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Saint - Bernard pour joindre le général Ney à

Berne.

Les deux bataillons que vous avez ordonné de réunir à Côme seront mis sous les ordres d'un général de brigade, et se rendront à Lucerne.

Donnez l'ordre au général commandant l'armée d'Italie de compléter cette brigade à quatre bataillons, de manière qu'elle forme plus de deux mille hommes.

Les quatre bataillons qui se réunissent dans la Valteline seront mis sous les ordres d'un général de brigade, et se rendront à Coire.

Par ce moyen, le général Ney se trouvera avoir en Suisse ving-cinq à trente bataillons.

On calcule que la proclamation du premier Consul ne pourra arriver à Berne que le 12. Le général Ney saura, le 18 ou le 19, si les rassemblemens veulent se dissoudre ou non.

Dans le cas où ils ne voudraient pas se dissoudre, ce serait du 20 au 25 qu'il faudrait que toutes les colonnes entrassent à la fois en Suisse, puisque alors le gouvernement pourrait en avoir envoyé l'ordre avec des instructions ultérieures.

Il est donc nécessaire que le général Ney prévienne les généraux commandans sous ses ordres de se munir de vivres pour six jours, et de se tenir prêts à entrer en Suisse du 20 au 25.

En leur envoyant ces ordres, le général Ney leur fera connaître qu'ils ne doivent se permettre aucun acte authentique. Ce général recevra d'ailleurs une instruction ultérieure et détaillée.

Envoyez deux adjudans-commandans attachés à votre ministère, pour rester auprès du général Ney, et agir selon les circonstances.

Saint-Cloud, le 5 octobre 1802.

Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre à la 69 demi-brigade de se rendre à Besançon, d'écrire au général commandant la 6 division militaire que, puisqu'il n'a pas d'autres troupes à sa disposition, il complète un bataillon de la 61e, et l'envoie à Pontarlier, où il sera aux ordres du général Ney.

Donnez l'ordre au général commandant la 5a division militaire de faire passer, indépendamment des six bataillons qu'il a ordre de faire réunir à Huningue, un bataillon complété à six cents hommes à Bienne...

Faites connaitre au général commandant dans le Brisgaw, qu'il tienne deux bataillons de la demi-brigade prêts à se rendre à Schaffhouse, si le général Ney lui en envoie l'ordre.

Faites connaître ces dispositions au général Ney.

Saint-Cloud, le octobre 1802.

Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre aux carabiniers de la 2e légère et de la 78°, qui sont à Lyon, de se rendre à Genève pour être sous les ordres du général Ney.

A un escadron du 20 de cavalerie, qui est à Lyon, complété à cent cinquante hommes, de partir de Lyon pour se rendre, à marches forcées, à Genève.

Faites-moi connaître le jour où la brigade qui se rassemble à Huningue, le bataillon qui se réunit à Bienne, et la colonne qui se forme à Pontarlier, seront arrivés et prêts à marcher.

Faites connaître ces différens mouvemens au général Ney, afin que, si les hostilités avaient commencé à l'arrivée de ces troupes, il les dirige où les événemens de la guerre l'auraient conduit.

J'imagine que le général Ney aura organisé à Genève six ou sept pièces d'artillerie de campagne ; s'il ne l'avait pas fait, donnez l'ordre de les organiser sur-le-champ.

Saint-Cloud, le 9 octobre 1802.

Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au 2o régiment de cavalerie, qui est à Vienne, de se rendre à Pontarlier.

Saint-Cloud, le 15 octobre 1802.

Je vous prie, citoyen ministre, d'envoyer un

courrier extraordinaire au général Ney. Donnez-lui l'ordre d'entrer en Suisse, en dirigeant les troupes du Valais, celles qu'il a à Genève, celles de Pontarlier, et celles de Bienne droit sur Berne, où il est indispensable d'arriver d'abord. Vous lui recommanderez de réunir le plus tôt possible ses troupes, ne devant donner que réunies;

De rassembler les deux demi-brigades helvétiques à Fribourg, de manière à ce qu'il en soit sûr, et de faire entrer un ou deux jours avant lui la brigade qui part d'Huningue, afin qu'elle attire de ce côté les ennemis ;

De faire passer le Saint-Bernard à la 13a légère qui est à Aoste, pour la faire entrer dans le Valais, et de la faire marcher par le plus court chemin pour grossir son armée;

D'augmenter la brigade de Bâle des deux bataillons de la 16o de ligne, qui sont à Fribourg, et qui se rendront en droite ligne à Bále. Par ce moyen la division de Bâle se trouvera d'une force raisonnable.

Donnez ordre à la brigade qui se réunit à Côme de passer le Splugen et de se rendre à Coire;

A la brigade qui se réunit dans la Valteline, de se rendre par le plus court chemin à Coire.

Chargez le général en chef de l'armée d'Italie de donner un commissaire des guerres et un général de division pour commander ces deux brigades, de

manière à combiner ses opérations pour les faire donner de concert dans les Grisons. Le général Murat donnera les instructions nécessaires pour cet objet. Arrivé à Coire, le général de division prendra les ordres du général Ney pour tous les mouvemens qu'il aura à faire.

Le général Murat réunira également à Bellinzona une brigade de deux mille hommes, qui tiendra une avant-garde sur le Saint-Gothard, s'emparera du pont du Diable, poussera des reconnaissances jusqu'à Ury et Altorff, et se tiendra prête à marcher à Lucerne lorsque le général Ney lui en donnera l'ordre. Le général Murat joindra deux escadrons d'hussards de cent trente hommes chacun à la division qui doit marcher à Coire.

Le général Murat fera encore avancer trois mille hommes du côté de la Valteline pour soutenir, s'il y avoit lieu, ce corps de troupes.

En prévenant le général Ney, avertissez aussi le général Murat, parce que la division, en attendant qu'elle arrive à Coire, sera sous les ordres de ce général; arrivée à Coire, elle sera sous les ordres du général Ney.

Le général Ney fera une proclamation courte et d'un style simple, par laquelle il dira que les petits cantons avaient demandé la médiation du premier Consul; que le sénat avait aussi demandé la médiation

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