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reuse tranquillité, sans se livrer davantage ́aux idées de cette ancienne liberté si tumultueuse et si précaire, dont le souvenir même auroit pu troubler le songe agréable d'une vie consacrée au plaisir ».

« Le sénat perdit sa puissance avec sa dignité. La plupart des familles nobles étoient éteintes ; les républicains, dont le zèle et les talens auroient pu sauver l'état, avoient péri dans les proscriptions, ou les armes à la main. Ce sénat, jadis renommé pour ses talens, étoit alors composé de soldats, d'étrangers et de barbares nouvellement conquis: multitude rassemblée sans choix, et qui, loin de retirer quelque lustre de leur rang, dégradoient, par leur conduite, la dignité dont ils se trouvoient revêtus >>.

<< Lorsqu'Auguste n'eut plus d'ennemis, il montra, par le soin qu'il prit de réformer le sénat, qu'il ne vouloit pas être le tyran de son pays. Elu censeur avec son fidelle Agrippa, il examina la liste des sénateurs ; il en chassa un petit nombre, dont les vices ou l'opiniâtreté exigeoient un exemple public. Près de deux cents prévinrent à sa persuasion, et par une retraite volontaire la honte d'une expul

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« Il fut ordonné que l'on ne pourroit entrer dans le sénat sans posséder au moins huit mille livres de rentes en fonds de terre De nouvelles familles patriciennes remplirent le vide qu'avoient occasionné les fureurs des guerres civiles. Enfin Auguste se fit nommer PRINCE DU SÉNAT; titre honorable que les censeurs n'avoient jamais donné qu'au citoyen le plus distingué par son crédit et par ses services »... Il faut lire dans tous les historiens le tableau du bonheur de l'empire Romain, sous le plus long et le plus paisible règne, et après la plus affreuse agitation, dont l'histoire nous ait conservé le souvenir....

O Meliboe! Deus nobis hæc octia. Faxit.

P. S. Nous avons promis de nommer, la fin de ces mémoires, les trois hommes du siècle les plus en état de nous donner quelques lumières sur la révolution. Ces trois hommes sont MM. de Calonne, Mallet-duPan et Chauderlos-de-Laclos. Mais nous déclarons, en même tems , que leur intérêt s'oppose tellement à leur franchise, qu'il ne

faut pas y compter.

FIN.

TABLE

-XXV. Invasion de Rome,

- page 97

XXVI Invasion de la Suisse,

-XXVII. Descente en Agleterre,

121

-XXVIII. Ce qui a précédé l'expédition

d'Egypte,

-XXIX. Expédition d'Egypte,

133

€147

159

-XXX. Invasion de Naples et de Turin, 174 -XXXI. Effets du 18 fructidor sur l'esprit

public,

206

XXXII. Effets du 18 fructidor, sur les de portés,

Tart.213 XXXIII. Les auteurs de la journée du 18 fructidor accusent de ses effets les dépor tés et les déportables,

219

- XXXIV. Réfutation d'une grande calom

nie,

225

- Lettre sur la conduite et le caractère de

Monsieur,

226

-XXXV. Dernier effet du 18 fructidor; ré volution du 30 prairial,

244

XXXVI. Conclusion. Quel remède à tant

de maux,

Fin de la Table.

253

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