Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

» La division Barrois, composée des troupes de la vieille garde, revenant d'Espagne, arrive seulement à Fulde.

» Il y a eu d'engagé :

>> Les cinq divisions du prince de la Moscowa, une de la jeune garde, commandée par le général Dumoutier, une du duc de Raguse, deux du vice-roi, commandées par le duc de Tarente.

» Ainsi, le grand résultat a été obtenu par neuf divisions: six autres, dont une de la vieille garde, qui étaient à l'affaire, n'ont pas donné.

Cavalerie.

» La division de cavalerie du prince de la Moscowa a seule donné.

» Les trois mille chevaux de la garde n'ont pas donné.

>>> Les divisions Latour-Maubourg et Bruyère étaient à l'affaire, mais n'ont pas été engagées.

» Le corps du général Sébastiani est détaché. » La division Milhaud arrive seulement à Wei

mar.

>> Celle du duc de Padoue à Francfort.

Artillerie.

» Cent pièces d'artillerie n'ont pas tiré.

>> Cent sont en route en échelon pour l'armée

de Mayence.

TOME I.

19

» Vous voyez, M. le comte, que nous aurons une nombreuse cavalerie en arrivant sur l'Elbe. Vous pouvez donner ces détails à M. le prince de Schwartzenberg ou à M. de Bubna. Vous pouvez leur donner votre parole d'honneur qu'ils sont exacts: ils peuvent faire leur profit de ces détails pour leur cour. »

C'était l'objet de la lettre que l'empereur dictait à M. de Vicence. Il continuait ainsi :

<< N'en parlez pas à M. de Metternich, il faut afficher notre réserve avec lui.

>> Votre excellence remarquera que quelques escadrons de cavalerie ont seulement 'été engagés. L'empereur a tout dirigé lui-même. Sa majesté était à cette bataille le général en chef de l'Italie et de l'Égypte. Ayant affaire à une redoutable cavalerie, dans une plaine immense, les dispositions ont été les mêmes qu'en Égypte : aussi aucune des charges faites par l'ennemi n'a réussi, Demain ou après un nouveau courrier vous apportera des nouvelles. L'intention de sa majesté est que son ambassadeur se tienne dans la réserve qui convient à une cour à laquelle l'opinion de son allié est indifférente. »

Seconde dépêche du même jour au comte de Narbonne.

« M. le comte, l'armée a passé hier l'Elster. L'empereur est entré à Pegau le 3 après midi. L'empereur Alexandre et le roi de Prusse y étaient

arrivés le jour de la bataille à onze heures du soir, et en sont repartis à quatre heures du matin.

» Le vice-roi est à Borna.

» L'armée ennemie se retire dans le plus grand désordre sur Dresde. Son quartier-général doit être aujourd'hui à Rocklitz. Un prince de Mecklembourg a été tué. L'empereur a ordonné que son corps, abandonné à Pegau par les Prussiens, fût enterré avec les honneurs dus à son rang.

>> Suivant les gens du pays, le prince royal de Prusse et un prince de Hesse-Hombourg auraient été blessés. Les Prussiens disent qu'on a tout engagé et tout risqué, et que la partie est perdue.

» Le prince de la Moscowa marche sur Leipsick, où il réunira à son corps ceux de la Saale. »

L'empereur envoyait à son ambassadeur de la diplomatie de champ de bataille, dont il devait se servir pour lutter à Vienne contre l'opinion du pays, les dispositions du cabinet, et la correspondance des alliés. Le compte que Napoléon établissait du nombre des troupes qu'il avait mises en action à Lutzen était très-exact. Ce qui l'était moins, c'était le nombre de celles qui composaient l'armée alliée, laquelle était de cent cinq mille hommes y compris la cavalerie, et non compris le corps de Miloradowich, et celui de Kleist, qui était resté à Leipsick, ensemble trente mille hommes.

Les Prussiens purent, avec raison, reprocher

aux Russes, et surtout à la cavalerie, de n'avoir pris qu'une faible part à l'action. Mais ils étaient loin sans doute de dire que la partie était perdue, et Napoléon était bien loin de le croire, d'après la démarche qu'il fit peu de jours après à Dresde auprès de l'empereur Alexandre. Dans cette dépêche il faisait le langage de son ambassadeur, et l'on a déjà vu combien il était fondé à lui prescrire une grande réserve vis-à-vis du ministre dirigeant le cabinet de Vienne. Napoléon venait d'être instruit de la note qu'il avait remise à M. de Metternich et du changement que cette imprudence avait produit dans la marche de l'Autriche par rapport à la France, et il ne quitta point Pegau sans faire connaître toute sa pensée à son ambassadeur.

CHAPITRE XIV.

Affaires d'Autriche.

L'EMPEREUR avait reçu journellement les rapports des négociations que le duc de Bassano suivait à Paris; celui des dernières conférences avec le prince de Schwartzenberg (Voy. ch. IX.) lui était parvenu à Lutzen, la veille de la bataille, et les dépêches de M. de Narbonne le jour même. Le 4 mai, à Pegau, Napoléon, au sujet de la note que cet ambassadeur avait remise au comte de Metternich, dicta la dépêche suivante pour le comte de Narbonne :

Pegau, 4 mai 1813.

« M. le comte, j'ai eu l'honneur de mettre sous les yeux de l'empereur les dernières dépêches de votre excellence apportées par le courrier Bourdet, et dont je vous ai accusé la réception sur le champ de bataille. Sa majesté a vu avec peine votre note et votre conversation avec l'empereur; elle aurait désiré que vous vous fussiez exprimé moins vivement, et il eût été préférable de ne pas consigner dans une note ce qui vous a été dit pour servir de base à une négociation. L'empereur aime son beau-père ; il désire lui épargner des malheurs

« ZurückWeiter »