comme soldat dans un régiment de hussards, d'où il sortit pour suivre la carrière diplomatique; il était secrétaire de légation à Dresde en 1801. Après la bataille d'Iéna, on lui confia la garde des prisonniers saxons, mission qui lui valut, de la part du roi de Saxe, une boite enrichie de diamans. Il épousa la fille du comte Laforêt, el devint, par le crédit de son beau-père, ministre plénipotentiaire à la cour de Bade, et ensuite à celle de Wurtemberg. Après la campagne de Moscow, il demanda son rappel, et se ren

de la médaille d'argent. Il est rentré dans sa patrie, ainsi que ses deux fils, après la seconde restauration en 1815. M. de Monstier a publié cette même année une brochure in-8° portant pour titre: Relation du voyage de S. M. Louis XVI, lors de son départ pour Montmedy, et de son arrestation à Varennes.

MOUTARDIER (AUGUSTIN), avocat, naquit à Lesparra, en 1755. Après avoir fait d'excellentes études au collège de l'Oratoire du Mans, il entra dans la carrière du barreau. Recu, à l'âge de 23 ans, avocat au parlement de Bordeaux, il se plaça au premier rang des orateurs et des jurisconsultes de cette époque, la plus brillante du barreau de Bordeaux. Sa probité égalait ses lumières, et il se fit des amis, qui, dans les chan

ces diverses de sa fortune, ne l'ont jamais abandonné. Il exerça peudant une grande partie de la révolution, les fonctions de président du tribunal civil de Lesparra, où le souvenir de ses talens, de sa inodération et de ses qualités privées, ne s'est point effacé. Comme il s'était trouvé avec M. Laîné, et d'autres citoyens respectables, en opposition avec le parti de la Gironde, et que la bonne foi de son opinion ne lui permit pas de chercher une protection dans les rangs du royalisme, il fut également en butte aux calomnies et aux persécutions des deux partis, qui se réunirent dans une funeste réaction, et dans un désir immodéré de vengeance. Toutefois Moutardier continua d'exercer avec honneur la profession d'avocat, et ses plus ardens ennemis étaient souvent contraints de recourir à ses lumières. Oublieux du mal, il ne faisait aeception de personne, et rendait d'éminens services, sans exiger de reconnaissance. Député de la Gironde, à la chambre des représentans de 1815, il n'ambitionna point les succès de la tribune; mais la sagesse de ses vues, la pureté de son patriotisme, le firent distinguer dans les bureaux et les comités. De retour à Bordeaux, après la seconde restauration, il fut de nouveau exposé à la violence de l'esprit de parti, qui ne respecte rien. Son nom fut rayé du tableau des avocats; il s'en faisait honneur et prenait en pitié la rage envieuse de ses ennemis. Il est mort, en 1818, avec le calme et la résignation d'une âme élevée et d'une conscience sans reproches. PAULIN MOUTARDIER, Son

frère, théologien distingué, et homme de beaucoup d'esprit, a été long-temps vicaire-général de l'archevêque de Bordeaux. Ilmourut en 1817, regretté de ses confrères, dont il avait obtenu la confiance et l'amitié.

MOUTIE (N.), député aux états-généraux en 1789, était chanoine et grand-chantre de la cathédrale d'Orléans, à l'époque de la convocation de cette asseinblée, où il fut élu par le clergé du bailliage d'Orléans. Il prêta, en 1791, le serment exigé par la nouvelle constitution du clergé, et se retira dans ses foyers à la fin de la session.

MOUTIER (N.), lieutenantgénéral du bailliage de Sezanne, fut nommé député du tiers-état de ce bailliage, à l'assemblée des états-généraux en 1789. Il remplit son mandat en votant cons-tamment pour les réformes politiques, adoptées par la majorité. Après la session, il disparut totalement de la scène politique.

COMTE

MOUTON (GEORGES, LOBAU), lieutenant-général, est né le 21 février 1770, à Phalsbourg. C'est encore un de ces hommes à qui la révolution ouvrit la carrière où des facultés supérieures les appelaient. On le destinait au commerce; mais, en 1792, le territoire français ayant été envahi, les braves prirent les armes : dèslors il fut militaire. Il partit, en qualité de volontaire, dans la légion de la Meurthe, et mérita ses premiers grades à l'armée du Rhin; puis il passa avec le général Championnet en Italie, où il fit les campagnes de 1798 et 1799. Il commanda pendant quelque

