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TABLEAU comparé de la marche des

deux Escadres.

ESCADRE ANGLAISE

Commandée par Nelson.

L'amiral Saint-Vincent bloquoit le port de Cadix avec 25 vaisseaux de ligne, environ, et ne supposoit aux Français, d'autre projet que 'de le forcer à s'éloigner de la cóte pour exécuter leur réunion avec les Espagnols. Il ne détacha que le 20 floréal (9 mai), l'amiral Nelson, avec trois vaisseaux et quelques frégates, pour reconnoître Toulon. Nelson étoit presque en vue de la côte le 28 floréal (17 mai), lorsque un coup de vent l'obligea d'aller relâcher en Sardaigne. Nelson remit en mer le 7 prairial (26 mai) et établit sa croisière dans les parages de l'isle, en ralliant les vais seaux qui devoient composer son escadre.

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Dans les premiers jours de prairial, l'escadre doubla l'isle de Corse, et le 8 (27 mai), se trouva à 10 lieues par le travers de Bonifacio, ce goulet et la côte d'Italie. On voit ici que les deux es

entre

Suite du Tableau.

ESCADRE ANGLAISE.

Le 23 prairial (11 juin), Nelson parut devant Toulon avec 16 bâtimens de guerre, espérant nous y trouver en

core.

Nelson désabusé, fit voile pour la mer de Toscane et alla mouiller au port de Messine,

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Le 1 messidor ( 19 juin),

où, le 1o′ messidor (19 juin) il apprit l'occupation de Mal- l'escadre quitta l'île de Malte,

te. Il ne resta que trois jours à Messine, et remit en mer le 3 messidor (21 juin), se dirigeant vers la côte d'Egypte. Nelson libre dans ses mouvemens, dut facilement vue de quelques bâtimens ardépasser une escadre obligée riérés des Anglais,

et le 7 ( 25 juin), elle étoit en vue de Candie,

Il y eut deux branle-bas sur nos vaisseaux pendant la traversée, probablement à la

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d'accompagner un convoi

aussi considérable

nôtre.

le

que

L'escadre française s'éleva

L'escadre ennemie rangea dans le nord. C'est ce qui fait

la côte d'Afrique.

Forçant de voile, elle arriva le 10 (28 juin) en vue d'Alexandrie.

que les deux flottes ne se rencontrèrent point, quoiqu'elles passassent à une assez courte distance l'une de l'autre.

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En quittant cette ville, Nelson se dirigea, dit-on, d'abord, vers le golfe d'Alexandrette, mais le 21 messidor (9 juillet) se trouvant à la hauteur de la pointe orientale de l'isle de Candie, "manquant d'eau et de vivres, 'il fit voile pour la Sicile, afin de s'y ravitailler avec la plus grande célérité, après avoir laissé quelques bâtimens pour ́ observer les côtes de l'Afrique.

Arrivé le 1er thermidor (19 juillet) il repartit le 6 (24 juil let) pour revenir en Egypte.

ESCADRE FRANÇAISE.

er

Le 13 messidor (1" juillet), l'armée française parut devant Alexandrie, par conséquent trois jours après Nelson.

Le 17 messidor (5 juillet), l'escadre mouilla en rade d'Aboukir.

Le 2 thermidor (20 juillet), quelques bâtimens ennemis vinrent reconnoître la position de l'es

cadre française, et s'éloignèrent ensuite, sans doute pour donner avis à Nelson, et non pour chercher des vivres comme l'amiral Bruies paroît l'avoir pensé.

Enfin, le 14 thermidor (1er. août), Nelson arriva devant Aboukir.

L'escadre française embossée dans cette rade, étoit sur deux lignes; les vaisseaux formoient la première, les frégates et autres bâtimens légers, la seconde. Le premier vaisseau de tête serroit les récifs qui sont devant le fort d'Aboukir, mais ne les approchoit point assez pour empêcher le passage. On engagea, m'a-t-on assuré, l'amiral Bruies à faire couler bas quelques bâtimens de transport, afin de fermer la passe. Cet avis ne fut point suivi, et l'amiral Bruies répondit : « Il n'oseront point » nous attaquer, »> On laissa donc les choses comme elles étoient; l'embossage étoit vicieux d'ailleurs, à ce que m'ont assuré quelques officiers de marine. La ligne ainsi formée, dans l'après-midi du 14 thermidor (1er août), nos croisières signalèrent des voiles venant de l'ouest. Leur marche, leurs signaux, annonçoient qu'elles étoient anglaises. L'ordre du branle-bas général fut anssitôt donné dans l'armée, française, qui se prépara à recevoir vigoureusement l'ennemi. Pendant que chaque escadre se dispose à une affaire décisive, l'amiral Bruies rassemble un conseil de guerre pour décider si l'on mettra à là

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voile, ou si l'on gardera l'embossage. Les avantages et les inconvéniens de l'un et de l'autre parti. furent vivement discutés et les avis partagés; mais, enfin, il fut arrêté qu'on resteroit à l'ancre et qu'on attendroit ainsi l'ennemi qui s'avançoit à pleines voiles et sur une seule ligne. Sans perdre un temps précieux à nous reconnoître, il attaqua avec la plus grande résolution. Le premier vaisseau de tête des Anglais, étoit le Culloden; l'amiral Nelson l'avoit composé des meilleurs équipages, de l'élite de son armée; le Culloden serra les rochers d'Aboukir, pour tâcher de passer et d'entamer la ligne. Il s'échoua. Les Anglais, que j'ai vus ensuite, m'assurèrent qu'ils furent tous découragés à ce premier malheur ; ils pensoient que le passage étoit impossible, tous s'attendoient à voir le signal de virer et de s'éloigner; mais l'amiral Nelson, que le désespoir d'avoir manqué notre rencontre animoit encore plus, fit ordre au vaisseau qui suivoit le Culloden de moins serrer les récifs et de continuer la marche. Celui-ci fut plus heureux, passant à la proue du premier vaisseau de tête français, il lâcha sa bordée, et revint au vent en serrant et prolongeant notre ligne. La moitié de l'escadre anglaise imita ce mouvement, de sorte que la moitié de notre escadre fut bientôt entre deux feux. On se canonna avec une ardeur inconcevable, mais la plupart de nos vaisseaux ne

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