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morcéaux); l'autre, où c'est d'histoire naturelle qu'il entretient ses lecteurs, en contient également de six à huit. I-II. Trois lettres qui touchent à la doctrine de l'irritabilité, savoir: 1° Epistola de sensibilitate pericranii, periostei, lendullæ, duræ meningis, corneæ et medinum, Padoue, 1756, in-8°, fig. (c'est dans l'ordre des dates son premier ouvrage); 2o Epistola se-› cunda et tertia de sensitivitate halleriana, Padoue, 1758, in-8°. HII-VI. Des Mémoires sur quatre sources ou groupes de sources médicinales, Mémoires dont voici l'ordre chrono-. logique 1° De Aponi thermis, en tête d'un fascicule inixte dont nous parlerons en fin de compte; 2° Analisi d'alcune acque medicinali del Modenese, Padoue, 1760, in-8°; 3o Dell' acqua di Brandola, Modène, 1763, in-4°; 4° De Thermis agri patavini, accedit apologia adversus Hallerum, Padoue, 1761, in-4; VII. Commentarii de rebus in medicina gestis; VIII. Diccionario dos termos technicos de historia natural extrahidos dos obras de Linneo, com a sua explicacion, Coïmbre, 1788, in-4; IX. Flora Lusitanica et Brasiliensis specimen, Coimbre, 1788. in-4. X. Fasciculus plantarum, cum novis generibus et speciebus, Lisbonne, 1771, in-4°; XI. Diss. De arbore draconis seu dracæna (on reconnaît, le sandragon), accedit diss. de studio historia naturalis necessario in medicina, œconomia, agricultura, artibus et commercio (ce long titre à lui seul suffit pour montrer de quel coup d'œil large et compréhensif en même temps que passionné Vandelli savait envisager l'étude des sciences natuturelles); XII. Epistola de holothurio et testudine coriacea, Padoue, 1761, in-4. C'est en quelque sorte la

seule monographie qu'il ait consacrée à la zoologie, car ce n'est que dans un volume de mélanges qu'on le retrouve revenant à des sujets analogues. Voici le titre exact de ce volume (qui pourrait porter ici le chiffre XIII, mais qui date de ses premiers pas dans la carrière scientifique. Dissertationes tres : De Aponi thermis (voy. plus haut sous III-VI 1°); De nonnullis insectis terrestribus et zoophytis marinis. De vermium terræ reproductione atque tenia canis, Padoue, 1758, in-8°, 5 pl. VAL. P.

VANDEN-BOGAERDE-VAN

TERBRUGGE (ANDRÉ-JEAN-LOUIS le baron), savant économiste et homme d'État, naquit à Gand le 17 juillet 1787, de parents appartenant par leur origine et leurs alliances aux familles les plus distinguées de la Belgique et de l'étranger. Son père, implacable ennemi de la révolution, confia son éducation, ainsi que celle de ses deux autres fils, à nn prêtre régulier qui refusa de prêter le serment d'abjurer les principes monarchiques. Ce digne et savant ecclésiastique enseigna à ses élèves les langues latine, française, flamande, et leur prodigua les bienfaits d'une bonne et solide éducation. Le jeune Vanden-Bogaerde reçut en outre d'un artiste flamand en réputation des leçons de dessin et de peinture. Dès sa première jeunesse, il montra des qualités aimables et un talent de plaire qui, plus tard, et pendant tout le cours de sa vie, le firent chérir de toutes les classes de la société. L'agriculture, l'industrie, le commerce, et surtout l'économie politique, furent l'objet de ses études de prédilection.

Après un séjour de deux ans dans la capitale de la Belgique, Vanden

Bogaerde revint à Waes-Munster, où demeuraient ses parents. En 1816, il fut nommé membre des États provinciaux, puis, en 1817, membre de la société de littérature et des beaux-arts de Gand.-Le roi des Pays-Bas lui confia en 1818 l'emploi de bourgmestre de WaesMunster, et quand, deux ans après, il alla à Saint-Nicolas, chef-lieu du pays de Waes, occuper le poste de commissaire de district, les habitants de sa commune lui exprimèrent par de vives démonstrations leurs regrets et leur reconnaissance; proclamant que, pendant la trop courte durée de son administration, il avait marché sur les traces de son digne père, en se montrant le bienfaiteur du pauvre et le défenseur impartial des intérêts de ses administrés.

