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retranchemens, furent forcés d'éva cuer précipitamment. Le lendemain ils essuyèrent un autre échec sous Casal, dont le général Berthier s'empara.

Le duc de Parme voyant ses états sur le point d'être envahis, fit demander et obtint une suspension d'armes, qui lui fut accordée au moyen d'une contribution militaire.

Les autrichiens, battant en retraite, entrèrent dans Lodi. Un combat livré sous les murs de cette ville, les en délogea. Le général Beaulieu, avec toute son armée rangée en bataille sur la rive gauche de l'Adda, défendait le passage. du pont qu'il n'avait pas eu le tems de couper, et de-là il commandait la ville, où les français ne furent pas plutôt entrés qu'il la fit canonner fortement.

Bonaparte fit placer deux pièces

de canon sous le feu de l'ennemi, et à l'entrée du pont la canonnade fut très-vive de part et d'autre pendant plusieurs heures. Un corps de 4000 grenadiers français, ayant à sa tête le 2. bataillon de carabiniers, se présenta devant le pont, qui avait 100 toises de longueur, et que défendaient 10,000 hommes tant d'infanterie que de cavalerie. La charge fut battue, et la troupe s'élança avec là rapidité de l'éclair.

Le feu que vomissaient les batteries et la mousqueterie des ennemis, arrêta un instant la tête de la colonne, malgré son intrépidité, et faillit même l'ébranler. Les généraux Berthier, Massena, et plusieurs autres officiers supérieurs sentant toute l'importance du moment; se mirent à la tête des soldats: les pièces des autrichiens furent enlevées, leur ordre de

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bataille rompu, et leur déroute complète, Le général Beaulieu s'enfuit avec les débris de son armée, et traversa les états de Venise, dont plusieurs villes lui fermèrent leurs portes.

La nouvelle du passage du Pô arrivée à Milan, l'archiduc et l'archiduchesse quittèrent cette ville; où Bonaparte fit son entrée le 26 floréal. Les scellés furent mis sur toutes les caisses publiques, et une contribution provisoire fut imposée sur les habitans.

Un armistice fut ensuite conclu avec le souverain de Modène, moyennant 7,500,000 liv., à fournir tant en argent, qu'en denrées et munitions de guerre.

Plusieurs soulèvemens qui eurent lieu à Lodi et à Pavie, furent aussitôt réprimés par la punition, des coupables, et la prise de plusieurs ôtages.

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Après la bataille de Lodi, Beaulieu se retira derrière le Mincio. Bientôt les français lui enlevèrent Borghetto et Peschiera. A l'exception de Mantoue, les autrichiens furent entièrement chassés d'Italie.

A son entrée dans l'état vénitien, Bonaparte annonça par une proclamation, qu'il n'avait d'autre intention que de poursuivre l'ennemi, et promit que la religion, le gouvernement, les propriétés seraient respectés, et que tout ce que l'on fournirait à l'armée, serait exactement payé en argent,

Après le combat de Borghetto, le passage du Mincio, et la fuite de l'ennemi dans le Tyrol, les français investirent la ville de Mantoue, et obligèrent les ennemis à se retirer dans le corps de la place.

Les fiefs impériaux s'étant soule

vés, furent réprimés avec la même sévérité qu'on avait employée contre Lodi et Pavie.

Le roi de Naples ayant alors conclu un armistice avec Bonaparte, il ne resta plus de tous les princes d'Italie entrés dans la coalition contre la France, que le pape. Le 5 messidor, un armistice fut conclu avec le pape, qui abandonnait aux français les légations de Bologne, de Ferrare et la citadelle d'Ancone, et qui s'obligeait à payer à la France 21 millions de livres, et à donner plusieurs vases, statues, manuscrits, etc.

Après la défaite de l'armée impériale sur le Mincio, on ouvrit la tranchée devant le château de Milan, qui capitula le 11 messidor..

Une division de l'armée française se porta sur Livourne, où le pavillon français avait été insulté. Elle y entra

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