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ne vaut pas la précédente. 7o Le Fauteuil, comédie. 8° Les trois Sœurs dans leur ménage, ou la Suite de Robert le Bossu, vandeville joué en l'an 8 au théâtre Montansier. 9' La bonne Maitresse, comédie en un acte et en prose, représentée en l'an 11, Paris, in-8°. 10° Enfin, un grand nombre de Poésies fugitives, insérées dans plusieurs recueils.

MONTANE (JEAN), avocat à Paris, adopta avec chaleur la cause de la révolution, et présidait, en 1793, le tribunal révolutionnaire de Paris. Accusé par Fouquier - Tinville du délit d'interpolation dans la minute de plusieurs jugemens, et entre autres dans celui de Charlotte Corday, il fut traduit, le 30 juillet, par-devant le même tribunal, qu'il présidait peu de temps auparavant. Il aurait vraisemblablement succombé; mais sa cause n'ayant été appelée qu'un an après la jour née du 9 thermidor an 2, il fut sauvé par la chute de son dénon-, ciateur. Il rentra depuis ce moment dans l'obscurité.

MONTANI, de Crémone, poète aimable et gracieux; on doit à sa muse anacreontique un bouquet de vingt-quatre fleurs, décrites dans autant de petits poëmes ou chansons, sous le titre de Fiori, canzonette, Lodi, 1817. Ce petit recueil, dédié à M. Albrizzi, est enrichi de notes, dont la partie botanique est du savant Sebastiano Stella. Il a encore donné un recueil de six autres chansons sur la Vénus italique de Canova, intitulée la Venere italica, canzonette, Lodi, 1817, et plusieurs autres poésies légères.

MONTANIER DE BELMONT (JEAN-ELÉONORE), évêque de SaintFlour, naquit à Seyssel, département de l'Ain, au mois de mars 1756. Il embrassa l'état ecclésiastique, et devint grand-vicaire de l'évêché de Nîmes. I traversa

sans en être atteint les orages de la révolution; fut nommé, en 1802, par le premier consul Bonaparte, à l'évêché de Saint-Flour, et décoré, quelque temps après, de la croix de la légion-d'honneur. M. de Belmont possédait toutes les qualités du véritable ministre de l'évangile. Il mourut généralement regretté, en 1809.

MONTANSIER - NEUVILLE (Me), ancienne directrice de spectacles. Après avoir administré pendant quelque temps le théâtre de Versailles, elle prit la direction de la petite salle depuis dite Montansier, au Palais-Royal. Dénoncée à la commune, en 1793, pour avoir colporté des emblèmes proscrits, elle fut incarcérée; mais elle échappa aux suites de cette accusation. Son théâtre, fermė provisoirement, prit quelque temps après le titre de Théâtre de la Montagne. Mile Montansier avait fait construire à ses frais, dans la rue de Richelieu, la belle salle qu'occupait l'académie royale de musique, et que l'on démolit en ce moment par suite de l'assassinat de M. le duc de Berri (Voyez CHARLES-FERDINAND). Dans l'origine, le gouvernement s'était emparé, pour y établir l'Opéra, de la propriété de M Montansier, à laquelle il alloua une indemnité de 300,000 francs, quoique les prétentions de la propriétaire fussent bien plus élevées. Après

avoir adressé de vaines réclamations aux tribunaux et au conseil-d'état, M. Montansier eut, en 1814, recours à la chambre des députés, qui rejeta sa demande. La salle de spectacle du Havre a été également construite à ses frais.