temps le château Saint-Ange, en 1799, et remplissait à la bataille de Novi les fonctions d'aide-decamp auprès du général Joubert. Il était colonel du 3 de ligne, l'un des régimens que les revers qui signalent cette année désastreuse, rejetèrent dans les montagnes de Gènes, où, livrés à tous les besoins, ils s'étaient portés à tous les excès. Grâce à la fermeté de son caractère, le colonel Mouton maintint le bon ordre dans ce corps auquel son intelligence sut, il est vrai, créer quelques ressources contre la misère. Ce régiment fit partie de l'armée de Masséna; c'est un de ceux qui, en 1800, concoururent à la défense de Gènes. Pendant les 15 jours de guerre offensive qui précédèrent le blocus de cette ville, le colonel Mouton prit part à tous les combats dont les montagnes de la Ligurie furent le théâtre. L'un des plus brillans est celui qu'il livra, le 11 avril, sur la Verreria : 2,000 prisonniers, plusieurs pièces de canon tombèrent entre les mains des vainqueurs. Sur sept drapeaux qui furent enlevés aux ennemis dans cette occasion, son régiment en prit six. A l'attaque du fort Quezzi, le colonel Mouton reçut une balle à travers le corps; on le crut mort: un ami seul en douta; il lui dut son salut. Retenu au lit par sa blessure, il se croyait encore sur le champ de bataille; on voulut le transporter en lieu sûr au moment du bombardement de Gênes, il s'y opposa; il aurait cru fuir. Rentré en France avec son régiment, il résida quclque temps à Montpellier, où il se fit remarquer, soit par la discipli

ne sévère qu'il avait introduite dans sa troupe, soit par la supériorité avec laquelle il la faisait manoeuvrer. Il se fit remarquer aussi sous ces deux rapports au camp de Boulogne par le premier consul, qui, jaloux de s'attacher tous les militaires supérieurs, à quelque titre que ce fût, prit le colonel Mouton pour aide-decamp et le nomina général de brigade. Il accompagna, en cette qualité, Napoléon dans toutes ses campagnes; dans celle de Pologne, le 14 juin 1807, il fut blessé à Friedland, at promu le 5 novembre de la même année au grade de général de division. En 1808, il commandait en Espagne une division d'infanterie de l'armée du maréchal Bessières; le 14 juillet, à la bataille de Medina de Rio-Seco, c'est lui qui commença l'attaque et prépara le succès en enlevant à la baïonnette la villo, de Medina. Le 10 novembre, ik ne contribua pas moins à la victoire qui ouvrit à l'empereur Napoléon les portes de Burgos. En. 1809, le 21 avril, veille de la bataille d'Eckmuhl, il préluda au triomphe du lendemain par un fait d'armes des plus audacieux : le général Hiller, qui manœuvrait pour faire sa jonction avec l'armée du prince Charles, s'était jeté dans Landshut derrière l'Iser, et avait fait mettre le feu au pont après l'avoir passé. Le général Mouton, à la tête du 17me régiment d'infanterie de ligne, traverse, l'arme au bras, ce pont enflammé, pénètre dans la ville, où il est bientôt rejoint par le général Oudinot, et, par cet acte si hardi que l'empereur Napoléon

n'avait pas cru pouvoir l'ordonner, il sépare à jamais les deux armées. Le 21 mai, il rendit encore des services plus éclataus à la tête des fusiliers de la garde c'est lui qui rentra dans Essling, dont les Autrichiens s'étaient emparés quatre fois dans la journée et que les Français occupèrent définitivement. Le titre de comte Lobau que reçut le général Mouton, atteste l'utilité dont il fut à l'armée pendant le séjour qu'elle fit dans l'ile de Lobau, entre la bataille d'Essling et celle de Wagram. En 1812, il accompagna l'empereur Napoléon en Russie, et partagea la gloire et la misère de cette déplorable expédition. Dans la campagne de 1815, il commandait à Dresde le 6me corps d'armée; resté dans cette ville après la bataille de Léipsick, son sort fut celui du maréchal Saint-Cyr; sans respect pour la foi des traités, il fut envoyé prisonnier en Hongrie, d'où il revint, en 1814, après la première abdication de l'empereur. Il recut la croix de Saint-Louis le 8 juillet, mais ne fut pas mis en activité de service. En 1815, Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, nomma le comte Lobau pair de France, et lui donna le commandement de la 1 division militaire. Pendant la campagne qui précéda le second retour du roi, il commanda le Gue corps de l'armée du Nord. Le 18 juin, dans la fatale journée de Waterloo, chargé d'arrêter la marche du géné ral Bulow, il soutint long-temps, avec 6,000 hommes, l'effort de 30 mille, et, malgré cette prodigieuse inégalité de forces, remporta sur

