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Un président, pouvoir neutre.

Aujourd'hui, et devant les élections, je prouve cette formule par une seule idée : l'idée que les révolutions doivent devenir des réformes.

Plus tard et devant l'Assemblée nationale, je prouverai cette formule par d'autres idées. Aujourd'hui il n'y a point assez de clairvoyance dans les esprits, ils se laissent abrutir par les événements.

24 mars 1848.

NOTE A

Telle est la nature d'un être, et telle est son action; la souveraineté n'est pas infaillible, elle ne peut pas être toute-puissante.

A cette toute-puissance, il n'y a pas de limites extérieures, il n'y a que deux limites intérieures possibles.

1° Une Constitution par laquelle la souveraineté tire certains principes d'elle-même, pour les élever au-dessus d'elle-même, par un acte unique de sa raison. 2° Une division des pouvoirs par laquelle la souveraineté se limite et se termine elle-mème.

Il faut une Constitution.

Il faut une division des pouvoirs.

Il y a dans la nature humaine des forces et des freins.

Il y a dans la société française des éléments de mouvement et des éléments de résistance.

Il y a dans le gouvernement français des développements de la liberté et des fonctions de

l'ordre.

Il convient que le faîte corresponde à la base, et représente la nature humaine, la société française, le gouvernement français, c'est-à-dire la force et le frein, le mouvement et la résistance, la liberté et l'ordre.

La force, le mouvement, la liberté, c'est l'élection par le suffrage universel d'une Chambre des représentants nommant les ministres ; le frein, la résistance, l'ordre, c'est un sénat se recrutant par lui-même en cas de va

cance, c'est-à-dire perpétuel, et un président

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Les sénateurs sont inamovibles, leur dignité est conférée à vie et le sénat est perpétuel.

(L'Ordre républicain. - Paris, mai 1848.)

NOTE B

Cette note est annexée pour faire apercevoir, à la date de 1848, l'ensemble des idées de l'auteur sur la politique intérieure et extérieure.

Atteindre nos frontières, rétablir l'intégrité de notre continent et réunir la France avec la France, c'est accomplir ce qu'au jour de la création la nature des choses elle-même a voulu: cela est juste en soi.

Cela est juste surtout au moment où l'Allemagne et l'Italie grandissent et se fortifient d'idées et d'institutions qui, sans doute, leur appartiennent, mais dont nous leur avons donné les premiers l'exemple, et pour lesquelles nous

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