Pendant 9 ans, Vanden-Bogaerde s'acquit, dans ses fonctions de commissaire de district, la plus haute considération; les communes, les États députés, et surtout le gouverneur de la province de FlandreOrientale, M. le baron VandoornVan-Wescapelle, surent apprécier ses grandes qualités administratives. En 1828, il se vit appelé à une plus importante position, comme commissaire de district et de milice dans sa ville natale, la capitale de la province de Flandre-Orientale. Pendant le cours de sa précédente administration, il avait écrit sur le pays de Waes un livre plein d'intérêt, dans lequel on peut voir tout ce qu'il fit pour le bien-être de ces contrées.

En venant s'établir à Gand, Vanden-Bogaerde y fit construire une vaste et belle maison, dans laquelle il réunit une précieuse collection de tableaux témoignant du bon goût de son propriétaire, dont tous

les loisirs furent désormais consa crés à une sérieuse étude des sciences et des beaux-arts.

Au mois de février 1830, à la veille des grands événements qui amenèrent le démembrement du royaume des Pays-Bas, le roi Guillaume Ier le nomma gouverneur de la province du Brabant-Septentrional. Pendant les douze ans qu'il occupa ce poste de haute confiance, à cette époque de trouble et de révolution, il entretint une correspondance intime avec le roi et le prince royal, qui tous les deux ai– maient Vanden-Bogaerde autant à cause de ses excellentes qualités de cœur, qu'à cause de son zèle infatigable comme fonctionnaire public. Les discours annuels au nombre de douze, qu'il prononça pendant le cours de son administration provinciale, sont les meilleurs documents pour l'histoire de cette contrée dans ces temps agités qui virent expulser la maison d'Orange des provinces voisines, alors que le Brabant Septentrional, presque entièrement catholique comme le sud, resta inébranlable dans sa fidélité à la royauté des Nassau. Lorsque le roi Guillaume, au mois de novembre 1830, congédia tous ses employés belges, il maintint Vanden-Bogaerde dans ses fonctions de gouverneur. En 1831, il le nomma chevalier de l'ordre du Lion néerlandais; puis, en 1832, il lui conféra le titre de conseiller d'État.

En 1840, son successeur Guillaume II l'éleva au grade de commandeur de ce même ordre du Lion néerlandais et le nomma son chambellan.

En 1842, à l'occasion du mariage de S. A. R. la princesse Sophie des Pays-Bas avec le grand-duc héré

VAN

ditaire de Saxe-Weimar, il obtint la place de grand échanson de la couronne et de grand officier de la maison du roi.

A son avénement au trône des Pays-Bas, le roi Guillaume III voulant, comme ses prédécesseurs, témoigner à Vanden-Bogaerde le prix qu'il attachait à son mérite et à ses éminentes qualités, lui envoya (en 1849) les insignes de grand'croix de l'ordre de la Couronne de chêne, et l'ordre équestre du Brabant-Septentrional, qui l'avait reçu dans son sein en 1840, le nomma dix ans après son président.

Nombre de sociétés savantes des Pays-Bas et de l'étranger l'attachèrent à leurs honorables travaux. Toujours actif et rempli de zèle pour les intérêts de la science et des arts, il établit dans la capitale du Brabant-Septentrional le siége d'un corps scientifique, artistique et littéraire, lequel possède, dans l'un de ses vastes salons, le portrait de son noble créateur peint par A. N. Vanderen, artiste distingué de Bois-le-Duc.

En 1835, Vanden-Bogaerde avait acheté la seigneurie de Heeswijk et Dinther, dont il fit rebâtir l'antique château dansle style du moyen âge; c'est là que dans un heureux loisir il acheva ses jours au milieu des Souvenirs de tout le bien qu'il avait eu le bonheur de répandre autour de lui pendant le cours de sa laborieuse carrière. Il mourut le 17 janvier 1855, laissant trois fils, dont deux, restés habitants du château d'Heeswijk, y conservèrent la précieuse collection d'antiquités, de tableaux, de livres et de curiosités qui font de cette demeure un véritable musée, et sont un monument de famille qui ne cessera de rappeler à la postérité un homme de

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rare mérite, dont le nom est inscrit avec honneur dans les fastes du pays qui l'a vu naître, à côté de celui du souverain qui le combla de ses faveurs. Vanden-Bogaerde a publié plusieurs écrits qui, non moins que les actes de sa vie, sont de nature à lui assurer un honorable et perpétuel souvenir; en voici la nomenclature :

1o Essai sur l'encouragement et le développement de la Tisseranderie dans la Flandre-Orientale. (Gand, un vol. in-12. Hollandais.)

