Deum dans l'église cathédrale de cette ville, en réjouissance de l'heureuse délivrance de l'Italie des hérétiques et des infidèles. Bonaparte dans une lettres aux deux autres consuls, leur fit part de cet évènement; il ajouta : On vá chanter un TE DEUM, j'y assisterai, malgré ce qu'en diront les athées de Paris (1).

Le six ventose, à Nanci, tous les cultes se réunirent pour remercier Dien

(1) Philosophes d'un jour, illustres professeurs d'athéisme, qu'ont produit vos systêmes destructeurs et vos doctrines désolantes ? Une démoralisation presque générale; en exilant Dieu du ciel, en renversant le culte, que prétendiez-vous mettre à la place?....... rien, absolument rien; avez-vous oublié cette pensée sublime de votre patriarche :

Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.

de la conservation des jours du preque les catoliques

mier consul ; tandis ;

chantaient le Te Deum dans la cathédrale, les juifs chantaient des cantiques dans leurs synagogues. Par une singulière coïncidence, le 6 ventose répond au 14 adar, nommé purim parmi les juifs, et consacré dans leur culte à la célébration du triomphe de Mardochée sur le perfide Aman.

Bonaparte, au commencement de Pan 10, fut nommé président de la république italienne, ci-devant dite république Cisalpine. Le discours qu'il prononça à la consulta extraordinaire, formée en assemblée générale, à Lyon, mérite d'être rapporté ici en extrait, comme formant un tableau vrai de la situation de cette république, soit après les premières campagnes d'Italie

soit après les secondes, des motifs qui ont déterminé la base de sa nouvelle constitution, et de son organisation intérieure et extérieure.

«La république Cisalpine,reconnue depuis le traité de Campo Formio, à déjà éprouvé bien des vicissitudes.

« Les premiers efforts qu'on a fait pour la constituer, ont mal réussi.

« Envahie depuis par les armées ennemies, son existence ne paraissait plus probable, lorsque le peuple français, pour la seconde fois, chassa par la force de ses armes, vos ennemis de votre territoire.

<< Depuis ce tems on a tout tenté pour vous démembrer.........

.......«La protection de la France l'a emporté.

« Accrus d'un cinquième, vous existez plus puissans, plus consolidés, avec plus d'espérance !!!........

« Composés de six nations différentes, vous allez être réunis sous le règne d'une constitution plus adaptée que toute autre à vos mœurs et aux cir

constances.

« Je vous ai réunis à Lyon, autour de moi, comme les principaux citoyens de la Cisalpine. Vous m'avez donné les renseignemens nécessaires pour remplir la tâche auguste que m'imposait mon devoir comme premier magistrat du peuple Français, et comme l'homme qui a le plus contribué à votre création.

<< Le choix que j'ai fait pour remplir vos premières magistratures, l'a été indépendemment de toutes idées de parti, de tous esprits de localité.

« Celle de président, je n'ai trouvé personne parmi vous qui eût encore assez de droits sur l'opinion publique, qui fut assez indépendant de l'esprit de localité, et qui eût enfin rendu d'assez grands services à son pays, pour la lui confier.

« Le procès-verbal que vous m'avez fait remettre par votre comité des trente, où sont analysées avec autant de précision que de vérité, les circonstances extérieures et intérieures dans laquelle se trouve votre patrie, m'ont vivement pénétré. J'adhère à votre vœu. Je conserverai encore pendant le tems que ces circonstances le voudront, la grande pensée de vos affaires.

« Au milieu des méditations continuelles qu'exige le poste où je me trouve, tout ce qui vous sera relatif et pourra consolider votre existence et votre prospérité ne sera point étrangère