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Après une marche aussi longue que pénible, nous arrivâmes le 20 messidor (8 juillet) à Demenhour,

» l'angle que fait le rayon réfracté, sont toujours entre > eux dans le même rapport.

» Or, les sinus des grands angles ne croissent pas » aussi rapidement que ceux des angles plus petits. >> Lors donc que l'angle formé par le rayon incident et » la perpendiculaire, vient à croître, le sinus de l'angle » formé par le rayon brisé, croît dans le rapport du D premier et l'accroissement de l'angle lui-même, est >> moindre que celui de l'angle du rayon incident. Ainsi, » à mesure que l'angle d'incidence augmente, l'angle » du rayon brisé augmente aussi, mais toujours de » moins en moins ; de manière que quand l'angle d'in»cidence est le plus grand qu'il puisse être, c'est-à-dire » lorsqu'il est infiniment voisin de 90°, l'angle que le » rayon brisé fait avec la perpendiculaire est moindre » que de goo: c'est un maximum, c'est-à-dire, qu'au>> cun rayon de lumière ne peut passer du premier milieu » dans le second, sous un plus grand angle.

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Lorsque le rayon de lumière passe, au contraire, » du milieu plus dense dans celui qui l'est moins, il » parcourt exactement la même route que dans le pre> mier cas, mais dans une direction contraire; c'est-à» dire, que si dans le milieu dense, il a la direction » qu'avoit le rayon brisé dans le premier cas, il se brise » à la surface et prend la direction qu'avoit aussi le >> rayon incident dans le premier cas.

D'après cela, on voit qu'au passage d'un milieu

chétif village qui nous offrit quelques puits pour nous désaltérer, et l'ombre de quelques palmiers pour nous reposer.

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plus dense dans un autre qui l'est moins, 1o. si le » rayon est compris entre la perpendiculaire et la direc»tion du rayon brisé que fait l'angle maximum, ce » rayon sort dans le milieu moins dense; 2o. si le rayon > a la direction du rayon brisé dont l'angle est maximum, » il sort encore en fesant un angle de goR avec la perpen

3) rayon

rayon

fait avec

» diculaire, ou en restant dans le plan tangent à la sur» face. Mais si l'angle que le la perpen»diculaire est plus grand que le maximum de l'angle » de réfraction, ou, ce qui revient au même, si le est compris entre la surface et le rayon brisé, >> dont l'angle est maximum, il ne sort pas du milieu » dense; il se réfléchit à la surface et rentre en dedans » du même milieu, en fesant l'angle de réflexion égal à l'angle d'incidence, ces deux angles étant dans un » même plan perpendiculaire à la surface.

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» C'est sur cette dernière proposition qu'est princi• palement fondée l'explication du mirage.

» La transparence de l'atmosphère, c'est-à-dire, la » faculté qu'elle a de laisser passer avec une assez grande » liberté les rayons de lumière, ne lui permet pas d'acquérir une température très-haute par sa seule exposition directe au soleil; mais quand après avoir >> traversé l'atmosphère, la lumière amortie par un sol » aride et peu conducteur, a considérablement échauffé » la surface de ce sol, c'est alors que la couche infé

C'est là que nous perdîmes le général Muireur. Il commençoit à ressentir ce dégoût, que l'on appe

>> rieure de l'atmosphère, par son contact avec la sur» face échauffée du terrain, contracte une température » très-élevée.

Cette couche se dilate; sa pesanteur spécifique di» minue, et, en vertu des lois de l'hydrostatique, elle » s'élève jusqu'à ce que, par le refroidissement, elle >> ait recouvré une densité égale à celle des parties envi» ronnantes. Elle est remplacée par la couche qui est » immédiatement au-dessus d'elle, au travers de laquelle » elle se tamise, et qui éprouve bientôt la même alté»ration. Il en résulte un effluve continuel d'un air s'éle» vant au travers d'un air plus dense qui s'abaisse; et » cet effluve est rendu sensible par des stries qui altè>> rent et agitent les images des objets fixes qui sont placés au-delà.

