Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

des domestiques, des déserteurs et des réfractaires. (Page 31 )».

Méthode que Bailleul et les siens doivent connoître mieux que personne, puisque c'est par elle qu'ils ont été réélus malgré le vœu de la France, dans les assemblées primaires qui ont précédé et suivi celles de 1797; cellesci sont les seules, depuis le commencement de la révolution, que la liberté, la décence et la nation puissent avouer.

<< Les républicains furent insultés, chassés, traînés dans les cachots. (ibid)».

Si par républicains le citoyen Bailleul entend les pillards, les incendiaires, les égor geurs, les patriotes de 93, nous sommes d'accord.

« Les noms des plus fameux contre-révolutionnaires vinrent s'asseoir dans cette enceinte. (Page 3)».

J'assure que j'aurois été curieux de voir ces noms de bout ou assis dans la susdite enceinte. Ce Bailleul a une magie de style, qui n'a point de modèle !

« A peine arrivés, ils traitent les républicains avec insolence. La fureur est dans leurs yeux, et l'outrage dans leurs bouches. (Page 22) ».

Les républicains vouloient alors, comme aujourd'hui, jouir du privilége exclusif de la parole; et aujourd'hui, comme alors, ils traitent d'insolent quiconque est assez hardi pour leur en disputer l'empire. S'il y eut des scandales dans les conseils, c'est moins à l'insolence des nouveaux venus qu'il faut les attribuer, qu'à la pusillanimité avec laquelle ils supportèrent les outrages d'une minorité séditieuse, qu'ils pouvoient enchaîner, et qui les écrasa.

« Lemerer exprime à cette tribune ses regrets sur la chute du tyran. (ibid) ».

-La mauvaise foi dénature tout, et Bailleul ment ici avec une impudence qui le rend digne de son rôle. Lemerer n'a point exprimé à la tribune ses regrets sur la mort du roi ; mais il réclama fortement contre l'inconvenance, la barbarie, la stupide férocité d'une fête qui en rappelloit annuellement le souvenir.

«Pastoret plaide la cause des agens royaux, Brothier et la Villeheurnoy, traduits devant une commission militaire. (ibid)».

-Pastoret plaida la cause de la justice et de l'humanité, en dévoilant les intrigues et en signalant l'infamie de cet horrible Merlin,

altéré du sang des malheureux qu'il attiroit dans ses piéges. C'étoit un ogre que ce Merlin! auprès duquel Robespierre n'étoit qu'un doux mouton. Tout le monde connoît l'affaire de l'infortuné la Villeheurnoy.

« Barthelemi, signalé dans la correspondance de le Maître, ami de ce Barthe, au'teur de la tragédie de Louis XVI, connu dès le temps de la convention comme protecteur des émigrés, est appellé au directoire. (Page 34)».

-Que d'inepties en peu de mots! qu'importe à la conjuration actuelle et la correspondance de Lemaitre et la tragédie de Louis XVI, événemens qui lui sont antérieurs de plus de deux ans? à moins qu'on ne veuille y comprendre non seulement tout ce qui est, mais encore tout ce qui fut royaliste depuis le commencement de la monarchie. Barthélemi fut appellé au directoire par le voeu de la nation toute entière, moins les républicains de la trempe de Bailleul... Ces républicains, qui sont au reste des Français comme un est à cent, se disent aujourd'hui les propriétaires exclusifs d'un pays dans lequel, avant la révolution il ne possedoient pas un pouce de terrain ou n'exerçoient pas un honnête métier.

<< Vaublanc appelle de nouveaux massacres sur les plages infortunées de nos Colonies. >> (ibid.)

-Le grand art des révolutionaires fut de mettre sans hésiter sur le compte de leurs ennemis, leurs sottises et leurs forfaits. Par suite de cette manoeuvre, Vaublanc, un des grands propriétaires de St.-Domingue, a dû être d'autant plus souvent accusé des désastres de cette Colonie, que non-seulement il en a souffert sa part comme Colon, mais qu'il en a sollicité la punition comme légis

fateur.

<< Imbert Colomés ce confident, cet agent du prétendant demande la liberté de correspondre avec les émigrés. » (ibid.)

-Parce qu'il voulut soustraire le secret des postes à l'inquisition directoriale... Remarquons en passant, qu'à tous les abus de l'ancien régime, ce régime-ci joint l'hipocrisie, la bassesse, la cupidité la plus sordide, ce qui n'a pas rendu les abus plus suppor

tables.

L'infâme Pichegru propose son organisation de garde nationale. » ( ibid. )

-On ne sait trop si la douce épithète est la premisse ou la conséquence de l'organisa

c'est que

Pi

tion prétendue. Ce qu'on sait, chegru ou plutôt la commission, dont il étoit le rapporteur, commit une faute grave de soumettre aux trois lectures constitutionelles un projet que la constitution autorisoit ; tandis que leurs adversaires ne consultoient ni la constitution, ni les conseils pour faire arriver contr'eux des canons, des adresses et l'armée de Sambre et Meuse.

« Camille Jourdan écrit au pape. >>

-Où est le crime, si le fait est vrai? Et s'il est faux, où est le serieux ?

« Carnotse déclare le protecteur des rois...» (pag. 35. )

-Carnot va lui-même repondre à cette sottise.

(«J'ai protegé les rois en votant la mort du roi de France, et faisant trembler tous les autres sur leurs trônes ! Et vous Bailleul comment vous êtes vous signalé tant que l'issue de ce procès fut douteuse? Demandez à ces rois lequel ils aiment le mieux, d'un protecteur comme moi ou d'un valet comme vous? »

« Nous ne savons où étoient les dupes; mais ni les républicains ni les royalistes ne se trompoient sur tant et de si criminelles entreprises.» (pag. 35.)

« ZurückWeiter »