éux d'importans avantages. Malgré la perte de la bataille, ne désespérant pas encore de la fortune, il s'occupait à rallier les débris de l'armée, lorsque surpris par les Prussiens, il fut fait prisonnier et conduit comme tel en Angleterre. Porté, pendant sa captivité, sur la liste des trente-huit personnes à qui l'ordonnance du 24 juillet interdisait le séjour en France, il passa en Belgique le temps de son exil, qui expira vers la fin de 1818. Le comte Lobau méritait à plus d'un titre la confiance dont il fut honoré par Napoléon à une grande capacité militaire, il unissait des qualités peu communes à la cour et même aux camps, qui alors étaient souvent la cour. Aussi homme de cœur, il y disait la vérité. Napoléon l'aimait néanmoins, et s'en rapportait volontiers à son jugement; il faisait peu de promotions dans l'armée sans consulter le comte Lobau, qu'il avait chargé du travail sur le personnel de l'armée.

MOUTON (PHILIBERT), membre de la légion-d'honneur, l'un des chirurgiens en chef qui ont partagé les dangers et la gloire de nos armées, naquit à Châlons-surSaône, département de Saône-etLoire, et reçut de son père, chirurgien distingué de cette ville, les pre mières leçons de l'art dans lequel il s'est fait un nom honorable. Elève des écoles de santé de Paris, où il soutint brillamment tous ses examens,il partitpour les armées en qualité de chirurgien de 2o classe et fit presque toutes les campagnes de la révolution dans la garde consulaire et dans la garde impériale. Devenu chirurgien-major de pre

mière classe de cette garde, il obtint la croix de la légion-d'honneur. Il s'était fait aimer de ses chefs par son mérite personnel et par son amour pour ses devoirs, et des soldats par son humanité. Il allait leur prodiguer ses secours jusque sous le feu de l'ennemi, et nombre de fois il faillit devenir la victime de ce zèle infatigable. Mouton mourut, jeune encore, en 1814; il a publié plusieurs ouvrages et donné quelques articles importans au Dictionnaire des Sciences médicales.

MOUTON-DU-VERNET (LE BARON), lieutenant-général, commandant de la légion-d'honneur, membre de la chambre des représentans, et gouverneur de Lyon, dans les cent jours, en 1815, suivit avec distinction la carrière des armes, et était major du 64° régiment d'infanterie de ligne, qui fit les campagnes de Prusse et de Pologne. Le 10 février 1807, il fut nommé colonel du 63 régiment. Appelé à l'armée d'Espagne, il y donna de nouvelles preuves de bravoure et de talens, et mérita, au combat de Cuença, le grade de général de brigade, auquel il fut promu peu de temps après; il obtint par les mêmes moyens le grade de général de division, qu'il reçut le 4 août 1813. Il fit avec éclat les célèbres et malheureuses campagnes d'Allemagne et de France en 1814. Pendant les cent jours, en 1815, il devint membre de la chambre des reprétans. Ses discours à la tribune nationale ont servi, après le second retour du roi, de motifs à sa mise en jugement et à sa condamnation. Compris dans l'ordonnance

royale du 24 juillet (1815), il fut obligé de quitter Lyon, dont Napoléon lui avait confié le gouvernement, le 2 du même mois, et de se soustraire par la fuite au conseil de guerre, devant lequel il devait être traduit. Préférant s'abandonner à toute sa mauvaise fortune plutôt que de mener une vie qui convenait si peu à son caractère, il cessa de prendre pour sa sûreté les précautions que ses amis avaient en quelque sorte prises pour lui. Découvert et arrêté à Montbrisson, dans les premiers jours de mars de 1816, il fut transféré à Lyon, et livré au conseil de guerre, qui le condamna à mort le 19 juillet. On remarqua généralement que sa défense fut simple et noble, et exempte de faiblesse comme d'ostentation. Il appela de ce jugement au conseil de révision, qui le confirma. Conduit au lieu de l'exécution le 26, à cinq heures du matin, il mourut avec le courage et le sang-froid qu'il avait si souvent déployés sur le champ de bataille.

MOUTONNET-CLAIRFONS (JULIEN-JACQUES), homme de lettres, censeur royal, membre des académies de la Črusca, de Lyon, de Rouen, etc., naquit au Mans, département de la Sarthe, vers 1740, d'une famille honorable, mais peu riche, et il ne dut son éducation qu'aux soins et aux sacrifices d'un oncle, curé d'un village aux environs du Mans. Il termina des études distinguées chez les oratoriens, et vint à Paris pour y rendre ses talens utiles et acquérir des moyens d'existence qu'il ne pouvait espérer que de son travail. C'est pendant son voyage, qu'il fut obligé

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