«

Dans nos climats d'Europe nous connoissons des >> stries semblables et produites par la même cause, >> mais elles ne sont pas aussi nombreuses et elles n'ont » pas une vitesse ascensionnelle aussi grande que dans » le désert, où la hauteur du soleil est plus grande et où » l'aridité du sol ne donnant lieu à aucune évaporation, » ne permet aucun autre emploi du calorique.

>> Ainsi, vers le milieu du jour et pendant la grande » ardeur du soleil, la couche de l'atmosphère, qui » est en contact avec le sol, est dans une densité sensi»blement moindre que les couches qui reposent im» médiatement sur elle.

loit déjà la maladie du pays. Il venoit d'acheter un cheval, il voulut l'essayer et sortir du camp; les

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» L'éclat du soleil n'est dû qu'aux rayons de lumière » réfléchis en tous sens par les molécules éclairées de » l'atmosphère. Ceux de ces rayons qui sont envoyés » par la partie élevée du ciel, et qui viennent rencontrer » la terre en fesant un assez grand angle avec l'horison, » se brisent en entrant dans la couche inférieure dilatée >> et rencontrent la terre sous un angle plus petit. Mais > ceux qui viennent des parties basses du ciel, et qui >> forment avec l'horison des petits angles, lorsqu'ils » se présentent à la surface qui sépare la couche infé>> rieure et dilatée de l'atmosphère, de la couche plus » dense qui est au-dessus d'elle, ne peuvent plus sortir » de la couche dense; d'après les principes d'optique » rapportés ci-dessus, ils se réfléchissent vers le haut >> en fesant l'angle de réflexion égal à celui d'incidence, » comme si la surface qui sépare les deux couches étoit » celle d'un miroir, et ils vont porter à l'œil placé dans » la couche dense, l'image renversée des parties basses » du ciel que l'on voit alors au-dessous du véritable » horison.

» Dans ce cas ci, rien ne vous avertit de votre erreur; » comme l'image de la partie du ciel vue par réflexion, » est à peu près du même éclat que celle qui est vue >> directement, vous jugez le ciel prolongé vers le bas et les limites de l'horison vous paroissent et plus basses » et plus proches qu'elles ne doivent l'être. Si ce phé»nomène se passoit à la mer, il alțéreroit les hauteurs

avant-postes l'engagèrent à ne pas trop s'éloigner; il n'écouta pas ces sages avis. Après après avoir fait

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» du soleil prises avec l'instrument, et il les augmen>> teroit de toute la quantité dont il abaisseroit la limite » apparente de l'horison. Mais si quelques objets ter» restres, tels que des villages, des arbres ou des mon» ticules de terrain, vous avertissent que les limites de » l'horison sont plus éloignées, et que le ciel ne s'abaisse » pas jusqu'à cette profondeur, comme la surface de » l'eau n'est ordinairement visible sous un petit angle, » que par l'image du ciel qu'elle réfléchit; vous voyez » une image du ciel réfléchie, vous croyez apercevoir » une surface d'eau réfléchissante.

» Les villages et les arbres qui sont à une distance » convenable, en interceptant une partie des rayons » de lumière envoyés par la région basse du ciel ; pro» duisent des lacunes dans l'image réfléchie du sol. Ces » lacunes sont exactement occupées par les images ren» versées de ces mêmes objets ; párce que ceux des rayons » de lumière qu'elles envoyent et qui font, avec l'hori» son, des angles égaux à ceux que formoient les rayons » interceptés, sont réfléchis de la même manière que >> ceux-ci l'auroient été. Mais comme la surface réflé» chissante qui sépare les deux couches d'air de densité » différente, n'est ni parfaitement plane, ni parfai» tement immobile, ces dernières images doivent pa>> roître mal-terminées et agitées sur leurs bords, comine » seroient celles que produiroit la surface d'une eau, qui > auroit contracté de légères ondulations.

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