2o Le District de Saint-Nicolas, jadis pays de Waes, dans la province de Flandre-Orientale, considéré dans ses rapports physiques, politiques et historiques, suivi d'une description particulière de chaque ville, village ou communauté de district. (Saint-Nicolas, 1825, 3 vol. in-8° avec figures. Hollandais.)

3° Rapport à la Société d'agriculture et de botanique de Gand, sur la culture et la manipulation de la garance. (Messager des sciences et des arts, à Gand, 1828. Français.)

4° Coup d'œil rapide sur l'histoire de la Belgique et de la Pologne, appliqué aux événements de 1830. (Boisle-Duc, 1831. Français.)

5° Essai sur l'importance du commerce, de la navigation et de l'industrie dans les provinces formant le royaume des Pays-Bas, depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1830. (La Haye et Bruxelles, 1845, 4 vol. Français et hollandais.) Dr W.

VAN DEN BROECK (PIERRE), marin hollandais, le fondateur de Batavia, naquit à peu près en même temps que la république des Provinces-Unies, c'est-à-dire entre la pacification de Gand (1571) et le traité d'union d'Utrecht (1581). II montra de bonne heure une grande aptitude et un goût des plus vifs

le soin qu'il eut de présenter les Etats-généraux et le prince d'Orange, ses souverains, comme les alliés, les amis du padichâh de Constantinople, lui valut du gouverneur Iça-Aga une réception gracieuse, mais sans conclusions décisives. Il mit alors le cap sur Chichiri, port un peu plus septentrional et résidence d'un pacha supérieur au premier, et seul dès lors ayant pouvoir d'octroyer aux Hollandais l'autorisation de commercer, soit à tout jamais, soit temporairement. Van den Broeck eut quelque peine à le déterminer. Le pacha partait d'un principe de défiance : des marchands indiens, persans, abyssins, madécasses fréquentaient la rade, fort grande et fort commode, de sa ville de Chichiri; il craignait qu'un peuple si différent des Asiatiques et des Africains ses coreligionnaires et ses hôtes habituels, ne s'avisât d'attenter au privilége de sa rade. Finalement, l'éloquence de l'Européen triompha, les arguments irrésistibles aidant; la nature des choses, d'ailleurs, et la modicité de ses demandes ne pouvant laisser de doutes sur la loyauté de ses vues: il ne souhaitait, pour commencer du moins, qu'un modeste comptoir qu'habiteraient un simple facteur et deux hommes de service; puis cet établissement, il le disait et il disait vrai, ne devait être qu'un essai; le grand but de Claasz Vischer, son facteur pendant ces premiers instants, serait surtout d'apprendre l'arabe, puis, grâce à la connaissance de l'idiome, de s'enquérir des besoins et des goûts des habitauts pour les satisfaire en leur portant les produits de l'Europe, tandis qu'on les débarrasserait du superflu des leurs. Lui-même,

ailleurs, il ne voulait ni ne pouvait rester, il était impatient d'aller rejoindre la grande flotte qui cin glait vers l'est et qui devait avoir touché Java. En effet, il quitta bientôt son comptoir naissant; et, après avoir séjourné un moment à Koursini, où ne purent le retenir les démonstrations affectueuses de Saïd-Bou-Saïdi, trop ami, selon lui, des Portugais, après avoir remarqué l'ile d'Engagno, après avoir donné commission au général Both, qu'il rencontra ramenant en Hollande quatre gros vaisseaux à riche cargaison, de communiquer aux directeurs de la Compagnie le résultat de ses investigations de la côte méridionale, tant à l'est qu'au nord du détroit de Bab-el-Mandeb, il vint jeter l'ancre dans le port de Bantam le 30 décembre 1614.

