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ses.

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Le soixante-dixième jour, trois cents autres bour

Le quatre-vingtième jour, trois cents autres bour

Et enfin, le quatre-vingt-dixième jour, cinq cents autres bourses.

Toutes lesdites bourses de cinq cents piastres turques chacune, lesquelles seront reçues en prêt des personnes commises à cet effet par la Sublime Porte; et pour faciliter l'exécution desdites dispositions, la Sublime Porte enverra immédiatement après l'échange des ratifications, des commissaires dans la ville du Caire et dans les autres villes occupées par l'armée.

XVIII. Les contributions que les Français pourroient avoir, perçues après la date de la ratification et avant la notification de la présente convention, dans les divers points de l'Egypte, seront déduites sur le montant des trois mille bourses ci-dessus stipulées.

XIX. Pour faciliter et accélérer l'évacuation des places, la navigation des bâtimens français de transport qui se trouveront dans les ports de l'Egypte, sera libre pendant les trois mois de trève, depuis Damiette et Rosette jusqu'à Alexandrie, et d'Alexandrie à Rosette et Damiette...

XX. La sûreté de l'Europe exigeant les plus grandes précautions, pour empêcher que la contagion de

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la peste n'y soit transportée, aucune personne ma-
lade ou soupçonnée d'être attaquée de cette maladie
ne sera embarquée; mais les malades pour cause
de peste, ou pour toute autre maladie qui ne per-
mettroit pas leur transport dans le délai convenu pour
l'évacuation, demeureront dans les hôpitaux où ils
se trouveront, sous la sauve-garde de son altesse le
Suprême Visir, et seront soignés par des officiers
de santé français, qui resteront auprès d'eux jusqu'à
ce que leur guérison leur permette de partir, ce qui
aura lieu le plutôt possible; et les articles XI et XII
de cette convention leur seront appliqués comme au
reste de l'armée ; et le commandant en chef de l'ar-
mée française s'engage à donner les ordres les plus
stricts aux différens officiers commandant les troupes
embarquées, de ne pas permettre que les bâtimens
les débarquent dans d'autres ports que ceux qui se-
ront indiqués par les officiers de santé, comme of-
frant les plus grandes facilités pour
faire la quaran-

taine usitée et nécessaire.

XXI. Toutes les difficultés qui pourroient s'élever et qui ne seroient pas prévues par la présente convention, seront terminées à l'amiable entre les commissaires désignés à cet effet par son altesse le Suprême Visir et par le général en chef Kleber, de manière à faciliter et accélérer l'évacuation.

XXII. Le présent ne sera valable qu'après les ratifications respectives, lesquelles devront être

échangées dans le délai de huit jours, ensuite de laquelle ratification la présente convention sera religieusement observée de part et d'autre.

Fait, signé et scellé de nos sceaux respectifs, au camp des conférences près d'El-A'rich, le 4 pluviose an 8 de la république française (24 janvier 1800 vieux style), et le 28 de la lune de Chaaban, l'an de l'égire 1214.

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Signés, le général de division Desaix; le citoyen Poussielgue, plénipotentiaires du général Kleber et leurs excellences Moussttafa-Rachyd, effendy Defterdar, et Moussttafa-Rasychéh, reys ul-kouttab, plénipotentiaires de son Altesse le Suprême Visir.

Pour copie conforme à l'expédition française re mise aux ministres Turcs en échange de leur expér dition en turc. Signés Desaix et Poussielgue.

RATIFICATION du Général en chef mise au bas du texte turc resté entre les mains du Grand Visir.

Je soussigné, Général en chef, commandant l'armée française en Egypte, approuve et ratifie les conditions du traité ci-dessus, pour avoir leur exécution en leur forme et teneur : devant croire que les vingt-deux articles y relatés sont entièrement conformes à la traduction française, signée par les plénipotentiaires du Grand-Visir, et ratifiée par son

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altesse; traduction dont le sens sera constamment
suivi chaque fois qu'à cet égard, et pour raison de
quelques variantes, il pourroit s'élever des diffi-
cultés.

Au quartier-général de Salêhieh, le 8 pluviose
de la République (28 janvier). Signé Kleber.

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Le général de division, chef de l'état-major-
général. Signé Damas.

La convention signée et ratifiée, le commodore
Sidney-Smith l'expédia à sa Cour.

Les journaux français et italiens, que nos pléni-
potentiaires nous firent passer, ne parloient point
encore de l'arrivée de Bonaparte; les nouvelles de
nos armées n'étoient point satisfaisantes.

L'espoir de partir bientôt pour France flattoit nos esprits; la joie se peignoit sur toutes les physionomies. A peine eûmes-nous connoissance de la fin des discussions, que nous formâmes mille projets sur notre départ. Je ne fus pas le dernier à penser au bonheur de revoir ma famille, et tout ce que je regrettois journellement.

Aussitôt que Kleber fut instruit de la ratification d'Youssef-Pacha, il se mit en route pour le Caire, après avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer l'exécution du traité. Desaix

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fut désigné pour porter au Directoire les dépêches du général en chef, et lui expliquer les motifs qui l'avoient déterminé à évacuer l'Egypte : un commissaire-ordonnateur et deux commissaires des guerres furent chargés de l'accompagner, pour faire préparer en France tout ce qui étoit utile à l'armée à l'époque de son débarquement. Le commissaire ordonnateur en chef voulut bien me nommer, et je n'oublierai jamais cette faveur si grande à mes yeux.

La nouvelle du traité avec le Grand-Visir se répandit bientôt dans toute l'Egypte. Les officiers vendoient leurs chevaux; chacun cherchoit à rassembler un peu d'argent, afin de se procurer les choses indispensables pour la route. Si Kleber avoit outrepassé ses pouvoirs en traitant de l'évacuation de l'Egypte, il étoit suffisamment excusé par le transport de joie que manifestoit toute l'armée. Hélas! un trop grand nombre de ceux qui se flattoient encore alors du bonheur de revoir la patrie, ont arrosé de leur sang cette terre, qu'ils croyoient quitter bientôt.

Les généraux Dugua et Davoust demandèrent et obtinrent la permission de retourner en France.

Les articles stipulés dans la convention faite à El-A'rich, s'exécutoient avec fidélité. Nos troupes avoient évacué Cathiéh et successivement Salêhiéh. Les commissaires désignés par le Grand-Visir s'é

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