MONTARAND (JEAN-BAPTISTEAUGUSTE COUET DE), né au CapFrançais en 1756, d'une famille orléanaise. Il fut destiné à la magistrature, et obtint, à l'âge de 24 ans, le titre de conseiller-assesseur près le conseil supérieur de sa ville natale. Après l'incendie du Cap, arrivé en 1793, il se réfugia aux États-Unis, d'où il passa, en 1802, au Port-auPrince, pour y remplir les fonctions de président du tribunal de première instance. L'année suivante, la colonie étant tombée au pouvoir des Anglais, il fut conduit comme prisonnier à la Jamaïque. Après la cession de Santo- Domingo à la France, M. de Montarand, qui venait de reconvrer sa liberté, se rendit auprès du général Ferrand, commandant des troupes françaises dans cette colonie, et fut nommé successivement conseiller de la cour d'appel de Santo-Domingo, puis procureur général; mais, aux premières nouvelles de la déclaration de guerre faite à l'Espagne, par l'empereur Napoléon, les habitans espagnols de Saint-Domingue s'insurgèrent contre les Français, et les enfermèrent dans la capitale, où ils finirent par les assiéger. Les Français et la garnison, déterminés à se défendre jusqu'à la dernière extrémité, rivalisèrent de zèle et d'efforts, et

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supportèrent avec constance pendant huit mois toutes les priva→ tions et tous les dangers de ce siége. De retour en France sur parole, par suite de la capitulation qui livra la place à l'armée angloespagnole, il devint conseiller à la cour impériale d'Orléans, et reçut la croix de la légion-d'honneur en 1814. En mars 1815, il s'enrôla comme volontaire dans les gardes de la porte. Le roi le nomma conseiller à la cour royale de Paris, au mois de juillet de la même année, et procureur-général près de la cour d'Orléans, le 31 janvier suivant, fonctions qu'il exerce encore aujourd'hui (1824).

MONTARDIER (N.). Après avoir rempli plusieurs fonctions publiques à Versailles, il fut élu, par le département de Seine-elOise, député au conseil des cinq. cents, où il entra en 1799. Montardier passa ensuite au corpslégislatif, fit peu parler de lui dans ces deux assemblées, et mourut en 1803.

MONTAUT-DESILLES (PIERRE), ancien receveur des finances de l'élection de Condom, départeinent du Gers, est né le 9 mai 1751, d'une famille estimée dans la robe. Il adopta avec sagesse les nouveaux principes, et fut nommé par le département de la Vienne, député à l'assemblée législative, en 1791. Il retourna dans ses foyers à la fin de la session, et reparut en 1797 au conseil des anciens. M. Montaut-Desilles fut du nombre des membres qui entrèrent au nouveau corps-législatif. Nommé quelque temps après préfet de Maine-et-Loire, il perdit cette préfecture en 1802, et

rentra au corps-législatif, dont il sortit de nouveau en 1808. Il a cessé depuis cette époque de rein. plir des fonctions publiques.

MONTAUT-MARIBON (Louis), conventionnel, servait en 1789 dans les mousquetaires de la maison du roi. Quoique toute sa famille se fût prononcée dès cette époque pour la cause royale, il se jeta avec exagération dans le parti contraire, devint successivement administrateur du district de Condom, lieutenant-colonel de la garde nationale, et membre de l'assemblée législative, où le nomma le département du Gers. Il fut réélu par le même département à la convention nationale; il vota avec la majorité dans le procès du roi. Membre du comité de sûreté générale, il se joignit à Marat pour accuser le général Dumouriez. Le 5 avril 1793, il fit rendre un décret d'arrestation contre le duc de Montpensier, qui servait alors sous les drapeaux de la république, et concourut avec la Montagne à la proscription des Girondins. Le 19 novembre 1794, il fit décréter la confiscation des biens des accusés qui se donneraient la mort en prison; demanda l'exclusion de Fourcroy, qu'il dénonça pour son peu d'assiduité aux séances. N'ayant point été atteint par la révolution du 9 thermidor an 2, il fut un des fauteurs du mouvement du 12 germinal an 3 (1 avril 1795), et eut l'adresse de ne pas se compromettre; mais le 18 avril il fut décrété d'accusation. Il se défendit avec beaucoup d'adresse, et toutefois ne put détruire entièrement les grief's dont il était l'objet : il

fut amnistié en 1796. Atteint comme votant par la loi du 12 janvier 1816, Montaut-Maribon quitta la France, et passa en Suisse.