Il avait dix-huit ans alors que Houtmann, le premier des Hollandais, avait jeté dans cette ville les fondements d'un comptoir, qu'il avait été contraint bientôt d'abandonner, mais qui, rétabli deux ou trois ans plus tard, était devenu le centre d'où rayonnaient, soit devers Ceylan et l'Inde cisgangétique, soit devers les Moluques et Célèbes, les flottilles commerçantes qu'expédiait la Compagnie. J. P. Coen y commandait alors en chef au nom de celle-ci. Van den Broeck avait à peine eu le temps d'atterrer, qu'il reçut de lui commission d'aller chercher des vivres à Jakatra pour les transporter aux Moluques. Jakatra, qu'avaient aperçue Houtmann et Harmanzen et Matelief et Verhoeven, le premier sans vouloir y descendre, les deux autres sans y porter grande attention, le dernier avec assez d'enthousiasme pour en déclarer dans un rapport la situation bien-autrement avan

et

tageuse que celle de Bantam, était toujours négligée par les Européens, y compris les Hollandais; et ceux-ci n'y faisaient que des apparitions passagères pour s'approvisionner, non de marchandises, mais d'objets de consommation immédiate. Van den Broeck, tout en ne s'attardant point en une ville où sa seule affaire était d'opérer de rapides achats, s'aperçut vite, bien qu'il n'eût certes pas eu confidence des idées de Verhoeven, qu'il y avait là tous les éléments d'une station, d'une exploitation centrales, éléments dont rien ne prouvait que Bantam présentât véritablement la réunion. Provisoirement, cependant, il garda ses remarques pour lui; et, reprenant la mer, il fut bientôt à mi-chemin de Banda. Il y fit rencontre de Reynst, auquel, ainsi qu'à Both naguère, il rendit compte immédiatement de ce qu'il avait soit vu, soit fait, soit projeté sur les côtes de la mer Rouge, et qui le chargea d'aller installer un autre facteur dans l'ile (disons plutôt dans les îles) de Boton. Ce n'était qu'un détour léger. Bientôt il fut au lieu de sa destination; et Rini, le gouverneur des Moluques, lui donna coup sur coup diverses petites missions, auxquelles il dut de ne pas voir d'un bout à l'autre, et de ses yeux, tous les insuccès de son amiral Reynst dans l'ile de Banda.

De retour enfin à Bantam, en automne, époque à laquelle nous terminons la première phase de son action aux Indes, il reçut de Coen l'ordre de revisiter, en qualité de Président des établissements qu'il pourrait y former, ces parages arabiques dont nul Européen, sauf lui, n'avait de notion : de plus, il devait en passant don

ner un coup d'œil à Priaman et Tikou (deux points de l'ile de Sumatra), et s'aboucher avec le roi de Ceylan. Ces deux pays lui fournirent matière à quelques observations utiles; mais, quoiqu'il eût mouillé dans la rade de Balagama, le temps lui manqua pour remplir à la lettre la seconde partie de ses instructions. Le monarque chingalais était alors loin du littoral. Du reste, le but qu'avait en vue Coen, n'en fut pas moins atteint. Le 11 janvier suivant (en 1616, par conséquent), il jeta l'ancre à Chicheri, où il retrouva son établissement en bon état; et, quatre jours après, il fit voile pour Moka, où il ne rencontra que des navires orientaux; et, ce qui devait le charmer, grande facilité de commerce, tant avec les indigènes qu'avec la caravane de Suez et de Haleb, qu'amena le mois de mars. Mais Van den Broeck n'était pas de ceux qui s'endorment sur leurs lauriers: non content du trafic lucratif et commode qu'il venait d'organiser sur le littoral, il résolut de vérifier s'il ne serait pas possible de s'étendre à l'intérieur, et, en tout cas, d'explorer par luimême les richesses naturelles du pays. Il obtint du gouverneur un passe-port pour se rendre à Serasia, le chef-lieu du pachalik dont faisait partie Moka, et un firman enjoignant à tous les cheiks ou autres chefs dont il traverserait le pays, de le défrayer et de l'accueillir avec distinction. Van den Brocck ne prit d'autres compagnons de voyage qu'un commis et un trompette. Il parcourut ainsi de deux cents à deux cent cinquante kilomètres tantôt passant des montagnes dont une à pentes abruptes et presque inaccessibles (à Ofouz),

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