MONTBARREY (ALEXANDREMARIE-LEONOR DE SAINT-Maurice, PRINCE DE), ancien ministre de la guerre, naquit à Besançon, département du Doubs, le 20 avril 1732, d'une famille ancienne. Destiné au service militaire par son père, lieutenant-général, il obtint, dès l'âge de douze ans, une compagnie dans le régiment de Lorraine, avec lequel il fit plusieurs campagnes, et fut blessé devant Fribourg et à la bataille de Laufelt. Colonel par brevet en 1749, il ne commanda le régiment de la Couronne que huit ans après. Le jeune de Montbarrey, blessé à la bataille de Crevelt, et fait brigadier par suite, continua à se distinguer dans plusieurs autres affaires, et enleva au prince de Brunswick, en 1762, six pièces de canon, que le roi lui donna. Après la paix de 1763, il se rendit à Paris, où il devint capitaine des cent suisses, à la formation de la maison de Monsieur (aujourd'hui Louis XVIII). M. de Montbarrey se fit connaître comme administrateur, par des Mémoires militaires auxquels il dut,en 1776, d'être adjoint à M. de SaintGermain, ministre de la guerre, qu'il remplaça en 1777 ce fut pendant son administration qu'eut lieu la guerre d'Amérique. M. de Ségur lui succéda en 1780; mais la bienveillance de Louis XVI, á laquelle il devait sa fortune, ne cessa point de lui être acquise, et il resta attaché à la personne de ce prince. Il courut des dangers

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Après sa mort, John Cook, son chapelain, publia le Voyage fait par le comte de Sandwich dans la Méditerranée, dans les années 1758 el 1739, écrit par lui-même. Cet ouvrage est précédé d'une Notice historique de l'éditeur, sur Jean Montagu, comte de Sandwich. On attribue au noble pair une brochure assez remarquable, sous le titre de État de la question relative à l'hospice de Greenwich, brochure qui parut en 1779, en réponse à l'écrit intitulé Etat de l'hospice royal de Greenwich, par le capitaine Baillie, publié environ une année auparavant.

MONTAGU (GEORGE), naturaliste, membre de la société linnéenne, naquit en Angleterre, et se fit bientôt remarquer par ses connaissances dans l'histoire naturelle. Il mourut, jeune encore, en 1815, à Knowle, dans le Devonshire. Montagu a publié : 1° Dictionnaire ornithologique, 2 vol. in-8°, 1812; 2° Testacea britannica, ou Histoire naturelle des coquillages anglais, 1 vol. in-4°, 1808; 3 Supplement à l'ouvrage précédent, 1809.

MONTAGU (ELISABETH), dame anglaise qui a cultivé la littérature avec quelque succès. Son père, Mathieu Robinson, seigneur de Horton, dans le comté de Dent, lui fit donner une éducation soignée, que le docteur Middelton se chargea de perfectionner. De très-bonne heure, elle se sentit du goût pour la littérature, et à huit ans, elle avait transcrit en entier le Spectateur. Liée avec les hommes les plus distingués dans les sciences et dans les lettres, elle comptait des succès litté

raires à un âge où les femmes ne songent encore qu'à se livrer aux plaisirs de la société. Le célèbre auteur du Dialogue des morts, lord Littelton, convient avec bonne foi qu'il a, comme écrivain, quelques obligations à cette dame. Mariée à lord Montagu de Allerthorpe, de l'illustre famille des comtes de Sandwich, elle le perdit de très-bonne heure, ainsi que, dans son enfance, un fils, seul fruit de leur union. Libre et maîtresse d'une immense fortune elle voulut conserver toute son indépendance, et refusa de se remarier. Sa maison devint le rendez-vous des gens de lettres, et elle se consacra elle-même au culte des muses, Son principal ouvrage est un Essai sur le génie et les œuvres de Shakespeare, dans lequel elle entreprit, avec succès, la défense du père du théâtre anglais, contre l'autorité imposante de Voltaire. Lady Montagu mou. rut à Londres en 1800, dans sa belle maison de Portmann-Square, à un âge fort avancé. Cette dame, non moins célèbre par la finesse de son esprit que par l'originalité de son caractère, avait fondé, sous le titre de Club des bas bleus, une société littéraire dont les statuts étaient aussi bizarres que le titre. On lui prête encore quelques autres singularités, mais à tort, celle d'un dîner de fondation, qu'elle donnait tous les ans aux ramoneurs de Londres.

MONTAGUT-BARRAU (LE BARON DE), député par la noblesse de Comminges et de Nébouzan aux états-généraux, en 1789, vota avec la majorité de son ordre. Il protesta contre la réunion opérée

en jain, fut un des signataires des protestations des 12 et 15 septembre 1791, contre les actes de l'assemblée constituante, et disparut de la scène politique après la session.

MONTAIGU (ANNE-CHARLESBASSET), général de division, né à Versailles, le 10 juin 1751. Le goût qu'il manifesta de bonne heure pour la profession des armes, le fit entrer à dix-sept ans dans le corps de la gendarmerie. Après un service de 20 années consécutives, M. Montaigu le quitta au moment de la réforme, en 1788, mais il rentra de nouveau sous les drapeaux, en 1791, époque où le plus héroïque dévouement à la patrie éclatait de toutes parts. Le 5 bataillon de la Meurthe venait de se former; il en fut nommé adjudant - major, le 1er septembre, et se rendit à Metz, avec ce bataillon. Convaincu de la nécessité de rétablir la discipline militaire, alors un peu affaiblie, il fit, pour l'ordre du service, un réglement provisoire qui reçut l'approbation de M. de Belmont, lieutenant-général, commandant les troupes de Metz, et des villes environnantes. Ce réglement fut inprimé et envoyé à tous les bataillons de volontaires, qui l'exécutèrent par ordre du lieutenant-général. Nommé commandant de bataillon au camp de la Lune, en septembre 1792, et chef de brigade en 1793, M. Montaigu fut chargé provisoirement, en cette dernière qualité, du commandement de l'aile droite de l'armée des Ardennes. Avec 3 bataillons de grenadiers, et 2 de volontaires, il força les Prussiens à abandonner leur

camp, et ne cessa de les poursuivre, que lorsqu'ils eurent évacué, près de Longwy, le territoire francais. L'idée qu'on s'était faite de sa bravoure, inspirait autant de confiance au général en chef, qu'aux soldats, et déjà l'opinion. de l'un et des autres l'avait désigné, dans le cas où l'on serait obligé d'assiéger Verdun, occupé par l'ennemi, pour monter le preinier à l'assaut. La reddition de cette ville le priva d'un honneur dont il était digne; mais il fut envoyé à l'avant-garde qui marcha contre Namur, et contribua à la prise du château, le 2 décembre 1795. Après de brillans succès, qui soumirent la Belgique à nos armes, la défection de quelques chefs amena d'éclatans revers : Dumouriez, battu à Nerwinde, crut couvrir la honte d'une défaite, en abandonnant son poste. Le chef de brigade Montaigu se soutint, pendant 20 jours, au poste de l'abbaye d'Hannon, entre deux camps ennemis qu'il sut contenir, ayant seulement avec lui trois bataillons, deux détachemens de cavalerie, et une demi - compagnie d'artillerie légère. Il participa à la brillante affaire qui eut lieu le 1o mai, près de Valenciennes; et chargé de s'emparer de deux villages, il s'acquitta, avec un succès complet, de cette mission. Lors de l'évacuation du camp de César, par les Français, le chef de brigade Montaigu occupait le village d'Escodœuvre, qu'il avait fortifié de manière à arrêter toutes les forces de la coalition, et protégea efficacement la retraite de notre armée, dont il sauva les voitures, qu'il parvint à conduire à Cam

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